Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 31 mars 1917 31 mars 1917
Description : 1917/03/31 (T5,N395). 1917/03/31 (T5,N395).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65033360
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
y 395
MINISTÈRES DE LA GUERRE
(E.-M.-A., 2, Bau)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Paris, 31 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS militaires
OPERATIONS
Front balkanique. — Des télégrammes of-
ficiels font savoir que 3.000 soldats fran-
çais viennent d'être concentrés à Grévéna.
Les officiers ont déclaré que pour assurer
la sécurité de l'armée d'Orient on ne tarde-
rait pas à occuper l'ancienne frontière du
royaume grec. — Néa Himéra, 28.2/13.3.
Afrique orientale. — De Berlin, 26.3 : « Le
ministère des Colonies communique que
deux vapeurs, qui ont réussi à tromper le
blocus anglais, sont arrivés dans la colo-
nie allemande de l'Afrique orientale et ont
approvisionné abondamment en munitions
et en matériel de guerre les troupes alle-
mandes. » — Diario Universal, 26.3.
- On s'est parfois demandé comment nos
troupes dans notre colonie de l'Est afri-
cain allemand peuvent encore résister à
nos ennemis après plus de deux ans et
demi de guerre. C'est que des navires alle-
mands ont réussi à percer le barrage an-
glais et à porter à nos soldats les muni-
tions et le matériel nécessaires pour con-
tinuer leur résistance héroïque. En février
1915, un vapeur chargé de fusils, mitrail-
leuses, cartouches, destinés au croiseur
Konigsberg ainsi que d'approvisionnements
et d'équipements quitta un port allemand ;
en avril, il parvenait dans la baie de Mansa
dans l'Afrique orientale allemande ; ce
n'est qu'au moment d'aborder qu'il fut
bombardé Dar le croiseur anglais Hyacinth;
la cargaison fut sauvée. Le croiseur auxi-
liaire Marie partit pour l'Afrique au début
de 1916, il portait surtout des munitions et
du matériel et il atteignit sans encombre
vers le milieu de mars la baie de Sudi. En
avril, le navire fut à deux reprises bom-
bardé par des navires de guerre anglais:
mais les avaries furent réparées ; le
22 avril, le navire reprenait la mer et le
14 mai 1916, il parvenait à Tandjong
Priock, dans l'île de Batavia. Pour la pre-
mière fois depuis la guerre, des marins
allemands pouvaient faire connaître aux
Indes hollandaises la lutte héroïque que
soutient l'Allemagne. Vossische Ztg., 25.3.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — Si les Français par-
viennent à tourner le grand bastion formé
par la forêt de Saint-Gobain, les Allemands
n'auront plus de bonne ligne de défense
à l'ouest des positions depuis la Meuse jus-
qu'à Valenciennes. L'évacuation ap i
Champagne s'imposerait et les pivots du
front allemand en France seraient Lille et
les alentours de Verdun. — CEd.) Manche* i.
Guardian, 26.3.
- Du front, 26.3 : La résistance de l'en-
nemi s'accentue : nous nous rapprochons
trop vite, à son gré, de sa ligne principale
de défense qui n'est pas encore suffisam-
ment organisée. Il abandonne des villages
qu'il tente, ensuite de reprendre à grands
frais, et sans y réussir. Achiet-le-Petit était
défendu par des travaux considérables : l'en-
nemi a dû les évacuer sans en avoir, pour
ainsi dire, tiré parti. On est porté à en
conclure que les raisons qui forcent les
Allemands à reculer sont plus impé-
rieuses que nous ne le croyons et cette re-
traite « peut avoir des conséquences histo-
riques plus importantes que nous ne le
supposons ». Nos troupes constatent par-
tout que le départ de l'ennemi parait avoir
été inattendu et précipité. A en croire les
prisonniers, le moral des troupes alleman-
des ne serait pas satisfaisant : quand leurs
chefs décidèrent de reprendre Beaumetz, ils
demandèrent des volontaires. Personne ne
répondit à l'appel. Deux compagnies reçu-
rent l'ordre d'attaquer : elles échouèrent 1 et
perdirent la moitié de leurs effectifs. —
Timcs, 27.3.
