Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-04-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 07 avril 1917 07 avril 1917
Description : 1917/04/07 (T6,N402). 1917/04/07 (T6,N402).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6484900q
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/06/2013
MINISTÈRES DE LA GUERRE
(E.-M.-A., 2° Bau )
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 402
Paris, 7 avril 4917,
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne, peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Mihistres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Iles Britanniques. — La situation de
1 Allemagne est tellement désespérée qu'il
faut considérer comme fort accrue la possi-
bilité d'un débarquement ennemi sur quel-
que point de nos côtes. L'entreprise n'au-
rait guère d'importance en elle-même,
rnaiis l'objet essentiel en serait d'alarmer
l'opinion britannique, de manière à lui ins-
pirer le désir de la paix, et, subsidiaire-
rnent, de nous amener à garder à l'inté-
rieur une armée importante au lieu d'en-
voyer à notre armée, sur le front de
France, les renforts nécessaires. — (Ed.)
Western Daily Press, 3.4.
Front occidental. — Carlepont, mars
1917 : Demain, les Français entreront ici ;
tout au moins, ils pourront, à partir de
demain, « conquérir » ce village. Les sol-
dats sont heureux d'en avoir fini avec
lennuyeuise guerre de tranchées. Partout
sont posées des mines qui exploseront
quand notre dernier homme aura quitté le
Village, et qui produiront des excavations
de 8 mètres de profondeur et 40 mètres de
largeur, et les champs voisins sont rendus
lrnpraticables par des fossés, des abatis
d arbres et d'autres dispositions ingénieu-
ses. A Cuts, le prochain grand village, les
faisons sont quasi intactes ; les habitants
ont été, dans ces derniers jours, logés dans
la grande église ; l'autorité veille sur la
sacristie où sont enfermées les provisions,
afin que les gens, ainsi que cela s'est passé
en d'autres localités, ne mangent pas tout
en une seule fois et gardent encore quelque
ynose à se mettre sous la dent. Lorsque no-
re dernier poste se sera évanoui, les Fran-
çais pourront retrouver leurs compatrio-
tes ; nous lirons dans les journaux de
l Entente des comptes rendus touchants ;
mais à Chauny, les vieilles gens m'ont dit
que les coups pleuvront quand les poilus
retrouveront leurs épouses, qui, entre
mps, se sont employées à repeupler la
er'ance avec des Anglais et des mulâtres,
rniJri ut de la guerre, puis avec des Alle-
rands et des Russes et, dans les derniers
eps, avec des Roumains. Ce sont là af-
faJes régler en famille. (Scheuermann)
Lreipz. Nst. Nachr., 3.4.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Turquie. — L'avance hardie des troupes
anglaises en Palestine forme un contraste
aTec la stratégie passée qui main-
ternu fUr le canal de Suez des forces con-
ildérables et laissait les Turcs et les AI-
lernands maîtres de la péninsule du Sinaï.
i. ntérim même de la victoire anglaise est
intéressant pour deux raisons. D'abord cet-
te avance, faite pour protéger l'établisse-
ment du chemin de fer, indique que la li-
gne a été poussée jusqu'à un point situé à
moins de 80 kilomètres de Jaffa, d'où part
une voie ferrée d'intérêt local jusqu'à Jéru-
salem, peut-être même, à cette heure, jus-
qu'à Haïfa. L'autre motif d'intérêt réside en
la proximité de la base turque de Bercheba,
qui n'est qu'à environ 55 kilomètres à
l'est de Rafa et à 30 ou 40 kilomètres au
plus du champ de bataille au sud de Gaza.
— Glasgow Herald, 30.3.
— Après une préparation de plusieurs
mors, les Anglais avaient essayé d'entre-
prendre une offensive à l'est du canal de
Suez contre le front turc du Sinaï, pour
appuyer par une victoire sur ce front leurs
succès de mésopotamie. S'il faut en croire
leurs journaux, ils avaient construit à tra-
vers le désert, pour faciliter le ravitaille-
ment des troupes, une voie ferrée allant
jusqu'à 50 kilomètres au delà du canal ;
la longueur totale de ce chemin de fer
devait être de 200 kilomètres environ. La
construction de cette voie profitait sur-
tout au centre de l'armée anglaise, car
l'aile gauche peut être ravitaillée par la
route Katia-El Arich-Roufa. Ces prépara-
tifs terminés, les Anglais engagèrent des
opérations plus vastes ; ils avaient concen-
tré de nombreuses réserves égyptiennes,
auxquelles s'ajoutèrent plusieurs divisions
métropolitaines. L'attaque du 25.3, d'après
le communiqué turc, fut exécutée avec
l'effectif relativement considérable de 4 di-
visions qui cherchèrent à enfoncer l'aile
droite ôttomane, afin de s'assurer la pos-
session de la bonne route côtière qui con-
duit à Gaza. Mais les Turcs s'attendaient
à l'offensive anglaise, et, non seulement
ils la soutinrent avec succès, mais ils réus-
sirent, après deux jours de sanglants com-
bats, à mettre l'ennemi en fuite et à le
refouler jusqu'au sud des collines de Wadi.,
Gaza c'est-à-dire à 7 kilomètres au sud
de Gaza. La défaite subie par les troupes
britanniques est un échec politique, car
leur offensive avait pour but d'influencer
les tribus arabes, et un échec militaire :
la marche à travers la Palestine devait,
en effet, compléter la campagne de Méso-
potamie en menaçant les communications
des troupes ottomanes de la vallée du Ti-
gre avec l'Asie Mineure. La victoire de
Gaza recule pour longtemps cette éventua-
lité. Les Anglais probablement ne resteront
pas sur cette défaite et les grands prépa-
ratifs qu'ils ont faits en Egypte indiquent
qu'ils persisteront avec opiniâtreté à réa-
liser leurs plans. Jusqu'à présent les Turcs
ont. prouvé qu'ils étaient assez forts pour
résister victorieusement à l'assaut de leurs
ennemis. On peut donc espérer que les
vastes projets de la Grande-Bretagne ne se-
ront pas réalisés de sitôt. — Heer und
Politik, 3.4.
Guerre sous-marine. — « Deux jours
avant de quitter Londres, j'appris d'un des
Anglais les mieux informés, qui a la con-
fiance du Premier Ministre, que la marine
anglaise avait « disposé », ce jour-là, de
5 sous-marins allemands. Dans les quinze
premiers jours de la nouvelle campagne
sous-marine allemande, le butin de la flotte
anglaise s'est élevé à 25 sous-marins alle-
mands détruits. Voilà qui indique quels
efforts fait l'Angleterre pour triompher de
la menace sous-marine. Néanmoins, on en
reconnaît tout le sérieux. Et non seulement
pour le présent, mais pour l'avenir. Pour
le présent, elle a l'avantage de mettre le
peuple anglais, mieux que jamais, en face
des réalités de la guerre, et il est aujour-
d'hui fermement résolu à tous les efforts,
et toutes les souffrances, qui lui permet-
tront d'en triompher. Pour l'avenir, l'An-
gleterre a reconnu le danger de compter
autant qu'elle l'a fait jusqu'ici sur les res-
sources tirées du dehors. La guerre sous-
marine est en train de transformer l'Angle-
terre. » — (Frank Simonds) New York
Tribune, 2.3.
MATERIEL
Etats-Unis. — De Rio-de-Janeiro, 31.3 :
Les agents commerciaux nord-américains
ont fait, au nom de leur Gouvernement, de
nombreuses commandes de cuirs, et il en
est résulté une grande hausse des prix. Les
négociants brésiliens, qui prévoient la con-
tinuation de cette hausse, par suite de la
raréfaction de la marchandise, ont télégra-
phié dans les divers Etats du Sud pour y
faire de fortes commandes. Il parait que
ces importantes acquisitions faites par les
agents nord-américains sont destinées à
l'armée des Etats-Unis. — Seculo, 1.4.
— Les Etats-Unis disposent aujourd'hui de
14 vaisseaux de ligne (dreadnoughts) dont
les plus récents, du type Pennsylvania,
déplacent 33.000 tonneaux, et portent cha-
cun 12 canons de 356 ; de plus, de 20 cui-
rassés anciens, 13 croiseurs cuirassés, 11
croiseurs protégés, environ 60 destroyers et
40 sous-marins. Le plus gros canon se trou-
vant à bord d'un navire de guerre améri-
cain a 356 m /m de calibre, alors que les
cuirassés anglais de 29.000 tonnes ont 8 ca-
nons de 381. La flotte américaine manque
de croiseurs modernes ; les plus récents
croiseurs cuirassés, du type Montana,
furent construits de 1904 à 1906. — La flotte
américaine comprenait, en 1914, 69.000 hom-
mes (en Allemagne 79.000 et en Angleterre
151.000) et les équipages ont fait preuve de
belles qualités militaires dans la guerre
contre l'Espagne, bien que cette guerre,
qui remonte déjà à 19 ans, n'ait pas pré-
senté de grandes difficultés. Il ne faut donc
pas déprécier la flotte américaine. Il est
juste de dire que la préparation à la guerre
dans les arsenaux et les instituts était
autrefois assez négligée, mais la situation
s'est modifiée depuis le début de la guerre.
— (Persius) Berlin. Tagbl., 31.3.
SEPULTURES
A la suite de l'évacuation d'une bande
de territoire occupé, j'ai reçu de nombreu-
ses lettres dans lesquelles les parents de
soldats tués expriment leur souci sur le
(E.-M.-A., 2° Bau )
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 402
Paris, 7 avril 4917,
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne, peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Mihistres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Iles Britanniques. — La situation de
1 Allemagne est tellement désespérée qu'il
faut considérer comme fort accrue la possi-
bilité d'un débarquement ennemi sur quel-
que point de nos côtes. L'entreprise n'au-
rait guère d'importance en elle-même,
rnaiis l'objet essentiel en serait d'alarmer
l'opinion britannique, de manière à lui ins-
pirer le désir de la paix, et, subsidiaire-
rnent, de nous amener à garder à l'inté-
rieur une armée importante au lieu d'en-
voyer à notre armée, sur le front de
France, les renforts nécessaires. — (Ed.)
Western Daily Press, 3.4.
Front occidental. — Carlepont, mars
1917 : Demain, les Français entreront ici ;
tout au moins, ils pourront, à partir de
demain, « conquérir » ce village. Les sol-
dats sont heureux d'en avoir fini avec
lennuyeuise guerre de tranchées. Partout
sont posées des mines qui exploseront
quand notre dernier homme aura quitté le
Village, et qui produiront des excavations
de 8 mètres de profondeur et 40 mètres de
largeur, et les champs voisins sont rendus
lrnpraticables par des fossés, des abatis
d arbres et d'autres dispositions ingénieu-
ses. A Cuts, le prochain grand village, les
faisons sont quasi intactes ; les habitants
ont été, dans ces derniers jours, logés dans
la grande église ; l'autorité veille sur la
sacristie où sont enfermées les provisions,
afin que les gens, ainsi que cela s'est passé
en d'autres localités, ne mangent pas tout
en une seule fois et gardent encore quelque
ynose à se mettre sous la dent. Lorsque no-
re dernier poste se sera évanoui, les Fran-
çais pourront retrouver leurs compatrio-
tes ; nous lirons dans les journaux de
l Entente des comptes rendus touchants ;
mais à Chauny, les vieilles gens m'ont dit
que les coups pleuvront quand les poilus
retrouveront leurs épouses, qui, entre
mps, se sont employées à repeupler la
er'ance avec des Anglais et des mulâtres,
rniJri ut de la guerre, puis avec des Alle-
rands et des Russes et, dans les derniers
eps, avec des Roumains. Ce sont là af-
faJes régler en famille. (Scheuermann)
Lreipz. Nst. Nachr., 3.4.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Turquie. — L'avance hardie des troupes
anglaises en Palestine forme un contraste
aTec la stratégie passée qui main-
ternu fUr le canal de Suez des forces con-
ildérables et laissait les Turcs et les AI-
lernands maîtres de la péninsule du Sinaï.
i. ntérim même de la victoire anglaise est
intéressant pour deux raisons. D'abord cet-
te avance, faite pour protéger l'établisse-
ment du chemin de fer, indique que la li-
gne a été poussée jusqu'à un point situé à
moins de 80 kilomètres de Jaffa, d'où part
une voie ferrée d'intérêt local jusqu'à Jéru-
salem, peut-être même, à cette heure, jus-
qu'à Haïfa. L'autre motif d'intérêt réside en
la proximité de la base turque de Bercheba,
qui n'est qu'à environ 55 kilomètres à
l'est de Rafa et à 30 ou 40 kilomètres au
plus du champ de bataille au sud de Gaza.
— Glasgow Herald, 30.3.
— Après une préparation de plusieurs
mors, les Anglais avaient essayé d'entre-
prendre une offensive à l'est du canal de
Suez contre le front turc du Sinaï, pour
appuyer par une victoire sur ce front leurs
succès de mésopotamie. S'il faut en croire
leurs journaux, ils avaient construit à tra-
vers le désert, pour faciliter le ravitaille-
ment des troupes, une voie ferrée allant
jusqu'à 50 kilomètres au delà du canal ;
la longueur totale de ce chemin de fer
devait être de 200 kilomètres environ. La
construction de cette voie profitait sur-
tout au centre de l'armée anglaise, car
l'aile gauche peut être ravitaillée par la
route Katia-El Arich-Roufa. Ces prépara-
tifs terminés, les Anglais engagèrent des
opérations plus vastes ; ils avaient concen-
tré de nombreuses réserves égyptiennes,
auxquelles s'ajoutèrent plusieurs divisions
métropolitaines. L'attaque du 25.3, d'après
le communiqué turc, fut exécutée avec
l'effectif relativement considérable de 4 di-
visions qui cherchèrent à enfoncer l'aile
droite ôttomane, afin de s'assurer la pos-
session de la bonne route côtière qui con-
duit à Gaza. Mais les Turcs s'attendaient
à l'offensive anglaise, et, non seulement
ils la soutinrent avec succès, mais ils réus-
sirent, après deux jours de sanglants com-
bats, à mettre l'ennemi en fuite et à le
refouler jusqu'au sud des collines de Wadi.,
Gaza c'est-à-dire à 7 kilomètres au sud
de Gaza. La défaite subie par les troupes
britanniques est un échec politique, car
leur offensive avait pour but d'influencer
les tribus arabes, et un échec militaire :
la marche à travers la Palestine devait,
en effet, compléter la campagne de Méso-
potamie en menaçant les communications
des troupes ottomanes de la vallée du Ti-
gre avec l'Asie Mineure. La victoire de
Gaza recule pour longtemps cette éventua-
lité. Les Anglais probablement ne resteront
pas sur cette défaite et les grands prépa-
ratifs qu'ils ont faits en Egypte indiquent
qu'ils persisteront avec opiniâtreté à réa-
liser leurs plans. Jusqu'à présent les Turcs
ont. prouvé qu'ils étaient assez forts pour
résister victorieusement à l'assaut de leurs
ennemis. On peut donc espérer que les
vastes projets de la Grande-Bretagne ne se-
ront pas réalisés de sitôt. — Heer und
Politik, 3.4.
Guerre sous-marine. — « Deux jours
avant de quitter Londres, j'appris d'un des
Anglais les mieux informés, qui a la con-
fiance du Premier Ministre, que la marine
anglaise avait « disposé », ce jour-là, de
5 sous-marins allemands. Dans les quinze
premiers jours de la nouvelle campagne
sous-marine allemande, le butin de la flotte
anglaise s'est élevé à 25 sous-marins alle-
mands détruits. Voilà qui indique quels
efforts fait l'Angleterre pour triompher de
la menace sous-marine. Néanmoins, on en
reconnaît tout le sérieux. Et non seulement
pour le présent, mais pour l'avenir. Pour
le présent, elle a l'avantage de mettre le
peuple anglais, mieux que jamais, en face
des réalités de la guerre, et il est aujour-
d'hui fermement résolu à tous les efforts,
et toutes les souffrances, qui lui permet-
tront d'en triompher. Pour l'avenir, l'An-
gleterre a reconnu le danger de compter
autant qu'elle l'a fait jusqu'ici sur les res-
sources tirées du dehors. La guerre sous-
marine est en train de transformer l'Angle-
terre. » — (Frank Simonds) New York
Tribune, 2.3.
MATERIEL
Etats-Unis. — De Rio-de-Janeiro, 31.3 :
Les agents commerciaux nord-américains
ont fait, au nom de leur Gouvernement, de
nombreuses commandes de cuirs, et il en
est résulté une grande hausse des prix. Les
négociants brésiliens, qui prévoient la con-
tinuation de cette hausse, par suite de la
raréfaction de la marchandise, ont télégra-
phié dans les divers Etats du Sud pour y
faire de fortes commandes. Il parait que
ces importantes acquisitions faites par les
agents nord-américains sont destinées à
l'armée des Etats-Unis. — Seculo, 1.4.
— Les Etats-Unis disposent aujourd'hui de
14 vaisseaux de ligne (dreadnoughts) dont
les plus récents, du type Pennsylvania,
déplacent 33.000 tonneaux, et portent cha-
cun 12 canons de 356 ; de plus, de 20 cui-
rassés anciens, 13 croiseurs cuirassés, 11
croiseurs protégés, environ 60 destroyers et
40 sous-marins. Le plus gros canon se trou-
vant à bord d'un navire de guerre améri-
cain a 356 m /m de calibre, alors que les
cuirassés anglais de 29.000 tonnes ont 8 ca-
nons de 381. La flotte américaine manque
de croiseurs modernes ; les plus récents
croiseurs cuirassés, du type Montana,
furent construits de 1904 à 1906. — La flotte
américaine comprenait, en 1914, 69.000 hom-
mes (en Allemagne 79.000 et en Angleterre
151.000) et les équipages ont fait preuve de
belles qualités militaires dans la guerre
contre l'Espagne, bien que cette guerre,
qui remonte déjà à 19 ans, n'ait pas pré-
senté de grandes difficultés. Il ne faut donc
pas déprécier la flotte américaine. Il est
juste de dire que la préparation à la guerre
dans les arsenaux et les instituts était
autrefois assez négligée, mais la situation
s'est modifiée depuis le début de la guerre.
— (Persius) Berlin. Tagbl., 31.3.
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