Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-04-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 04 avril 1917 04 avril 1917
Description : 1917/04/04 (T6,N399). 1917/04/04 (T6,N399).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6484897p
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/05/2013
Ministères DE LA GUERRE
(E.-M.-A., 2' Bau)
ET DES
affaiuks étrangères
N° 399
Parix, 4 avril 1917.
Bulletin. Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — Les projets de l'Etat-
Major allemand ont dù être dérangés par
Ie lait que sir D. Haig et le général Ni-
velle n'ont pas lancé leurs troupes légères
a la poursuite de l'ennemi. Jusqu'à la date
(1 hier ou d'avant-hier, les Allemands n'a-
vaient qu'un nombre restreint de divisions
fur la ligne Cambrai-Saint-Quentin-Lu
Fère' - Laon °; quelques autres divisions
Avaient été retirées pour un objet dis-
tinct ; le reste du gros devait se replier sur
un Iront proche de la frontière franco-
l:h\lge et y résister vigoureusement dès que
1('8 troupes de première ligne, chargées de
contenir plusieurs semaines l'effort franco-
anglais, seraient obligées de céder sous
u,ne pression supérieure. Mais cette pres-
SIon, que l' Etat-Major allemand prévoyait
i egere pendant quelque temps, s'est révé-
lé immédiatement si forte et si menaçante
qu'il a été obligé de rappeler son gros et
(le Se préparer à une bataille décisive sur
la ligne la plus avancée. Si la présente
sUPposition est erronée, et que cette ligne
ne soit que temporaire, le sort de Saint-
OQn uenti-n sera réglé dès que l'artillerie
lourde des Alliés pourra atteindre les dé-
benses couvrant la ville. Si c'est la grande
b«nttf aille, alors ce sera une lutte formidable
et historique. — Glasgow Herald, 28.3.
nwT Une information française nous ap-
prend qu'hier l'Hôtel de Ville de Bapaume.
a empiétement détruit par une explo-
sinn ors que la ville se trouvait dèpuis
hln de huit jours entre les mains de l'en-
nelh. Cette information mérite qu'on la
uhgne parce qu'elle apporte le meilleur
lhenti aux communiqués officiels qui
llus. accusent d'avoir procédé à des des-
tnw- 0ris sans intérêt militaire. En réalité
é grcIuX Hôtel de Ville de Bapaume avait
été « i18 épargné par nous que les Fran-
Çais i p avouent eux-mêmes, avaient éta-
bli dans ces bâtiments, aussitôt après leur
entr^o ?ns la ville, le siège de l'adminis-
trafic des pays évacués. Seul le beffroi,
qui
t l POuvait servir d'important observa-
vOTe, d'ailleurs simple tour de pierre sans
da eUr - avait été abattu. L'Hôtel
ll ille êe, comme la Cathédrale,
n'avait subi, d autres atteintes que celles
du bombardement anglais. L'information
anglais. L'information
telle. Peut-être les Anglais, pour nous re-
rnl'rcier d'avoir épargné ce joli bâtiment,
de alent-l transformé les caves en dépôt
d mnuïnitiî nrîlan , T possible aussi qu'un
de rnumhons. Il est possible aussi qu'un
av s. nombreux obus dont les Anglais
ahent accablé la ville, obus du plus gros
Calibre ccablé ,la ville, ~obut s du plus gros
Ji ] re Inncé par des canons de marine et
trn éclaté, ait fait explosion pendant les
vaux de déblaiement. L'aventure prouve
que les f rançais ne sont pas au bout de
leurs maux. Pendant bien des années en-
core, de pareils accidents se produiront.
Combien d'obus non éclatés gisent dans les
champs et les bois ! C'est pour les Fran-
çais un pénible avertissement. — (Scheuer-
mann) Deutsche Tagesztg., 30.3.
, — Pour compléter le communiqué d'hier
relatant les combats de la cote 304, nous
devons ajouter que le radiogramme fran-
çais du 29.3 à 16 h. 30, annonçant la re-
prise des tranchées conquises le 18.3 par
les Allemands, est complètement faux. Voi-
ci d'ailleurs comment se déroula l'opéra-
tion : après plusieurs jours de préparation
d'artillerie sur les positions avancées du
buis d Avocourt et de la cote 304, ainsi que
sur le terrain situé en arrière, les Fran-
çais, dans l'après-midi du 28, portèrent
leur tir à une très grande violence. Après
de puissantes rafales, ils attaquèrent entre
minuit et une heure du matin les positions
du bois d'Avocourt sur un front de 500 mè-
tres envrion ; mais ils furent repoussés par
le feu des mitrailleuses et le tir de barrage
de l'artillerie. Le 29, à 16 h., l'ennemi diri-
gea sur la cote 304 et sur les positions con-
quises à l'est de celle-ci un feu roulant de
projectiles de très gros calibres. A 16 h. 45
il déclancha une attaque en masse sur une
largeur de 800 mètres contre les éléments
de tranchées enlevés par nous le 18 et le
19.3. Cette attaque, menée en colonnes
épaisses, fut brisée là aussi avec de très
lourdes pertes, par le feu des mitrailleu-
se.s et de l'artillerie. On a déjà annoncé hier
qu'un bout de tranchée était resté une
heure et demie aux mains des Français.
C'est précisément sur ce point que leurs
pertes furent les plus cruelles. Les soldats
qui avaient pénétré dans cet élément fu-
rent pris de front et de flanc par une con.
tre-attaque. Ceux qui se défendirent furent
abattus dans la tranchée. Ceux qui tentè-
rent de s'échapper furent anéantis presque
jusqu'au dernier homme sous le feu d'enfi-
lade des mitrailleuses et le tir de notre
artillerie. Depuis la perte de ces positions
le 18 et le 19.3, les Français n'ont pas es-
sayé moins de huit fois, par de grandes
ou de petites attaques, d'effacer leur dé-
faite. Toutes ces attaques ont coûté à l'en-
nemi des pertes d'hommes très considé-
rables, tandis que les nôtres restaient éton-
namment faibles. Rhein.-Westf. Ztg., 31.3.
Front oriental. — Les combats ont re-
pris sur le front oriental entre la mer Balti-
que et les forteresses de Volhynie. Le
21 mars, nos troupes exécutèrent sur la
Bérésina, à l'est de Lida, une offensive
inattendue, et sur une étendue de 4 km.
pénétrèrent jusqu'à la deuxième ligne enne-
mie. Les organisations défensives de l'ad-
versaire furent détruites et 225 prisonniers
ramenés à l'arrière. Le 23 mars, des pa-
trouilles russes furent repoussées dans la
région de Smorgon, de Baranovitchi et sur
le Stokhod. Enfin nous avons réussi un
coup de main dans le secteur de Riga. Le
nouveau Gouvernement russe ne semble
avoir pris aucune mesure pour amener « la
victoire finale ». Au contraire, le front est
de moins en moins ravitaillé et la arise des
transports dure toujours. La mesure qui
écarte le grand-duc Nicolas du commande-
ment suprême, ne peut que ralentir la con-
duite de la guerre, et il n'est pas en-
core certain que le général Alexéïev, qui
doit le remplacer, puisse compter sur le
concours de tous les autres généraux rus-
ses. — (Moraht) Berlin. Tagbl., 27.3.
