Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-08-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 17 août 1917 17 août 1917
Description : 1917/08/17 (T7,N534). 1917/08/17 (T7,N534).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438127g
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
ISTÈRES DE LA GUERRE
I (E.-M. A., t. Bau)
ET DES
lFF AIRES étrangères
à -------
N° 534
Paris, 17 août 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
lJ ETIUNS MILITAIUES
G OPERATIONS
uerre n 1
e" — l)e Washington : On
discute c/, Ueufement ici la question d'une
offensif ~t ici la question d'une
Cotitre e combinée des flottes alliées
des OPéresï côtes, de Belgique, en attendant
COntre Ha ons d une plus grande envergure
d et le canal de Kiel, lors-
(llle sera US iiotre grande flotte aé-
rienne i A A, notre grande flotte ae-
tté jUqU rÓl de la flotte américaine n'a
troYer- a present que défensif; nos des-
aUemandont Coulé ide 5 à 10 sous-marins
draient lals les milieux maritimes vou-
glais Soutne +rs atégie plus hardie. Les An-
Uardanell dever:us trop prudents depuis les
a'lemanj
L embouteillage de la flotte
allern ande rt a pas été suffisant pour proté-
leur nornrnerce, et aucune opération
^rieuse. n'« A, tentée contre Zeebrugge et
S()Us-rnarinour détruire les repaIres des
jaff COl¡certée avec une attaque
rTre-I rifr ensive des flottes alliées pour-
avoir dp
lJI'GO/l/Yn D l-ands résultats. — (Brainerd)
Ully Eagle, 29.7.
G MATERIEL
Guerre SOUS naarine. - Le grand adver-
S'air e du SOUs-rnarin est le destroyer. Par
éeha PldIte d évolution, il peut facilement
La .ut faniif ^orpilles, et le sous-marin
vitesse irrî^nt de la torpIlle n'étant
gir > Plus 30 milles à l'heure, et son
on Voit qu'
£ y°n d'actiSon S h6 ?éPassant pas 1 mille 1/2,
on voit qu'un destroyer rapide peut aisé-
VigiIa Ulr tripv ïtelle- Le tout est d'être
Va qu'un At au tir, si le sous-marin
vanche qu u h éroit objectif, il est en re-
sensihio au moindre heurt, et le
oer qUI fera PIeuvoir une pluie de
POUr 1 s dangereux à longue distance
Pour le sOUs-marin, pourra lui-même rece-
rPvoo ïf f Nombïre Lttonîf^donc d'avoir assez de
destr La qUestIon est donc d'avoir assez de
étroiYeI'S Pour battre en tous sens les
chan s chenaux ou les sous-marine ont
qUer Ci de causer des ravages. Car de blo-
An les côtiiï «ny faut pas penser. Les
nds ont *
gUer ands, ont essaYé sans succès de blo-
Brest efecgvement les côtes françaises de
Brest i au Golfe de Gascorrne ; ils y ont re-
Honpï- De même
l'imnse rnême l'idée qu'ils vont battre
noo
nos ense Atlantique et rôder autour de
qUe J frorts, est enfantine. Nous estimons
sUr noP âe patrouilleurs américains font
York Un C es et à l'entrée du port de New-
dooc 'Cla e beS{)gne inutile. Qu'on les envoie
C'est là ns ,la Manche et les eaux anglaises.
c'est là qu > est le dnger et on y peut parer.
C Weier) , Sun. 16.7.
torpilles w ? : On estime que les
de leur aIlernSeI ont beaucoup perdu
tesse ^Puissance i iL°n , es experts, la vi-
Trloins dUôIt Pas subi une diminution de
rnriirls ÎeIlceuds. C'est dire combien
elles auraient perdu en sûreté dans un
combat à longue distance. Il y aurait à
cela plusieurs raisons : l'épuisement ra-
pide du stock qui avait été préparé, à cause
de l'augmentation de la flotte sous-marine,
et l'impossibilité de faire un usage aussi
fréquent qu'au début du tir au canon, au-
quel la plupart des navires marchands
peuvent aujourd'hui répondre avec avan-
tage. D'autre part, si l'on réfléchit qu'il
faut six mois pour construire une torpille ;
que les matériaux d'une certaine qualité
doivent commencer à faire défaut, et que
d'ailleurs il faut subvenir aux besoins des
opérations de terre, on comprendra que les
Allemands soient pris de court. Là est peut-
être l'explication de la proportion décrois-
sante des pertes sous-marines. — Sun, 16.7.
ORGANISATION
Marine grecque. — La capitainerie du
port du Pirée a envoyé le 10/23.7 la cir-
culaire suivante aux armateurs grecs : « Les
propriétaires de navires grecs doivent effa-
cer les noms et drapeaux grecs qui avaient
été peints sur les flancs de leurs bâtiments.
