Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-04-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 26 avril 1917 26 avril 1917
Description : 1917/04/26 (T6,N421). 1917/04/26 (T6,N421).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6484919t
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
ISIÈnES DE LA GUERRE
SIÈI J ES DE LA GUERRE
(E".-A" 2. BAn)
~t Lr DES
S ETRANGÈRES
N° 421
Paris, 26 avril 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
C 0 N F 1 D E N T 1 EL confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
- 1 qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.!
QUESTIONS MILITAIRES
VFITLQUE DES OPERATIONS
al¡¡ ()llt Occidental. — La nature des com-
[nér au 8 et au nord d'Arras est fort
iffér e te. Au sud, nous nous trouvons
ans i« le ésert artificiel » à la faveur du-
h tes Allemands essayaient de couvrir
ergtcUl. Les Alliés y avancent avec une
» Pleine de prudence. Ils y livrent
[es cotnblts 1 mais contre un adversaire
j mais contre un adversaire
e lin' deldé à se retirer plus en arrière.
) ~offlaine vers le nord d'Ar-
as la OY-Ies-Moffiame vers le nord d'Ar-
re d lutte a Pris au contraire le carac-
de ia guerre de positions. Les Anglais
- %tv jeter leur positions. Les Anglais
apPli y Jeter leur poids total. Ils peuvent
appll. quer la perfection de leurs moyens
qlleneUS, Ils y mènent une guerre dans
quell Ils surpassent en ce moment leurs
Ais. To t le mouvement de retraite
in &U sud d'Arras était, en mê-
érJGl'itf que la reconnaissance de la su-
dpa ,'^s dans la lutte contre des
lignes , Xes, Urie tentative en vue de mo-
lifi-8 fixes «?e tentative en vue de mo-
difier la 81ffnf lon l'avantage des Alle-
mands, Ceuv- à l'avantage des Alle-
¡&lis deCell:X:-Cl se trouvaient près d'Arras
e s 10ns Çui leur avaient servi
charnière - qui leur avaient serVI
leG!lt mér' r POur porter en arrière leur
f Les Anglais viennent de
Il !le, il e olernrnent cette charnière. La
1 n a pas été rompue et le
lu ccès rl'est Pas encore décisif, mais les
\eell)ts Su ont néanmoins été rudement
*es à sur iln Point sensible. Nous som-
ttaQn Jasent n point sensible. Nous som-
es à prés en- t dans la période des contre-
N û suivnnt
la l' s IVant le premier assaut ; le se-
St "S -nul doute, en préparation.
*Se terrr)inera pas promp-
1Ue e la S qUe jamais il y va de la déci-
de la guerre* Un petit succès, une
:e n,Pas SUffiront, comme dans la Somme,
e est Pas ant, Iennemi doit être battu.
1)lelqUes 1 cen:rre de quelques jours ni
es, e à: de semaïin Il faut encore s'at-
;i>Oe,(i pïs S tes actions préparatoi-
C d'u e otlerd. Courant, 11.4.
'°rhent^ eiîc°re : on1" Brimant de l'autre
k On 6 ^ei1* donc pas con-
Gt)t tement IèTe hgne aILemande comme
Ière DohablePrlse. Les Allemands défen-
Ili'nute , 'Comme'ce fllf le cas ,.Poiir
temps an d fut le cas 'poi,r
afin de permettre pendant ce
:e!lcla.irlla.1 de centration dans la direc-
'C'HC1 de la nPn"ie- Tant que l'armée
0tldp ne SP sera pas emparée de
conde position al emande d'attaqiier la t
il lui sera difficile d'attaquer la se-
toujours n que 1 on peut.
position allemande e v « n t lè grand
largira-t-il -CUna re d e van t le grand
0ffeÏHii* fr°nt d'in ,narY'chal Haig
canaux). ,Le maréchal Haig
ensive sut la li d llttaqlH en prenant
q l' de 1 éltlt de ,Igne .Loos-La nass gan Q,el1s é ha colline de Vimv et AIU
a. 1 hrie era-t-II un nouvel ou-
le Pour ten.ter une seconde
kreï e ? 11 est difffiflcile de le prévoir.