Considérations d'ensemble. — La gran-
de bataille'de France marque le début de
la campagne de printemps. La fortune est,
cette fois-ci, avec nous. Elle s'avance en
tète des bataillons ailés. La marche en
avant, interrompue après la bataille de
la Marne, est enfin reprise aujourd'hui, et
la supériorité des Français sur leurs ad-
versaires s'affirme nettement. Par leur im-
pétueuse offensive, les splendides troupes
de nos alliés ont pris l'initiative des opé-
rations et déjoué les calculs de Hinden-
burg. Aussi pouvons-nous envisager avec
confiance la situation sur le front occiden-
tal. - Il y a lieu aussi d'être optimiste, en
ce qui concerne le front italien. Point de
grandes actions militaires de notre côté,
mais un travail intense. On construit, on
creuse, on consolide, on accumule. Le gé-
néral Cadorna ne parle pas ; il rédige des
bulletins laconiques ; mais il exerce sur
tout une active et vigilante direction. L'on
sait que l'Italie est entourée aujourd'hui
d'une ceinture de fer et de ciment : si
l'ennemi nous attaque il trouvera devant
lui de solides barrières ; en admettant mê-
me qu'aux premiers contacts, il remporte
quelques succès temporaires et franchisse
la première de nos lignes, il se heurtera
à la seconde, derrière laquelle l'attenderif
une forêt de saintes baïonnettes. L'Italie a
des hommes ; elle a des moyens ; elle a
un chef résolu. Telle est, synthétiquement
présentée, la réalité. Non seulemênt nos ar-
mées tiendront ferme, là où il faudra ré-
sister, mais encore il est sûr, il est imman-
quable que dans le courant de l'année elles
enfonceront le front ennemi là où il aura
été décidé qu'il doit être enfoncé. Qu'on
en soit persuadé, eh Italie et hors d'Italie
— Sur le front oriental, Hindenburg ne
pourra pas profiter de la période de réor-
ganisation que traverse actuellement la
Russie, car les grandes offensives ne s'im-
provisent pas ; passé cette période, la Rus-
sie nouvelle donnera une impulsion plus
vigoureuse à la guerre. Aussi est-il logi-
que de supposer que, loin de diminuer le
nombre de ses divisions sur le front orien-
tal. Hindenburg devra l'augmenter. La Bul-
garie, épuisée, ne peut plus prêter de chair
à canon au Kaiser. La Turquie est pareille
à une vieille barque qui fait eau de toutes
parts. L'horizon se fait de plus en plus
sombre pour l'Allemagne. Le taureau alle-
(E.-M.-A., 2' Bau)
ET DES
affaiuks étrangères
N° 399
Parix, 4 avril 1917.
Bulletin. Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — Les projets de l'Etat-
Major allemand ont dù être dérangés par
Ie lait que sir D. Haig et le général Ni-
velle n'ont pas lancé leurs troupes légères
a la poursuite de l'ennemi. Jusqu'à la date
(1 hier ou d'avant-hier, les Allemands n'a-
vaient qu'un nombre restreint de divisions
fur la ligne Cambrai-Saint-Quentin-Lu
Fère' - Laon °; quelques autres divisions
Avaient été retirées pour un objet dis-
tinct ; le reste du gros devait se replier sur
un Iront proche de la frontière franco-
l:h\lge et y résister vigoureusement dès que
1('8 troupes de première ligne, chargées de
contenir plusieurs semaines l'effort franco-
anglais, seraient obligées de céder sous
u,ne pression supérieure. Mais cette pres-
SIon, que l' Etat-Major allemand prévoyait
i egere pendant quelque temps, s'est révé-
lé immédiatement si forte et si menaçante
qu'il a été obligé de rappeler son gros et
(le Se préparer à une bataille décisive sur
la ligne la plus avancée. Si la présente
sUPposition est erronée, et que cette ligne
ne soit que temporaire, le sort de Saint-
OQn uenti-n sera réglé dès que l'artillerie
lourde des Alliés pourra atteindre les dé-
benses couvrant la ville. Si c'est la grande
b«nttf aille, alors ce sera une lutte formidable
et historique. — Glasgow Herald, 28.3.
nwT Une information française nous ap-
prend qu'hier l'Hôtel de Ville de Bapaume.
