Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-04-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 22 avril 1917 22 avril 1917
Description : 1917/04/22 (T6,N417). 1917/04/22 (T6,N417).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64849155
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
1
NISTf;aES DE LA GUERRE
,. :::. BaU)
TDES
Ai^p, *"®S ÉTRANGÈRES
N° 417
Paris, M avril W7.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Mfnistres
de la Guerre et des Affaires Étrangères. f
QUESTIONS MILITAIRES
p CRITIQUE DES OPERATIONS
l'
Front occidental. — On ne peut juger
- de l'Aisne uniquement d'après
les rè i ats des premiers jours. Si les Al-
son Qds n'ont pas perdu plus de 14.000 pri-
s°tini®s ,du côté des Anglais et de 10.000 du
côté des Français, ces pertes apparaissent
(;0rnrïi
0nnamment faibles, étant donné
\¡lÎ]Q¡ense développement du front de ba-
p 1* contre> beaucoup de matériel a
été Pri^' 06 qui permettrait de croire que
)Jeu les allemandes avaient relativement
pru d'occupants, mais étaient fortement
°rÉ&nis^8" est Peu probable que le haut
cOI11 nlSées. Il est peu probable que le haut
répoandement allemand se contente de
Pa6 ttPaOIldre- à cette offensive par des contre-
Lqlocales, qui peuvent toujours être
It¡ais rrées Par les divers chefs d'unités ;
géIlér le moment où il engagera sa réserve
géhé rale-Pour enlever à l'adversaire l'ini-
liati. lve qut celui-ci s'est attribuée avec tant
(StegelOn, .est très difficile à prévoir. —
(Stegemann) Bund, 18.4.
v> NoW 0u^0ns nous féliciter de notre
'ictoi- re déierisive, remportée à l'aile droite
d, ri"U "'Il'": terrain de combat; ce que les
fa i giais or. « u
laÇOIl fi Or~-t obtenu ne correspond en aucune
JÏÏ£ ! a s sacrifices qu'ils, ont con-
fn ? s- Fn ï
t¡ le- courage allemand &e sont mon-
rftciér Peurs aux qualités anglaises. Un
fnjanfL l'esprit prussien ne
/tltes te a Pas .son Jugement, après des dé-
faites te - ; polir lui, j,armée alle-
mande InPOtalres. Pour lui l'armée alle-
brit sra. toujours supérieure à l'ar-
P(IP. Ilipité nlqUe, parce que la véritable su-
qUPériOtit st .pas celle du nombre, mais la
r'°rité téJieure qui dépend de l'esprit
dtée tiA ^ou^p génie des chefs et de la
^ngLlté du t tout -entier. L'offensive
fr0h|J:'S(- be proposait de gagner Douai et la
a Du e' hëW ? 0sait de gagner Douai et la
Cu^ancef hL SUI' un front de 20 km. elle
ïlfÏQiKv Pour de 4 krn. ; nous soulignons ce
he Glblis P nal' Geux qui montrèrent des nerfs
eUfo • H Yt à encore en Allemagne, mal-
heur \lne n, de gons qui n'ont pas en-
tüt, lirie "nfiancè absolue en notre com-
'-tdernenon'fiace absolue en notre corn-
Wîé%it v ?ent fiéiali; Sl ces gens-là, lorsqu'il
s'agit de tenir, n'exercent pas d'influence
décisive, ils ne nuisent pas moins, par leur
ùtü,ca.r l'ét sUfflsaTlte, à la patrie alleman-
ilgdSe è. sager recueille ces voix et les
ï '^se sa ifp° Notre commandement
agit suivant ce principe : une bataille dé-
fens sîit ^nt c e lnciîle : un€ batûille dé-
fensive ne consiste pas à se maintenir sur
Positions. pas chef u domine la
situation rl'égite pas à chef qui domine la
si S a C'est »?as prendre l'initiative
LUn recul que Hinden-
& Qir.s en ^Tnen? c^ « grandes contre-offen-
»1 a °feenût en Mastirie : c'est ainsi
l '- N t) Deut hes batailles décisives. -
îeut*che f Tagesztg:, 17.4,
ft u PQUvrvrS appeler les combats ac-
r e batanr
a.ble baf.a.';Ill combats décisifs : une
d artillerie s'èst livrée
entre Soissons et Reims, et les correspon-
dants des journaux étrangers, au quartier
général ennemi, ont remarqué que l'artille-
rie allemande, entre Reims et Soissons, est
plus forte que dans la lutte défensive entre
Lens et Arras. La grande bataille est désor-
mais engagée. Le communiqué parle des
buts lointains de l'ennemi, buts que certaine-
