Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-08-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 29 août 1917 29 août 1917
Description : 1917/08/29 (T7,N546). 1917/08/29 (T7,N546).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438139p
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 546
lIST^ES DP r
t A., 2. Bali)
ET DES
INAIRE, s ÉTRANGÈRES
ï
Paris, 29 août 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
r OPERA TrONS
Front lental" Le Gouvernement
}r^ nÇais avn u
cambre a Vat promis solennellement à la
- Entreprendrait plus de
rAlné oltenslyes avant l'intervention de
Amérique (JUlconque connait la situation
!vn?rale dp ,*.ance pouvait se rendre à
'!rait enCe nnQ ,,Angleterre ne lui permet-
11 Pas -
Pie Pas de ménager le sang de son peu-
l Pas nclalllt tout l'élé de 1917. On ne voit
1 com enore très bien pour l'instant si le
^mandemSp! n1 i français s'est flatté de l'es-
! i .r que "an -- --
¡(tIent' du m nouvelles hécatombes au-
giqUes u )ns quelques résultats straté-
giques Ou S il a slinPlement compté qu'ils
début O[urera.eTht. les habituels succès du
?>'■ Le
début. Le ehOix du fron de Verdun permet
tll'O/ux ,hypothèses. Une percée en cet en-
hiIilé UJ aIt donné aux Français la possi-
KU-lté 'de reconquérir le bassin de Briey.
ri. 'Supposer qu'après leurs
de l' ses, expériences passées, les chefs
ParmA
uUSsi aFe J £ anÇaise n'ont pas visé
sUccès o:'ll: S Ils se sont bornés à des
*,^cès în-t' fUX' il faut reconnaître que
état cette offensive le choix de Verdun
deu hcUlièremenl heureux. Car, syr les
r ves er?In?Vï lieureux- Car, sur les
Ha Meuse, les tranchées se
i îo!i face à très courte distance e, les tran-
! challemand ?S comPrennenit des points
réUSsis acuuk un renom universel. Si l'on
Oh Ssissai» „
-'1 --°, "l n reconquérir quelques-uns,
tler O?tenal un résultat qui devalt decht-
ner à Paris une immense JOie et relever
le oeal PrOfondém,ent déprimé du peuple
îravÇai§ et l'esprit dangereusement affecté
fe arrnée. Co , ,
fen .armée. Considéré comme une pure of-
Ve de presl'ige, ( le nouvel assaut des
- a mdubItablement
aUn de ses t principaux obîectifs : le
an.. ornrne, dont le nom était il y a un
l'a.cns toutes les bouches, nous a èté ?-r-
l'ach é dans la prem:er assaut. Sur la rive
que de la Ieus.e. les Français ont pu
qUe purer facilemenlt de la croupe de Talou,
~évacu Sans 9OMBAT- Abs-
n'a t'on lalle de ce promontoire, l'ennemi
n'a réussi jusqu'à présent sur la rive droite
le qu'à slibrnerger nos premiè-
de la 'Vyleuse, qu'à ™eJger NOS premiè-
reg ligne, dans le bois des Fosse et à
ière 1 efoUler à amogneux, jusqu'à la li-
eOOsid nord du Vllage. Son gain est plus
le svstrable sur la l'ive occidentale où tout
le sVstà e de nos nn.iti ° S avancêes avec
Hage avec
Régévi Ile, j,ernplacernent du
~et des e Cumières, les bois de Cumières
Parlie d Corbau, le Mort-Homme et une
mai n haIs dA vocourt, est tombé entre
t Les Français prétendent avoir
? U <înnî i Ur assaut sur 23 kilomètres de
kllomètres de
fî°nt Ôon pris°nnierîs Quelques jours au-
une s'm?n' p °P'e.rait.ion de pa-
tr a illes nous en
)0ii ]n
voit la proportion. Si l'on résume le réstil-
nouvelle bataille de Verdun, le
matin de la troisième journée d'assaut, on
peut constater, dès aujourd'hui, qu'un plan
de percée — si jamais d'ailleurs il a existé
-¡paIlait devoir complètement échouer. Pour
la situation stratégique générale, les gains
de terrain obtenus sont, dans le secteur
même de Verdun et a fortiori sur l'ensem-
ble du front occidental, entièrement sans
importance. En tout cas, ils sont en dis-
proportion criante avec le gigantesque ef-
fort dépensé pour les obtenir. L'armée du
Kronprinz peut se glorifier d'avoir, après
le premier assaut et la conquête de quel-
ques avantages locaux insignifiants, imposé
une halte aux efforts gigantesques de la
France. La bataille ne touche pas encore
à son terme ; chefs et troupes atiendent
avec une inébranlable résolution 1-es pro-
chains assauts. — Journaux allemands du
23.8.
— Dans le secteur de Verdun, les Fran-
çais engageant sans ménagement des divi-
sions fraîches, ont essayé d'élargir et de
consolider, leurs gains initiaux de la veille.
Ils ont jeté leurs troupes d'assaut sur une
série de foyers d'attaques du front, depuis
le matin jusque très tard dans la nuit et
ont déclenché d'innombrables combats con-
tre la ceinture des positions principales al-
lemandes. Ils ont de nouveau payé des suc-
cès locaux, qui sont en train d'être annihi-
lés, au prix de lourds et sanglants sacrifi-
ces. Des rapports récents, il ressort que
leurs pertes en ces deux journées de com-
bat dépassent pour certains endroits, celles
qu'ils ont subies lors de la bataille de l'Ais-
ne. Au cours de l'après-midi, les Français
n'ont réussi à prendre pied sur la hauteur
située à l'est du bois d'Avocourt et dans la
partie sud du village en ruines de Samo-
gneux, qu'après avoir sacrifié au feu des
Allemands une de leurs vagues d'assaut. De
part et d'autre, on a combattu avec un
acharnement extrême. Au cours de l'après-
midi, le tir ininterrompu de l'artillerie en-
nemie prit des proportions de sauvages ou-
ragans de feu. Les Français tendirent tou-
tes leurs forces pour briser la ceinture de
défense qui entoure la cote 304. Du Sud-
Ouest, du Sud et de l'Est ils jetèrent vague
sur vague contre la hauteur, et vague après
vague ils furent balayés. La cote 304 reste
solidement aux mains des Allemands. Plu-
sieurs tentatives des troupes d'assaut enne-
mies pour s'avancer sur Forges échouèrent
de façon sanglante sous notre feu d'artil-
lerie. A l'est de la Meuse, au cours de
l'après-midi, toutes les attaques furieuses
des Français contre nos lignes furent re-
poussées par nos braves défenseurs. Au
cours de ces attaques, des groupes entiers
de troupes d'assaut furent anéantis par no-
tre feu. Les pertes françaises dans ce sec-
teur sont tout à fait extraordinaires. Des
attaques nocturnes furent également re-
poussées de façon sanglante - au cours de
corps à corps acharnés, d'autres échouèrent
sous notre feu d'artillerie. — (Officiel, 22.8)
Journaux allemands du 23.8.
— Les Français, suivant leur nouvelle
méthode, ont engagé au moins une divi-
sion par kilomètre du front d'attaque ;
c'est là indubitablement, par rapport à la
défense allemande, une immense supériori-
té, que renforçaient encore des réserves en
seconde et en troisième ligne..Le phéno-
mène qui a été observé dans toutes les
grandes tentatives de percée s'est égale-
ment manifesté ici : la première ligne de
défense, faiblement garnie, a été submer-
gée et certaines de ses parties sont restées
aux mains des masses assaillantes. Bien
que la contre-attaque ultérieure ait, sur les
9/10 du front d'attaque, rejeté les Français
des positions où ils avaient pénétré, quel-
ques secteurs sont cependant demeurés en-
tre leurs ma,ins : la hauteur si disputée du
Mort-Homme, la lisière sud du bois des
Corbeaux et plus à l'Ouest une étroite ban-
de de terrain au pied du versant méridio-
nal de la cote 304, qui est restée en notre
possession. Le gain des Français est donc
minime. Il eût présenté une valeur incom-
parablement supérieure si nous avions en-
core mené une guerre de siège contre la for-
teresse. Alors le Mort-Homme était d'une
importance considérable pour l'observation
d'artillerie et l'installation de batteries sur
les flancs de la montagne. Comme, d'après
les derniers communiqués, les-Allemands
continuent à tenir la pente nord du Mort-
Homme et ne sont probablement qu'à une
ou deux courbes de niveau au-dessous du
sommet, les Français ne pourront guère
garnir cette crête de canons et l'autre chaî-
ne de collines de hauteurs presque égales
qui se dresse vers le Nord interdit à l'en-
nemi des vues sur nos positions d'arrière.
Les vues que l'on a du Mort-Homme sur les
positions avancées de Verdun avaient été
d'une grande valeur pour les Allemands.
Quelques succès locaux encore plus minces
des armes françaises sur la rive droite de
la Meuse sont d'un poids moindre encore,
car cette rive a presque entièrement perdu
son importance stratégique d'autrefois com-
me menace permanente sur nos positions de
Metz. La grande attaque française du 20
août, qui peut encore se poursuivre les
jours suivants, a donc échoué quant à l'es-
sentiel. Le fait que les divisions alleman-
des engagées devant Verdun ont résisté au
furieux assaut de l'ennemi, est d'autant
plus méritoire que la supériorité de l'ad-
versaire était considérable. Il faut remar-
quer que les lignes presque infinies que
tiennent les Allemands et leurs alliés dans
l'Est et l'Ouest produisent naturellement un
amincissement qui ne peut faire face à un
renforcement que si la menace ennemie se
prolonge sur les points dangereux. Si la
perte des hauteurs du Mort-Homme a nu
éveiller à l'intérieur des soucis et des re-
grets, la dernière proclamation de Hinden-
burg doit arrêter tous les accès d'inquié-
tude. « Notre situation militaire, a dit no-
tre grand chef d'armée, est aussi favora-
ble que jamais. » Cette affirmation doit
nous contenter. — (Général von Ardenne)
Berlin. Tageblatt, 23.8.
lIST^ES DP r
t A., 2. Bali)
ET DES
INAIRE, s ÉTRANGÈRES
ï
Paris, 29 août 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
r OPERA TrONS
Front lental" Le Gouvernement
}r^ nÇais avn u
cambre a Vat promis solennellement à la
- Entreprendrait plus de
rAlné oltenslyes avant l'intervention de
Amérique (JUlconque connait la situation
!vn?rale dp ,*.ance pouvait se rendre à
'!rait enCe nnQ ,,Angleterre ne lui permet-
11 Pas -
Pie Pas de ménager le sang de son peu-
l Pas nclalllt tout l'élé de 1917. On ne voit
1 com enore très bien pour l'instant si le
^mandemSp! n1 i français s'est flatté de l'es-
! i .r que "an -- --
¡(tIent' du m nouvelles hécatombes au-
giqUes u )ns quelques résultats straté-
giques Ou S il a slinPlement compté qu'ils
début O[urera.eTht. les habituels succès du
?>'■ Le
début. Le ehOix du fron de Verdun permet
tll'O/ux ,hypothèses. Une percée en cet en-
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ri. 'Supposer qu'après leurs
de l' ses, expériences passées, les chefs
ParmA
uUSsi aFe J £ anÇaise n'ont pas visé
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*,^cès în-t' fUX' il faut reconnaître que
état cette offensive le choix de Verdun
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r ves er?In?Vï lieureux- Car, sur les
Ha Meuse, les tranchées se
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! challemand ?S comPrennenit des points
réUSsis acuuk un renom universel. Si l'on
Oh Ssissai» „
-'1 --°, "l n reconquérir quelques-uns,
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ner à Paris une immense JOie et relever
le oeal PrOfondém,ent déprimé du peuple
îravÇai§ et l'esprit dangereusement affecté
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Ve de presl'ige, ( le nouvel assaut des
- a mdubItablement
a
an.. ornrne, dont le nom était il y a un
l'a.cns toutes les bouches, nous a èté ?-r-
l'ach é dans la prem:er assaut. Sur la rive
que de la Ieus.e. les Français ont pu
qUe purer facilemenlt de la croupe de Talou,
~évacu Sans 9OMBAT- Abs-
n'a t'on lalle de ce promontoire, l'ennemi
n'a réussi jusqu'à présent sur la rive droite
le qu'à slibrnerger nos premiè-
de la 'Vyleuse, qu'à ™eJger NOS premiè-
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ière 1 efoUler à amogneux, jusqu'à la li-
eOOsid nord du Vllage. Son gain est plus
le svstrable sur la l'ive occidentale où tout
le sVstà e de nos nn.iti ° S avancêes avec
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Régévi Ile, j,ernplacernent du
~et des e Cumières, les bois de Cumières
Parlie d Corbau, le Mort-Homme et une
mai n haIs dA vocourt, est tombé entre
t Les Français prétendent avoir
? U <înnî i Ur assaut sur 23 kilomètres de
kllomètres de
fî°nt Ôon pris°nnierîs Quelques jours au-
une s'm?n' p °P'e.rait.ion de pa-
tr a illes nous en
)0ii ]n
voit la proportion. Si l'on résume le réstil-
nouvelle bataille de Verdun, le
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peut constater, dès aujourd'hui, qu'un plan
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-¡paIlait devoir complètement échouer. Pour
la situation stratégique générale, les gains
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même de Verdun et a fortiori sur l'ensem-
ble du front occidental, entièrement sans
importance. En tout cas, ils sont en dis-
proportion criante avec le gigantesque ef-
fort dépensé pour les obtenir. L'armée du
Kronprinz peut se glorifier d'avoir, après
le premier assaut et la conquête de quel-
ques avantages locaux insignifiants, imposé
une halte aux efforts gigantesques de la
France. La bataille ne touche pas encore
à son terme ; chefs et troupes atiendent
avec une inébranlable résolution 1-es pro-
chains assauts. — Journaux allemands du
23.8.
— Dans le secteur de Verdun, les Fran-
çais engageant sans ménagement des divi-
sions fraîches, ont essayé d'élargir et de
consolider, leurs gains initiaux de la veille.
Ils ont jeté leurs troupes d'assaut sur une
série de foyers d'attaques du front, depuis
le matin jusque très tard dans la nuit et
ont déclenché d'innombrables combats con-
tre la ceinture des positions principales al-
lemandes. Ils ont de nouveau payé des suc-
cès locaux, qui sont en train d'être annihi-
lés, au prix de lourds et sanglants sacrifi-
ces. Des rapports récents, il ressort que
leurs pertes en ces deux journées de com-
bat dépassent pour certains endroits, celles
qu'ils ont subies lors de la bataille de l'Ais-
ne. Au cours de l'après-midi, les Français
n'ont réussi à prendre pied sur la hauteur
située à l'est du bois d'Avocourt et dans la
partie sud du village en ruines de Samo-
gneux, qu'après avoir sacrifié au feu des
Allemands une de leurs vagues d'assaut. De
part et d'autre, on a combattu avec un
acharnement extrême. Au cours de l'après-
midi, le tir ininterrompu de l'artillerie en-
nemie prit des proportions de sauvages ou-
ragans de feu. Les Français tendirent tou-
tes leurs forces pour briser la ceinture de
défense qui entoure la cote 304. Du Sud-
Ouest, du Sud et de l'Est ils jetèrent vague
sur vague contre la hauteur, et vague après
vague ils furent balayés. La cote 304 reste
solidement aux mains des Allemands. Plu-
sieurs tentatives des troupes d'assaut enne-
mies pour s'avancer sur Forges échouèrent
de façon sanglante sous notre feu d'artil-
lerie. A l'est de la Meuse, au cours de
l'après-midi, toutes les attaques furieuses
des Français contre nos lignes furent re-
poussées par nos braves défenseurs. Au
cours de ces attaques, des groupes entiers
de troupes d'assaut furent anéantis par no-
tre feu. Les pertes françaises dans ce sec-
teur sont tout à fait extraordinaires. Des
attaques nocturnes furent également re-
poussées de façon sanglante - au cours de
corps à corps acharnés, d'autres échouèrent
sous notre feu d'artillerie. — (Officiel, 22.8)
Journaux allemands du 23.8.
— Les Français, suivant leur nouvelle
méthode, ont engagé au moins une divi-
sion par kilomètre du front d'attaque ;
c'est là indubitablement, par rapport à la
défense allemande, une immense supériori-
té, que renforçaient encore des réserves en
seconde et en troisième ligne..Le phéno-
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grandes tentatives de percée s'est égale-
ment manifesté ici : la première ligne de
défense, faiblement garnie, a été submer-
gée et certaines de ses parties sont restées
aux mains des masses assaillantes. Bien
que la contre-attaque ultérieure ait, sur les
9/10 du front d'attaque, rejeté les Français
des positions où ils avaient pénétré, quel-
ques secteurs sont cependant demeurés en-
tre leurs ma,ins : la hauteur si disputée du
Mort-Homme, la lisière sud du bois des
Corbeaux et plus à l'Ouest une étroite ban-
de de terrain au pied du versant méridio-
nal de la cote 304, qui est restée en notre
possession. Le gain des Français est donc
minime. Il eût présenté une valeur incom-
parablement supérieure si nous avions en-
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teresse. Alors le Mort-Homme était d'une
importance considérable pour l'observation
d'artillerie et l'installation de batteries sur
les flancs de la montagne. Comme, d'après
les derniers communiqués, les-Allemands
continuent à tenir la pente nord du Mort-
Homme et ne sont probablement qu'à une
ou deux courbes de niveau au-dessous du
sommet, les Français ne pourront guère
garnir cette crête de canons et l'autre chaî-
ne de collines de hauteurs presque égales
qui se dresse vers le Nord interdit à l'en-
nemi des vues sur nos positions d'arrière.
Les vues que l'on a du Mort-Homme sur les
positions avancées de Verdun avaient été
d'une grande valeur pour les Allemands.
Quelques succès locaux encore plus minces
des armes françaises sur la rive droite de
la Meuse sont d'un poids moindre encore,
car cette rive a presque entièrement perdu
son importance stratégique d'autrefois com-
me menace permanente sur nos positions de
Metz. La grande attaque française du 20
août, qui peut encore se poursuivre les
jours suivants, a donc échoué quant à l'es-
sentiel. Le fait que les divisions alleman-
des engagées devant Verdun ont résisté au
furieux assaut de l'ennemi, est d'autant
plus méritoire que la supériorité de l'ad-
versaire était considérable. Il faut remar-
quer que les lignes presque infinies que
tiennent les Allemands et leurs alliés dans
l'Est et l'Ouest produisent naturellement un
amincissement qui ne peut faire face à un
renforcement que si la menace ennemie se
prolonge sur les points dangereux. Si la
perte des hauteurs du Mort-Homme a nu
éveiller à l'intérieur des soucis et des re-
grets, la dernière proclamation de Hinden-
burg doit arrêter tous les accès d'inquié-
tude. « Notre situation militaire, a dit no-
tre grand chef d'armée, est aussi favora-
ble que jamais. » Cette affirmation doit
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