Cette mesure avait été prise pour éviter
les torpillages. Maintenant que l'Etat grec
est entré en guerre, les navires grecs ne
doivent plus se comporter en vaisseaux
neutres, mais se conformer aux règles adop-
tées par les marines alliées. » - Embros,
11/21.7.
RECRUTEMENT
Canada. — De Toronto, 13.8 : Sir A. E.
Kemp, ministre de la milice, au cours d'une
visite à Camp Borden, a déclaré que le gou-
vernement se proposait d'appliquer le Bill
sur le service militaire obligatoire dès
qu'il aurait force de loi. — Times, 15.8.
——— ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
GREVES
Espagne. — La grève des mineurs de la
Compagnie « Penarroya » vient de se ter-
miner par un accord donnant satisfaction à
presque toultes les demandes des ouvriers
Très contents, ceux-ci remercient le Gou-
verneur civil de sa médiation. Debate, 9.8.
COMMERCE EXTERIEUR
Brésil. — De Rio-de-Janeiro, 6. £ : Le
consortium des aciéries nord-américaines a
fait au Brésil la proposition d'acquérir la
totalité de la production de manganèse des
mines brésiliennes afin de pouvoir créer,
au Brésil même, d'immenses stocks de mi-
nerai. Celui-ci serait traité au Brésil, de fa-
çon à économiser le tonnage des navires
employés au transport des viandes, cuirs.
cafés et céréales destinés aux Etats-Unis et
autres pays de l'Entente. — Seculo, 7.8.
— De Rio-de-Janeiro, 8.8 : D'après les cal-
culs du Jornal do Commercio, l'exportation
brésilienne doit s'élever, en 1917, à £ 65
millions et l'excédent des exportations sur
les importations sera de £ 20 millions. Cette
entrée de l'or fera bientôt monter le c.hango-
jusqu'à 14 d. et il y a des probabilités pour
qu'il continue de monter jusqu'à la fin de
l'année. Malgré la guerre, la situation com-
merciale du Brésil se présente sous un bril-
lant aspect. — Capital, 8.8.
MARINE MARCHANDE
Argentine. — Le « Lloyd americano »,
compagnie de vapeurs argentins, vient d'ê-
tre définitivement constitué au capital de
2.500.000 $. La Hotte de la nouvelle compa-
gnie comprendra des voiliers et des va-
peurs. Le Lloyd négocie en ce moment ra-
chat de vapeurs chiliens. — Nación, 27.6.
MONNAIE
Portugal. — En vue de résoudre la crise
de la monnaie divisionnaire, le Gouverne-
ment promulguerait une loi ordonnant la
rentrée dans un délai donné de toutes les
pièces d'argent, de nickel et de bronze exis-
tant dans le pays. Ces monnaies seraient
refondues et remplacées par d'autres d'un
type différent. A l'expiration du délai fixé
par la lui, les anciennes monnaies seraient
considérées comme n'ayant plus aucune va-
leur légale. — Seculo, 7.8. — « On nous as-
sure que le remède aura un effet bien pro-
blématique, tout au moins en ce qui con-
cerne l'argent, que certains changeurs achè-
tent aujourd'hui avec prime. » Id., 8.8.
— Des ordres ont été donnés à l'Hôtel des
Monnaies pour l'impression de timbres fis-
caux sur cartons rectangulaires. On fait
aussi frapper des pièces de deux sous d'un
diamètre et d'une épaisseur moindres que
les pièces, actuelles. Il y en aura pour 200
contos [1 million de francs]. Le ministre des
Finances a fait signer par le chef de l'Etat
un décret ordonnant le * retrait de toute la
monnaie d'argent qui était en circulation au
temps de la monarchie Ce décret sera pu-
blié cette semaine. — Ibid.
ALIMENTATION
Allemagne. — On me demande souvent,
depuis mon retour, si l'Allemagne est affa-
mée. Je réponds oui. La famine n'est pas
l'œuvre d'un jour, d'une semaine ou d'un
mois. et il y a encore des aliments en Alle-
magne. Mais les ravages de la faim s'y font
sentir. Seuls les produits qu'ils tirent des
pays neutres permettent aux Allemands de
tenir encore. S'il ne devait plus compter que
sur ses propres produits, je crois que le peuple
allemand ne résisterait ipas et demanderait-
à son gouvernement de conclure la paix à
n'importe quelles conditions. Il est descendu
à un tel niveau d'existence, qu'il ne peut pas
aller plus bas. Il lui faut l'excédent des res-
sources de ses voisins ; si cet excédent lui
faisait défaut, je crois qu'une révolution
éclaterait dans le peuple épuisé et affamé.
— (A. Curtis Roth, ancien consul des Etats-
Unis à Planen-Saxe) Public Ledger, 15.7.
1
I (E.-M. A., t. Bau)
ET DES
lFF AIRES étrangères
à -------
N° 534
Paris, 17 août 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
lJ ETIUNS MILITAIUES
G OPERATIONS
uerre n 1
e" — l)e Washington : On
discute c/, Ueufement ici la question d'une
offensif ~t ici la question d'une
Cotitre e combinée des flottes alliées
des OPéresï côtes, de Belgique, en attendant
COntre Ha ons d une plus grande envergure
d et le canal de Kiel, lors-
(llle sera US iiotre grande flotte aé-
rienne i A A, notre grande flotte ae-
tté jUqU rÓl de la flotte américaine n'a
troYer- a present que défensif; nos des-
aUemandont Coulé ide 5 à 10 sous-marins
draient lals les milieux maritimes vou-
glais Soutne +rs atégie plus hardie. Les An-
Uardanell dever:us trop prudents depuis les
a'lemanj
L embouteillage de la flotte
allern ande rt a pas été suffisant pour proté-
leur nornrnerce, et aucune opération
^rieuse. n'« A, tentée contre Zeebrugge et
S()Us-rnarinour détruire les repaIres des
jaff COl¡certée avec une attaque
rTre-I rifr ensive des flottes alliées pour-
avoir dp
lJI'GO/l/Yn D l-ands résultats. — (Brainerd)
Ully Eagle, 29.7.
G MATERIEL
Guerre SOUS naarine. - Le grand adver-
S'air e du SOUs-rnarin est le destroyer. Par
éeha PldIte d évolution, il peut facilement
La .ut faniif ^orpilles, et le sous-marin
vitesse irrî^nt de la torpIlle n'étant
gir > Plus 30 milles à l'heure, et son
on Voit qu'
£ y°n d'actiSon S h6 ?éPassant pas 1 mille 1/2,
on voit qu'un destroyer rapide peut aisé-
VigiIa Ulr tripv ïtelle- Le tout est d'être
Va qu'un At au tir, si le sous-marin
vanche qu u h éroit objectif, il est en re-
sensihio au moindre heurt, et le
oer qUI fera PIeuvoir une pluie de
POUr 1 s dangereux à longue distance
Pour le sOUs-marin, pourra lui-même rece-
r
destr La qUestIon est donc d'avoir assez de
étroiYeI'S Pour battre en tous sens les
chan s chenaux ou les sous-marine ont
qUer Ci de causer des ravages. Car de blo-
An les côtiiï «ny faut pas penser. Les
nds ont *
gUer ands, ont essaYé sans succès de blo-
Brest efecgvement les côtes françaises de
Brest i au Golfe de Gascorrne ; ils y ont re-
Honpï- De même
l'imnse rnême l'idée qu'ils vont battre
noo
nos ense Atlantique et rôder autour de
qUe J frorts, est enfantine. Nous estimons
sUr noP âe patrouilleurs américains font
York Un C es et à l'entrée du port de New-
dooc 'Cla e beS{)gne inutile. Qu'on les envoie
C'est là ns ,la Manche et les eaux anglaises.
c'est là qu > est le dnger et on y peut parer.
C Weier) , Sun. 16.7.
torpilles w ? : On estime que les
de leur aIlernSeI ont beaucoup perdu
tesse ^Puissance i iL°n , es experts, la vi-
Trloins dUôIt Pas subi une diminution de
rnriirls ÎeIlceuds. C'est dire combien
elles auraient perdu en sûreté dans un
combat à longue distance. Il y aurait à
cela plusieurs raisons : l'épuisement ra-
pide du stock qui avait été préparé, à cause
de l'augmentation de la flotte sous-marine,
et l'impossibilité de faire un usage aussi
fréquent qu'au début du tir au canon, au-
quel la plupart des navires marchands
peuvent aujourd'hui répondre avec avan-
tage. D'autre part, si l'on réfléchit qu'il
faut six mois pour construire une torpille ;
que les matériaux d'une certaine qualité
doivent commencer à faire défaut, et que
d'ailleurs il faut subvenir aux besoins des
opérations de terre, on comprendra que les
Allemands soient pris de court. Là est peut-
être l'explication de la proportion décrois-
sante des pertes sous-marines. — Sun, 16.7.
ORGANISATION
Marine grecque. — La capitainerie du
port du Pirée a envoyé le 10/23.7 la cir-
culaire suivante aux armateurs grecs : « Les
propriétaires de navires grecs doivent effa-
cer les noms et drapeaux grecs qui avaient
été peints sur les flancs de leurs bâtiments.
Cette mesure avait été prise pour éviter
les torpillages. Maintenant que l'Etat grec
est entré en guerre, les navires grecs ne
doivent plus se comporter en vaisseaux
neutres, mais se conformer aux règles adop-
tées par les marines alliées. » - Embros,
11/21.7.
RECRUTEMENT
Canada. — De Toronto, 13.8 : Sir A. E.
Kemp, ministre de la milice, au cours d'une
visite à Camp Borden, a déclaré que le gou-
vernement se proposait d'appliquer le Bill
sur le service militaire obligatoire dès
qu'il aurait force de loi. — Times, 15.8.
——— ———
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
GREVES
Espagne. — La grève des mineurs de la
Compagnie « Penarroya » vient de se ter-
miner par un accord donnant satisfaction à
presque toultes les demandes des ouvriers
Très contents, ceux-ci remercient le Gou-
verneur civil de sa médiation. Debate, 9.8.
COMMERCE EXTERIEUR
Brésil. — De Rio-de-Janeiro, 6. £ : Le
consortium des aciéries nord-américaines a
fait au Brésil la proposition d'acquérir la
totalité de la production de manganèse des
mines brésiliennes afin de pouvoir créer,
au Brésil même, d'immenses stocks de mi-
nerai. Celui-ci serait traité au Brésil, de fa-
çon à économiser le tonnage des navires
employés au transport des viandes, cuirs.
cafés et céréales destinés aux Etats-Unis et
autres pays de l'Entente. — Seculo, 7.8.
— De Rio-de-Janeiro, 8.8 : D'après les cal-
culs du Jornal do Commercio, l'exportation
brésilienne doit s'élever, en 1917, à £ 65
millions et l'excédent des exportations sur
les importations sera de £ 20 millions. Cette
entrée de l'or fera bientôt monter le c.hango-
jusqu'à 14 d. et il y a des probabilités pour
qu'il continue de monter jusqu'à la fin de
l'année. Malgré la guerre, la situation com-
merciale du Brésil se présente sous un bril-
lant aspect. — Capital, 8.8.
MARINE MARCHANDE
Argentine. — Le « Lloyd americano »,
compagnie de vapeurs argentins, vient d'ê-
tre définitivement constitué au capital de
2.500.000 $. La Hotte de la nouvelle compa-
gnie comprendra des voiliers et des va-
peurs. Le Lloyd négocie en ce moment ra-
chat de vapeurs chiliens. — Nación, 27.6.
MONNAIE
Portugal. — En vue de résoudre la crise
de la monnaie divisionnaire, le Gouverne-
ment promulguerait une loi ordonnant la
rentrée dans un délai donné de toutes les
pièces d'argent, de nickel et de bronze exis-
tant dans le pays. Ces monnaies seraient
refondues et remplacées par d'autres d'un
type différent. A l'expiration du délai fixé
par la lui, les anciennes monnaies seraient
considérées comme n'ayant plus aucune va-
leur légale. — Seculo, 7.8. — « On nous as-
sure que le remède aura un effet bien pro-
blématique, tout au moins en ce qui con-
cerne l'argent, que certains changeurs achè-
tent aujourd'hui avec prime. » Id., 8.8.
— Des ordres ont été donnés à l'Hôtel des
Monnaies pour l'impression de timbres fis-
caux sur cartons rectangulaires. On fait
aussi frapper des pièces de deux sous d'un
diamètre et d'une épaisseur moindres que
les pièces, actuelles. Il y en aura pour 200
contos [1 million de francs]. Le ministre des
Finances a fait signer par le chef de l'Etat
un décret ordonnant le * retrait de toute la
monnaie d'argent qui était en circulation au
temps de la monarchie Ce décret sera pu-
blié cette semaine. — Ibid.
ALIMENTATION
Allemagne. — On me demande souvent,
depuis mon retour, si l'Allemagne est affa-
mée. Je réponds oui. La famine n'est pas
l'œuvre d'un jour, d'une semaine ou d'un
mois. et il y a encore des aliments en Alle-
magne. Mais les ravages de la faim s'y font
sentir. Seuls les produits qu'ils tirent des
pays neutres permettent aux Allemands de
tenir encore. S'il ne devait plus compter que
sur ses propres produits, je crois que le peuple
allemand ne résisterait ipas et demanderait-
à son gouvernement de conclure la paix à
n'importe quelles conditions. Il est descendu
à un tel niveau d'existence, qu'il ne peut pas
aller plus bas. Il lui faut l'excédent des res-
sources de ses voisins ; si cet excédent lui
faisait défaut, je crois qu'une révolution
éclaterait dans le peuple épuisé et affamé.
— (A. Curtis Roth, ancien consul des Etats-
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