Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-08-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 28 août 1917 28 août 1917
Description : 1917/08/28 (T7,N545). 1917/08/28 (T7,N545).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64381388
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 545
tlSTÈI\ES DE LA GUERRE
t, A., 2. t.)
., ET DES
f* £ ^cÈRE3
1 3
Paris, M août 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
WttSTlUNs MILITAIRES
Fr OPERATIONS
pro "I "Ill'idantal. - Devant Verdun, 20
d l ttpres-rrudl. - ^ntin, après 8 jours
8 lutte d'artillerie, l'offen-
«k, att-endue de l'infanterie française s'est
du enc devant Verdun, ur un front
tam ï de février Ue celui de notre at-
Ilere de février 1915. Un monstrueux ton-
tein e e cons, d'une force à peine at-
ronlte Jusqu à présent, ne s'est pas inter-
ro"uIDU durant toute la nuit d'hier à aujour-
d'h^ i A 4 heures, sur tout le front ennemi,
Î1 681 accru feu roulant le plus
CQl.c'éta ffUau feu roulant le plus
¡'Q,SgSsa;l; C'était la suprême préparation de
clptfaut- A 4 heures 30' celui-ci s'est dé-
! la Mhé simultanément des deux côtés de
k fuse sur une étendue de 23 kilomètres
a'landu nord lVOC0urt à la partie ouest
du S des Caurières. Après te claire nuit
des broni ?r se formaient à l'au-
Il1.l ,es F'rÇ.arIS les renforcèrent par des
^uàn 68 artiflc^io sous la protection des-
lifrn
bOll Ils Qvancerent sur le terrain de nos
barJ: avancées, transformées par le bom-
toIlll ment en un chaos d'entonnoirs. Le
tonr» erre de in Canonnade retentit encore
JUsm de la canonnade retentit encore
-CdoSrn!! ats 8 heuirAîaLPU1S s'apaisa. Mais les
d'infa continuèrent d'osciller,
irieS de-là av f continuèrent d'osciller,
IQIlt 'e-Ià, avec le plus grand acharne-
tntrit * ers iludi seulement, il devint pos-
1~ible de se Srf clairement compte des
H s- A raitV compte des
aQ € du front d'attaque
des Vbois d'Av^n °urt et sur la coUme
r d' iites ivn• réUSSiI t à rogres-
>optdi1111 kilom^tr ? environ. Comme il fait
'?(iire dans les grandes et coûteuses
f >atW1,^ utilisa w,ce PIl ell rUf ménager ses ProPres hommes ;
artm ut de mAm
,e même en d'autres endroits.
s'avanc?pn€s denses, enga-
rière ellw L réserves sur réservis,
e'llière niem en dépit d'une attaque parti-
est errilernent entre nos mains. Plus. à
le t violente, n'a pu être prise elle
élflIl Il ellneml a dépassé dans son premIer
,Iort'B:gs Positions bouleversées sur ïe
et au bord du bois de Cumières
OISiIla.glg des Corbeaux et pous,sé llgqu'au
0US'9é i V Squ'ai1
Ql'ges e de Bethincourt et au vallon de
°ntfP nôtrpQ S i
t1*6?1^1188'101 à une
POint ague énergique, très difficile sur
oe point Parce que nos réserves avaient
j)lOi 'der le fond de la vallée, prop:lCe à
ëaz. Prop re à
It 1.1 bOis d eScgaz: Néanmoins sur la croupe
tVOIlS déà Uffi'Ières. et deskCorbeaux, nous
e (je Je repoUsse, l'ennemi jusqu'à la
CA 8 da rêl« A ceti! KneUeft^e,i , "a
tft. ede erête. A eti heure, je ne saIs
t MrlcGre cluelle tounure a prise l'affaire
e t qu.'on mme. A il est de la Meuse, si-
t,, qil, on COnnut le début e attaque, on
1r a. déjà e 1 Pl-an qui m'avait été confié il
ia, déjà &m ieurs Jours d€ l, Ia côte de Ta-
I, aqU, On e à tenIr en cas d'une grande
uPaient S!ira les failea postes qui
Pa i plus depuIs longtemps que des
positions simulées. Trompés par cette ap-
parence d'occupation, Iti3 Français bom-
bardèrent la hauteur jusqu'à la dernière
minute avec une prodigieuse dépense de
munitions, après quoi nous l'abandonnâ-
mes et nous retirâmes sur notre position
principale qui s'étend de Samogneux à
l'est, le long de la Meuse, en passant par
la cote, 344. C'est jusque-là que les vagues
ennemies, toujours sous la protection de
nuages artificiels, vinrent déferler; elles
arrivèrent jusqu'aux cotes 344 et 326 et
pénétrèrent par endroits dans les premiè-
res tranchées. Les contre-attaques de nos
troupes de soutien et de nos réserves ont
été déctenchées. Les nouvelles qui parvien-
nent annoncent qu'elles prennent un cours
favorable. Le premier choc de l'adversaire
a fait quelques progrès sur un autre point
au sud de Beaumont et dans le bois des
Fosses ; mais il ne s'agit là aussi qute de
résultats Locaux que des contre-attaques
sont encore en train de lui disputer. —
(G. Wegener) Kôln. Zig., 21.8.
