Presse et revues
12 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-05-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 31 mai 1917 31 mai 1917
Description : 1917/05/31 (T6,N456). 1917/05/31 (T6,N456).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64849548
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
TERES DE LA GUERRE
(E.-M.-A. 2e Bau)
ET DES
FAIRES ÉTRANGÈRES
N° 456
Paris, 31 mai 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
1 QUESTIONS MILITAIHES
Front occidental - Si la dernière of-
française se proposait de Percer les
gues allemande d'un seul couP< elJe a
choué. Si elle se peoposait de capturer
plateau U de Craonne et d'ouvrir la route
Laon, elle Ça èchoué. Si elle se propo-
de dégager Reims elle a échoué.
première d'un iorgue elle d'attaques,
Irit)n«tait 1 î1Je n'était que
prelière d'une longue s,érie d'attaques,
elle n'était que: la J},r'éplll'ation de l'effort
peut il y "oi¡- un succès straté-
que de même que le nombre des prison-
fiâits et du rn?lériel capturé indique
mondes) lve york '* TTrrhbune, 29.4.
York Tribune 29.4.
du M S hauteurs du Chemin-des-Da-
dl, "lit-lia, Ut et du ont-Cornillet
entere le grand espoir de la France,
qui trois années durant, a jeté
assauts toujours renouve-
forces de ce pays contre
La truée, la rupture du front, la
vrance des provins sépares depuis
ans du cmrnL de la nation,
PI1 en ; D mées allemandes au
def, Personne, au monde
puisse encore doutraujourd hui que
des 16 et 17.4 ont marqué
pour la r, nce 1 'I perle de la bataille déci-
[e et il r- élan n'ayant pas ;rJéussl
trompe et à refouler nos lignés es, nos en-
dans de furieuses attaques
encore à Peu s'attaques
rJ?L capables de
!s rio ïSent sans doute persua-
armées t au peuple que le haut
Il'q &Il \.ln 01 eUCQ,re Possjble d'at-
dans un second '4 l'objectif
n'a pas attent au premier. C'est amsl
aux /k 1, °'Uf>o ® rei le- mmt , une
avril et les
§ fr,HC0tse - Auy se chances sur une
pour briser notre front en
Itlt se côtés du généralissi-
français vint se placer Pour sauver la
extreme habileté ré-
Inehabileté : le ré
u LYon ,a'dl?télégraphiques de
des communiques. La Presse fran-
stations radiotéléégraphiques de
et au monde l'Illision
Si le haut commandement
la. né s\J ses nOU\'elles atta-
1es ailx, la raison en est
L "Q ¡"nla' lnoY'eOs dOllt il est
de dIve
asser fortes pou étayer colonnes
l'Oll grande étendue.
en avant
« l'armée de poursuite » qui, les 16 et 17
avril était concentrée en 3e ligne. A ces
corps de choix, on adjoignit ce qui res-
tait des troupes d'assaut sacrifiées dans
les deux journées de combat. Les fronts
d'attaque ont été réduits cette dois à une
longueur de 25 kilomètres au sud de Laon
entre le fort de la Malmaison et Corbeny
et de 10 kilomètres à peine dans la région
boisée de Moronvilliers. Pour appuyer et
préparer l'action de ces deux colonnes
d'assaut, on a concentré en arrière tous
les canons dont on disposait. Mais ces
moyens auxiliaires n'ont même plus suffi
pour atteindre des objectifs limités. Le
16.4, les Français avaient pu occuper tem-
porairement le faîte du massif de Moron-
villiers, mais les jours suivants une atta-
que des Brandebourgeois les avaient re-
jetés au delà de la crête. Seule, une étroi-
te fraction de la croupe était restée aux
mains des Français. La nouvelle opéra-
tion avait pour but de faire tomber aux
mains de l'ennemi, dans toute son éten-
due, la pente septentrionale de la chaîne.
Malgré de furieuses attaques, les Français
n'ont remporté ici que des avantages pas-
sagers. Le 4.5, l'attaque principale débuta
par des engagements préliminaires de
grande envergure dont l'objectif était le
plateau de Graonne. Le succès de cette
opération resta limité aux ruines de la pe-
tite ville de Craonne. A cette opération
limitée succéda enfin l'assaut des vagues
de la nouvelle armée de choc qui tentait
de submerger le Chemin-des-Dames et de
rejeter l'infanterie allemande dans la val-
lée de l'Ailette. Cette fois encore, les tanks
devaient frayer le chemin à l'attaque.
Mais ces chars d'assaut partagèrent te
sort de leurs devanciers près de Juvin-
court. Les attaques postérieures durent se
contenter de gains partiels encore plus
mesquins. En deux points ulement, les
Français ont réussi à pénétrer dans nos
tranchées avancées, mais ces succès à pei-
ne perceptibles, même tsur les cartes à
grande échelle, sont tout le résultat d'une
bataille que les radios ennemis désignent
comme « une des plus glorieuses journées
de l'armée française ». — Journaux alle-
mands du 25.5.
ORGANISATION
Coopération des Etats-Unis. — A ceux
qui semblent craindre que nous ne fas-
sions trop, nous ferons remarquer: 1° que
les Allemands sont puissamment retranchés
entre Lens et Laon, et, à moins que les
Alliés ne les chassent de leurs positions
avant le 1er juillet, il leur faudra marquer
le pas et attendre les renforts américains ;
2° que la menace sous-marine reste grave,
et que notre sort dépend de son issue aussi
bien que celui de la Grande-Bretagne ;
3° que la situation en Russie, avec le dan-
ger d'une guerre de classes et d'une jacque-
rie, n'est pas assez assurée, pour que les Al-
liés puissent absolument compter sur son
concours effectif. C'est donc à l'Amérique
d'agir. — (Ed.) Boston Transcript, 26.4.
— Tableau de l'œuvre accomplie jusqu'ici
par le Conseil de la Défense nationale :
1° Inventaire de 27.000 grandes usines sus-
ceptibles de travailler pour l'armée ; 2°
création de six commissions d'administra-
teurs de compagnies de chemins de fer,
une dans chaque région militaire ; 3° créa-
tion de commissions d'hommes d'affaire
pour aider l'Intendance dans l'achat des
fournitures pour l'armée ; 4° création d'une
commission des munitions ; 5° création
d'une commission des télégraphes et des
téléphones, pour assurer la rapidité et la
régularité des échanges ; 6° création d'une
commission comprenant les représentants
des industries du cuivre et de l'aluminium ;
7° fourniture au Gouvernement du cuivre,
et de l'acier à des prix réduits ; création.
d'une commission médicale pour la régula-
risation de l'organisation des services sa-
nitaires, et le développement du corps mé-
dical de réserve ; 9° création d'une commis-
sion des économies pour veiller à la répar-
tition économique des produits dans la po-
pulation civile ; 10° obtention de l'appui des
représentants du parti ouvrier ; 11° créa-
ton d'une commission des transports auto-
mobiles ; 12° création d'une commission de
l'alimentation ; 13° organisation de confé-
rences en vue de coordonner l'activité des
divers Etats. — New York American, 29.4.
MORAL DES TROUPES
Russie. — Dans une réunion privée des
membres de la Douma, le député Démidov
retour d'une tournée sur le front du Sud-
Ouest, a lu un intéressant rapport sur son
voyage. Notre armée, dit-il entre autres,
est très inquiète de ce qui se passe à l'ar-
rière, d'autant plus qu'elle nen a que des
renseignements très vagues et surtout très
contradictoires. N'a-t-on pas raconté que
les membres du Gouvernement Provisoire
avaient été quatre fois arrêtés ! Au sujet
de la désertion, la grosse majorité des sol-
dats m'a chargé de proposer au Gouverne-
ment provisoire une mesune par laquelle
ceux qui ne veulent défendre ni le sol, ni la
liberté, seraient eux-mêmes privés de terres
et déchus de leurs droits civiques. Quant
à la fraternisation avec' l'ennemi, elle se
pratiquait bien avant la Révolution; il y en
eut des cas dès la première année de la
guerre. En général l'armée du Sud-Ouest a
réagi contre la crise du premier moment
elle s'est mise à un travail conscient. Il -.-:
Novoïé Vrémia, 26.4/9.5.
- Au cours de la deuxième séance du
Congrs des délégués du front, séance qui
a eu lieu le 25 4/8.5 au Palais de rô
on a longuement parlé de la Il fraternisa-
tion H Un officier, - Vassilenko, a fait le pro-
cès de cette pratique que les Allemands uti-
lisent au nrofit de leurs intérêts, y trouvant
une quantité de renseignements de touts
sortes : imdortance des contingents, numé-
ros te régiments etc Cette fraternisa-
tion n'est pas désirable, l'organiser régu-
,,", -
(E.-M.-A. 2e Bau)
ET DES
FAIRES ÉTRANGÈRES
N° 456
Paris, 31 mai 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
1 QUESTIONS MILITAIHES
Front occidental - Si la dernière of-
française se proposait de Percer les
gues allemande d'un seul couP< elJe a
choué. Si elle se peoposait de capturer
plateau U de Craonne et d'ouvrir la route
Laon, elle Ça èchoué. Si elle se propo-
de dégager Reims elle a échoué.
première d'un iorgue elle d'attaques,
Irit)n«tait 1 î1Je n'était que
prelière d'une longue s,érie d'attaques,
elle n'était que: la J},r'éplll'ation de l'effort
peut il y "oi¡- un succès straté-
que de même que le nombre des prison-
fiâits et du rn?lériel capturé indique
mondes) lve york '* TTrrhbune, 29.4.
York Tribune 29.4.
du M S hauteurs du Chemin-des-Da-
dl, "lit-lia, Ut et du ont-Cornillet
entere le grand espoir de la France,
qui trois années durant, a jeté
assauts toujours renouve-
forces de ce pays contre
La truée, la rupture du front, la
vrance des provins sépares depuis
ans du cmrnL de la nation,
PI1 en ; D mées allemandes au
def, Personne, au monde
puisse encore doutraujourd hui que
des 16 et 17.4 ont marqué
pour la r, nce 1 'I perle de la bataille déci-
[e et il r- élan n'ayant pas ;rJéussl
trompe et à refouler nos lignés es, nos en-
dans de furieuses attaques
encore à Peu s'attaques
rJ?L capables de
!s rio ïSent sans doute persua-
armées t au peuple que le haut
Il'q &Il \.ln 01 eUCQ,re Possjble d'at-
dans un second '4 l'objectif
n'a pas attent au premier. C'est amsl
aux /k 1, °'Uf>o ® rei le- mmt , une
avril et les
§ fr,HC0tse - Auy se chances sur une
pour briser notre front en
Itlt se côtés du généralissi-
français vint se placer Pour sauver la
extreme habileté ré-
Inehabileté : le ré
u LYon ,a'dl?télégraphiques de
des communiques. La Presse fran-
stations radiotéléégraphiques de
et au monde l'Illision
Si le haut commandement
la. né s\J ses nOU\'elles atta-
1es ailx, la raison en est
L "Q ¡"nla' lnoY'eOs dOllt il est
de dIve
asser fortes pou étayer colonnes
l'Oll grande étendue.
en avant
« l'armée de poursuite » qui, les 16 et 17
avril était concentrée en 3e ligne. A ces
corps de choix, on adjoignit ce qui res-
tait des troupes d'assaut sacrifiées dans
les deux journées de combat. Les fronts
d'attaque ont été réduits cette dois à une
longueur de 25 kilomètres au sud de Laon
entre le fort de la Malmaison et Corbeny
et de 10 kilomètres à peine dans la région
boisée de Moronvilliers. Pour appuyer et
préparer l'action de ces deux colonnes
d'assaut, on a concentré en arrière tous
les canons dont on disposait. Mais ces
moyens auxiliaires n'ont même plus suffi
pour atteindre des objectifs limités. Le
16.4, les Français avaient pu occuper tem-
porairement le faîte du massif de Moron-
villiers, mais les jours suivants une atta-
que des Brandebourgeois les avaient re-
jetés au delà de la crête. Seule, une étroi-
te fraction de la croupe était restée aux
mains des Français. La nouvelle opéra-
tion avait pour but de faire tomber aux
mains de l'ennemi, dans toute son éten-
due, la pente septentrionale de la chaîne.
Malgré de furieuses attaques, les Français
n'ont remporté ici que des avantages pas-
sagers. Le 4.5, l'attaque principale débuta
par des engagements préliminaires de
grande envergure dont l'objectif était le
plateau de Graonne. Le succès de cette
opération resta limité aux ruines de la pe-
tite ville de Craonne. A cette opération
limitée succéda enfin l'assaut des vagues
de la nouvelle armée de choc qui tentait
de submerger le Chemin-des-Dames et de
rejeter l'infanterie allemande dans la val-
lée de l'Ailette. Cette fois encore, les tanks
devaient frayer le chemin à l'attaque.
Mais ces chars d'assaut partagèrent te
sort de leurs devanciers près de Juvin-
court. Les attaques postérieures durent se
contenter de gains partiels encore plus
mesquins. En deux points ulement, les
Français ont réussi à pénétrer dans nos
tranchées avancées, mais ces succès à pei-
ne perceptibles, même tsur les cartes à
grande échelle, sont tout le résultat d'une
bataille que les radios ennemis désignent
comme « une des plus glorieuses journées
de l'armée française ». — Journaux alle-
mands du 25.5.
ORGANISATION
Coopération des Etats-Unis. — A ceux
qui semblent craindre que nous ne fas-
sions trop, nous ferons remarquer: 1° que
les Allemands sont puissamment retranchés
entre Lens et Laon, et, à moins que les
Alliés ne les chassent de leurs positions
avant le 1er juillet, il leur faudra marquer
le pas et attendre les renforts américains ;
2° que la menace sous-marine reste grave,
et que notre sort dépend de son issue aussi
bien que celui de la Grande-Bretagne ;
3° que la situation en Russie, avec le dan-
ger d'une guerre de classes et d'une jacque-
rie, n'est pas assez assurée, pour que les Al-
liés puissent absolument compter sur son
concours effectif. C'est donc à l'Amérique
d'agir. — (Ed.) Boston Transcript, 26.4.
— Tableau de l'œuvre accomplie jusqu'ici
par le Conseil de la Défense nationale :
1° Inventaire de 27.000 grandes usines sus-
ceptibles de travailler pour l'armée ; 2°
création de six commissions d'administra-
teurs de compagnies de chemins de fer,
une dans chaque région militaire ; 3° créa-
tion de commissions d'hommes d'affaire
pour aider l'Intendance dans l'achat des
fournitures pour l'armée ; 4° création d'une
commission des munitions ; 5° création
d'une commission des télégraphes et des
téléphones, pour assurer la rapidité et la
régularité des échanges ; 6° création d'une
commission comprenant les représentants
des industries du cuivre et de l'aluminium ;
7° fourniture au Gouvernement du cuivre,
et de l'acier à des prix réduits ; création.
d'une commission médicale pour la régula-
risation de l'organisation des services sa-
nitaires, et le développement du corps mé-
dical de réserve ; 9° création d'une commis-
sion des économies pour veiller à la répar-
tition économique des produits dans la po-
pulation civile ; 10° obtention de l'appui des
représentants du parti ouvrier ; 11° créa-
ton d'une commission des transports auto-
mobiles ; 12° création d'une commission de
l'alimentation ; 13° organisation de confé-
rences en vue de coordonner l'activité des
divers Etats. — New York American, 29.4.
MORAL DES TROUPES
Russie. — Dans une réunion privée des
membres de la Douma, le député Démidov
retour d'une tournée sur le front du Sud-
Ouest, a lu un intéressant rapport sur son
voyage. Notre armée, dit-il entre autres,
est très inquiète de ce qui se passe à l'ar-
rière, d'autant plus qu'elle nen a que des
renseignements très vagues et surtout très
contradictoires. N'a-t-on pas raconté que
les membres du Gouvernement Provisoire
avaient été quatre fois arrêtés ! Au sujet
de la désertion, la grosse majorité des sol-
dats m'a chargé de proposer au Gouverne-
ment provisoire une mesune par laquelle
ceux qui ne veulent défendre ni le sol, ni la
liberté, seraient eux-mêmes privés de terres
et déchus de leurs droits civiques. Quant
à la fraternisation avec' l'ennemi, elle se
pratiquait bien avant la Révolution; il y en
eut des cas dès la première année de la
guerre. En général l'armée du Sud-Ouest a
réagi contre la crise du premier moment
elle s'est mise à un travail conscient. Il -.-:
Novoïé Vrémia, 26.4/9.5.
- Au cours de la deuxième séance du
Congrs des délégués du front, séance qui
a eu lieu le 25 4/8.5 au Palais de rô
on a longuement parlé de la Il fraternisa-
tion H Un officier, - Vassilenko, a fait le pro-
cès de cette pratique que les Allemands uti-
lisent au nrofit de leurs intérêts, y trouvant
une quantité de renseignements de touts
sortes : imdortance des contingents, numé-
ros te régiments etc Cette fraternisa-
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