a empiétement détruit par une explo-
sinn ors que la ville se trouvait dèpuis
hln de huit jours entre les mains de l'en-
nelh. Cette information mérite qu'on la
uhgne parce qu'elle apporte le meilleur
lhenti aux communiqués officiels qui
llus. accusent d'avoir procédé à des des-
tnw- 0ris sans intérêt militaire. En réalité
é grcIuX Hôtel de Ville de Bapaume avait
été « i18 épargné par nous que les Fran-
Çais i p avouent eux-mêmes, avaient éta-
bli dans ces bâtiments, aussitôt après leur
entr^o ?ns la ville, le siège de l'adminis-
trafic des pays évacués. Seul le beffroi,
qui
t l POuvait servir d'important observa-
vOTe, d'ailleurs simple tour de pierre sans
da eUr - avait été abattu. L'Hôtel
ll ille êe, comme la Cathédrale,
n'avait subi, d autres atteintes que celles
du bombardement anglais. L'information
anglais. L'information
telle. Peut-être les Anglais, pour nous re-
rnl'rcier d'avoir épargné ce joli bâtiment,
de alent-l transformé les caves en dépôt
d mnuïnitiî nrîlan , T possible aussi qu'un
de rnumhons. Il est possible aussi qu'un
av s. nombreux obus dont les Anglais
ahent accablé la ville, obus du plus gros
Calibre ccablé ,la ville, ~obut s du plus gros
Ji ] re Inncé par des canons de marine et
trn éclaté, ait fait explosion pendant les
vaux de déblaiement. L'aventure prouve
que les f rançais ne sont pas au bout de
leurs maux. Pendant bien des années en-
core, de pareils accidents se produiront.
Combien d'obus non éclatés gisent dans les
champs et les bois ! C'est pour les Fran-
çais un pénible avertissement. — (Scheuer-
mann) Deutsche Tagesztg., 30.3.
, — Pour compléter le communiqué d'hier
relatant les combats de la cote 304, nous
devons ajouter que le radiogramme fran-
çais du 29.3 à 16 h. 30, annonçant la re-
prise des tranchées conquises le 18.3 par
les Allemands, est complètement faux. Voi-
ci d'ailleurs comment se déroula l'opéra-
tion : après plusieurs jours de préparation
d'artillerie sur les positions avancées du
buis d Avocourt et de la cote 304, ainsi que
sur le terrain situé en arrière, les Fran-
çais, dans l'après-midi du 28, portèrent
leur tir à une très grande violence. Après
de puissantes rafales, ils attaquèrent entre
minuit et une heure du matin les positions
du bois d'Avocourt sur un front de 500 mè-
tres envrion ; mais ils furent repoussés par
le feu des mitrailleuses et le tir de barrage
de l'artillerie. Le 29, à 16 h., l'ennemi diri-
gea sur la cote 304 et sur les positions con-
quises à l'est de celle-ci un feu roulant de
projectiles de très gros calibres. A 16 h. 45
il déclancha une attaque en masse sur une
largeur de 800 mètres contre les éléments
de tranchées enlevés par nous le 18 et le
19.3. Cette attaque, menée en colonnes
épaisses, fut brisée là aussi avec de très
lourdes pertes, par le feu des mitrailleu-
se.s et de l'artillerie. On a déjà annoncé hier
qu'un bout de tranchée était resté une
heure et demie aux mains des Français.
C'est précisément sur ce point que leurs
pertes furent les plus cruelles. Les soldats
qui avaient pénétré dans cet élément fu-
rent pris de front et de flanc par une con.
tre-attaque. Ceux qui se défendirent furent
abattus dans la tranchée. Ceux qui tentè-
rent de s'échapper furent anéantis presque
jusqu'au dernier homme sous le feu d'enfi-
lade des mitrailleuses et le tir de notre
artillerie. Depuis la perte de ces positions
le 18 et le 19.3, les Français n'ont pas es-
sayé moins de huit fois, par de grandes
ou de petites attaques, d'effacer leur dé-
faite. Toutes ces attaques ont coûté à l'en-
nemi des pertes d'hommes très considé-
rables, tandis que les nôtres restaient éton-
namment faibles. Rhein.-Westf. Ztg., 31.3.
Front oriental. — Les combats ont re-
pris sur le front oriental entre la mer Balti-
que et les forteresses de Volhynie. Le
21 mars, nos troupes exécutèrent sur la
Bérésina, à l'est de Lida, une offensive
inattendue, et sur une étendue de 4 km.
pénétrèrent jusqu'à la deuxième ligne enne-
mie. Les organisations défensives de l'ad-
versaire furent détruites et 225 prisonniers
ramenés à l'arrière. Le 23 mars, des pa-
trouilles russes furent repoussées dans la
région de Smorgon, de Baranovitchi et sur
le Stokhod. Enfin nous avons réussi un
coup de main dans le secteur de Riga. Le
nouveau Gouvernement russe ne semble
avoir pris aucune mesure pour amener « la
victoire finale ». Au contraire, le front est
de moins en moins ravitaillé et la arise des
transports dure toujours. La mesure qui
écarte le grand-duc Nicolas du commande-
ment suprême, ne peut que ralentir la con-
duite de la guerre, et il n'est pas en-
core certain que le général Alexéïev, qui
doit le remplacer, puisse compter sur le
concours de tous les autres généraux rus-
ses. — (Moraht) Berlin. Tagbl., 27.3.
Considérations d'ensemble. — La gran-
de bataille'de France marque le début de
la campagne de printemps. La fortune est,
cette fois-ci, avec nous. Elle s'avance en
tète des bataillons ailés. La marche en
avant, interrompue après la bataille de
la Marne, est enfin reprise aujourd'hui, et
la supériorité des Français sur leurs ad-
versaires s'affirme nettement. Par leur im-
pétueuse offensive, les splendides troupes
de nos alliés ont pris l'initiative des opé-
rations et déjoué les calculs de Hinden-
burg. Aussi pouvons-nous envisager avec
confiance la situation sur le front occiden-
tal. - Il y a lieu aussi d'être optimiste, en
ce qui concerne le front italien. Point de
grandes actions militaires de notre côté,
mais un travail intense. On construit, on
creuse, on consolide, on accumule. Le gé-
néral Cadorna ne parle pas ; il rédige des
bulletins laconiques ; mais il exerce sur
tout une active et vigilante direction. L'on
sait que l'Italie est entourée aujourd'hui
d'une ceinture de fer et de ciment : si
l'ennemi nous attaque il trouvera devant
lui de solides barrières ; en admettant mê-
me qu'aux premiers contacts, il remporte
quelques succès temporaires et franchisse
la première de nos lignes, il se heurtera
à la seconde, derrière laquelle l'attenderif
une forêt de saintes baïonnettes. L'Italie a
des hommes ; elle a des moyens ; elle a
un chef résolu. Telle est, synthétiquement
présentée, la réalité. Non seulemênt nos ar-
mées tiendront ferme, là où il faudra ré-
sister, mais encore il est sûr, il est imman-
quable que dans le courant de l'année elles
enfonceront le front ennemi là où il aura
été décidé qu'il doit être enfoncé. Qu'on
en soit persuadé, eh Italie et hors d'Italie
— Sur le front oriental, Hindenburg ne
pourra pas profiter de la période de réor-
ganisation que traverse actuellement la
Russie, car les grandes offensives ne s'im-
provisent pas ; passé cette période, la Rus-
sie nouvelle donnera une impulsion plus
vigoureuse à la guerre. Aussi est-il logi-
que de supposer que, loin de diminuer le
nombre de ses divisions sur le front orien-
tal. Hindenburg devra l'augmenter. La Bul-
garie, épuisée, ne peut plus prêter de chair
à canon au Kaiser. La Turquie est pareille
à une vieille barque qui fait eau de toutes
parts. L'horizon se fait de plus en plus
sombre pour l'Allemagne. Le taureau alle-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")
- Auteurs similaires Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6484897p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6484897p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6484897p/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k6484897p/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6484897p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6484897p
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k6484897p/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest