Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-04-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 27 avril 1917 27 avril 1917
Description : 1917/04/27 (T6,N422). 1917/04/27 (T6,N422).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6484920g
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
NISTÈllES DE LA GUERRE
,E"*-A., 2- B»)
Er 1) E 8
FFAlftES ÊTRANGÈRES
N° 422
Paris, 27 avril 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Mihistres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
r CRITIQUE DES OPERATIONS
qu.¡t occidental. - Il peut que la
1-lle Quelle soit littéralement la pé-
fi la m US critique de la guerre. La coor.
dination a bataill~ei d'Arras, de la pous-
c Veis w T! batailJ:ei d'Arras, de la pous-
çiJ. 8 &ti;nt,-Quentin et de l'offensive fran-
Ue hr Ur 1 Alk:3.ne et en Champagne donne
de bonne raisons d'espérer que ces efforts
qui '^lés Ueu ? sen ! Pu resler vains, seroni,
il* f leur ^hinaison, irrésistibles ; il de-
v?1 inaison, ii-rétsistibles ; il de-
vh 8e plus eri plus vraisemblable que,
Jl(:es Seniain' la coopération des forces al-
i ts ser« -, ; développée pour permettre
Acette heure, les Allemands sont soumis
a une donhi Allemands sont soumits
I:,l!tle Ilcore subie, ure pression dont au-
Hiii sn.,i aucune diversion ne peu-
'~th' i~~s ~sXn~ - Avec des avantages
moraux rfla~éiri-elb reconnus pai- l'erinemi,
Al "t rnatérielt3, reconnus par l'ennemi,
ètr| ied, procèdent à l'attaque de la ligne
exWiquép L la rupture ne pourrait
Cetue par aucun raisonnement de
etle kStratée^i» 'J51 nous réussissons à faire
l'ALI e, comme il est légitime de le pen-
k-'rirt '681 légitime de le pen-
ser t e Pourra poursuivre la lutte
«té ta Crtain temps, mais elle aura
açon décisive. - (Ed.)
erai oào A, -
Ofler jour a troISième fois de suite, le pre-
mier Jpur e1 a se aine voit le début d'une
léPéuVe sur le semaine voit le début d'une
doit rif se Ur le front occidental. Ces coups
doit ai0ritrer ml nt selon un rythme qui
c;Q s adverse même aux plus prévenus de
SersairpQ ciue les Alliés mènent la
!'e Illlée. leavec une résolution ferme et or-
Sfter^-conJff6 .tac^ues acharnées de
f(¡(rtern¡ prS Contre-attaques acharnées de
Nore PÓur OUVent qu'il est décidé à tout
le Ils corn r arrêter l'avance britannique.
fltte!'a"aiIP denons sans peine ses raisons.
tra, * notre artillerie semble avoir
attein ~t Un (je„ jarn ais égalé de puis-
estru "trice- Le front allemand, de
'ïr^Ssait front allemand, de
Par '4, Arl?UX' °^'
1) est deIlbur eJOIgnaIt T Quéant la ligne
nn Sèi- egfried n. Celle-ci
ou « Siegfried Il. Celle-ci
é n des bul|etins alle-
¡at}g I>rép: éconsise en une série de posi-
C* Pr?ii iar^es ?d'm ^fnce, et que depuis
1 ~prièr e ces positînT 1
•^reî8 a?rs avaient repérées ;
!'et/ter, de ennemi comptait
fet^^er 'n puis le commencement de sa
Vri est b e Qué "nt à Saint-Quentin, la li-
''eNrt ?UVerte par Samt-Quentin, la H-
elle n«t .grand bois d'Ha-
^t-Quentirf^t lmmédiatement à
S h1 rest' e*le et court vers le sud
Il. Plat%u deVI r'égny. De là, tour-
^ea PA AIon»*» crête du chemin
des Dames AL rest de Craonne, filant vers
A l' est de Craonne, filant vers
fJt, td en Ch Passe au nord de Reims, et
amPagne une direetion ouest-
bWlé s sur pçî,us la semaine dernière, ont
Pa.til, sur s d'un Point la sécurité de
cette ligne en sa moitié sud. Ils ont atteint
la crête de Craonne, s'ils ne l'ont point em-
portée en entier. La prise des hauteurs de
Moronvilliers leur permet de menacer par
l'est les positions ennemies au nord de
Reims. Tandis qu'ils attaquaient, Sir Dou-
glas Haig préparait une nouvelle offensive.
Il l'a lancée, sur un front moins large que
la première, de part et d'autre de la Scarpe.
Le terrain, bas et ondulé, est en tous sens
enfilé par les feux des mitrailleuses ; il
n'offre point à l'artillerie britannique de
cible massive et prédise, comparable aux
retranchements de la crête de Vimy. Sir
Douglas Haig a préféré frapper en terrain
découvert, plutôt que de jeter ses hommes
contre les parties les plus fortes de la ligne
ennemie, à Lens et à Saint-Quentin. Cette
tactique est la bonne ; la chose ne saurait
faire de doute. Elle portera ses fruits, le
moment venu, et nous devons prendre pa-
tience. Il serait à souhaiter que nos opéra-
tions contre les sous-marins fussent aussi
réussies que nos campagnes sur terre, en
Orient comme en Occident. Elles n'obtien-
nent pas le même succès : c'est le fait ca-
pital, à regarder en face. Que nos popula-
tions civiles aident donc nos armées, en ré-
primant tout gaspillage. (Ed.) Times, 24.4.
— La nouvelle bataille prend de jour en
jour plus d'acharnement. De toute évi-
dence, l'ennemi juge le moment venu de
tenir. Il n'est plus question de « retraite
volontaire ». Le grand Etat-Major allemand
annonce que l'occupation de la ligne Sieg-
fried est « terminée ». Est-ce seulement
pour justifier cette annonce qu'il nous op-
pose une résistance désespérée ? Ses con-
tre-attaques ont une autre raison d'être :
Sir Douglas Haig frappe un point délicat de
la ligne allemande. La vallée de la Scarpe
conduit, par des terres basses, et sans obs-
tacles naturels, aux vastes plaines du nord
de la France. La chute de la crête de Vimy
a ouvert cette voie ; nos troupes ont devant
elles Douai, le chemin de la Belgique et des
Ardennes. Ayant le choix de son terrain,
Sir Douglas Haig a choisi la vallée de la
Scarpe : il se heurte aux défenses qui la
barrent, de Gavrelle à Fontaine. sur la
Sensée. Derrière ces défenses, la ligne al-
lemande de Drocourt à @ Quéant, à ce que
nous croyons savoir, n'est pas terminée.
C'est ici la clef de la conduite de l'Etat-Ma-
jor ennemi. A tout prix, les armées britan-
niques doivent être contenues, jusqu'à ce
que cette ligne soit en état de les arrêter.
Si nos troupes ne sont pas contenues, si
la ligne Drocourt-Quéant, attaquée à son
tour, est enfoncée, la plaine qui s'étend en
arrière n'offre plus aux Allemands 'de point
d'appui. Lens, et Douai, tomberont dans ce
cas sans aucun doute ; au nord de Lens,
la possession des régions industrielles sera
compromise. Au sud, l'ennerhi ne pourra
guère garder Saint-Quentin, ni les hauteurs
de Laon, ni les plateaux de l'Aisne. La me-
naoe de ce coup frappé au cœur même de
l'envahisseur lui a inspiré le style mélo-
dramatique de son dernier bulletin. Notre
War Office a bien raison d'y voir « une
de§ indications les plus encourageantes que
nous ayons encore eues sur le moral de
l'armée et du peuple allemand ». Sans le
vouloir, ce bulletin nous révèle, dans la
chaleur imprudente de son enthousiasme,
que des troupes venues de tous les points
de l'Allemagne ont pris part aux contre-
attaques que nous avons brisées ; et que
les grèves des ouvriers métallurgistes ne
sont pas sans préoccuper l'Etat-Major. Au
total, nous avons engagé l'une des luttes
critiques de la guerre. La bravoure de nos
soldats, nous disent les rapports officiels.'
est au-dessus de tout éloge ; soumise à de
plus terribles épreuves, elle se surpasse
elle-même. Quant aux combats de l'air, ils
tournent nettement à notre avantage. L'is-
sue de cette grande bataille est encore in-
certaine ; « mais nous avons toutes les rai-
sons de l'attendre avec espoir et confiance."