— Après une baitiaille d'artillerie de 9
jours, l'infanterie française a passé à l'at-
taque sur les deux rives de la Meuse, le
20 août vers 3 heures du matin, sur un
front de plus de 20 kilomètres. Presque sur
toni) le front, notre brave infanterie, effi-
cacement. soutenue par l'artjlerie, repoussa
l'attaque. La hauteur du Mort-Homme et
la lisière sud du bois des Corbeaux sont
restées aux Français. Nous ne voulons, pas
diminuer le succès de l'ennemi ; il a con-
quis là une hauiteur très disputée qui nous
était précieuse pour observer les plus puis-
santes positions dominantes de la croupe
de la Marre. Mais nous ne devons pas non
plus exagérer, car à l'ouest et.à l'est de la
brèche, I mitée en -profondeur et en lar-
geur, nous possédons encore d'importantes
hauteurs, notamment la cote 304, si -sou-
vent nommée. La perle du Mort-Homme
n'exerce donc pas une influence décisive
sur la situation du front nord de Verdun. _:
(Officiel 21.8) Journaux allemands du 22.8
(lre édition).
— Des deux côtés de la Meuse, les Fran-
çais ont jeté leurs épaisses mais se s d'is-
saut avec le même mépris des pertes, la
même absence de management pour leur
matériel humain qu'au temps de leur of-
fensive de printemps sur l'Afene sous la
direction de Nivelle. En conséquence leurs
sacrifices sont élevés tandis que leurs suc-
cès initiaux sont de nouveau extrêmement
limités. En vagues épaisses que suivaient
des réserves en ordre serré, Français
blancs et noirs chargèrent dans le champ
d'entonnoirs bouleversé. Près de Cumières
et sur la côte de Talou. nos avant-postes se
replièrent, conformément au plan, sur la
position principale, tandis que nos batte-
ries, nos lance-bombes, et nos mitrailleu-
se faisaient de terribles ravages dans les
masses pressées de l'assaillant. Le coup de
bélier des Français s'écrasa avec les plus
lourdes pertes en morts et en blessés con-
tre l'inébranlable ceinture de notre position
principale. Sur quelques points seulement,
où les épaisses masses d'assaut française^
avaient pu percer notre rideau de feu, elles
réussirent, dans le premier élan, à péné-
trer danu notre position ; ce fut le cas au
bois d'Avocourt, à l'ouest de la côte 304, au
Mort-Homme, sur la hauteur 344, au sud-
est de Samogneux, au bois des Fosses et
au bois de la Chaume. Nos Asserves de
choc \Se lancèrent alors à leur rencontre
avec un prodigieux entrain et refoulèrent
pas à pas l'ennemi qui luttait avec grand
courage et défendait avec une ténacité ex-
traordinaire chaque élément de tranchée et
chaque ligne d'entonnoirs. Les durs coin-
oats pleins d'alternatives, au cours des-
quels les Français ne cessaient de pousser
de nouveaux assauts et de jeter toujours
de nouvelles masses d'infanterie, se pour-
suivirent juisque dans l'obscurité. Dans ces
combats les Français qui précipitaient sans
ménagement leurs troupes d'assaut dans la
fournaise subiront les pluis lourdes partes.
