Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-06-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 10 juin 1917 10 juin 1917
Description : 1917/06/10 (T6,N466). 1917/06/10 (T6,N466).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6484964n
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
olJjnES DE LA GUERRE
** de t hA a G«EtlRE
ft-M Mn
ET DES - -
AInES ÊTfiANGÈRE3
N° 466
Paris, 10 juin 1917.
bulletin Quotidien - de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
- Confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS- MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS -
,,le les Depuis le début de
lriiti;i)n nBagé n!f ! .britanniques n'ont ja-
rlhQle Se soit hÎ bataille dont la phase
00ti, i « deroulée avec une' pareille
plu® r succès - de nos troupes est
I,Qtal1t' e SUCès de nos troupes est
plus remarquable. que les pirépa
11 n °lrri®j il : l'ennemi en' avait
Hwf11 }. Il aVaIt pris ses précautions ;
néamoins avoir été surpris au
S L'arma ? d infanterie a été dé-
iiN& 1C opiniAtr général Plumer te-
Se a^etS le saillant d'Ypres
i Ppp r heurte H-k ,elle a attendu avec pa-
il PPé f(}rtee, dB frapper, mais elle a
, ii^orijeilses cnnf1^ -sÙr. Il faut s'attendre
que contre-attaques de l'ennemi ;
I con forces conserveront les
,i@ t col'quises. Félicitons-nous de
ïre ioi?Ue Qos nAv de opéràtions initiales
J * se n'om au cours de la pre-
4Par- emaii(W Pas été lourdes. On en
Mï>er Je} quels rapports les atta-
V tïin lfl batoiii raids aériens peuvent
•s? > ans il eàt 1 qui vient de commen-
~1
'fhi^cifiA^oment 011 que l'Allemagne
QI, rno Irie ellt où elle annonce qu'elle
,,Ise y à restp en Belgique, que sa
est
t «le secmhr5e!ri .,^ • (Ed.) Times, 8.6,
joiiv.'le antri^f fle Wytschaete 108 tir
anglaise a atteint au cours
du ^e a éteint au .cours
f ],"',ri les proportions
îe S\Vv ^fsecu hadPp t destrudion. Près de
\ilt ;rlletoll essines et à l'ouest
Warneton, l'ennemi a diriSé un feu rou-
, phgr°S oalibré su.r les
du plus gros c-al~ibré sur le-s
ce'h e, les b élncle et les positions de
SKe Sbes replimnrent vigoureusement.
SÎS kC' ïebatteri^ es allemandes et les
ïi>e ok ïiornK vigoureusement.
QQQI'(i!leVé'es, point?' des explosions ont
(1 Ils S Il'a Sur le front d'Artois, le feu
tl p lis qUelque violence que
S ^P^ès l:"li m,jiu iiJUm- Quelques heu-
Sii^ck^rou n,®s Canadiens ont
IS S|1m(:'e;iix r,;,/ f8 de la Sanchez. En
Ae S' Us on pénétré'. dans nos
® CP- lïsSS aVons fait cncettet occa-
(;th sJu rin ^ers Pnn rnôme temps, une
111 de la Searpe, où les An-
ssaient en masses compactes, a
Nit à loussee. Une deuxième at-
l'o,, 3 clenv i
C Ves - î>opt. * lIeures du matin, a
t':.e. le d'assQu1 urt égalernent,
àgaises ont été re-
S Sliî^mïî111 fait T
4 Qnd aIt à La.naux, au cours
Qev, te, 28 r U, 1er Juin, comprend
n0i?»iv, re cle 400
SiS Ùllclers rusi]? 9 tisonniers s'est
~t, S et 1,94, Prisonniers s'est
194 hommes. Au sud
Qt. Di es h Qt¡tl'e e a ramené 2 lance-
b^ ! ^l ^oCIers UlHecs lanS, f, ]a nuit du 2 au
b el'tQ el, d, ont fait
à au trr.es nombreux en-
S^ S' t Sl
l)e toeS SllrUs. pes bombes alle"
Maiw y-sur-Aisne. ont
L^îie e mUnitions arrptée.
sur la place du marché. Les voitures cnt
fait explosion les unes après les autres
en projetant une très vive lueur. — Nordd.
Allg. Zlg. et tous les journaux allemands
du 4.6.
Guerre navale. - L'opinion accueillera
avec joie -la nouvelle des bombardements
réitérés que la tlotte et l'aviation britanni-
ques viennent d'effectuer sur les bases al-
lemandes, de la côte belge. A tort ou à rai-
son, le public avait l'impression que nous
avions jusqu'ici laissé à l'ennemi trop de
latitude. La tranquillité relative dont il
jouissait doit-elle s'expliquer par certaines
nécessités militaires, ou par un manque
d'énergie dans la direction des opérations ?
Il est inopportun de discuter la question.
Mais nous avons le droit de souligner les
résultats obtenus par l'emploi des navires
de surface en combinaison avec les avions.
L'utilité militaire des attaques contre' les
« nids » des sous-marins et des torpilleurs
qui menacent de flanc nos communications
avec l'armée opérant en France est incon-
testable. —' (Ed.) Glasgow Herald, 6.6.
Considérations d'ensemble. — Le fait ca-
pital de l'histoire de la guerre, en 1917,
est la disparition de la Russie en tant que
facteur militaire. Elle a créé une situation
telle que, au point de vue militaire, on
n'a aucune raison de penser que l'Allema-
gne puisse être vaincue avant la fin de la
campagne de 1917. Les Français et les An-
glais — les derniers surtout — ont rempor-
té de grandes victoires en avril. Mais l'of-
fensive française, la plus puissante encore
entreprise par la France, s'est trouvée ar-
rêtée après avoir rapporté des gains rela-
tivement peu étendus, et son impuissance
il produire un résultat décisif a amené un
changement dans le haut commandement
français. Après un premier succès magni-
fique, l'avance anglaise s'est ralentie, et la
cnmpagne nouvelle a pris le même carac-
tère de progression lente que la bataille de
la Somme. Elle pourra encore contraindre
les Allemands à évacuer le nord de la
France avant la chute des neiges. Mais
ils ne séraient pas battus pour cela. Ils
se retireraient simplement sur une ligne
de défense admirable, plus courte que leur
front actuel, et d'où on ne les pourrait délo-
ger sans un grand effort. Sans doute, il
est toujours possible que le moral allemand
s'effondre. Il n'était pas loin de le faire à
la bataille de la Somme. Mais il n'y faut
pas trop compter. Les Allemands ont des
munitions en abondance. Ils ont pu arrêter
les récentes offensives de leurs ennemis.
L'inaction militaire de la Russie les récon-
forte. La guerre sous-marine entretient
chez eux de grands espoirs. Tant que ces
espoirs dureront, l'Allemand tiendra. Il
appartient aux Etats-Unis de les faire tom-
ber. (Frank Simonds) New York Tribune,
6,5.
COMMANDEMENT
France. — Sur le front français la situa-
tion militaire a subi une nouvelle orienta-
tion du fait de la nomination de Pétain au
commandement en chef du front français.
Si l'on en croit les journaux français la
({' grande offensive simultanée » et toute
proche aura lieu sous les auspices du gé-
néral Pétain. L'esprit de Pétain doit planer
sur toutes les actions. Selon toute vraisem-
blance, le général Haig gardera le com-
mandement en chef du front anglais Mais
ses plans seront fécondés par la pensée
de Pétain. Pour le front oriental, Pétain
doit également préparer des plans fruc-
tueux afin que la grande idée de « l'unité
d'offensive » devienne une réalité même
dans le domaine de l'esprit. Pétain est peut-
être le plus éminent de tous les chefs en-
nemis, mais il est bien douteux que son
esprit puisse vraiment planer sur tous les
combats. Sur le front oriental, l'éloigne-
ment seul rendra impossiblé la réalisation
de cet idéal. Sans doute les directions gé-
nérales peuvent être données par lui, mais
l'exécution dépend exclusivement, sur tou-
tes les parties et tous les secteurs du
front, des chefs qui y commandent. Aussi
l'influence de Pétain dans l'Est ne peut-
elle être que très faible. Le succès d'une
bataille gigantesque qui s'étend sur uif
front de 1.000 kilomètres dépend exclusi-
vement de l'action simultanée du haut
commandement et des différents cfs. —
Mannheimerr General Anzeiger, 5.6.
-——
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
BLOCUS
La guerre sous-marine à outrance. -
Le sort de l'Angleterre dépend des vivres
que pourront lui fournir les Etats-Unis, et
le sort des Etats-Unis dépend de celui de
l'Angleterre. Si l'Angleterre était réduite à
la famine, elle céderait, et sa flotte passe-
rait au pouvoir de l'Allemagne. De ce jour,
les Etats-Unis seraient à la merci de la
Prusse.-Les sous-marins allemands rédui-
sent les réserves alimentaires de l'Angleter-
re avec une rapidité alarmante. 400.000 ton-
nes coulées en une seule semaine, c'est là
une indication que la guerre est en ce mo-
ment favorable à l'Allemagne. La défaite
de l'Angleterre ne tardera pas, &i le taux
de' destruction de ses navires continue à
dépasser d'une façon aussi considérable les
possibilités de reconstruction. Si donc les
Etats-Unis veulent leur propre salut, il faut
qu'ils construisent des navires pour ravi-
tailler l'Angleterre. On va construire de
nombreux navires en bois, mais ce n'est
pm; suffisant. L'industrie des navires en
bois est morte ; il ne reste plus qu'un petit
nombre de charpentiers spécialistes, et les
grands chantiers des deux côtes sont outil-
lés pour construire des navires en acier et
non en bois. Ce qu'il faut, c'est de l'acier :
il est difficile à obtenir. Les travaux sur
les navires de guerre en construction sont
ralentis en ce moment, par suite de retards
dans la livraison de l'acier nécessaire. Et
cependant d'énormes quantités d'acier sont
employées dans les bâtisses, ponts, voies
** de t hA a G«EtlRE
ft-M Mn
ET DES - -
AInES ÊTfiANGÈRE3
N° 466
Paris, 10 juin 1917.
bulletin Quotidien - de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
- Confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS- MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS -
,,le les Depuis le début de
lriiti;i)n nBagé n!f ! .britanniques n'ont ja-
rlhQle Se soit hÎ bataille dont la phase
00ti, i « deroulée avec une' pareille
plu® r succès - de nos troupes est
I,Qtal1t' e SUCès de nos troupes est
plus remarquable. que les pirépa
11 n °lrri®j il : l'ennemi en' avait
Hwf11 }. Il aVaIt pris ses précautions ;
néamoins avoir été surpris au
S L'arma ? d infanterie a été dé-
iiN& 1C opiniAtr général Plumer te-
Se a^etS le saillant d'Ypres
i Ppp r heurte H-k ,elle a attendu avec pa-
il PPé f(}rtee, dB frapper, mais elle a
, ii^orijeilses cnnf1^ -sÙr. Il faut s'attendre
que contre-attaques de l'ennemi ;
I con forces conserveront les
,i@ t col'quises. Félicitons-nous de
ïre ioi?Ue Qos nAv de opéràtions initiales
J * se n'om au cours de la pre-
4Par- emaii(W Pas été lourdes. On en
Mï>er Je} quels rapports les atta-
V tïin lfl batoiii raids aériens peuvent
•s? > ans il eàt 1 qui vient de commen-
~1
'fhi^cifiA^oment 011 que l'Allemagne
QI, rno Irie ellt où elle annonce qu'elle
,,Ise y à restp en Belgique, que sa
est
t «le secmhr5e!ri .,^ • (Ed.) Times, 8.6,
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du ^e a éteint au .cours
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\ilt ;rlletoll essines et à l'ouest
Warneton, l'ennemi a diriSé un feu rou-
, phgr°S oalibré su.r les
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ce'h e, les b élncle et les positions de
SKe Sbes replimnrent vigoureusement.
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ïi>e ok ïiornK vigoureusement.
QQQI'(i!leVé'es, point?' des explosions ont
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S ^P^ès l:"li m,jiu iiJUm- Quelques heu-
Sii^ck^rou n,®s Canadiens ont
IS S|1m(:'e;iix r,;,/ f8 de la Sanchez. En
Ae S' Us on pénétré'. dans nos
® CP- lïsSS aVons fait cncettet occa-
(;th sJu rin ^ers Pnn rnôme temps, une
111 de la Searpe, où les An-
ssaient en masses compactes, a
Nit à loussee. Une deuxième at-
l'o,, 3 clenv i
C Ves - î>opt. * lIeures du matin, a
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S Sliî^mïî111 fait T
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Qev, te, 28 r U, 1er Juin, comprend
n0i?»iv, re cle 400
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~t, S et 1,94, Prisonniers s'est
194 hommes. Au sud
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b^ ! ^l ^oCIers UlHecs lanS, f, ]a nuit du 2 au
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L^îie e mUnitions arrptée.
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Guerre navale. - L'opinion accueillera
avec joie -la nouvelle des bombardements
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son, le public avait l'impression que nous
avions jusqu'ici laissé à l'ennemi trop de
latitude. La tranquillité relative dont il
jouissait doit-elle s'expliquer par certaines
nécessités militaires, ou par un manque
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Il est inopportun de discuter la question.
Mais nous avons le droit de souligner les
résultats obtenus par l'emploi des navires
de surface en combinaison avec les avions.
L'utilité militaire des attaques contre' les
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qui menacent de flanc nos communications
avec l'armée opérant en France est incon-
testable. —' (Ed.) Glasgow Herald, 6.6.
Considérations d'ensemble. — Le fait ca-
pital de l'histoire de la guerre, en 1917,
est la disparition de la Russie en tant que
facteur militaire. Elle a créé une situation
telle que, au point de vue militaire, on
n'a aucune raison de penser que l'Allema-
gne puisse être vaincue avant la fin de la
campagne de 1917. Les Français et les An-
glais — les derniers surtout — ont rempor-
té de grandes victoires en avril. Mais l'of-
fensive française, la plus puissante encore
entreprise par la France, s'est trouvée ar-
rêtée après avoir rapporté des gains rela-
tivement peu étendus, et son impuissance
il produire un résultat décisif a amené un
changement dans le haut commandement
français. Après un premier succès magni-
fique, l'avance anglaise s'est ralentie, et la
cnmpagne nouvelle a pris le même carac-
tère de progression lente que la bataille de
la Somme. Elle pourra encore contraindre
les Allemands à évacuer le nord de la
France avant la chute des neiges. Mais
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se retireraient simplement sur une ligne
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front actuel, et d'où on ne les pourrait délo-
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est toujours possible que le moral allemand
s'effondre. Il n'était pas loin de le faire à
la bataille de la Somme. Mais il n'y faut
pas trop compter. Les Allemands ont des
munitions en abondance. Ils ont pu arrêter
les récentes offensives de leurs ennemis.
L'inaction militaire de la Russie les récon-
forte. La guerre sous-marine entretient
chez eux de grands espoirs. Tant que ces
espoirs dureront, l'Allemand tiendra. Il
appartient aux Etats-Unis de les faire tom-
ber. (Frank Simonds) New York Tribune,
6,5.
COMMANDEMENT
France. — Sur le front français la situa-
tion militaire a subi une nouvelle orienta-
tion du fait de la nomination de Pétain au
commandement en chef du front français.
Si l'on en croit les journaux français la
({' grande offensive simultanée » et toute
proche aura lieu sous les auspices du gé-
néral Pétain. L'esprit de Pétain doit planer
sur toutes les actions. Selon toute vraisem-
blance, le général Haig gardera le com-
mandement en chef du front anglais Mais
ses plans seront fécondés par la pensée
de Pétain. Pour le front oriental, Pétain
doit également préparer des plans fruc-
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d'offensive » devienne une réalité même
dans le domaine de l'esprit. Pétain est peut-
être le plus éminent de tous les chefs en-
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esprit puisse vraiment planer sur tous les
combats. Sur le front oriental, l'éloigne-
ment seul rendra impossiblé la réalisation
de cet idéal. Sans doute les directions gé-
nérales peuvent être données par lui, mais
l'exécution dépend exclusivement, sur tou-
tes les parties et tous les secteurs du
front, des chefs qui y commandent. Aussi
l'influence de Pétain dans l'Est ne peut-
elle être que très faible. Le succès d'une
bataille gigantesque qui s'étend sur uif
front de 1.000 kilomètres dépend exclusi-
vement de l'action simultanée du haut
commandement et des différents cfs. —
Mannheimerr General Anzeiger, 5.6.
-——
QUESTIONS ÉCONOMIQUES
BLOCUS
La guerre sous-marine à outrance. -
Le sort de l'Angleterre dépend des vivres
que pourront lui fournir les Etats-Unis, et
le sort des Etats-Unis dépend de celui de
l'Angleterre. Si l'Angleterre était réduite à
la famine, elle céderait, et sa flotte passe-
rait au pouvoir de l'Allemagne. De ce jour,
les Etats-Unis seraient à la merci de la
Prusse.-Les sous-marins allemands rédui-
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re avec une rapidité alarmante. 400.000 ton-
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une indication que la guerre est en ce mo-
ment favorable à l'Allemagne. La défaite
de l'Angleterre ne tardera pas, &i le taux
de' destruction de ses navires continue à
dépasser d'une façon aussi considérable les
possibilités de reconstruction. Si donc les
Etats-Unis veulent leur propre salut, il faut
qu'ils construisent des navires pour ravi-
tailler l'Angleterre. On va construire de
nombreux navires en bois, mais ce n'est
pm; suffisant. L'industrie des navires en
bois est morte ; il ne reste plus qu'un petit
nombre de charpentiers spécialistes, et les
grands chantiers des deux côtes sont outil-
lés pour construire des navires en acier et
non en bois. Ce qu'il faut, c'est de l'acier :
il est difficile à obtenir. Les travaux sur
les navires de guerre en construction sont
ralentis en ce moment, par suite de retards
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