Les armées Allenby et Sinclair-Horne sont
bien en possession de la première ligne al-
lemande, mais celle-ci, à part la vue que
donne le massif de Vimy, perd sa valeur
pour l'assaillant puisque les Allemands ont
eu le temps de s'installer, derrière elle, sur
des positions de barrage, et d'organiser la
jonction du front infléchi avec celui de Lille
et de Cambrai. Ces positions intermédiai-
res, situées devant le canal de la Deule et
le canal de Douai, vont être l'enjeu de nou-
veaux combats. Saint-Quentin menacé de
trois côtés tient encore, signe d'une géniale
organisation de la nouvelle position alle-
mande, désignée officiellement sous le nom
de position Siegfried, et qui a trouvé un
développement particulier entre Saint-
Quentin, Guise et Laon, sans que Saint-
Quentin même en fût partie intégrante. Les
succès tactiques remportés par les Français
à l'aile droite n'ont pu avoir de conséquen-
ces au point de vue stratégique. La posi-
tion de Craonne a une grande importance
pour le développement ultérieur des opé-
rations. La réunion des deux armées fran-
çaises d'attaque sous un commandement
unique montre que les grands chefs ont dé-
cidé de donner à leur offensive une énergie
extrême, et il faut s'attendre à la voir se
développer encore. Le moment transitoire
où l'assaillant est las d'attaquer, et où le
défenseur ne peut encore passer à la con-
tre-offensive, n'est pas encore venu. Visi-
blement le haut commandement frarino-an-
glais cherche une décision plus rapide que
sur la Somme. — (Stegemann) Bund, 22.4.
— Les Français sont montés à l'assaut
le 16 avril. La pression principale s'exerça
sur notre front Soupir— Chavonne jusqu'à
Betheny—Reimfc. Une pression latérale
s'exerçait à l'Ouest, entre Laffaux et le ca-
nal de l'Aisne à l'Oise. Malgré que les tran-
chées de première ligne eussent été pilon-
nées par l'artillerie, les Français ne purent
les dépasser, en aucun endroit. Ils eurent
bientôt à faire face à des contre-attaques.
Toute la journée la bataille fit rage avec une
fortune incertaine. Sans arrêt, les Français
jetaient des troupes fraîches dans la lutte.
Leurs efforts furent inutiles. La percée du
premier jour, qui devait se prolonger sur
une profondeur de 8 à 10 kilomètres, fut
arrêtée net, si l'on ne tient pas compte de
quelques unités qui se risquèrent par erreur
et furent capturées. En plus d'un endroit,
la lutte revêtit le caractère d'une bataille en
rase campagne. Notre armée n'attendit pas
qu'on vint la relancer dans ses campe-
ments. Elle partit de l'avant à la rencontre
de l'ennemi. Pour l'e moment, la grande ten-
tative de percée sur l'Aisne a échoué —
(E. Kalkschmidt) Frankt. Ztg., 20 4 (1re édit
mat.).
— La bataille décisive poursuit son cours
feur tout le front occidental. Ce sont sans
doute des raisons économiques et politiques
qui poussent les Français et les Anglais à
essayer de percer, coûte que coûte. Mais
quelques succès tactiques mis à part, on
peut affirmer, qu'après trois jours de ba-
taille acharnée, l'offensive est arrêtée, donc
elle a échoué. Etant donné que l'offensive
s'est déployée sur un front de 100 kilomè-
tres, le nombre des prisonniers annoncé par
l'ennemi n'est pas élevé, sans compter qu'il
est permis d'élever des doutes sur ce nom-
bre même. Le plan ennemi nous échappe,
naturellement. Il semble que l'attaque an-
glaise effectuée sur une base étroite, la dé-
monstration devant Saint-Quentin, l'offen-
sive au nord-est de Soissonts avaient pour
but d'aiguiller nos réserves sur une mau-
vaise piste. Pendant ce temps, l'ennemi au-
rait déclanché la poussée principale en
Champagne. Il convient de remarquer,
qu'une fois de plus, les Français, ont eu à
supporter le poids de la lutte. Ils ont eu à
garnir un front de 80 kilomètres. Les An-
glais, par contre, se sont contentés d'un
front de 20 kilomètres. L'apparition d'un
petit contingent anglais à Auberive, ainsi
que l'entrée en scène des Russes, n'a été
qu'un trompe-l'œil pour cacher cette vérité
aux Français. — Frankf. Ztg., 20.4 (2e édit.
mat.).