ment il connaît, mais que l'on peut deviner:
exercer une action sur le centre de notre
front entre Soissons et Cambrai et sur le
groupe d'armées du duc Albrecht qui tient
les régions de Verdun, de la Meuse et des
Vosges. La bataille étant commencée, le
critique militaire ne peut dire quels sont
les résultats possibles, ne voulant ni révé-
ler nos intentions, ni se livrer à des pro-
phéties. Mais on peut établir que la tenta-
tive anglaise pour percer nos lignes a
échoué ; elle n'a réussi, sur un front de
20 km., qu'à gagner 4 km. en profondeur ;
le but n'est pas atteint, et le maigre ré-
sultat a été acheté beaucoup trop cher. En
reculant « d'une manière élastique », Hin-
denburg a pu conserver l'initiative des opé-
rations sur son aile droite attaquée ; les
Anglais se trouvent devant l'obligation de
renouveler, sans espoir de succès, ce qu'ils
ont commencé de façon inconsidérée. Le
dernier mot n'a pas encore été prononcé,
ni dans la région d'Arras, ni dans celle de
Saint-Quentin. (Moraht) Leipz. Nst. Nachr.,
18.4.
— Le communqué allemand du 17 est
impressionnant au. plus haut point. Les
chefs de notre peuple proclament, d'une
voix qui semble trembler d'émotion et de
fierté, la grandeur de l'événement, en re-
latant l'héroïque courage des défenseurs
allemands, et en nous criant avec une
confiance inébranlée : Hier la grande ten-
tative française de percer nos lignes a
échoué. Grâces en soient rendues à l'ex-
cellence du commandement et à la bril-
lantEi' bravoure des troupes. Avec, con-
fiance, nous attendons ce qui doit venir.
En tenant compte des communiqués alle-
mands et français du 17, on constate
qu'aucune modification notable du front
ne s'est produite, fait remarquable après
une préparation d'artillerie aussi fantas-
tique. Notre front a tenu ; à peine a-t-il
reculé en quelques endroits. Le nombre
des prisonniers faits par les Français est
médiocre : l'ennemi annonce provisoire-
ment 10.000 prisonniers pour un front de
plus de 40 km., après un bombardement
violent de 10 jours, cela ne fait que 250
hommes par kilomètre. Le déplacement de
notre ligne ne peut être indiqué exacte-
ment, l'action continue et les précisions
manquent. Ludendorff le dit : il ne s'agit
plus de combattre pour une ligne, mais
pour une zone fortifiée tout entière. Le
courage et la ténacité des soldats alle-
mands a arrêté l'assaut furieux des enne-
mis. — Frankf. Ztg., id.
— Le 16 avril, la bataille s'est étendue
du nord de Lens au secteur Est de Cham-
pagne, sur un front d'environ 200 kilomè-
tres ; les actions sont diverses suivant les
régions, mais toutes contribuent à cette ba-
taille, la plus grandiose et la plus sanglan-
te qui jamais ait été livrée. Depuis plu-
sieurs semaines, les communiqués signa-
laient une lutte d'artillerie d'une violence
sans précédent, d'une durée extraordinai-
re. Depuis le 6 avril tonne le bombarde-
ment français et maintenant l'infanterie
pousse ses vagues d'assaut avec, comme
objectif, ce but : percer! et devant l'ad-
versaire se dresse un mur d'hommes et de
canons, qui s'oppose à son passage, sa-
chant qu'il y va de la vie de la nation et
de l'Etat. La lutte nécessite des mouve-
ments : ici on recule pour éviter un coup,
et là on frappe à son tour. Mais- seul im-
porte le succès final, qui ne s'obtient pall
en un jour. Nous sommes, pour le nombre,
inférieurs à l'adversaire ; nous n'avons pas
comme lui des réserves d'hommes venant
de toutes les parties du monde, nous ne re-
cevons rien du dehors, ni matières premiè-
res, ni matériel ; nous n'avons à compter
que sur nous-mêmes. L'adversaire doit se
briser contre notre résistance, ainsi que ce-
la se produisit durant les offensives précé-
dentes. Sans doute, de durs combats sui-
vront encore, mais nous avons confiance.
— Strassb. Post, 18.4.
Roumanie. — L'Indépend. Roum., dans
son éditorial du 23.2/8.3, .s'élève contre cer-
taines appréciations de la presse italienne
au sujet des causes qui ont provoqué la
défaite roumaine. Après avoir rendu hom-
mage à la « justesse et à la sympathie avec
lesquelles la presse française et la presse
anglaise ont jugé les efforts de la Rouma-
nie et les causes de ses malheurs », le
journal de M. Bratiano rectifie certaines af-
firmations erronées des journaux italiens.
Tout d'abord, il n'est pas exact que, dans
les batailles importantes livrées contre les
Austro-Hongrois et leurs alliés, les Rou-
mains aient été deux et même trois fois
plus nombreux que leurs ennemis. Commen-
tant, la grande bataille qui précéda la chute
de Bucarest, la presse italienne a préten-
du que Mackensen aurait mis en déroute
dix divisions roumaines, à quatre régi-
ments, alors que lui-même n'aurait eu à
sa disposition que trois divisions à trois
régiments. Elle a expliqué cet échec de
l'armée roumaine, en disant que celle-ci
lill possédait pas de téléphone de campagne
et qu'elle ignorait la guerre de tranchées ;
la presse italienne avait parlé aussi de
trahison. Or, la vérité est toute différente :
sans compter les troupes de Mackensen,
l'armée austro-allemande commandée par
Falkenhayn, qui avait forcé les passages
des Carpathes, était sensiblement plus nom-
breuse que l'armée roumaine ; devant Bu-
carest, l'armée Falkenhayn a opéré sa
jonction avec l'armée austro-allemande ve-
nant de Campolung, elle-même supérieure
en nombre à l'armée roumaine gui défen-
dait cette région. Dans ces conditions, com-
NISTf;aES DE LA GUERRE
,. :::. BaU)
TDES
Ai^p, *"®S ÉTRANGÈRES
N° 417
Paris, M avril W7.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Mfnistres
de la Guerre et des Affaires Étrangères. f
QUESTIONS MILITAIRES
p CRITIQUE DES OPERATIONS
l'
Front occidental. — On ne peut juger
- de l'Aisne uniquement d'après
les rè i ats des premiers jours. Si les Al-
son Qds n'ont pas perdu plus de 14.000 pri-
s°tini®s ,du côté des Anglais et de 10.000 du
côté des Français, ces pertes apparaissent
(;0rnrïi
0nnamment faibles, étant donné
\¡lÎ]Q¡ense développement du front de ba-
p 1* contre> beaucoup de matériel a
été Pri^' 06 qui permettrait de croire que
)Jeu les allemandes avaient relativement
pru d'occupants, mais étaient fortement
°rÉ&nis^8" est Peu probable que le haut
cOI11 nlSées. Il est peu probable que le haut
répoandement allemand se contente de
Pa6 ttPaOIldre- à cette offensive par des contre-
Lqlocales, qui peuvent toujours être
It¡ais rrées Par les divers chefs d'unités ;
géIlér le moment où il engagera sa réserve
géhé rale-Pour enlever à l'adversaire l'ini-
liati. lve qut celui-ci s'est attribuée avec tant
(StegelOn, .est très difficile à prévoir. —
(Stegemann) Bund, 18.4.
v> NoW 0u^0ns nous féliciter de notre
'ictoi- re déierisive, remportée à l'aile droite
d, ri"U "'Il'": terrain de combat; ce que les
fa i giais or. « u
laÇOIl fi Or~-t obtenu ne correspond en aucune
JÏÏ£ ! a s sacrifices qu'ils, ont con-
fn ? s- Fn ï
t¡
rftciér Peurs aux qualités anglaises. Un
fnjanfL l'esprit prussien ne
/tltes te a Pas .son Jugement, après des dé-
faites te - ; polir lui, j,armée alle-
mande InPOtalres. Pour lui l'armée alle-
brit sra. toujours supérieure à l'ar-
P(IP. Ilipité nlqUe, parce que la véritable su-
qUPériOtit st .pas celle du nombre, mais la
r'°rité téJieure qui dépend de l'esprit
dtée tiA ^ou^p génie des chefs et de la
^ngLlté du t tout -entier. L'offensive
fr0h|J:'S(- be proposait de gagner Douai et la
a Du e' hëW ? 0sait de gagner Douai et la
Cu^ancef hL SUI' un front de 20 km. elle
ïlfÏQiKv Pour de 4 krn. ; nous soulignons ce
he Glblis P nal' Geux qui montrèrent des nerfs
eUfo • H Yt à encore en Allemagne, mal-
heur \lne n, de gons qui n'ont pas en-
tüt, lirie "nfiancè absolue en notre com-
'-tdernenon'fiace absolue en notre corn-
Wîé%it v ?ent fiéiali; Sl ces gens-là, lorsqu'il
s'agit de tenir, n'exercent pas d'influence
décisive, ils ne nuisent pas moins, par leur
ùtü,ca.r l'ét sUfflsaTlte, à la patrie alleman-
ilgdSe è. sager recueille ces voix et les
ï '^se sa ifp° Notre commandement
agit suivant ce principe : une bataille dé-
fens sîit ^nt c e lnciîle : un€ batûille dé-
fensive ne consiste pas à se maintenir sur
Positions. pas chef u domine la
situation rl'égite pas à chef qui domine la
si S a C'est »?as prendre l'initiative
LUn recul que Hinden-
& Qir.s en ^Tnen? c^ « grandes contre-offen-
»1 a °feenût en Mastirie : c'est ainsi
l '- N t) Deut hes batailles décisives. -
îeut*che f Tagesztg:, 17.4,
ft u PQUvrvrS appeler les combats ac-
r e batanr
a.ble baf.a.';Ill combats décisifs : une
d artillerie s'èst livrée
entre Soissons et Reims, et les correspon-
dants des journaux étrangers, au quartier
général ennemi, ont remarqué que l'artille-
rie allemande, entre Reims et Soissons, est
plus forte que dans la lutte défensive entre
Lens et Arras. La grande bataille est désor-
mais engagée. Le communiqué parle des
buts lointains de l'ennemi, buts que certaine-
ment il connaît, mais que l'on peut deviner:
exercer une action sur le centre de notre
front entre Soissons et Cambrai et sur le
groupe d'armées du duc Albrecht qui tient
les régions de Verdun, de la Meuse et des
Vosges. La bataille étant commencée, le
critique militaire ne peut dire quels sont
les résultats possibles, ne voulant ni révé-
ler nos intentions, ni se livrer à des pro-
phéties. Mais on peut établir que la tenta-
tive anglaise pour percer nos lignes a
échoué ; elle n'a réussi, sur un front de
20 km., qu'à gagner 4 km. en profondeur ;
le but n'est pas atteint, et le maigre ré-
sultat a été acheté beaucoup trop cher. En
reculant « d'une manière élastique », Hin-
denburg a pu conserver l'initiative des opé-
rations sur son aile droite attaquée ; les
Anglais se trouvent devant l'obligation de
renouveler, sans espoir de succès, ce qu'ils
ont commencé de façon inconsidérée. Le
dernier mot n'a pas encore été prononcé,
ni dans la région d'Arras, ni dans celle de
Saint-Quentin. (Moraht) Leipz. Nst. Nachr.,
18.4.
— Le communqué allemand du 17 est
impressionnant au. plus haut point. Les
chefs de notre peuple proclament, d'une
voix qui semble trembler d'émotion et de
fierté, la grandeur de l'événement, en re-
latant l'héroïque courage des défenseurs
allemands, et en nous criant avec une
confiance inébranlée : Hier la grande ten-
tative française de percer nos lignes a
échoué. Grâces en soient rendues à l'ex-
cellence du commandement et à la bril-
lantEi' bravoure des troupes. Avec, con-
fiance, nous attendons ce qui doit venir.
En tenant compte des communiqués alle-
mands et français du 17, on constate
qu'aucune modification notable du front
ne s'est produite, fait remarquable après
une préparation d'artillerie aussi fantas-
tique. Notre front a tenu ; à peine a-t-il
reculé en quelques endroits. Le nombre
des prisonniers faits par les Français est
médiocre : l'ennemi annonce provisoire-
ment 10.000 prisonniers pour un front de
plus de 40 km., après un bombardement
violent de 10 jours, cela ne fait que 250
hommes par kilomètre. Le déplacement de
notre ligne ne peut être indiqué exacte-
ment, l'action continue et les précisions
manquent. Ludendorff le dit : il ne s'agit
plus de combattre pour une ligne, mais
pour une zone fortifiée tout entière. Le
courage et la ténacité des soldats alle-
mands a arrêté l'assaut furieux des enne-
mis. — Frankf. Ztg., id.
— Le 16 avril, la bataille s'est étendue
du nord de Lens au secteur Est de Cham-
pagne, sur un front d'environ 200 kilomè-
tres ; les actions sont diverses suivant les
régions, mais toutes contribuent à cette ba-
taille, la plus grandiose et la plus sanglan-
te qui jamais ait été livrée. Depuis plu-
sieurs semaines, les communiqués signa-
laient une lutte d'artillerie d'une violence
sans précédent, d'une durée extraordinai-
re. Depuis le 6 avril tonne le bombarde-
ment français et maintenant l'infanterie
pousse ses vagues d'assaut avec, comme
objectif, ce but : percer! et devant l'ad-
versaire se dresse un mur d'hommes et de
canons, qui s'oppose à son passage, sa-
chant qu'il y va de la vie de la nation et
de l'Etat. La lutte nécessite des mouve-
ments : ici on recule pour éviter un coup,
et là on frappe à son tour. Mais- seul im-
porte le succès final, qui ne s'obtient pall
en un jour. Nous sommes, pour le nombre,
inférieurs à l'adversaire ; nous n'avons pas
comme lui des réserves d'hommes venant
de toutes les parties du monde, nous ne re-
cevons rien du dehors, ni matières premiè-
res, ni matériel ; nous n'avons à compter
que sur nous-mêmes. L'adversaire doit se
briser contre notre résistance, ainsi que ce-
la se produisit durant les offensives précé-
dentes. Sans doute, de durs combats sui-
vront encore, mais nous avons confiance.
— Strassb. Post, 18.4.
Roumanie. — L'Indépend. Roum., dans
son éditorial du 23.2/8.3, .s'élève contre cer-
taines appréciations de la presse italienne
au sujet des causes qui ont provoqué la
défaite roumaine. Après avoir rendu hom-
mage à la « justesse et à la sympathie avec
lesquelles la presse française et la presse
anglaise ont jugé les efforts de la Rouma-
nie et les causes de ses malheurs », le
journal de M. Bratiano rectifie certaines af-
firmations erronées des journaux italiens.
Tout d'abord, il n'est pas exact que, dans
les batailles importantes livrées contre les
Austro-Hongrois et leurs alliés, les Rou-
mains aient été deux et même trois fois
plus nombreux que leurs ennemis. Commen-
tant, la grande bataille qui précéda la chute
de Bucarest, la presse italienne a préten-
du que Mackensen aurait mis en déroute
dix divisions roumaines, à quatre régi-
ments, alors que lui-même n'aurait eu à
sa disposition que trois divisions à trois
régiments. Elle a expliqué cet échec de
l'armée roumaine, en disant que celle-ci
lill possédait pas de téléphone de campagne
et qu'elle ignorait la guerre de tranchées ;
la presse italienne avait parlé aussi de
trahison. Or, la vérité est toute différente :
sans compter les troupes de Mackensen,
l'armée austro-allemande commandée par
Falkenhayn, qui avait forcé les passages
des Carpathes, était sensiblement plus nom-
breuse que l'armée roumaine ; devant Bu-
carest, l'armée Falkenhayn a opéré sa
jonction avec l'armée austro-allemande ve-
nant de Campolung, elle-même supérieure
en nombre à l'armée roumaine gui défen-
dait cette région. Dans ces conditions, com-
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