Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-08-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 10 août 1917 10 août 1917
Description : 1917/08/10 (T7,N527). 1917/08/10 (T7,N527).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6438120k
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2013
N° 527
ÎISTÈRES DE LA GUERRE
(E.-M. A., Bau)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Paris, 16 août 1917.
- W
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
1
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
- confidentiel, ne peuvent être reproduits, ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
questions militaires
OPERATIONS
iro occidental. — La troisième journée
de la Dalèlhleues 1; lanures a commue l e-
cilec n 0111^^1 lie la &ran(le offensive anglo-
lranjc* a1Se* Maigre iU îoinnuaDie action
C0I nee d une ceiiiture ue batteries, éche-
lonrhs en profondeur, d'épaisses nuées
u èlVlOllS, uesCaUres clé taii.,s, e[ a un grand
iii»r.ui. ue ^IV1S:01JS iraiciies, les ;\lJgWl:::i
n'ont Vas rju auginemer ieur munie gain
de telTUlll UU i)ri-lmer cnoc. L'esprit guer-
]'ier uenotre îutiuilerie, qui resiste opinià-
tlelll ans les positions d'entonnoirs,
n'a pu être sbr~me par l'épouvantable feu
«-les quinz derniers Jours et nos réserves
'sà e sonvt J i^r s avec une lougue merveilleuse
la Jeteesn vet; Wle lOugue mervellleuse
a tü rencontre (les AnglaiS. Les cohibat-
tantg déclaï, t° qlle les pertes ennemies sont
inouïes. .PQur tlu mort allemand on compte
uu moins dix. morts anglais. Souvent les
colonnes d'assaut anolaies ont été pris-es
sous le feu d-e anglaises ont été prises
sous le feu de barrage de leur propre artu-
e ev déciirip l\QS aviuteurs ont alla-
,tiué à coun de tombes et de mitrailleuses
is division de choc adverses et leur ont
cila qlte fuis infligé de lourdes pertes. Dans
lu n'uit du 1er au 2 août, le l'eu de 1 ennemi
estresté r-p jus-lue dans les premières
heures -de Inl inatinée ; après une accalmie
jJ<;I.Ssagèl'e, il s'est à nouveau intensifié le
long dp!a c^e- De là côte jusqu'au sud du
hu.nl de Nieu{)ort, se déclencha vers lu
heure i matin un violent feu roulant
e suivit une attaque le long de la route
Nieuuof et immédiatement a
de celle-ci. Elle fut. repoussée en par-
tie par notre feu, en partie dans un corps
à corps. Au nord de la route Frezenberg-
onnebeke, une fcrte patrouillé ennemie
fut chasée vers sept heures. L'après-
rrld', le feu, de l'ennemi a été extre-
ernent violent entre Mereken et Wesi-
hoek parbicuJièremen t de Draibarik à
LanCT eifarcfc' ainsi que des deux côtés ete
la route Ypres-Rc-ulers. Une attaque lan-
cée ri s ce secteur sur un front d'environ
deux kilomètres fut repoussée d'une façon
sanainT
- par notre fe. Le soir jusqu'à
mi rluit, violente lutte d'artillerie. Des ten-
tauvp ennemies à r'est de Bixschoote et au
sud de Langemark ont été repoussées. A
1 OUest de Saint-Julien. nous avons pris des
rassemblement dé troupes sous notre leu
de de et étouffé une attaque en
Pl'éparhtion Nos ,troJ?Pes envisagent, avec
Combats grande confiance les Prochains
combats. 4 (Offiriel, 3.8.) J°arTiaux alle-
l'hands du 4.8.
a Front oriental. - La Galicie? Nous en
maréchal w 25.7 - (Pro!. E.
- (Prof. E.
- Qn rilanque encore de détails sur la
façon dont l'ennemi a évacué Czernowitz,
^ais le sort de Tarnopol et"de Sfin-isliii
ne laisse rien prévoir de bon. La révolu-
tion n'a pas encore fait du soldat russe
un civilisé. Mais aujourd'hui, en Allemagne
aussi bien que chez nos alliés d'Autriche-
Hongrie, nous sommes tout joyeux que
Czernowitz nous soit rendu, car la capitale
de la, Bukovine n'est pas seulement une
ville autrichienne, c'est aussi, au point de
vue de la «- culture », une ville allemande
Déjà sont nettoyés aussi les derniers nias
occupés par les Russes dans l'angle étroLÎ
de Chotin. Toute la moitié occidentale de
la Bukovine est reconquise et dans toutes
les Vallées nos colonnes pressent vigoureu-
sement l'ennemi vers l'Est. Sur le Sereli
méridional, les troupes de l'archiduc jo-
seph ont, une fois encore, brisé la résistance
des Russes et marchent sur Slorozyneiz.
Czudyn, sur le petit Sereth, qu'elles ont
atteint, se trouve déjà sur la hauteur de
Storozynetz, Dans la vallée de la Suczava,
l'ennemi a été chassé du défilé abrupt entre
Sadeu et Fabkeu, qui eût constitué un sé-
rieux obstacle à notre avance. Sur la Mol-
dava,. les nôtres luttent maison par maison
pour la délivrance de Kimpolung. Partout
on va de l'avant. Allemands, Turcs, Hon-
grois et Autrichiens reprennent, la main
dans la main, le dernier morceau du terri-
toire central qui se trouvait encore au pou-
voir des Russes. La percée de Zloczow a
porté- ses fruits. — Frankf. Ztg., 4.8.
Considérations d'ensemble. — H est cer-
tain qu'une corrélation intime existe entre'
les combats des deux fronts oriental et
occedental. Mais il serait faux. de croire
que les Anglais, ces jours-ci, sont en train
d'exécuter une offensive de soulagement
au profit de l'armée russe sérieusement
menacée et déjà fortement mutilée. Il est
clair, au contraire, que les fortes attaques
de Broussilov au Nord et au Sud étaient
surtout destinées, sans égard à leurs ré-
sultats immédiats, à opérer un diversion
tendant à faciliter les projets des Anglais
contre les Flandres et la côte. Le choix
de la côte flamande pour la nouvelle opé-
ration, Sh présentait de lui-même à l'esprit
parce que l'aile gauche du groupe d'armées
anglais s'y trouvait ; les Anglais se char-
gèrent même d'occuper le secteur, très im-
portant, de la côte, tenu jusqu'alors par les
Français, l'embouchure de l'Yser avec ses'
écluses, non sans s'expdser aussitôt à des
déboires. A peiné les troupes anglaises
s'étaient-elles installées qu'une vigoureuse
attaque allemande, lancée le 10 juillet près
de Langemarck, les rejeta au delà de
l'Yser dont les ponts furent détruits. La
Flandre se recommnandait aussi comme
terrain de, la nouvelle offensive parce qu'on
espérait qu'une victoire anglaise dans cette
région permettrait de reconquérir la côte
belge et de porter ainsi un coup sensible
à la guerre sous-marine allemande. Aussi-
tôt commencèrent de gigantesques prépa-
ratifs dépassant tous les précédents. L»i';
moyens de destruction portés à, la plus ter-
rible puissance devaient balayer le front
allemand avant même que l'infanterie tût
été lancée à l'assaut. Très rationnellement,
les Russes déclenchèrent leur offensive
avant que celle des Anglais se dessinât
trop nettement. La simultanéité des deux
opérations eût été dans ce cas une faute.
Le rôle décisif était réservé, a l'attaque an-
glaise, l'attaque russe n'était destinee qu'à
l'aider. Il fallait d'abord attirer et fixer
dans l'Est des effectifs allemands aussi
considérables que possible. L'attaque an-
glaise ne se, déchaînerait qu'une fois le
front allemand affaibli par ces prélève-
ments. Ces calculs purement mécaniques
oubliaient que la guerre est tout autant
une lutte de. forces morales et intellectuel-
les que de forces physiques. Les jours que
nous vivons maintenant portent à la gloire
aussi bien l'armée laborieuse des ouvriers
de l'intérieur que les soldats du front et
l'énergie du commandement. La loi sur le
service auxiliaire avait rempli son office,
la misère et les privations à l'intérieur
n'avaient pas été supportées en vain. Le
coup de'surprise qui avait réussi à la té-
nacité anglaise, dans l'offensive sur la
Somme, échoua cette fois complètement
devant, la défense de l'Allemagne. L'atta-
que de l'artillerie anglaise, dont les pre-
miers indices remontent au 6 juillet, aug-
menta de jour en jour d'intensité Et se dé-
veloppa dans toute sa fureur à partir du
17 juillet. Elle n'a pas réussi à percer le
front.. Cependant, sans souci de l'attaque
anglaise imminente, le commandement alle-
mand continuait à porter des coups heu-
réux sur Je front français. Non seulement
les Allemands savaient conserver l'initia-
tive dans l'Ouest, mais ils commençaient
en même temps en Galicie orientale une
offensive qui est l'une des plus grandes
opérations de cette guerre. Cadorna reste
les bras croisés, Sarrail est tout aussi
inactif en Macédoine, et les petites contre-
offensivets des Russes et des Roumains ne
peuvent exercer de grandes répercussions;
elles seront emportées dans le grand cou-
rant des événements. — (Col. Gaedke
Vorwärts, 3.8,
, EFFECTIFS
Allemagne. — Sur 4.000 prisonniers dé-
jà triés parmi les 6.000 qui ont été faits
dans la dernière offensive, 13 environ
appartiennent à la classe 1917, et 17 h
la classe 1918, en sorte que 30 du total
sont âgés de 20 ans au plus. Quelques-uns
même appartiennent à la classe 1919. Des
documents tombés entre nos mains prou-
vent qu'une partie de cette classe a été
incorporée au mois d'avril, et que le reste
l'a été entre, le 15 et le 20 juin Times, 8.8.
.., ESPIONNAGE, TRAHISON
Etats-Unis. — .,Le procès d'espionnage,
qui se déroule actuellement devant les' au-
torités judiciaires de San Francisco, a mis
au jour, pour la première fois, les agisse-
ments de hautes personnalités de San Fran-
cisco, Los Angeles, Long Be'ach et San
- l'
ÎISTÈRES DE LA GUERRE
(E.-M. A., Bau)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Paris, 16 août 1917.
- W
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
1
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
- confidentiel, ne peuvent être reproduits, ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
questions militaires
OPERATIONS
iro occidental. — La troisième journée
de la Dalèlhleues 1; lanures a commue l e-
cilec n 0111^^1 lie la &ran(le offensive anglo-
lranjc* a1Se* Maigre iU îoinnuaDie action
C0I nee d une ceiiiture ue batteries, éche-
lonrhs en profondeur, d'épaisses nuées
u èlVlOllS, uesCaUres clé taii.,s, e[ a un grand
iii»r.ui. ue ^IV1S:01JS iraiciies, les ;\lJgWl:::i
n'ont Vas rju auginemer ieur munie gain
de telTUlll UU i)ri-lmer cnoc. L'esprit guer-
]'ier uenotre îutiuilerie, qui resiste opinià-
tlelll ans les positions d'entonnoirs,
n'a pu être sbr~me par l'épouvantable feu
«-les quinz derniers Jours et nos réserves
'sà e sonvt J i^r s avec une lougue merveilleuse
la Jeteesn vet; Wle lOugue mervellleuse
a tü rencontre (les AnglaiS. Les cohibat-
tantg déclaï, t° qlle les pertes ennemies sont
inouïes. .PQur tlu mort allemand on compte
uu moins dix. morts anglais. Souvent les
colonnes d'assaut anolaies ont été pris-es
sous le feu d-e anglaises ont été prises
sous le feu de barrage de leur propre artu-
e ev déciirip l\QS aviuteurs ont alla-
,tiué à coun de tombes et de mitrailleuses
is division de choc adverses et leur ont
cila qlte fuis infligé de lourdes pertes. Dans
lu n'uit du 1er au 2 août, le l'eu de 1 ennemi
estresté r-p jus-lue dans les premières
heures -de Inl inatinée ; après une accalmie
jJ<;I.Ssagèl'e, il s'est à nouveau intensifié le
long dp!a c^e- De là côte jusqu'au sud du
hu.nl de Nieu{)ort, se déclencha vers lu
heure i matin un violent feu roulant
e suivit une attaque le long de la route
Nieuuof et immédiatement a
de celle-ci. Elle fut. repoussée en par-
tie par notre feu, en partie dans un corps
à corps. Au nord de la route Frezenberg-
onnebeke, une fcrte patrouillé ennemie
fut chasée vers sept heures. L'après-
rrld', le feu, de l'ennemi a été extre-
ernent violent entre Mereken et Wesi-
hoek parbicuJièremen t de Draibarik à
LanCT eifarcfc' ainsi que des deux côtés ete
la route Ypres-Rc-ulers. Une attaque lan-
cée ri s ce secteur sur un front d'environ
deux kilomètres fut repoussée d'une façon
sanainT
- par notre fe. Le soir jusqu'à
mi rluit, violente lutte d'artillerie. Des ten-
tauvp ennemies à r'est de Bixschoote et au
sud de Langemark ont été repoussées. A
1 OUest de Saint-Julien. nous avons pris des
rassemblement dé troupes sous notre leu
de de et étouffé une attaque en
Pl'éparhtion Nos ,troJ?Pes envisagent, avec
Combats grande confiance les Prochains
combats. 4 (Offiriel, 3.8.) J°arTiaux alle-
l'hands du 4.8.
a Front oriental. - La Galicie? Nous en
maréchal w 25.7 - (Pro!. E.
- (Prof. E.
- Qn rilanque encore de détails sur la
façon dont l'ennemi a évacué Czernowitz,
^ais le sort de Tarnopol et"de Sfin-isliii
ne laisse rien prévoir de bon. La révolu-
tion n'a pas encore fait du soldat russe
un civilisé. Mais aujourd'hui, en Allemagne
aussi bien que chez nos alliés d'Autriche-
Hongrie, nous sommes tout joyeux que
Czernowitz nous soit rendu, car la capitale
de la, Bukovine n'est pas seulement une
ville autrichienne, c'est aussi, au point de
vue de la «- culture », une ville allemande
Déjà sont nettoyés aussi les derniers nias
occupés par les Russes dans l'angle étroLÎ
de Chotin. Toute la moitié occidentale de
la Bukovine est reconquise et dans toutes
les Vallées nos colonnes pressent vigoureu-
sement l'ennemi vers l'Est. Sur le Sereli
méridional, les troupes de l'archiduc jo-
seph ont, une fois encore, brisé la résistance
des Russes et marchent sur Slorozyneiz.
Czudyn, sur le petit Sereth, qu'elles ont
atteint, se trouve déjà sur la hauteur de
Storozynetz, Dans la vallée de la Suczava,
l'ennemi a été chassé du défilé abrupt entre
Sadeu et Fabkeu, qui eût constitué un sé-
rieux obstacle à notre avance. Sur la Mol-
dava,. les nôtres luttent maison par maison
pour la délivrance de Kimpolung. Partout
on va de l'avant. Allemands, Turcs, Hon-
grois et Autrichiens reprennent, la main
dans la main, le dernier morceau du terri-
toire central qui se trouvait encore au pou-
voir des Russes. La percée de Zloczow a
porté- ses fruits. — Frankf. Ztg., 4.8.
Considérations d'ensemble. — H est cer-
tain qu'une corrélation intime existe entre'
les combats des deux fronts oriental et
occedental. Mais il serait faux. de croire
que les Anglais, ces jours-ci, sont en train
d'exécuter une offensive de soulagement
au profit de l'armée russe sérieusement
menacée et déjà fortement mutilée. Il est
clair, au contraire, que les fortes attaques
de Broussilov au Nord et au Sud étaient
surtout destinées, sans égard à leurs ré-
sultats immédiats, à opérer un diversion
tendant à faciliter les projets des Anglais
contre les Flandres et la côte. Le choix
de la côte flamande pour la nouvelle opé-
ration, Sh présentait de lui-même à l'esprit
parce que l'aile gauche du groupe d'armées
anglais s'y trouvait ; les Anglais se char-
gèrent même d'occuper le secteur, très im-
portant, de la côte, tenu jusqu'alors par les
Français, l'embouchure de l'Yser avec ses'
écluses, non sans s'expdser aussitôt à des
déboires. A peiné les troupes anglaises
s'étaient-elles installées qu'une vigoureuse
attaque allemande, lancée le 10 juillet près
de Langemarck, les rejeta au delà de
l'Yser dont les ponts furent détruits. La
Flandre se recommnandait aussi comme
terrain de, la nouvelle offensive parce qu'on
espérait qu'une victoire anglaise dans cette
région permettrait de reconquérir la côte
belge et de porter ainsi un coup sensible
à la guerre sous-marine allemande. Aussi-
tôt commencèrent de gigantesques prépa-
ratifs dépassant tous les précédents. L»i';
moyens de destruction portés à, la plus ter-
rible puissance devaient balayer le front
allemand avant même que l'infanterie tût
été lancée à l'assaut. Très rationnellement,
les Russes déclenchèrent leur offensive
avant que celle des Anglais se dessinât
trop nettement. La simultanéité des deux
opérations eût été dans ce cas une faute.
Le rôle décisif était réservé, a l'attaque an-
glaise, l'attaque russe n'était destinee qu'à
l'aider. Il fallait d'abord attirer et fixer
dans l'Est des effectifs allemands aussi
considérables que possible. L'attaque an-
glaise ne se, déchaînerait qu'une fois le
front allemand affaibli par ces prélève-
ments. Ces calculs purement mécaniques
oubliaient que la guerre est tout autant
une lutte de. forces morales et intellectuel-
les que de forces physiques. Les jours que
nous vivons maintenant portent à la gloire
aussi bien l'armée laborieuse des ouvriers
de l'intérieur que les soldats du front et
l'énergie du commandement. La loi sur le
service auxiliaire avait rempli son office,
la misère et les privations à l'intérieur
n'avaient pas été supportées en vain. Le
coup de'surprise qui avait réussi à la té-
nacité anglaise, dans l'offensive sur la
Somme, échoua cette fois complètement
devant, la défense de l'Allemagne. L'atta-
que de l'artillerie anglaise, dont les pre-
miers indices remontent au 6 juillet, aug-
menta de jour en jour d'intensité Et se dé-
veloppa dans toute sa fureur à partir du
17 juillet. Elle n'a pas réussi à percer le
front.. Cependant, sans souci de l'attaque
anglaise imminente, le commandement alle-
mand continuait à porter des coups heu-
réux sur Je front français. Non seulement
les Allemands savaient conserver l'initia-
tive dans l'Ouest, mais ils commençaient
en même temps en Galicie orientale une
offensive qui est l'une des plus grandes
opérations de cette guerre. Cadorna reste
les bras croisés, Sarrail est tout aussi
inactif en Macédoine, et les petites contre-
offensivets des Russes et des Roumains ne
peuvent exercer de grandes répercussions;
elles seront emportées dans le grand cou-
rant des événements. — (Col. Gaedke
Vorwärts, 3.8,
, EFFECTIFS
Allemagne. — Sur 4.000 prisonniers dé-
jà triés parmi les 6.000 qui ont été faits
dans la dernière offensive, 13 environ
appartiennent à la classe 1917, et 17 h
la classe 1918, en sorte que 30 du total
sont âgés de 20 ans au plus. Quelques-uns
même appartiennent à la classe 1919. Des
documents tombés entre nos mains prou-
vent qu'une partie de cette classe a été
incorporée au mois d'avril, et que le reste
l'a été entre, le 15 et le 20 juin Times, 8.8.
.., ESPIONNAGE, TRAHISON
Etats-Unis. — .,Le procès d'espionnage,
qui se déroule actuellement devant les' au-
torités judiciaires de San Francisco, a mis
au jour, pour la première fois, les agisse-
ments de hautes personnalités de San Fran-
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