— Les. Français continuent la destruction
systématique de leurs propres villes. Le
tour de Laon est arrivé. Depuis le 14 avril
les obus sifflent sur la ville. Les faubourgs
du Nord ont d'abord été visés. Puis ceux de
l'Ouest et du Sud, Semilly et La Neuville.
Enfin le centre de la ville est pris sous le
feu. La magnifique église Saint-Martin, chef-
d'œuvre de l'époque de transition et l'Hôtel-
Dieu, ancienne abbaye de Prémontrés, « sont
exposés. Bientôt ce sera la cathédrale. La
population qui. depuis deux ans et demi,
vivait dans la tranquillité, se prépare à des-
cendre dans les caves creusées dans la col-
line. Toutes les localités situées entre Laon
et le front sont bombardées sans rémission.
Rien n'arrête le tir français. Ainsi Bruyères,
qui possède une église célèbre du XIIIe Sliè-
cle, a beaucoup souffert. Le monde d'aujour-
d'hui, qui paraît possédé du diable, ne trou-
ve pas un mot pour stigmatiser la fureur
de destruction qui porte les Français à
bombarder incessamment leurs villes, leurs
églises et leurs châteaux. B. Z. am Mittag,
20.4.
PERTES
Allemagne. — Les Allemands prétendent
n'avoir perdu, pendant le mois de mars,
qui représente 1/32e de la durée de la guer-
re jusqu'au 1er avril, l/SOe seulement de
leurs pertes totales. Bien que les Anglais
aient fait en mars 1.250 prisonniers et les
Français au moins autant, les Allemands
n'en accusent que 1.100, mais ils avouent
5.000 disparus. Leurs pertes totales depuis
la Somme sont, prétendent-ils, de 54.800
hommes. Sur ce nombre, 20.000 environ
sont tout à fait perdus pour eux — morts
ou prrsonniers; 8.000 sont de grands blessés,
ne pouvant retourner au front avant 6
mois ; 40 des effectifs engagés sont donc
totalement perdus, si l'on en croit les rap-
SIÈI J ES DE LA GUERRE
(E".-A" 2. BAn)
~t Lr DES
S ETRANGÈRES
N° 421
Paris, 26 avril 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
C 0 N F 1 D E N T 1 EL confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
- 1 qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.!
QUESTIONS MILITAIRES
VFITLQUE DES OPERATIONS
al¡¡ ()llt Occidental. — La nature des com-
[nér au 8 et au nord d'Arras est fort
iffér e te. Au sud, nous nous trouvons
ans i« le ésert artificiel » à la faveur du-
h tes Allemands essayaient de couvrir
ergtcUl. Les Alliés y avancent avec une
» Pleine de prudence. Ils y livrent
[es cotnblts 1 mais contre un adversaire
j mais contre un adversaire
e lin' deldé à se retirer plus en arrière.
) ~offlaine vers le nord d'Ar-
as la OY-Ies-Moffiame vers le nord d'Ar-
re d lutte a Pris au contraire le carac-
de ia guerre de positions. Les Anglais
- %tv jeter leur positions. Les Anglais
apPli y Jeter leur poids total. Ils peuvent
appll. quer la perfection de leurs moyens
qlleneUS, Ils y mènent une guerre dans
quell Ils surpassent en ce moment leurs
Ais. To t le mouvement de retraite
in &U sud d'Arras était, en mê-
érJGl'itf que la reconnaissance de la su-
dpa ,'^s dans la lutte contre des
lignes , Xes, Urie tentative en vue de mo-
lifi-8 fixes «?e tentative en vue de mo-
difier la 81ffnf lon l'avantage des Alle-
mands, Ceuv- à l'avantage des Alle-
¡&lis deCell:X:-Cl se trouvaient près d'Arras
e s 10ns Çui leur avaient servi
charnière - qui leur avaient serVI
leG!lt mér' r POur porter en arrière leur
f Les Anglais viennent de
Il !le, il e olernrnent cette charnière. La
1 n a pas été rompue et le
lu ccès rl'est Pas encore décisif, mais les
\eell)ts Su ont néanmoins été rudement
*es à sur iln Point sensible. Nous som-
ttaQn Jasent n point sensible. Nous som-
es à prés en- t dans la période des contre-
N û suivnnt
la l' s IVant le premier assaut ; le se-
St "S -nul doute, en préparation.
