Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-05-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 17 mai 1917 17 mai 1917
Description : 1917/05/17 (T6,N442). 1917/05/17 (T6,N442).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64849407
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/05/2013
MINISTÈRES DE LA GUERRE
~A-, λHU) -
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
NO 442
Paris, 17 mai 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
-19
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères. ,
ESTIONS MILITAIRES
Querr OPERATIONS
Guerre aérienne. — Voici les noms des
Illiti dl allernallds qui avaient abattu le 1er
mai dernier au moins 8 avions ennemis :
r. so von Richthofen, 52 victoi-
sous-lieutenent \VoUf, 27 ; sous-lieu-
tenant Schäfer, 25 ; sous-lieutenant Voss,
'enl s°Us-]i0,+enant Bernert, 22 ; sous-lieu-
atoQ GOlltermann, 17 ! sous-lieutenant
tbold, ofeni 16 ; lieutenant Ber-
H • sOUs-lieutenant Dossenbach, 14 ;
8-officie r faisant fonction d'officier Na-
tha nel, 1, ; lieutenant Baddecke, sous-lieu-
hacl.ll1 l?h?l, sous-lieutenant Hôhnerdorf,
ehqell n 12 lieutenant Kirmaier, sous-lieu-
ten alit vo (IIOW, sous-lieutenant Pfeiffer,
(.4 ar? von sous-lieutenant Nlüller, sous-
1' U °Us"^eutenant Mûller, sous-
.,tIlt tO,h t, A.ihnenroeder sous-officier fai-
l[fI.:t 'tC lOIl d' , 9
..4J1.I ellallt Gœtsch, chacun 9 ;
lthaUS SchillIng, lieutenant baron von
eutenant Schulte, sous-lieu-
, du le [¡eider, chacun 8. Nous avons
8 aviflt' chacur ) 8- Nous avons
les furs suivants : capitaine
liells, 1 40 Victol!'eS sous-lieutenant Wint-
; Isous-lleutenant Baldamus, 17 ;
, StShnt Imm i
1 oaQSchOlt Illrnelmann 15 sergent-major
ant 1, 12 seî^o(',' ;
lie\} Berl' lllt von Keudell, 11; lieute-
S|if '10 l niai-; ()r Festner, 12 ;
J 611??1 Mulzèr, 10 ? sous-
u | , SSS*? Theîneur1 10 sous-lieutenant
sous Parschau, 8.
:e est Pas o a.Utres A Ilemands, la guerre
les Anglais une sor-
■» V us rrwttons tout nr t , Anglais une sor-
se sport, mais une lutte sérieuse où
11ICœUr-
pourra être imp L aIde fournie par Cuba
les s - Il est douteux que
côtés C^ns allpm aient actuelJe-
des bases dans i s aient actuelle-
ment VOlsinaSe de nos
1 11 est cert-ll în que, maintenant
er %t°mrnes en guerre, ]' Allemagne
j,:tiI!e PlltrouÜe etiblir. Cuba pourra nous
9 Paf en établir r^rrùe' l'A-Memagne
du S'id avoismant les
Uba P0urra n°us
ecoPJque i ^exique Veptt a côte nord de
décla Sud ( Philadelphia
N~ilo Peçaiiha a
£ s,;11 r'nails[^; X|,rj Peçanha a
et des p raient OUV alste que les ports br £ -
et de s îî,0uverts anv navires de guer-
meiro d rVeilance ân service de patrouille
e .Janeiro 1 l'Atlantique. - Prl-
t'l'o C1\¡'l'IQU£' v.
tninétit rit - ES OPERATIONS
l19 mai s'est ter-
: '1 |J" luîjffr "'Ois;,.
Ii &t la rni itai grande
'Vt guerre requ'ait vn«, pré-
llser une rup-
^in ,nem atailles H> Ï que l'on
gUl' li .Toffre eOTlt ennemi d'aorès le
et
iser ,ne rup-
e Peut êêttrre o question d'un
1 rie Peut être -question d'un
grignotement. Celui qui a commencé ne peut
plus se dégager. Il lui faut continuer pour
au moins obtenir un résultat local, sinon le
jeu cruel recommencera à brève échéance.
D'après les précédentes expériences, nous
pouvons estimer cette période d'accrochage
à quatre mois environ. C'est la clé du pro-
blème. L'Angleterre et la France ne peuvent
déjà plus attendre quatre mois. Elles sont
contraintes par les circonstances à chercher
une décision rapide. Ces cironstances sont :
la révolution russe qui exclut toute coopé-
ration du côté de la Russie, la mauvaise ré-
colte presque universelle et surtout la guerre
sous-marine. Il était nécessaire pour l'En-
tente que son offensive d'avril amenât la dé-
cision. Nos ennemis doivent frapper, sinon la
guerre est dès à présent perdue pour eux.
Le désespoir les guette. Aussi faut-il nous
préparer à voir bientôt d'autres efforts suc-
céder aux tentatives de percée manquées sur
l'Aisne et en Champagne. Mais ils ne pour-
ront obtenir aucun résultat. Lé plus difficile
pour l'Entente c'est actuellement le décro-
chage. Ce n'est pas nous, cette fois, qui
avons besoin de rééditer la géniale manœu-
vre de Hindenburg. Nous possédons les meil.
leures positions. L'ennemi ne pourra pas
demeurer éternellement devant notre front.
Les Anglais recommencent leurs vieux con-
tes. Plus la situation est mauvaise, plus
R e u te r devient bavard. Dans les commu-
niqués anglais revient quotidiennement la
même phrase : « Nous avons pris telle
ou telle partie de la position Hinden-
burg. » En réalité, nos ennemis n'ont
encore abordé qu'en très peu d'endroits
la ligne de défense sur laquelle ont été
organisés des points d'appui. Ceux-ci ont
d'ailleurs pleinement tenu ce qu'on en at-
tendait. Pour apprécier les communiqués
anglais qui contiennent tout de même une
parcelle de vérité, il faut toujours songer
que la ligne Hindenburg n'est qu'une frac-
tion de l'ensemble de nos lignes. Quand on
lit les communiqués ennemis et les com-
mentaires H a v a s et R e u t e r et qu'on
est pessimiste, on peut avoir l'impression
que cela ne va pas bien pour nous. A cette
opinion je pourrais répliquer : l'ennemi est-il
déjà sur le Rhin ou sur la Vistule ? Les
broyeurs de noir croient-ils donc que les
assaillants n'ont eu aucune perte tandis que
le sang allemand coule à flots ? Non, il n'en
est pas ainsi. La nouvelle tactiquel de dé-
fense a précisément permis de diminuer
considérablement les pertes. Lorsque; nous
pratiquions encore la résistance rigide, les
pertes étaient réellement lourdes. Ces temps
sont passés. Aujourd'hui, l'assaillant doit
payer beaucoup plus cher que nous-mêmes.
La nomination du général Pétain, très po-
pulaire, au Comité directeur de la guerre pro-
vient des soucis du Gouvernement français,
qui n'ose endosser devant le peuple la res-
ponsabilité des pertes gigantesques. Pétain,
dictateur militaire, doit servir de bouclier à
ceux qui poussent à la guerre. — (E. von
Salzmann) Voss. Ztg., 10.5.
— Bien que les Français nient qu'ils
aient tenté de percer notre front, de nou-
velles preuves de cette intention nous par-
viennent. Ainsi la 168e division d'infante-
rie, faisant partie du 20e corps, devait
être relevée à Laon, c'est-à-dire à 15 kilo-
mètres en arrière de la position allemande
attaquée. La cavalerie française avait reçu
l'ordre de pousser jusqu'à 5 à 6 kilomètres
derrière nos lignes, pour faire sauter tous
les ponts, couper ainsi à l'infanteri-e alle-
mande la retraite, et désorganiser les lignes
de repli allemandes en détruisant les bat-
teries. Les hommes du 328e régiment d'in-
fanterie, qui étaient massés derrière le
1er corps, prêts à la poursuite, avaient, dès
le 15.4, reçu leurs vivres pour deux jours :
ce régiment ne devait être ravitaillé qu'à
Sissonne, à 20 kilomètres à l'est de Laon. —
(Agence Wolff) Berlin. Tagbl., 11.5.
— L'armée française entreprit son of-
fensive du 16.4 avec 28 divisions, dont 17
seulement furent en contact immédiat avec
nos troupes dans la région de Laffaux-
Braye et à l'est de Craonne jusqu'à Juvin-
court et Evergnicourt. Ces divisions étaient
échelonnées sur une ligne courbée vers le
Nord. La pointe, de cette ligne devait en-
trer dans les nôtres comme un coin. Au-
jourd'hui encore, les Français espèrent en-
foncer nos positions. Leur attaque du 4.5,
deuxième tentative de percée, le prouve. A
la date du 9.5 notre bataille défensive du-
rait depuis un mois déjà. Les offensives du
printemps et de l'automne 1915, en Artois et
dans les Flandres ; la bataile de Verdun et
de la Somme, avaient duré entre 2 et 4
mois. Les ennemis voulaient nous user,
mais s'exposaient eux-mêmes à un sembla-
ble danger. D'après les. rapports de nos au-
torités militaires, les Français ont engage
jusqu'ici 51 divisions, dont quelques-unes,
usées, pour la seconde fois. Ils peuvent
disposer encore d'une douzaine de divi-
sions fraîches. Qu'adviendra-t-il si celles-
ci subissent le sort des précédentes ? Le
matériel humain commence à se raréfier tl
France surtout étant donné qu'on vient,
d'enlever à l'agriculture et à l'industrie
encore 500.000 hommes pour les incorpo-
rer dans l'armée. La révolution russe pi
notre guerre 'sous-marine, le spectre de la
famine universelle (un homme du front
consommant une triple ration) forcent nos
ennemis à prendre l'offensive aussi long-
temps qu'ils le pourront. Cela va durer ei.-
core un bon moment et de dures épreuves
attendent encore nos officiers et nos sol-
dats. Nous devons tenir compte de deux
facteurs : les gaz et les tanks. Aujourd'hui
on a remplacé les réservoirs à gaz par des
obus à gaz, qui, moins gênés par les veni,
produisent des effets plus sûrs. L'artillerie
ennemie peut être aveuglée par un rideau
de gaz, et être considérablement gênée dans
son tir. C'est l'expérienoei que.firent à leurs
dépens : l'artillerie allemande à Arras, h*
9.4. l'artillerie française, sur l'Aisne, le
16.4. Les gaz qui sortent des obus. au n:u-
~A-, λHU) -
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
NO 442
Paris, 17 mai 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
-19
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères. ,
ESTIONS MILITAIRES
Querr OPERATIONS
Guerre aérienne. — Voici les noms des
Illiti dl allernallds qui avaient abattu le 1er
mai dernier au moins 8 avions ennemis :
r. so von Richthofen, 52 victoi-
sous-lieutenent \VoUf, 27 ; sous-lieu-
tenant Schäfer, 25 ; sous-lieutenant Voss,
'enl s°Us-]i0,+enant Bernert, 22 ; sous-lieu-
atoQ GOlltermann, 17 ! sous-lieutenant
tbold, ofeni 16 ; lieutenant Ber-
H • sOUs-lieutenant Dossenbach, 14 ;
8-officie r faisant fonction d'officier Na-
tha nel, 1, ; lieutenant Baddecke, sous-lieu-
hacl.ll1 l?h?l, sous-lieutenant Hôhnerdorf,
ehqell n 12 lieutenant Kirmaier, sous-lieu-
ten alit vo (IIOW, sous-lieutenant Pfeiffer,
(.4 ar? von sous-lieutenant Nlüller, sous-
1' U °Us"^eutenant Mûller, sous-
.,tIlt tO,h t, A.ihnenroeder sous-officier fai-
l[fI.:t 'tC lOIl d' , 9
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lthaUS SchillIng, lieutenant baron von
eutenant Schulte, sous-lieu-
, du le [¡eider, chacun 8. Nous avons
8 aviflt' chacur ) 8- Nous avons
les furs suivants : capitaine
liells, 1 40 Victol!'eS sous-lieutenant Wint-
; Isous-lleutenant Baldamus, 17 ;
, StShnt Imm i
1 oaQSchOlt Illrnelmann 15 sergent-major
ant 1, 12 seî^o(',' ;
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S|if '10 l niai-; ()r Festner, 12 ;
J 611??1 Mulzèr, 10 ? sous-
u | , SSS*? Theîneur1 10 sous-lieutenant
sous Parschau, 8.
:e est Pas o a.Utres A Ilemands, la guerre
les Anglais une sor-
■» V us rrwttons tout nr t , Anglais une sor-
se sport, mais une lutte sérieuse où
11ICœUr-
pourra être imp L aIde fournie par Cuba
les s - Il est douteux que
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ment VOlsinaSe de nos
1 11 est cert-ll în que, maintenant
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du S'id avoismant les
Uba P0urra n°us
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décla Sud ( Philadelphia
N~ilo Peçaiiha a
£ s,;11 r'nails[^; X|,rj Peçanha a
et des p raient OUV alste que les ports br £ -
et de s îî,0uverts anv navires de guer-
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l19 mai s'est ter-
: '1 |J" luîjffr "'Ois;,.
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e Peut êêttrre o question d'un
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jeu cruel recommencera à brève échéance.
D'après les précédentes expériences, nous
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à quatre mois environ. C'est la clé du pro-
blème. L'Angleterre et la France ne peuvent
déjà plus attendre quatre mois. Elles sont
contraintes par les circonstances à chercher
une décision rapide. Ces cironstances sont :
la révolution russe qui exclut toute coopé-
ration du côté de la Russie, la mauvaise ré-
colte presque universelle et surtout la guerre
sous-marine. Il était nécessaire pour l'En-
tente que son offensive d'avril amenât la dé-
cision. Nos ennemis doivent frapper, sinon la
guerre est dès à présent perdue pour eux.
Le désespoir les guette. Aussi faut-il nous
préparer à voir bientôt d'autres efforts suc-
céder aux tentatives de percée manquées sur
l'Aisne et en Champagne. Mais ils ne pour-
ront obtenir aucun résultat. Lé plus difficile
pour l'Entente c'est actuellement le décro-
chage. Ce n'est pas nous, cette fois, qui
avons besoin de rééditer la géniale manœu-
vre de Hindenburg. Nous possédons les meil.
leures positions. L'ennemi ne pourra pas
demeurer éternellement devant notre front.
Les Anglais recommencent leurs vieux con-
tes. Plus la situation est mauvaise, plus
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niqués anglais revient quotidiennement la
même phrase : « Nous avons pris telle
ou telle partie de la position Hinden-
burg. » En réalité, nos ennemis n'ont
encore abordé qu'en très peu d'endroits
la ligne de défense sur laquelle ont été
organisés des points d'appui. Ceux-ci ont
d'ailleurs pleinement tenu ce qu'on en at-
tendait. Pour apprécier les communiqués
anglais qui contiennent tout de même une
parcelle de vérité, il faut toujours songer
que la ligne Hindenburg n'est qu'une frac-
tion de l'ensemble de nos lignes. Quand on
lit les communiqués ennemis et les com-
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est pessimiste, on peut avoir l'impression
que cela ne va pas bien pour nous. A cette
opinion je pourrais répliquer : l'ennemi est-il
déjà sur le Rhin ou sur la Vistule ? Les
broyeurs de noir croient-ils donc que les
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le sang allemand coule à flots ? Non, il n'en
est pas ainsi. La nouvelle tactiquel de dé-
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ceux qui poussent à la guerre. — (E. von
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— Bien que les Français nient qu'ils
aient tenté de percer notre front, de nou-
velles preuves de cette intention nous par-
viennent. Ainsi la 168e division d'infante-
rie, faisant partie du 20e corps, devait
être relevée à Laon, c'est-à-dire à 15 kilo-
mètres en arrière de la position allemande
attaquée. La cavalerie française avait reçu
l'ordre de pousser jusqu'à 5 à 6 kilomètres
derrière nos lignes, pour faire sauter tous
les ponts, couper ainsi à l'infanteri-e alle-
mande la retraite, et désorganiser les lignes
de repli allemandes en détruisant les bat-
teries. Les hommes du 328e régiment d'in-
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1er corps, prêts à la poursuite, avaient, dès
le 15.4, reçu leurs vivres pour deux jours :
ce régiment ne devait être ravitaillé qu'à
Sissonne, à 20 kilomètres à l'est de Laon. —
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fensive du 16.4 avec 28 divisions, dont 17
seulement furent en contact immédiat avec
nos troupes dans la région de Laffaux-
Braye et à l'est de Craonne jusqu'à Juvin-
court et Evergnicourt. Ces divisions étaient
échelonnées sur une ligne courbée vers le
Nord. La pointe, de cette ligne devait en-
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rait depuis un mois déjà. Les offensives du
printemps et de l'automne 1915, en Artois et
dans les Flandres ; la bataile de Verdun et
de la Somme, avaient duré entre 2 et 4
mois. Les ennemis voulaient nous user,
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ble danger. D'après les. rapports de nos au-
torités militaires, les Français ont engage
jusqu'ici 51 divisions, dont quelques-unes,
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disposer encore d'une douzaine de divi-
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ci subissent le sort des précédentes ? Le
matériel humain commence à se raréfier tl
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d'enlever à l'agriculture et à l'industrie
encore 500.000 hommes pour les incorpo-
rer dans l'armée. La révolution russe pi
notre guerre 'sous-marine, le spectre de la
famine universelle (un homme du front
consommant une triple ration) forcent nos
ennemis à prendre l'offensive aussi long-
temps qu'ils le pourront. Cela va durer ei.-
core un bon moment et de dures épreuves
attendent encore nos officiers et nos sol-
dats. Nous devons tenir compte de deux
facteurs : les gaz et les tanks. Aujourd'hui
on a remplacé les réservoirs à gaz par des
obus à gaz, qui, moins gênés par les veni,
produisent des effets plus sûrs. L'artillerie
ennemie peut être aveuglée par un rideau
de gaz, et être considérablement gênée dans
son tir. C'est l'expérienoei que.firent à leurs
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