— Le nouveau front allemand n'est pas
encore nettement indiqué. A de certains
indices on est porté à croire que l'ennemi
va tâcher de se maintenir sur ses positions
actuelles ; mais l'éventualité d'une retraite
plus étendue, n'en subsiste pas moins. Il
se peut fort bien que ce ne soient pas les
Allemands qui décident : ils n'ont pas aban-
donné leurs lignes de la Somme de leur
plein gré. La guerre tend à se transfor-
mer en guerre de mouvement et la ten-
dance paraît devoir s'accentuer : les Alliés
n'ont qu'à se féliciter. Les opérations ne
vont pas se localiser dans la région qui
vient. d'être évacuée : il est d'ores et déjà
question de bombardements en Champagne
et sur la frontière de Belgique. Des batail-
les formidables sont possibles dès le début
d'avril, car les Alliés sont désireux de s'at-
taquer à un ennemi qui se dérobe. Le chan-
gement depuis l'an dernier est bien frap-
pant. Le front allemand paraissait alors in-
violable ; la campagne s'ouvre, cette année,
par quelque chose de plus que l'évacuation
d'un front fortifié, car « les théories de guer-
re prussiennes sont jetées par-dessus
bord ». La nouvelle école prussienne se fait
un titre de gloire de battre en retraite,
étrange renoncement à des théories jadis
orgueilleuses. — (Ed.) Id., 29.3.
- De Rio-de-Janeiro, 21.3 : Les journaux
brésiliens font des commentaires enthou-
siastes sur l'avance des Français et des
Anglais ; ils s'efforcent de montrer l'impor-
tance des progrès réalisés dans les deux
secteurs. L'Epoca dit que, depuis la bataille
de la Marne, ce recul a été la plus grande
défaite de l'armée allemande. Le Paiz dit
que l'on sent approçher le dénouement iné-
vitable, la ruine de l'Allemagne. Seculo, 22.3.
— Les événements sur le front occidental
se bornèrent, durant la dernière semaine,
à des combats de reconnaissances et de pa-
trouilles, engagés par les deux partis, sui-
vant qu'il s'agissait de reconnaître le ter-
rain ou de déguiser un mouvement, Il
n'est pas encore facile aujourd'hui de dire
si notre manœuvre de repli est terminée et
jusqu'où les pointes des colonnes ennemies
se sont avancées. L'allure de la poursuite
des Français, plus rapide au début que
celle de leurs alliés, s'est ralentie à la fin
de la semaine et dans le secteur de Sois-
sons, les détachements français avancés
furent repoussés en subissant des pertes.
La mesure prise par Hindenburg et Luden-
dorff influe sur la situation militaire et éco-
nomique de nos ennemis : elle donne à nos
adversaires une énigme à résoudre et les
milliers d'hommes, employés aux travaux
indispensables dans la zone transformée
par nous en désert, sont perdus pour l'ar-
guée combattante et pour l'agriculture à
l'intérieur du pays.— Köln. Volkisztg., 25.3.
— Les camions automobiles qui ces
jours-ci transportaient vers l'Est des char-
ges formidables, ont laissé de profondes
ornières dans la boue de la route. Mainte-
nant les convois passent toujours ; depuis
le milieu du mois ne circulent plus que les
voitures qui recueillent tout ce qui restait
encore et en quelque sorte le mobilier des
soldats : on dirait un déménagement de
petites gens : des matelas et des chaises et •
couronnant le tout une machine à coudre
ou une échelle de poulailler ; et aussi beau-
coup de portes et de fenêtres enlevées aux
habitations et tout ce qui a semblé valoir
la peine d'être pris dans ces maisons qui
dans quelques heures vont sauter et flam-
ber. On emporte aussi des troncs d'arbres,
du beau bois, sans un défaut. En avant !
Aucun rouage de la puissante machine ne
doit s'arrêter ; il faut mettre à profil ces
jours de brouillard sans aviateurs. On
passe à travers le désert, un désert triste,
qui dure des lieues, sans arbres, sans buis-
sons, sans maisons. Tout a été abattu à
coups de hache ou bien encore scié ; les
arbres et les buissons sont tombés, et cela
dura des jours et des jours jusqu'à ce que
tout ait été rasé. Il ne fallait laisser dans
cette zone aucun abri, aucun toit ; il faut
que l'ennemi altéré cherche en vain le
puits, — tous les puits sont détruits ; il n'y
a pas un coin où il lui sera possible de
s'installer : tout a été abattu et brûlé, les
villages ne sont plus que des amas de dé-
combres, les clochers sont étendus en tra-
vers des routes. La fumée monte de par-
tout et empeste l'air ; dans tous les vil-
lages retentissent des explosions : ce sont
les cartouches de dynamite qui accomplis-
sent leur œuvre dernière. Il n'est pas facile
de bouleverser de fond en comble toute une
localité. Des centaines de villages ont été
exposés au bombardement, mais quelques
murs se dressaient encore, parfois un toit
s'appuyait encore sur des pierres. Les en-
nemis bombardaient comme des insensés.
jetant au vent des millions de francs, et
malgré cela, toujours quelque endroit était
épargné par les éclats d'obus. Mais lors-
que les pionniers mettent la main sur un
MINISTÈRES DE LA GUERRE
(E.-M.-A., 2, Bau)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Paris, 31 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS militaires
OPERATIONS
Front balkanique. — Des télégrammes of-
ficiels font savoir que 3.000 soldats fran-
çais viennent d'être concentrés à Grévéna.
Les officiers ont déclaré que pour assurer
la sécurité de l'armée d'Orient on ne tarde-
rait pas à occuper l'ancienne frontière du
royaume grec. — Néa Himéra, 28.2/13.3.
Afrique orientale. — De Berlin, 26.3 : « Le
ministère des Colonies communique que
deux vapeurs, qui ont réussi à tromper le
blocus anglais, sont arrivés dans la colo-
nie allemande de l'Afrique orientale et ont
approvisionné abondamment en munitions
et en matériel de guerre les troupes alle-
mandes. » — Diario Universal, 26.3.
- On s'est parfois demandé comment nos
troupes dans notre colonie de l'Est afri-
cain allemand peuvent encore résister à
nos ennemis après plus de deux ans et
demi de guerre. C'est que des navires alle-
mands ont réussi à percer le barrage an-
glais et à porter à nos soldats les muni-
tions et le matériel nécessaires pour con-
tinuer leur résistance héroïque. En février
1915, un vapeur chargé de fusils, mitrail-
leuses, cartouches, destinés au croiseur
Konigsberg ainsi que d'approvisionnements
et d'équipements quitta un port allemand ;
en avril, il parvenait dans la baie de Mansa
dans l'Afrique orientale allemande ; ce
n'est qu'au moment d'aborder qu'il fut
bombardé Dar le croiseur anglais Hyacinth;
la cargaison fut sauvée. Le croiseur auxi-
liaire Marie partit pour l'Afrique au début
de 1916, il portait surtout des munitions et
du matériel et il atteignit sans encombre
vers le milieu de mars la baie de Sudi. En
avril, le navire fut à deux reprises bom-
bardé par des navires de guerre anglais:
mais les avaries furent réparées ; le
22 avril, le navire reprenait la mer et le
14 mai 1916, il parvenait à Tandjong
Priock, dans l'île de Batavia. Pour la pre-
mière fois depuis la guerre, des marins
allemands pouvaient faire connaître aux
Indes hollandaises la lutte héroïque que
soutient l'Allemagne. Vossische Ztg., 25.3.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — Si les Français par-
viennent à tourner le grand bastion formé
par la forêt de Saint-Gobain, les Allemands
n'auront plus de bonne ligne de défense
à l'ouest des positions depuis la Meuse jus-
qu'à Valenciennes. L'évacuation ap i
Champagne s'imposerait et les pivots du
front allemand en France seraient Lille et
les alentours de Verdun. — CEd.) Manche* i.
Guardian, 26.3.
- Du front, 26.3 : La résistance de l'en-
nemi s'accentue : nous nous rapprochons
trop vite, à son gré, de sa ligne principale
de défense qui n'est pas encore suffisam-
ment organisée. Il abandonne des villages
qu'il tente, ensuite de reprendre à grands
frais, et sans y réussir. Achiet-le-Petit était
défendu par des travaux considérables : l'en-
nemi a dû les évacuer sans en avoir, pour
ainsi dire, tiré parti. On est porté à en
conclure que les raisons qui forcent les
Allemands à reculer sont plus impé-
rieuses que nous ne le croyons et cette re-
traite « peut avoir des conséquences histo-
riques plus importantes que nous ne le
supposons ». Nos troupes constatent par-
tout que le départ de l'ennemi parait avoir
été inattendu et précipité. A en croire les
prisonniers, le moral des troupes alleman-
des ne serait pas satisfaisant : quand leurs
chefs décidèrent de reprendre Beaumetz, ils
demandèrent des volontaires. Personne ne
répondit à l'appel. Deux compagnies reçu-
rent l'ordre d'attaquer : elles échouèrent 1 et
perdirent la moitié de leurs effectifs. —
Timcs, 27.3.
— Le nouveau front allemand n'est pas
encore nettement indiqué. A de certains
indices on est porté à croire que l'ennemi
va tâcher de se maintenir sur ses positions
actuelles ; mais l'éventualité d'une retraite
plus étendue, n'en subsiste pas moins. Il
se peut fort bien que ce ne soient pas les
Allemands qui décident : ils n'ont pas aban-
donné leurs lignes de la Somme de leur
plein gré. La guerre tend à se transfor-
mer en guerre de mouvement et la ten-
dance paraît devoir s'accentuer : les Alliés
n'ont qu'à se féliciter. Les opérations ne
vont pas se localiser dans la région qui
vient. d'être évacuée : il est d'ores et déjà
question de bombardements en Champagne
et sur la frontière de Belgique. Des batail-
les formidables sont possibles dès le début
d'avril, car les Alliés sont désireux de s'at-
taquer à un ennemi qui se dérobe. Le chan-
gement depuis l'an dernier est bien frap-
pant. Le front allemand paraissait alors in-
violable ; la campagne s'ouvre, cette année,
par quelque chose de plus que l'évacuation
d'un front fortifié, car « les théories de guer-
re prussiennes sont jetées par-dessus
bord ». La nouvelle école prussienne se fait
un titre de gloire de battre en retraite,
étrange renoncement à des théories jadis
orgueilleuses. — (Ed.) Id., 29.3.