Après des combats aux fluctuations diver-
ses le sommet du Mort-Homme est resté
aux mains de l'ennemi. Il a réusisi égale-
ment à s'accrocher dans le bois des Cor-
beaux, sur la hauteur 344 et dans le ravin
des Fosses. Le 21, dès le grand 'matin, la
bataille s'e..,t de nouveau rallumée avec vio-
lence sur la rive orientale de la Meuse. No-
tre artillerie appuie avec succès les troupes
d'infanterie ; nos escadres aériennes méri-
tent également la plus entière reconnais-
sance. - (Officie], 21 août) Journaux alle-
mands du 22.8 (2e édition).
— L'attaque française de Verdun se ré-
vèle comme une nouvelle tentative de per-
cée de très grande envergure. Par l'éten-
due des préparatifs, l'accumulation du ma-
tériel de guerre, le gaspillage de vies hu-
maines et de munitions, elle ne le cède en
rien aux phases les plus intenses des com-
bats de Champagne, de la Somme, de l'Ais-
ne et des Flandres. Son développement pa-
rait aussii suivre le même cours. La mise
en ligne d'énormes masses de soldats, suc-
cédant à la plus gigantesque préparation
d'artillerie, a remporté l'inévitable succès
initial, dont l'étendue d'ailleurs n'est nul-
lement en proportion avec les. moyens em-
ployés ; puis la bataille se poursuit dans
une sanglante lutte sur place ; enfin elle
étouffe dans le sang et dans l'horreur des
sacrifices absolument inutiles ati, but final
de la guerre. Comme sur le front des Flan-
dres, la préparation d'artillerie de l'adver-
saire a dépassé devant Verdun tout ce qui
s'était vu jusqu'alors. Il a notamment tra-
vaillé avec une profusion particulière à
inonder la région de gaz empoisonnés. Il a
concentré des centaines d'aviateurs qu 1 a
déchaînés brusquement lors de l'attaque.
Comme les Anglais en Flandre, il a large-
ment usé de nuages artificiels pour mas-
quer ses troupes d'assaut. Il a engagé ses
masses d'hommes sans ménagement et a
amené sans cesse avec obstination de nou-
velles réserves. Mais en comparaison de
tlSTÈI\ES DE LA GUERRE
t, A., 2. t.)
., ET DES
f* £ ^cÈRE3
1 3
Paris, M août 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
WttSTlUNs MILITAIRES
Fr OPERATIONS
pro "I "Ill'idantal. - Devant Verdun, 20
d l ttpres-rrudl. - ^ntin, après 8 jours
8 lutte d'artillerie, l'offen-
«k, att-endue de l'infanterie française s'est
du enc devant Verdun, ur un front
tam ï de février Ue celui de notre at-
Ilere de février 1915. Un monstrueux ton-
tein e e cons, d'une force à peine at-
ronlte Jusqu à présent, ne s'est pas inter-
ro"uIDU durant toute la nuit d'hier à aujour-
d'h^ i A 4 heures, sur tout le front ennemi,
Î1 681 accru feu roulant le plus
CQl.c'éta ffUau feu roulant le plus
¡'Q,SgSsa;l; C'était la suprême préparation de
clptfaut- A 4 heures 30' celui-ci s'est dé-
! la Mhé simultanément des deux côtés de
k fuse sur une étendue de 23 kilomètres
a'landu nord lVOC0urt à la partie ouest
du S des Caurières. Après te claire nuit
des broni ?r se formaient à l'au-
Il1.l ,es F'rÇ.arIS les renforcèrent par des
^uàn 68 artiflc^io sous la protection des-
lifrn
bOll Ils Qvancerent sur le terrain de nos
barJ: avancées, transformées par le bom-
toIlll ment en un chaos d'entonnoirs. Le
tonr» erre de in Canonnade retentit encore
JUsm de la canonnade retentit encore
-CdoSrn!! ats 8 heuirAîaLPU1S s'apaisa. Mais les
d'infa continuèrent d'osciller,
irieS de-là av f continuèrent d'osciller,
IQIlt 'e-Ià, avec le plus grand acharne-
tntrit * ers iludi seulement, il devint pos-
1~ible de se Srf clairement compte des
H s- A raitV compte des
aQ € du front d'attaque
des Vbois d'Av^n °urt et sur la coUme
r d' iites ivn• réUSSiI t à rogres-
>optdi1111 kilom^tr ? environ. Comme il fait
'?(iire dans les grandes et coûteuses
f >atW1,^ utilisa w,ce PIl ell rUf ménager ses ProPres hommes ;
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,e même en d'autres endroits.
s'avanc?pn€s denses, enga-
rière ellw L réserves sur réservis,
e'llière niem en dépit d'une attaque parti-
est errilernent entre nos mains. Plus. à
le t violente, n'a pu être prise elle
élflIl Il ellneml a dépassé dans son premIer
,Iort'B:gs Positions bouleversées sur ïe
et au bord du bois de Cumières
OISiIla.glg des Corbeaux et pous,sé llgqu'au
0US'9é i V Squ'ai1
Ql'ges e de Bethincourt et au vallon de
°ntfP nôtrpQ S i
t1*6?1^1188'101 à une
POint ague énergique, très difficile sur
oe point Parce que nos réserves avaient
j)lOi 'der le fond de la vallée, prop:lCe à
ëaz. Prop re à
It 1.1 bOis d eScgaz: Néanmoins sur la croupe
tVOIlS déà Uffi'Ières. et deskCorbeaux, nous
e (je Je repoUsse, l'ennemi jusqu'à la
CA 8 da rêl« A ceti! KneUeft^e,i , "a
tft. ede erête. A eti heure, je ne saIs
t MrlcGre cluelle tounure a prise l'affaire
e t qu.'on mme. A il est de la Meuse, si-
t,, qil, on COnnut le début e attaque, on
1r a. déjà e 1 Pl-an qui m'avait été confié il
ia, déjà &m ieurs Jours d€ l, Ia côte de Ta-
I, aqU, On e à tenIr en cas d'une grande
uPaient S!ira les failea postes qui
Pa i plus depuIs longtemps que des
positions simulées. Trompés par cette ap-
parence d'occupation, Iti3 Français bom-
bardèrent la hauteur jusqu'à la dernière
minute avec une prodigieuse dépense de
munitions, après quoi nous l'abandonnâ-
mes et nous retirâmes sur notre position
principale qui s'étend de Samogneux à
l'est, le long de la Meuse, en passant par
la cote, 344. C'est jusque-là que les vagues
ennemies, toujours sous la protection de
nuages artificiels, vinrent déferler; elles
arrivèrent jusqu'aux cotes 344 et 326 et
pénétrèrent par endroits dans les premiè-
res tranchées. Les contre-attaques de nos
troupes de soutien et de nos réserves ont
été déctenchées. Les nouvelles qui parvien-
nent annoncent qu'elles prennent un cours
favorable. Le premier choc de l'adversaire
a fait quelques progrès sur un autre point
au sud de Beaumont et dans le bois des
Fosses ; mais il ne s'agit là aussi qute de
résultats Locaux que des contre-attaques
sont encore en train de lui disputer. —
(G. Wegener) Kôln. Zig., 21.8.
— Après une baitiaille d'artillerie de 9
jours, l'infanterie française a passé à l'at-
taque sur les deux rives de la Meuse, le
20 août vers 3 heures du matin, sur un
front de plus de 20 kilomètres. Presque sur
toni) le front, notre brave infanterie, effi-
cacement. soutenue par l'artjlerie, repoussa
l'attaque. La hauteur du Mort-Homme et
la lisière sud du bois des Corbeaux sont
restées aux Français. Nous ne voulons, pas
diminuer le succès de l'ennemi ; il a con-
quis là une hauiteur très disputée qui nous
était précieuse pour observer les plus puis-
santes positions dominantes de la croupe
de la Marre. Mais nous ne devons pas non
plus exagérer, car à l'ouest et.à l'est de la
brèche, I mitée en -profondeur et en lar-
geur, nous possédons encore d'importantes
hauteurs, notamment la cote 304, si -sou-
vent nommée. La perle du Mort-Homme
n'exerce donc pas une influence décisive
sur la situation du front nord de Verdun. _:
(Officiel 21.8) Journaux allemands du 22.8
(lre édition).
— Des deux côtés de la Meuse, les Fran-
çais ont jeté leurs épaisses mais se s d'is-
saut avec le même mépris des pertes, la
même absence de management pour leur
matériel humain qu'au temps de leur of-
fensive de printemps sur l'Afene sous la
direction de Nivelle. En conséquence leurs
sacrifices sont élevés tandis que leurs suc-
cès initiaux sont de nouveau extrêmement
limités. En vagues épaisses que suivaient
des réserves en ordre serré, Français
blancs et noirs chargèrent dans le champ
d'entonnoirs bouleversé. Près de Cumières
et sur la côte de Talou. nos avant-postes se
replièrent, conformément au plan, sur la
position principale, tandis que nos batte-
ries, nos lance-bombes, et nos mitrailleu-
se faisaient de terribles ravages dans les
masses pressées de l'assaillant. Le coup de
bélier des Français s'écrasa avec les plus
lourdes pertes en morts et en blessés con-
tre l'inébranlable ceinture de notre position
principale. Sur quelques points seulement,
où les épaisses masses d'assaut française^
avaient pu percer notre rideau de feu, elles
réussirent, dans le premier élan, à péné-
trer danu notre position ; ce fut le cas au
bois d'Avocourt, à l'ouest de la côte 304, au
Mort-Homme, sur la hauteur 344, au sud-
est de Samogneux, au bois des Fosses et
au bois de la Chaume. Nos Asserves de
choc \Se lancèrent alors à leur rencontre
avec un prodigieux entrain et refoulèrent
pas à pas l'ennemi qui luttait avec grand
courage et défendait avec une ténacité ex-
traordinaire chaque élément de tranchée et
chaque ligne d'entonnoirs. Les durs coin-
oats pleins d'alternatives, au cours des-
quels les Français ne cessaient de pousser
de nouveaux assauts et de jeter toujours
de nouvelles masses d'infanterie, se pour-
suivirent juisque dans l'obscurité. Dans ces
combats les Français qui précipitaient sans
ménagement leurs troupes d'assaut dans la
fournaise subiront les pluis lourdes partes.
Après des combats aux fluctuations diver-
ses le sommet du Mort-Homme est resté
aux mains de l'ennemi. Il a réusisi égale-
ment à s'accrocher dans le bois des Cor-
beaux, sur la hauteur 344 et dans le ravin
des Fosses. Le 21, dès le grand 'matin, la
bataille s'e..,t de nouveau rallumée avec vio-
lence sur la rive orientale de la Meuse. No-
tre artillerie appuie avec succès les troupes
d'infanterie ; nos escadres aériennes méri-
tent également la plus entière reconnais-
sance. - (Officie], 21 août) Journaux alle-
mands du 22.8 (2e édition).
— L'attaque française de Verdun se ré-
vèle comme une nouvelle tentative de per-
cée de très grande envergure. Par l'éten-
due des préparatifs, l'accumulation du ma-
tériel de guerre, le gaspillage de vies hu-
maines et de munitions, elle ne le cède en
rien aux phases les plus intenses des com-
bats de Champagne, de la Somme, de l'Ais-
ne et des Flandres. Son développement pa-
rait aussii suivre le même cours. La mise
en ligne d'énormes masses de soldats, suc-
cédant à la plus gigantesque préparation
d'artillerie, a remporté l'inévitable succès
initial, dont l'étendue d'ailleurs n'est nul-
lement en proportion avec les. moyens em-
ployés ; puis la bataille se poursuit dans
une sanglante lutte sur place ; enfin elle
étouffe dans le sang et dans l'horreur des
sacrifices absolument inutiles ati, but final
de la guerre. Comme sur le front des Flan-
dres, la préparation d'artillerie de l'adver-
saire a dépassé devant Verdun tout ce qui
s'était vu jusqu'alors. Il a notamment tra-
vaillé avec une profusion particulière à
inonder la région de gaz empoisonnés. Il a
concentré des centaines d'aviateurs qu 1 a
déchaînés brusquement lors de l'attaque.
Comme les Anglais en Flandre, il a large-
ment usé de nuages artificiels pour mas-
quer ses troupes d'assaut. Il a engagé ses
masses d'hommes sans ménagement et a
amené sans cesse avec obstination de nou-
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