*Se terrr)inera pas promp-
1Ue e la S qUe jamais il y va de la déci-
de la guerre* Un petit succès, une
:e n,Pas SUffiront, comme dans la Somme,
e est Pas ant, Iennemi doit être battu.
1)lelqUes 1 cen:rre de quelques jours ni
es, e à: de semaïin Il faut encore s'at-
;i>Oe,(i pïs S tes actions préparatoi-
C d'u e otlerd. Courant, 11.4.
'°rhent^ eiîc°re : on1" Brimant de l'autre
k On 6 ^ei1* donc pas con-
Gt)t tement IèTe hgne aILemande comme
Ière DohablePrlse. Les Allemands défen-
Ili'nute , 'Comme'ce fllf le cas ,.Poiir
temps an d fut le cas 'poi,r
afin de permettre pendant ce
:e!lcla.irlla.1 de centration dans la direc-
'C'HC1 de la nPn"ie- Tant que l'armée
0tldp ne SP sera pas emparée de
conde position al emande d'attaqiier la t
il lui sera difficile d'attaquer la se-
toujours n que 1 on peut.
position allemande e v « n t lè grand
largira-t-il -CUna re d e van t le grand
0ffeÏHii* fr°nt d'in ,narY'chal Haig
canaux). ,Le maréchal Haig
ensive sut la li d llttaqlH en prenant
q l' de 1 éltlt de ,Igne .Loos-La nass
a. 1 hrie era-t-II un nouvel ou-
le Pour ten.ter une seconde
kreï e ? 11 est difffiflcile de le prévoir.
Les armées Allenby et Sinclair-Horne sont
bien en possession de la première ligne al-
lemande, mais celle-ci, à part la vue que
donne le massif de Vimy, perd sa valeur
pour l'assaillant puisque les Allemands ont
eu le temps de s'installer, derrière elle, sur
des positions de barrage, et d'organiser la
jonction du front infléchi avec celui de Lille
et de Cambrai. Ces positions intermédiai-
res, situées devant le canal de la Deule et
le canal de Douai, vont être l'enjeu de nou-
veaux combats. Saint-Quentin menacé de
trois côtés tient encore, signe d'une géniale
organisation de la nouvelle position alle-
mande, désignée officiellement sous le nom
de position Siegfried, et qui a trouvé un
développement particulier entre Saint-
Quentin, Guise et Laon, sans que Saint-
Quentin même en fût partie intégrante. Les
succès tactiques remportés par les Français
à l'aile droite n'ont pu avoir de conséquen-
ces au point de vue stratégique. La posi-
tion de Craonne a une grande importance
pour le développement ultérieur des opé-
rations. La réunion des deux armées fran-
çaises d'attaque sous un commandement
unique montre que les grands chefs ont dé-
cidé de donner à leur offensive une énergie
extrême, et il faut s'attendre à la voir se
développer encore. Le moment transitoire
où l'assaillant est las d'attaquer, et où le
défenseur ne peut encore passer à la con-
tre-offensive, n'est pas encore venu. Visi-
blement le haut commandement frarino-an-
glais cherche une décision plus rapide que
sur la Somme. — (Stegemann) Bund, 22.4.
— Les Français sont montés à l'assaut
le 16 avril. La pression principale s'exerça
sur notre front Soupir— Chavonne jusqu'à
Betheny—Reimfc. Une pression latérale
s'exerçait à l'Ouest, entre Laffaux et le ca-
nal de l'Aisne à l'Oise. Malgré que les tran-
chées de première ligne eussent été pilon-
nées par l'artillerie, les Français ne purent
les dépasser, en aucun endroit. Ils eurent
bientôt à faire face à des contre-attaques.
Toute la journée la bataille fit rage avec une
fortune incertaine. Sans arrêt, les Français
jetaient des troupes fraîches dans la lutte.
Leurs efforts furent inutiles. La percée du
premier jour, qui devait se prolonger sur
une profondeur de 8 à 10 kilomètres, fut
arrêtée net, si l'on ne tient pas compte de
quelques unités qui se risquèrent par erreur
et furent capturées. En plus d'un endroit,
la lutte revêtit le caractère d'une bataille en
rase campagne. Notre armée n'attendit pas
qu'on vint la relancer dans ses campe-
ments. Elle partit de l'avant à la rencontre
de l'ennemi. Pour l'e moment, la grande ten-
tative de percée sur l'Aisne a échoué —
(E. Kalkschmidt) Frankt. Ztg., 20 4 (1re édit
mat.).
— La bataille décisive poursuit son cours
feur tout le front occidental. Ce sont sans
doute des raisons économiques et politiques
qui poussent les Français et les Anglais à
essayer de percer, coûte que coûte. Mais
quelques succès tactiques mis à part, on
peut affirmer, qu'après trois jours de ba-
taille acharnée, l'offensive est arrêtée, donc
elle a échoué. Etant donné que l'offensive
s'est déployée sur un front de 100 kilomè-
tres, le nombre des prisonniers annoncé par
l'ennemi n'est pas élevé, sans compter qu'il
est permis d'élever des doutes sur ce nom-
bre même. Le plan ennemi nous échappe,
naturellement. Il semble que l'attaque an-
glaise effectuée sur une base étroite, la dé-
monstration devant Saint-Quentin, l'offen-
sive au nord-est de Soissonts avaient pour
but d'aiguiller nos réserves sur une mau-
vaise piste. Pendant ce temps, l'ennemi au-
rait déclanché la poussée principale en
Champagne. Il convient de remarquer,
qu'une fois de plus, les Français, ont eu à
supporter le poids de la lutte. Ils ont eu à
garnir un front de 80 kilomètres. Les An-
glais, par contre, se sont contentés d'un
front de 20 kilomètres. L'apparition d'un
petit contingent anglais à Auberive, ainsi
que l'entrée en scène des Russes, n'a été
qu'un trompe-l'œil pour cacher cette vérité
aux Français. — Frankf. Ztg., 20.4 (2e édit.
mat.).
— Les. Français continuent la destruction
systématique de leurs propres villes. Le
tour de Laon est arrivé. Depuis le 14 avril
les obus sifflent sur la ville. Les faubourgs
du Nord ont d'abord été visés. Puis ceux de
l'Ouest et du Sud, Semilly et La Neuville.
Enfin le centre de la ville est pris sous le
feu. La magnifique église Saint-Martin, chef-
d'œuvre de l'époque de transition et l'Hôtel-
Dieu, ancienne abbaye de Prémontrés, « sont
exposés. Bientôt ce sera la cathédrale. La
population qui. depuis deux ans et demi,
vivait dans la tranquillité, se prépare à des-
cendre dans les caves creusées dans la col-
line. Toutes les localités situées entre Laon
et le front sont bombardées sans rémission.
Rien n'arrête le tir français. Ainsi Bruyères,
qui possède une église célèbre du XIIIe Sliè-
cle, a beaucoup souffert. Le monde d'aujour-
d'hui, qui paraît possédé du diable, ne trou-
ve pas un mot pour stigmatiser la fureur
de destruction qui porte les Français à
bombarder incessamment leurs villes, leurs
églises et leurs châteaux. B. Z. am Mittag,
20.4.
PERTES
Allemagne. — Les Allemands prétendent
n'avoir perdu, pendant le mois de mars,
qui représente 1/32e de la durée de la guer-
re jusqu'au 1er avril, l/SOe seulement de
leurs pertes totales. Bien que les Anglais
aient fait en mars 1.250 prisonniers et les
Français au moins autant, les Allemands
n'en accusent que 1.100, mais ils avouent
5.000 disparus. Leurs pertes totales depuis
la Somme sont, prétendent-ils, de 54.800
hommes. Sur ce nombre, 20.000 environ
sont tout à fait perdus pour eux — morts
ou prrsonniers; 8.000 sont de grands blessés,
ne pouvant retourner au front avant 6
mois ; 40 des effectifs engagés sont donc
totalement perdus, si l'on en croit les rap-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Robe Eugène Robe Eugène /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Robe Eugène" or dc.contributor adj "Robe Eugène")
- Auteurs similaires Robe Eugène Robe Eugène /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Robe Eugène" or dc.contributor adj "Robe Eugène")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/12
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6484919t/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6484919t/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6484919t/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6484919t/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6484919t
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6484919t
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6484919t/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest