Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-06-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 26 juin 1917 26 juin 1917
Description : 1917/06/26 (T6,N482). 1917/06/26 (T6,N482).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6484980r
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/05/2013
Lr
DE LA GUERRE
j (E".-A., 2* fiau)
¡
f ET DES
FAInES ÉTRANGÈRES
i
1
o 482
Paris, 26 juin 1917.
I
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
's
1 CONFIDENTIEL
NOTA. - Les renseignements ci-dessous d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
* -
1 QUESTIONS MILITAIRES
J, OPERATIONS
ror't Occidental. — De La Haye, 22.5 :
oYé e lCle allemand blessé à Vimy, et en-
lQ UIte sur la frontière hollandaise à la
! 06 d'il officier de landsturm, déclare
u le aà A von Ludendorff aurait voulu
10 SUr le front ouest, d'encore 50 ki-
litres mats que l'attaque sur les pivots
pèe d'exécuter son mouvement. —
,. ork Times 23.5.
ZOIlsidéirltions d'ensemble. — , Si, comme
ut le craindre, l'automne n'amène
k f8 Une PaIX de conciliation, non seule-
I, détra guerre se prolongera, mais encore
;eleb.d:sse économique issue de la guerre
"%gér a aux pays neutres limitrophes des
\uÍsse ants, Il est donc de l'intérêt de la
4r Un de souhaite-r la fin de la guerre
sur une souhaiter la d'échapper à la
OUble e corciliation et d'échapper à la
sUr pressIOn qui s'exerce des deux cô-
,:¡llcs q elle. La position de protection des
e CO s-titue la Suisse au point de
'ft militaa !re doit être scrupuleusement
ji^ée • possible que si elle pro-
suit so'n 1™ f^'est possible que si elle pro-
¡!!le i.fet de tous les côtés, et si le
5Ue règne dans le pays. Tant
1r les ,PV^ees allemandes restent sur la
défensive r,nees allemandes restent sur la
Iyf llsive Il. n'y aura pas, sur le théâtre
{la ¡¡dl, cIe changement qui puisse ame-
,!!lett Suor le SQr notre territoire, car nous
tlioQ os que les Français nont pas l'in-
!1\¡ée d e nprononcer une offensive par la
'ienef'fort.; s'ils s'y décidaient pour-
K nr ensive s'arrêterait devant les
iiltlS des du Rhin, et les deux
V8 sei
)"t eb.v [Hen t tentés de prolonger leur
"1 l' ppante. Si les Allemands pas-
;'noQo,.<:qe, ils ont intérêt à ne pas
,p il "::1' trop tÓt, afin de laisser le
fm e^<•,. 0l'ts anglais et français de
%er lvJS assez tôt cependant pour
:2e et aIde d'une grande armée amé-
rl;,des S cornbir.er l'offensive avec l'acti-
r'Sh s Il?llS-lUnrins, La date de cette of-
f't nw
ri est Pas facile à déterminer,
Ue ja sItuation à l'Est ne sera pas
le- j?n tout cas, on peut croire
ih,^ribiir. ne reculera pas devant une
!l V.e X ? irôt
iiVvornhi isscr se développer le cou-
\,Iesté Ùble à une conciliation, qui s'est
ue té en Jn iUssie ; cependant si la Rus-
rdté Cidà continuer la guerre, elles
iJV1 trè« bien prononcer une offensive
î m Oh8 f - Les Puissances de l'Entente
::11,q\1e le rtes à l'Ouest.; mais n'oublions
,: Ir¡ q!)s S PUIssances Centrales ont ex-
pissa ces Centrales ont ex-
dans cette erre, à trouver le point
lstance (Belgique ; Macken-
'■ ^0ri|Co 1 "indenburg sur la Narev,
R^Oiirv,:ni(?1 plateau d'Asiago) ; les
viVJ eUx „ Ussi ont appliqué ce principe
s ^ie. - — Une image en raccourci
Qrill- e)- - Une image en raccourci
« 0lls est offerte par la cam-
dAfrlqlle Orientale ; les Allemands,
||
sur des lignes intérieures réduites, résis-
tent à des forces supérieures en nombre.
Si l' Allemagne avait préparé la guerre en
Afrique Orientale et compris l'importance
de ce théâtre d'opérations eu égard à l'en-
trée en guerre de l'Angleterre, elle aurait
créé une position de flanc, qui aurait pu
devenir dangereuse pour le domaine égyp-
tien de l'Angleterre. - (Stegemann) Bund,
24.6.
ORGANISATION
Etats-Unis. — Avant la déclaration de
guerre, le trust du cuivre consentit à ven-
dre au Gouvernement tout le cuivre dont
il avait besoin pour 16 cents 1/2 la livre.
Après la guerre, on apprit que l' oncle Sam
devrait payer son cuivre 10 cents de plus
par livre. L'explication donnée était qu'on
avait soudain découvert que le prix de la
production du cuivre avait tant augmente
que 16 cents 1/2 ne serait pas un prix rai-
sonnable. On déclara aussi que si le cuivre
était vendu à ce prix, on pourrait avoir à
réduire les salaires des mineurs. Les bé-
néfices du trust du cuivre ont été l'an der-
nier de centaines de millions de dollars.
Et la proposition « patriotique » du trust
de l'acier de vendre l'acier au Gouverne-
ment pour 50 0/0 de moins qu'à la France
et à l'Angleterre a plus ou moins l'air d'une
plaisanterie. Avant la guerre, l'acier se
vendait $ 20 la tonne, ce qui représentait
un bénéfice de $ 8. Récemment, la France
et l'Angleterre le payaient $120. Diminué
de 50 0/0, cela fait encore $ 60. A ce taux,
nos fabricants d'acier ne se ruineront pas.
(Frederick P. Burdick) New York Call, 23.5.
— Presque chaque jour les journaux en-
nemis, neutres, et même allemands nous
entretiennent des grands projets concernant
l'aid américaine: armée de plusieurs mil-
lions d'hommes, participation de la noue,
5.000 (?) avions, etc. Supposons que, mal-
gré la tiédeur qui déjà se marque en Amé-
rique, une force d'un demi-million d'hom-
mes soit formée au cours de l'été. En autom-
ne interviendront les difficultés énormes que
rencontrera le transport du personnel et du
matériel (troupes, canons, munitions maté-
riel technique, vivres, charbon, etc.). Pour
les surmonter, il faudrait un tonnage consi-
dérable. Même en faisant entrer en ligne de
compte les vapeurs, qu'on a confisqués, la
flotte américaine ne sera guère en état d' y
suffire. De plus, elle manque du personnel
nécessaire — marins et mécaniciens - qui
ne peut être dressé aussi vite que les re-
crues de l'armée de terre. Le capitaine
comte Dohna nous a déjà prouvé, dans un
rapport précis, combien faibles étaient les
équipages de vapeurs de commerce coulés
par son sous-marin. Admettons seulement
400 000 hommes à transporter avant le début
de l'hiver. Pour des vapeurs de 5.000 à
10 000 tonnes il faudra au moins 200 traver-
sées à supposer que chaque navire puisse
contenir une moyenne de 2.000 hommes. Cha-
traversée est d'environ 8.000 milles ma-
rins, aller et retour. Or, la vitesse moyenne
de 12 milles marins — difficile à tenir pour
des convois et par mauvais temps d'autom-
ne — exige quatre semaines. Ajoutons deux
semaines pour le débarquement, les répara-
tions, le nouvel embarquement : un vapeur
ne pourrait effectuer que deux doubles tra-
versées par trimestre. En répartissant le
transport sur six mois il suffirait de cent
gros vapeurs. Pour tout ce temps, ou sans
doute pour sept ou huit mois (en tenant
compte du temps requis d'abord pour leur
aménagement intérieur) ces vaisseaux fe-
raient défaut pour tout autre usage, par
exemple pour le transport de vivres vers les
pays de l'Entente. En outre il faut au moins
autant de vapeurs, chacun de 3.000 à 5.000
tonnes, pour transporter tout le matériel de
guerre. Beaucoup d'entre eux auront besoin
d'un aménagement spécial. Etant données
les pertes de toutes sortes, entre autres, par
mines et sous-marins, pendant huit ou neuf
mois, on devra disposer de 250 vapeurs, at-
teignant un tonnage total d'au moins
1.500.000 tonnes. J'allais oublier les services
accessoires, et les nombreux cargos indis-
pensables pour apporter aux navires de
guerre le charbon, le pétrole, etc. Au total
ce ne sera pas trop de 300 vapeurs jaugeant
2 millions de tonnes. Où prendre les
marins et le personnel technique, alors que
même la flotte active n'a pas son effectif
complet ? Et je néglige les équipages de-
mandés par la flotte de réserve, par les ser-
vices de 'surveillance, de pose et de relève-
ment de mines au long des côtes américaines!
Ainsi le transport d'une armée d'un demi-
million de soldats durerait fort avant dans
l'hiver. Avant qu'elle ne fût capable d'être
employée, même à la guerre de positions, il
s'écoulerait sans doute plus de neuf mois.
Or qu'a répondu notre grand Hindenburg à
une question sur ce sujet : « Croit-on que
nous attendrons le bon plaisir de nos enne-
mis ? » Donc, du sang-froid ! Nous pouvons
envisager l'avenir avec le plus grand calme.
- Badische Presse, 21.6.
RECRUTEMENT
Canada. — Le problème du recrutement
au Canada est au fond le problème: de Qué-
bec, du Canadien français. Les autres Ca-
nadiens se sont enrôlés bravement ; la
masse des habitants de Québec a, au con-
traire, été indifférente, sinon ouvertement
hostile. Dans son fond, cette hostilité est
religieuse, et dirigée, non contre l'Angle-
terre, mais contre la France. Souvent, en
particulier dans les petites villes et les cam-
pagnes, les ecclésiastiques ont empêché les
jeunes gens de s'engager. L'adoption du
service obligatoire remédiera facilement à
cette situation. Car le Canadien français est
patriote et respectueux de la loi. — (Ed.)
New York Herald, 23.5.
— L'attitude des Canadiens français de
Québec devient de plus en plus inexplica-
ble. Leur opposition violente à la conscrip-
tion, que Borden et les conservateurs veu-
lent établir et que Laurier et les libéraux
semblent prêts à soutenir, moyennant quel-
ques concessions politiques, met le comble
a leur coupable indifférence. Depuis le dé-
but de la guerre, Québec n'a fourni qu'une
DE LA GUERRE
j (E".-A., 2* fiau)
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f ET DES
FAInES ÉTRANGÈRES
i
1
o 482
Paris, 26 juin 1917.
I
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
's
1 CONFIDENTIEL
NOTA. - Les renseignements ci-dessous d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
* -
1 QUESTIONS MILITAIRES
J, OPERATIONS
ror't Occidental. — De La Haye, 22.5 :
oYé e lCle allemand blessé à Vimy, et en-
lQ UIte sur la frontière hollandaise à la
! 06 d'il officier de landsturm, déclare
u le aà A von Ludendorff aurait voulu
10 SUr le front ouest, d'encore 50 ki-
litres mats que l'attaque sur les pivots
pèe d'exécuter son mouvement. —
,. ork Times 23.5.
ZOIlsidéirltions d'ensemble. — , Si, comme
ut le craindre, l'automne n'amène
k f8 Une PaIX de conciliation, non seule-
I, détra guerre se prolongera, mais encore
;eleb.d:sse économique issue de la guerre
"%gér a aux pays neutres limitrophes des
\uÍsse ants, Il est donc de l'intérêt de la
4r Un de souhaite-r la fin de la guerre
sur une souhaiter la d'échapper à la
OUble e corciliation et d'échapper à la
sUr pressIOn qui s'exerce des deux cô-
,:¡llcs q elle. La position de protection des
e CO s-titue la Suisse au point de
'ft militaa !re doit être scrupuleusement
ji^ée • possible que si elle pro-
suit so'n 1™ f^'est possible que si elle pro-
¡!!le i.fet de tous les côtés, et si le
5Ue règne dans le pays. Tant
1r les ,PV^ees allemandes restent sur la
défensive r,nees allemandes restent sur la
Iyf llsive Il. n'y aura pas, sur le théâtre
{la ¡¡dl, cIe changement qui puisse ame-
,!!lett Suor le SQr notre territoire, car nous
tlioQ os que les Français nont pas l'in-
!1\¡ée d e nprononcer une offensive par la
'ienef'fort.; s'ils s'y décidaient pour-
K nr ensive s'arrêterait devant les
iiltlS des du Rhin, et les deux
V8 sei
)"t eb.v [Hen t tentés de prolonger leur
"1 l' ppante. Si les Allemands pas-
;'noQo,.<:qe, ils ont intérêt à ne pas
,p il "::1' trop tÓt, afin de laisser le
fm e^<•,. 0l'ts anglais et français de
%er lvJS assez tôt cependant pour
:2e et aIde d'une grande armée amé-
rl;,des S cornbir.er l'offensive avec l'acti-
r'Sh s Il?llS-lUnrins, La date de cette of-
f't nw
ri est Pas facile à déterminer,
Ue ja sItuation à l'Est ne sera pas
le- j?n tout cas, on peut croire
ih,^ribiir. ne reculera pas devant une
!l V.e
iiVvornhi isscr se développer le cou-
\,Iesté Ùble à une conciliation, qui s'est
ue té en Jn iUssie ; cependant si la Rus-
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iJV1 trè« bien prononcer une offensive
î m Oh8 f - Les Puissances de l'Entente
::11,q\1e le rtes à l'Ouest.; mais n'oublions
,: Ir¡ q!)s S PUIssances Centrales ont ex-
pissa ces Centrales ont ex-
dans cette erre, à trouver le point
lstance (Belgique ; Macken-
'■ ^0ri|Co 1 "indenburg sur la Narev,
R^Oiirv,:ni(?1 plateau d'Asiago) ; les
viVJ eUx „ Ussi ont appliqué ce principe
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Afrique Orientale et compris l'importance
de ce théâtre d'opérations eu égard à l'en-
trée en guerre de l'Angleterre, elle aurait
créé une position de flanc, qui aurait pu
devenir dangereuse pour le domaine égyp-
tien de l'Angleterre. - (Stegemann) Bund,
24.6.
ORGANISATION
Etats-Unis. — Avant la déclaration de
guerre, le trust du cuivre consentit à ven-
dre au Gouvernement tout le cuivre dont
il avait besoin pour 16 cents 1/2 la livre.
Après la guerre, on apprit que l' oncle Sam
devrait payer son cuivre 10 cents de plus
par livre. L'explication donnée était qu'on
avait soudain découvert que le prix de la
production du cuivre avait tant augmente
que 16 cents 1/2 ne serait pas un prix rai-
sonnable. On déclara aussi que si le cuivre
était vendu à ce prix, on pourrait avoir à
réduire les salaires des mineurs. Les bé-
néfices du trust du cuivre ont été l'an der-
nier de centaines de millions de dollars.
Et la proposition « patriotique » du trust
de l'acier de vendre l'acier au Gouverne-
ment pour 50 0/0 de moins qu'à la France
et à l'Angleterre a plus ou moins l'air d'une
plaisanterie. Avant la guerre, l'acier se
vendait $ 20 la tonne, ce qui représentait
un bénéfice de $ 8. Récemment, la France
et l'Angleterre le payaient $120. Diminué
de 50 0/0, cela fait encore $ 60. A ce taux,
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(Frederick P. Burdick) New York Call, 23.5.
— Presque chaque jour les journaux en-
nemis, neutres, et même allemands nous
entretiennent des grands projets concernant
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mes soit formée au cours de l'été. En autom-
ne interviendront les difficultés énormes que
rencontrera le transport du personnel et du
matériel (troupes, canons, munitions maté-
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les surmonter, il faudrait un tonnage consi-
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comte Dohna nous a déjà prouvé, dans un
rapport précis, combien faibles étaient les
équipages de vapeurs de commerce coulés
par son sous-marin. Admettons seulement
400 000 hommes à transporter avant le début
de l'hiver. Pour des vapeurs de 5.000 à
10 000 tonnes il faudra au moins 200 traver-
sées à supposer que chaque navire puisse
contenir une moyenne de 2.000 hommes. Cha-
traversée est d'environ 8.000 milles ma-
rins, aller et retour. Or, la vitesse moyenne
de 12 milles marins — difficile à tenir pour
des convois et par mauvais temps d'autom-
ne — exige quatre semaines. Ajoutons deux
semaines pour le débarquement, les répara-
tions, le nouvel embarquement : un vapeur
ne pourrait effectuer que deux doubles tra-
versées par trimestre. En répartissant le
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gros vapeurs. Pour tout ce temps, ou sans
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compte du temps requis d'abord pour leur
aménagement intérieur) ces vaisseaux fe-
raient défaut pour tout autre usage, par
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d'un aménagement spécial. Etant données
les pertes de toutes sortes, entre autres, par
mines et sous-marins, pendant huit ou neuf
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teignant un tonnage total d'au moins
1.500.000 tonnes. J'allais oublier les services
accessoires, et les nombreux cargos indis-
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guerre le charbon, le pétrole, etc. Au total
ce ne sera pas trop de 300 vapeurs jaugeant
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marins et le personnel technique, alors que
même la flotte active n'a pas son effectif
complet ? Et je néglige les équipages de-
mandés par la flotte de réserve, par les ser-
vices de 'surveillance, de pose et de relève-
ment de mines au long des côtes américaines!
Ainsi le transport d'une armée d'un demi-
million de soldats durerait fort avant dans
l'hiver. Avant qu'elle ne fût capable d'être
employée, même à la guerre de positions, il
s'écoulerait sans doute plus de neuf mois.
Or qu'a répondu notre grand Hindenburg à
une question sur ce sujet : « Croit-on que
nous attendrons le bon plaisir de nos enne-
mis ? » Donc, du sang-froid ! Nous pouvons
envisager l'avenir avec le plus grand calme.
- Badische Presse, 21.6.
RECRUTEMENT
Canada. — Le problème du recrutement
au Canada est au fond le problème: de Qué-
bec, du Canadien français. Les autres Ca-
nadiens se sont enrôlés bravement ; la
masse des habitants de Québec a, au con-
traire, été indifférente, sinon ouvertement
hostile. Dans son fond, cette hostilité est
religieuse, et dirigée, non contre l'Angle-
terre, mais contre la France. Souvent, en
particulier dans les petites villes et les cam-
pagnes, les ecclésiastiques ont empêché les
jeunes gens de s'engager. L'adoption du
service obligatoire remédiera facilement à
cette situation. Car le Canadien français est
patriote et respectueux de la loi. — (Ed.)
New York Herald, 23.5.
— L'attitude des Canadiens français de
Québec devient de plus en plus inexplica-
ble. Leur opposition violente à la conscrip-
tion, que Borden et les conservateurs veu-
lent établir et que Laurier et les libéraux
semblent prêts à soutenir, moyennant quel-
ques concessions politiques, met le comble
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