— (Ed.) Times, 25.4.
— Les Allemands prétendent que leur
centre n'a pas cédé et que les espérances-
françaises se sont évanouies. Cependant,
nous croyons que Nivelle n'a jamais espéré
rompre d'un seul coup la ligne ennemie.
Nivelle et Haig ont entrepris une bataille
de pression, combinée et vigoureuse, qui
permet des manœuvres tactiques et des sur-
prises stratégiques. En se retirant. Hin-
denburg prétendait s'assurer, d'après les
Allemands eux-mêmes, une trêve de plu-
sieurs mois. Partout, l'offensive alliée a
commencé en avril, comme l'avaient dé-
cidé les Etats-Majors français et anglais. —
Diario Universal, 21.4.
— Radiogramme de Berlin : On voit main-
tenant quel était le plan de l'Etat-Major
anglo-français. Déconcerté par la retraite
allemande du centre du front, il a voulu
rendre cette manœuvre inutile, en faisant
céder les deux ailes. C'était le seul parti
que les chefs français et anglais eussent
a prendre. Jusqu'à présent, leurs tentatives
ont échoué. Les deux ailes ont si bien ré-
sisté que l:1 nouvelle ligne n'a pas bouge
et qu'on n'y a pas encore livré de combats.
L'artillerie anglaise se borne à bombarder
Saint-Quentin et ses faubourgs. Nous, qui
avons vu la nouvelle ligne au mois de mars,
nous pouvons affirmer qu'actuellement les
Alliés n'ont pas conquis une seule tranchée
de ces positions. Il est clair que les assail-
lants ignorent où elle se trouve. Et ils
n'osent pas s'aventurer, parce que c'est pour
eux une inconnue, derrière laquelle se cache
le génie stratégique de Hindenburg. - (A.
Azpeitùa) ABC, id.
- La presse de l'Entente a mis une sour-
dine à ses cris de triomphe des premiers
jours. Le commandement a évidemment
donné d'autres consignes. La presse main-
tenant fixe les buts de l'offensive moins
loin : il paraît qu'il ne s'agissait pas de
percer les lignes allemandes mais seule-
ment d'immobiliser les réserves alleman-
,E"*-A., 2- B»)
Er 1) E 8
FFAlftES ÊTRANGÈRES
N° 422
Paris, 27 avril 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Mihistres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
r CRITIQUE DES OPERATIONS
qu.¡t occidental. - Il peut que la
1-lle Quelle soit littéralement la pé-
fi la m US critique de la guerre. La coor.
dination a bataill~ei d'Arras, de la pous-
c Veis w T! batailJ:ei d'Arras, de la pous-
çiJ. 8 &ti;nt,-Quentin et de l'offensive fran-
Ue hr Ur 1 Alk:3.ne et en Champagne donne
de bonne raisons d'espérer que ces efforts
qui '^lés Ueu ? sen ! Pu resler vains, seroni,
il* f leur ^hinaison, irrésistibles ; il de-
v?1 inaison, ii-rétsistibles ; il de-
vh 8e plus eri plus vraisemblable que,
Jl(:es Seniain' la coopération des forces al-
i ts ser« -, ; développée pour permettre
Acette heure, les Allemands sont soumis
a une donhi Allemands sont soumits
Hiii sn.,i aucune diversion ne peu-
'~th' i~~s ~sXn~ - Avec des avantages
moraux rfla~éiri-elb reconnus pai- l'erinemi,
Al "t rnatérielt3, reconnus par l'ennemi,
ètr| ied, procèdent à l'attaque de la ligne
exWiquép L la rupture ne pourrait
Cetue par aucun raisonnement de
etle kStratée^i» 'J51 nous réussissons à faire
l'ALI e, comme il est légitime de le pen-
k-'rirt '681 légitime de le pen-
ser t e Pourra poursuivre la lutte
«té ta Crtain temps, mais elle aura
açon décisive. - (Ed.)
erai oào A, -
Ofler jour a troISième fois de suite, le pre-
mier Jpur e1 a se aine voit le début d'une
léPéuVe sur le semaine voit le début d'une
doit rif se Ur le front occidental. Ces coups
doit ai0ritrer ml nt selon un rythme qui
c;Q s adverse même aux plus prévenus de
SersairpQ ciue les Alliés mènent la
!'e Illlée. leavec une résolution ferme et or-
Sfter^-conJff6 .tac^ues acharnées de
f(¡(rtern¡ prS Contre-attaques acharnées de
Nore PÓur OUVent qu'il est décidé à tout
le Ils corn r arrêter l'avance britannique.
fltte!'a"aiIP denons sans peine ses raisons.
tra, * notre artillerie semble avoir
attein ~t Un (je„ jarn ais égalé de puis-
estru "trice- Le front allemand, de
'ïr^Ssait front allemand, de
Par '4, Arl?UX' °^'
1) est deIlbur eJOIgnaIt T Quéant la ligne
nn Sèi- egfried n. Celle-ci
ou « Siegfried Il. Celle-ci
é n des bul|etins alle-
¡at}g I>rép: éconsise en une série de posi-
C* Pr?ii iar^es ?d'm ^fnce, et que depuis
1 ~prièr e ces positînT 1
•^reî8 a?rs avaient repérées ;
!'et/ter, de ennemi comptait
fet^^er 'n puis le commencement de sa
Vri est b e Qué "nt à Saint-Quentin, la li-
''eNrt ?UVerte par Samt-Quentin, la H-
elle n«t .grand bois d'Ha-
^t-Quentirf^t lmmédiatement à
S h1 rest' e*le et court vers le sud
Il. Plat%u deVI r'égny. De là, tour-
^ea PA AIon»*» crête du chemin
des Dames AL rest de Craonne, filant vers
A l' est de Craonne, filant vers
fJt, td en Ch Passe au nord de Reims, et
amPagne une direetion ouest-
bWlé s sur pçî,us la semaine dernière, ont
Pa.til, sur s d'un Point la sécurité de
cette ligne en sa moitié sud. Ils ont atteint
la crête de Craonne, s'ils ne l'ont point em-
portée en entier. La prise des hauteurs de
Moronvilliers leur permet de menacer par
l'est les positions ennemies au nord de
Reims. Tandis qu'ils attaquaient, Sir Dou-
glas Haig préparait une nouvelle offensive.
Il l'a lancée, sur un front moins large que
la première, de part et d'autre de la Scarpe.
Le terrain, bas et ondulé, est en tous sens
enfilé par les feux des mitrailleuses ; il
n'offre point à l'artillerie britannique de
cible massive et prédise, comparable aux
retranchements de la crête de Vimy. Sir
Douglas Haig a préféré frapper en terrain
découvert, plutôt que de jeter ses hommes
contre les parties les plus fortes de la ligne
ennemie, à Lens et à Saint-Quentin. Cette
tactique est la bonne ; la chose ne saurait
faire de doute. Elle portera ses fruits, le
moment venu, et nous devons prendre pa-
tience. Il serait à souhaiter que nos opéra-
tions contre les sous-marins fussent aussi
réussies que nos campagnes sur terre, en
Orient comme en Occident. Elles n'obtien-
nent pas le même succès : c'est le fait ca-
pital, à regarder en face. Que nos popula-
tions civiles aident donc nos armées, en ré-
primant tout gaspillage. (Ed.) Times, 24.4.
— La nouvelle bataille prend de jour en
jour plus d'acharnement. De toute évi-
dence, l'ennemi juge le moment venu de
tenir. Il n'est plus question de « retraite
volontaire ». Le grand Etat-Major allemand
annonce que l'occupation de la ligne Sieg-
fried est « terminée ». Est-ce seulement
pour justifier cette annonce qu'il nous op-
pose une résistance désespérée ? Ses con-
tre-attaques ont une autre raison d'être :
Sir Douglas Haig frappe un point délicat de
la ligne allemande. La vallée de la Scarpe
conduit, par des terres basses, et sans obs-
tacles naturels, aux vastes plaines du nord
de la France. La chute de la crête de Vimy
a ouvert cette voie ; nos troupes ont devant
elles Douai, le chemin de la Belgique et des
Ardennes. Ayant le choix de son terrain,
Sir Douglas Haig a choisi la vallée de la
Scarpe : il se heurte aux défenses qui la
barrent, de Gavrelle à Fontaine. sur la
Sensée. Derrière ces défenses, la ligne al-
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nous croyons savoir, n'est pas terminée.
C'est ici la clef de la conduite de l'Etat-Ma-
jor ennemi. A tout prix, les armées britan-
niques doivent être contenues, jusqu'à ce
que cette ligne soit en état de les arrêter.
Si nos troupes ne sont pas contenues, si
la ligne Drocourt-Quéant, attaquée à son
tour, est enfoncée, la plaine qui s'étend en
arrière n'offre plus aux Allemands 'de point
d'appui. Lens, et Douai, tomberont dans ce
cas sans aucun doute ; au nord de Lens,
la possession des régions industrielles sera
compromise. Au sud, l'ennerhi ne pourra
guère garder Saint-Quentin, ni les hauteurs
de Laon, ni les plateaux de l'Aisne. La me-
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l'envahisseur lui a inspiré le style mélo-
dramatique de son dernier bulletin. Notre
War Office a bien raison d'y voir « une
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l'armée et du peuple allemand ». Sans le
vouloir, ce bulletin nous révèle, dans la
chaleur imprudente de son enthousiasme,
que des troupes venues de tous les points
de l'Allemagne ont pris part aux contre-
attaques que nous avons brisées ; et que
les grèves des ouvriers métallurgistes ne
sont pas sans préoccuper l'Etat-Major. Au
total, nous avons engagé l'une des luttes
critiques de la guerre. La bravoure de nos
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est au-dessus de tout éloge ; soumise à de
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elle-même. Quant aux combats de l'air, ils
tournent nettement à notre avantage. L'is-
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sons de l'attendre avec espoir et confiance."
— (Ed.) Times, 25.4.
— Les Allemands prétendent que leur
centre n'a pas cédé et que les espérances-
françaises se sont évanouies. Cependant,
nous croyons que Nivelle n'a jamais espéré
rompre d'un seul coup la ligne ennemie.
Nivelle et Haig ont entrepris une bataille
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permet des manœuvres tactiques et des sur-
prises stratégiques. En se retirant. Hin-
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Allemands eux-mêmes, une trêve de plu-
sieurs mois. Partout, l'offensive alliée a
commencé en avril, comme l'avaient dé-
cidé les Etats-Majors français et anglais. —
Diario Universal, 21.4.
— Radiogramme de Berlin : On voit main-
tenant quel était le plan de l'Etat-Major
anglo-français. Déconcerté par la retraite
allemande du centre du front, il a voulu
rendre cette manœuvre inutile, en faisant
céder les deux ailes. C'était le seul parti
que les chefs français et anglais eussent
a prendre. Jusqu'à présent, leurs tentatives
ont échoué. Les deux ailes ont si bien ré-
sisté que l:1 nouvelle ligne n'a pas bouge
et qu'on n'y a pas encore livré de combats.
L'artillerie anglaise se borne à bombarder
Saint-Quentin et ses faubourgs. Nous, qui
avons vu la nouvelle ligne au mois de mars,
nous pouvons affirmer qu'actuellement les
Alliés n'ont pas conquis une seule tranchée
de ces positions. Il est clair que les assail-
lants ignorent où elle se trouve. Et ils
n'osent pas s'aventurer, parce que c'est pour
eux une inconnue, derrière laquelle se cache
le génie stratégique de Hindenburg. - (A.
Azpeitùa) ABC, id.
- La presse de l'Entente a mis une sour-
dine à ses cris de triomphe des premiers
jours. Le commandement a évidemment
donné d'autres consignes. La presse main-
tenant fixe les buts de l'offensive moins
loin : il paraît qu'il ne s'agissait pas de
percer les lignes allemandes mais seule-
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