- De Rio-de-Janeiro, 21.3 : Les journaux
brésiliens font des commentaires enthou-
siastes sur l'avance des Français et des
Anglais ; ils s'efforcent de montrer l'impor-
tance des progrès réalisés dans les deux
secteurs. L'Epoca dit que, depuis la bataille
de la Marne, ce recul a été la plus grande
défaite de l'armée allemande. Le Paiz dit
que l'on sent approçher le dénouement iné-
vitable, la ruine de l'Allemagne. Seculo, 22.3.
— Les événements sur le front occidental
se bornèrent, durant la dernière semaine,
à des combats de reconnaissances et de pa-
trouilles, engagés par les deux partis, sui-
vant qu'il s'agissait de reconnaître le ter-
rain ou de déguiser un mouvement, Il
n'est pas encore facile aujourd'hui de dire
si notre manœuvre de repli est terminée et
jusqu'où les pointes des colonnes ennemies
se sont avancées. L'allure de la poursuite
des Français, plus rapide au début que
celle de leurs alliés, s'est ralentie à la fin
de la semaine et dans le secteur de Sois-
sons, les détachements français avancés
furent repoussés en subissant des pertes.
La mesure prise par Hindenburg et Luden-
dorff influe sur la situation militaire et éco-
nomique de nos ennemis : elle donne à nos
adversaires une énigme à résoudre et les
milliers d'hommes, employés aux travaux
indispensables dans la zone transformée
par nous en désert, sont perdus pour l'ar-
guée combattante et pour l'agriculture à
l'intérieur du pays.— Köln. Volkisztg., 25.3.
— Les camions automobiles qui ces
jours-ci transportaient vers l'Est des char-
ges formidables, ont laissé de profondes
ornières dans la boue de la route. Mainte-
nant les convois passent toujours ; depuis
le milieu du mois ne circulent plus que les
voitures qui recueillent tout ce qui restait
encore et en quelque sorte le mobilier des
soldats : on dirait un déménagement de
petites gens : des matelas et des chaises et •
couronnant le tout une machine à coudre
ou une échelle de poulailler ; et aussi beau-
coup de portes et de fenêtres enlevées aux
habitations et tout ce qui a semblé valoir
la peine d'être pris dans ces maisons qui
dans quelques heures vont sauter et flam-
ber. On emporte aussi des troncs d'arbres,
du beau bois, sans un défaut. En avant !
Aucun rouage de la puissante machine ne
doit s'arrêter ; il faut mettre à profil ces
jours de brouillard sans aviateurs. On
passe à travers le désert, un désert triste,
qui dure des lieues, sans arbres, sans buis-
sons, sans maisons. Tout a été abattu à
coups de hache ou bien encore scié ; les
arbres et les buissons sont tombés, et cela
dura des jours et des jours jusqu'à ce que
tout ait été rasé. Il ne fallait laisser dans
cette zone aucun abri, aucun toit ; il faut
que l'ennemi altéré cherche en vain le
puits, — tous les puits sont détruits ; il n'y
a pas un coin où il lui sera possible de
s'installer : tout a été abattu et brûlé, les
villages ne sont plus que des amas de dé-
combres, les clochers sont étendus en tra-
vers des routes. La fumée monte de par-
tout et empeste l'air ; dans tous les vil-
lages retentissent des explosions : ce sont
les cartouches de dynamite qui accomplis-
sent leur œuvre dernière. Il n'est pas facile
de bouleverser de fond en comble toute une
localité. Des centaines de villages ont été
exposés au bombardement, mais quelques
murs se dressaient encore, parfois un toit
s'appuyait encore sur des pierres. Les en-
nemis bombardaient comme des insensés.
jetant au vent des millions de francs, et
malgré cela, toujours quelque endroit était
épargné par les éclats d'obus. Mais lors-
que les pionniers mettent la main sur un
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Viollet Henry Viollet Henry /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Viollet Henry" or dc.contributor adj "Viollet Henry")
- Auteurs similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65033360/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65033360/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65033360/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k65033360/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65033360
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65033360
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k65033360/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest