Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-03-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 28 mars 1917 28 mars 1917
Description : 1917/03/28 (T5,N392). 1917/03/28 (T5,N392).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6503333r
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
ISTÈUES DE LA GUERRE
(E.-M.-A., 2e Bau)
ET DES
1FPAIHES ÉTRANGÈRES
y 392
Paris, 28 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
t NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
4
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Front italien. — De Zurich : Voici ce
que l'on pense dans les milieux politiques
et militaires de Suisse au sujet d une pro-
chaine offensive austro-allemande contre
l'Italie : Cette offensive est possible ; mais
dans ce cas, on ne laissera pas l'Italie parer
toute seule Le coup formidable par lequel les
Puissances centrales voudraient échapper à
leur destin. Les Gouvernements et les Etats-
Majors d'Italie, de France et d'Angleterre
ne sauraient commettre une telle faute. Si
Hindenburg veut chercher la victoire en
Italie, il ira au-devant d'une désillusion
nouvelle et probablement définitive. —
Giorn. d'Italia, 24.3.
Ensemble des fronts. — La retraite des
Allemands sur le front occidental et leur
activité sur le front oriental indiquent qu'ils
'préparent une offensive contre la Russie.
Une fois établi sur 'une ligne couvrant
Lille, Valenciennes, Maubeuge, et rejoignant
la vallée de la Meuse, — cette ligne est la
seule possible, — Hindenburg enverra sur
le front Est les divisions rendues disponi-
bles par le raccourcissement qu'il réalise en
ce moment. L'Allemagne, « prise à la gor-
ge » par l'Entente, veut se débarrasser
de la Russie, point vulnérable de notre al-
liance. — (E. Dane) Daily Express, 23.3.
CRITIQUE DES OPERATIONS
; Front occidental : PRESSE ANGLAISE. — La
prise de Tergnier et de Chauny, nœuds de
chemins de fer, est un facteur important
pour le ravitaillemenl deb armées françai-
ses et l'utilisation de leurs réserves en vue
de l'attaque de Saint-Quentin et de Laon.
Même si les lignes ont été détruites, on
l)Ossède des voies pour la nouvelle pose
de rails. Dans le secteur britannique, Vélu
est à la jonction de la ligne Roisel-Saint-
Quentin, par Epéhy, et de la ligne de Cam-
pai, par Marcoing. Les Anglais ont at-
teint Estrées à 21 km. au nord-ouest de
Saint-Quentin; ils sont à 29 km. seule-
ment de Busigny, dont la prise couperait
les communications avec Maubeuge et
gréerait une situation périlleuse pour les
allemands sur la ligne Cambrai-Laon-
fjeims et dans le secteur de Champagne ;
Ils n'auraient plus qu'une ligne principale,
Mus quelques lignes locales, au lieu des
rOiS lignes principales du nord de la
France, qui les alimentaient jusqu'ici. Bu-
lgny serait une capture plus importante que
^ambrai et Saint-Quentin. Les Anglais, à
lustrées, sont entre ces deux villes. Les Al-
lemands peuvent décider de se retrancher
pour défendre leurs voies ferrées ; mais si
l guerre de mouvement doit commencer.
r e ne doit pas être différée longtemps ; car
s Allemands ne peuvent pas se retirer
uL'ùucuii|/ jjiuo 1Ù111 sans mettre eri danger
leurs communications. Freeman's Journal,
22.3.
— Les Allemands veulent évidemment
rendre notre ravitaillement aussi malaisé
que possible. Pendant un mois ou deux le
Génie et l'Intendance vont avoir fort à
faire. Il nous faut attendre au moins jus-
qu'à la fin de mai, avant d'être, au point
de vue offensif, en aussi bonne posture que
nous l'étions sur la Somme. L'hypothèse
d'un projet de contre-attaque allemande
n'est pas nécessaire pour expliquer la re-
traite à laquelle Hindenburg s'est résolu.
Il a suffi qu'il craignît pour la solidité de
son front au nord d'Arras. Cela étant, al-
lons-nous continuer notre poussée contre
le centre des Allemands, ou attaquer leurs
flancs ? — (Student of War) Manchest.
Guardi., 24.3.
— La retraite allemande reste enveloppée
de mvstère : elle n'a sans doute pas atteint
la limite fixée par l'ennemi. Il semblait que le
nouveau front devait couvrir la région entre
Saint-Quentin et La Fère. Maintenant l'inon-
dation de La Fère et son évacuation don-
nent à penser que le repli allemand est loin
d'être achevé. Peut-être a-t-on pris trop au
pied de la lettre l'expression : « ligne Hin-
denburg » : dans cette région, en particulier,
on peut tirer une ligne n'importe où, et une
rangée de hauteurs en vaut une autre. Nous
assistons à des séries de combats d'arrière-
garde. L'avance des Français a été plus ra-
pide que la nôtre simplement parce que le
terrain en avant de nos lignes a été complè-
tement défoncé par un bombardement qui
s'est prolongé pendant huit mois. Plus au
Sud, le sol étant moins bouleversé, les Fran-
çais ont pu avancer avec plus de rapidité :
leur action le long de l'Oise, en particulier
dans la région de Saint-Gobain, est pleine de
promesses. Les journaux allemands célè-
brent leur retraite en termes lyriques, « ja-
mais retraite n'a soulevé pareils transports
de joie ». La crédulité du public d'outre-Rhin
dépasse les bornes. Faute de pouvoir pous-
ser de l'avant, l'ennemi a dû reculer : cette
retraite, quoi qu'en dise l'ennemi, marque
l'une des étapes de la guerre. N'oublions pas
néanmoins que les plans de l'ennemi ne nous
sont point connus. Félicitons-nous de l'éva-
cuation de deux départements français, puis
réservons-nous. S'il est vrai que les Alle-
mands comptent sur la guerre sous-marine
pour leur assurer le succès à l'Ouest, peut-
être, comme on le croit dans certains mi-
lieux, se retourneront-ils une fois encore
contre la Russie. L'initiative des opérations
est aux mains des généraux alliés, Nivelle
et Sir Douglas Haig, et cela doit donner con-
fiance. En outre, la situation intérieure de
l'Allemagne s'est aggravée au point de de-
venir à peu près désespérée et cela encore
doit nous rassurer. — (Ed.) Times, 26.3.
PRESSE ESPAGNOLE. — Au cours de leur re-
traite sur le front occidental, les Allemands
font preuve d'une implacable fureur de des-
,
truction, aussi impitoyable qu inutile. On ne
peut rien objecter à la destruction des ponts
et de tout ce qui faciliterait l'avance de l'en-
nemi ; mais arracher les vignes, couper les
arbres fruitiers, incendier les maisons des
habitants inoffensifs, réduire en ruines des
monuments artistiques, — exploits dont se
sont vantés les journaux de Francfort, —
c'est commettre des actes de sauvagerie, que
rien ne peut expliquer, ni excuser. Les Ger-
mains, comme les sauterelles, laissent par-
tout où ils passent des traces terribles. Mais
la vision de ce sol dévasté ne fera qu'aug-
menter la haine et la vaillance du soldat
français. — Liberal, 21.3.
— La nouvelle barrière allemande sera,
sans doute, très forte ; mais il est indu-
bitable que celle qui a été abandonnée
l'était davantage. Le moulin de Pozières,
qui, pendant plusieurs jours, fut comme
la clef de la bataille de la Somme, se trouve
à 160 mètres d'altitude. Et Saint-Quentin
est à 75 mètres, Cambrai à 48, Douai à 24,
Lille à 18. Les Allemands ont perdu toutes
les positions dominantes et se retirent à
travers une plaine qui va en descendant.
Dans les opérations futures, les Alliés au-
ront l'avantage du terrain. Et c'est un
avantage qui n'est pas mince dans une
guerre d'artillerie. — Correspond. de
España, id.
PRESSE ALLEMANDE. - Que. le lecteur se
représente la longueur occupée par un ré-
giment, ses chevaux, ses canons, ses mi-
trailleuses, lorsqu'il chemine sur une route;
qu'il songe que des armées tout entières s&
sont ainsi ébranlées, sortant des tranchées
et des camps du front occidental, et mises
en marche vers les nouvelles positions pré-
vues par le commandement ; qu'aucune er-
reur, aucun frottement ne s'est produit
dans le gigantesque mouvement d'horloge-
rie ; que minute par minute, l'horaire de
chaque bataillon, de chaque batterie, de
chaque articulation du corps d'armée était
réglé sur un itinéraire d'une précision ab-
solue ; et il comprendra que les Etats-
Majors, en préparant ce mouvement gigan-
tesque, peuvent se vanter d'avoir construit
un véritable mécanisme militaire de préci-
sion ; outre le trouble apporté par les
reconnaissances et l'esprit agressif de l'en-
nemi, ce mécanisme était encore compliqué
par le rétrécissement progressif de la lar-
geur du front : et l'on sait que des armées
en colonne de route ne peuvent ni se croi-
ser, ni cheminer à deux sur une même
voie ; ajoutons que les troupes qui ont
accompli cette manœuvre étaient depuis
deux ans immobilisées dans les tranchées
sans entraînement, et qu'elles avaient dé-
sappris la guerre de mouvement. Mais elles
n'ont pas hésité devant leur devoir : non
seulement elles ont compris l'importance de
chaque tâche particulière, mais elles ont
instinctivement senti la grandeur du génial
plan d'ensemble. Elles ont joyeusement
exécuté les ordres ; elles se sont silencieu-
sement éloignées, au crépuscule, dans la
(E.-M.-A., 2e Bau)
ET DES
1FPAIHES ÉTRANGÈRES
y 392
Paris, 28 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
t NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
4
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Front italien. — De Zurich : Voici ce
que l'on pense dans les milieux politiques
et militaires de Suisse au sujet d une pro-
chaine offensive austro-allemande contre
l'Italie : Cette offensive est possible ; mais
dans ce cas, on ne laissera pas l'Italie parer
toute seule Le coup formidable par lequel les
Puissances centrales voudraient échapper à
leur destin. Les Gouvernements et les Etats-
Majors d'Italie, de France et d'Angleterre
ne sauraient commettre une telle faute. Si
Hindenburg veut chercher la victoire en
Italie, il ira au-devant d'une désillusion
nouvelle et probablement définitive. —
Giorn. d'Italia, 24.3.
Ensemble des fronts. — La retraite des
Allemands sur le front occidental et leur
activité sur le front oriental indiquent qu'ils
'préparent une offensive contre la Russie.
Une fois établi sur 'une ligne couvrant
Lille, Valenciennes, Maubeuge, et rejoignant
la vallée de la Meuse, — cette ligne est la
seule possible, — Hindenburg enverra sur
le front Est les divisions rendues disponi-
bles par le raccourcissement qu'il réalise en
ce moment. L'Allemagne, « prise à la gor-
ge » par l'Entente, veut se débarrasser
de la Russie, point vulnérable de notre al-
liance. — (E. Dane) Daily Express, 23.3.
CRITIQUE DES OPERATIONS
; Front occidental : PRESSE ANGLAISE. — La
prise de Tergnier et de Chauny, nœuds de
chemins de fer, est un facteur important
pour le ravitaillemenl deb armées françai-
ses et l'utilisation de leurs réserves en vue
de l'attaque de Saint-Quentin et de Laon.
Même si les lignes ont été détruites, on
l)Ossède des voies pour la nouvelle pose
de rails. Dans le secteur britannique, Vélu
est à la jonction de la ligne Roisel-Saint-
Quentin, par Epéhy, et de la ligne de Cam-
pai, par Marcoing. Les Anglais ont at-
teint Estrées à 21 km. au nord-ouest de
Saint-Quentin; ils sont à 29 km. seule-
ment de Busigny, dont la prise couperait
les communications avec Maubeuge et
gréerait une situation périlleuse pour les
allemands sur la ligne Cambrai-Laon-
fjeims et dans le secteur de Champagne ;
Ils n'auraient plus qu'une ligne principale,
Mus quelques lignes locales, au lieu des
rOiS lignes principales du nord de la
France, qui les alimentaient jusqu'ici. Bu-
lgny serait une capture plus importante que
^ambrai et Saint-Quentin. Les Anglais, à
lustrées, sont entre ces deux villes. Les Al-
lemands peuvent décider de se retrancher
pour défendre leurs voies ferrées ; mais si
l guerre de mouvement doit commencer.
r e ne doit pas être différée longtemps ; car
s Allemands ne peuvent pas se retirer
uL'ùucuii|/ jjiuo 1Ù111 sans mettre eri danger
leurs communications. Freeman's Journal,
22.3.
— Les Allemands veulent évidemment
rendre notre ravitaillement aussi malaisé
que possible. Pendant un mois ou deux le
Génie et l'Intendance vont avoir fort à
faire. Il nous faut attendre au moins jus-
qu'à la fin de mai, avant d'être, au point
de vue offensif, en aussi bonne posture que
nous l'étions sur la Somme. L'hypothèse
d'un projet de contre-attaque allemande
n'est pas nécessaire pour expliquer la re-
traite à laquelle Hindenburg s'est résolu.
Il a suffi qu'il craignît pour la solidité de
son front au nord d'Arras. Cela étant, al-
lons-nous continuer notre poussée contre
le centre des Allemands, ou attaquer leurs
flancs ? — (Student of War) Manchest.
Guardi., 24.3.
— La retraite allemande reste enveloppée
de mvstère : elle n'a sans doute pas atteint
la limite fixée par l'ennemi. Il semblait que le
nouveau front devait couvrir la région entre
Saint-Quentin et La Fère. Maintenant l'inon-
dation de La Fère et son évacuation don-
nent à penser que le repli allemand est loin
d'être achevé. Peut-être a-t-on pris trop au
pied de la lettre l'expression : « ligne Hin-
denburg » : dans cette région, en particulier,
on peut tirer une ligne n'importe où, et une
rangée de hauteurs en vaut une autre. Nous
assistons à des séries de combats d'arrière-
garde. L'avance des Français a été plus ra-
pide que la nôtre simplement parce que le
terrain en avant de nos lignes a été complè-
tement défoncé par un bombardement qui
s'est prolongé pendant huit mois. Plus au
Sud, le sol étant moins bouleversé, les Fran-
çais ont pu avancer avec plus de rapidité :
leur action le long de l'Oise, en particulier
dans la région de Saint-Gobain, est pleine de
promesses. Les journaux allemands célè-
brent leur retraite en termes lyriques, « ja-
mais retraite n'a soulevé pareils transports
de joie ». La crédulité du public d'outre-Rhin
dépasse les bornes. Faute de pouvoir pous-
ser de l'avant, l'ennemi a dû reculer : cette
retraite, quoi qu'en dise l'ennemi, marque
l'une des étapes de la guerre. N'oublions pas
néanmoins que les plans de l'ennemi ne nous
sont point connus. Félicitons-nous de l'éva-
cuation de deux départements français, puis
réservons-nous. S'il est vrai que les Alle-
mands comptent sur la guerre sous-marine
pour leur assurer le succès à l'Ouest, peut-
être, comme on le croit dans certains mi-
lieux, se retourneront-ils une fois encore
contre la Russie. L'initiative des opérations
est aux mains des généraux alliés, Nivelle
et Sir Douglas Haig, et cela doit donner con-
fiance. En outre, la situation intérieure de
l'Allemagne s'est aggravée au point de de-
venir à peu près désespérée et cela encore
doit nous rassurer. — (Ed.) Times, 26.3.
PRESSE ESPAGNOLE. — Au cours de leur re-
traite sur le front occidental, les Allemands
font preuve d'une implacable fureur de des-
,
truction, aussi impitoyable qu inutile. On ne
peut rien objecter à la destruction des ponts
et de tout ce qui faciliterait l'avance de l'en-
nemi ; mais arracher les vignes, couper les
arbres fruitiers, incendier les maisons des
habitants inoffensifs, réduire en ruines des
monuments artistiques, — exploits dont se
sont vantés les journaux de Francfort, —
c'est commettre des actes de sauvagerie, que
rien ne peut expliquer, ni excuser. Les Ger-
mains, comme les sauterelles, laissent par-
tout où ils passent des traces terribles. Mais
la vision de ce sol dévasté ne fera qu'aug-
menter la haine et la vaillance du soldat
français. — Liberal, 21.3.
— La nouvelle barrière allemande sera,
sans doute, très forte ; mais il est indu-
bitable que celle qui a été abandonnée
l'était davantage. Le moulin de Pozières,
qui, pendant plusieurs jours, fut comme
la clef de la bataille de la Somme, se trouve
à 160 mètres d'altitude. Et Saint-Quentin
est à 75 mètres, Cambrai à 48, Douai à 24,
Lille à 18. Les Allemands ont perdu toutes
les positions dominantes et se retirent à
travers une plaine qui va en descendant.
Dans les opérations futures, les Alliés au-
ront l'avantage du terrain. Et c'est un
avantage qui n'est pas mince dans une
guerre d'artillerie. — Correspond. de
España, id.
PRESSE ALLEMANDE. - Que. le lecteur se
représente la longueur occupée par un ré-
giment, ses chevaux, ses canons, ses mi-
trailleuses, lorsqu'il chemine sur une route;
qu'il songe que des armées tout entières s&
sont ainsi ébranlées, sortant des tranchées
et des camps du front occidental, et mises
en marche vers les nouvelles positions pré-
vues par le commandement ; qu'aucune er-
reur, aucun frottement ne s'est produit
dans le gigantesque mouvement d'horloge-
rie ; que minute par minute, l'horaire de
chaque bataillon, de chaque batterie, de
chaque articulation du corps d'armée était
réglé sur un itinéraire d'une précision ab-
solue ; et il comprendra que les Etats-
Majors, en préparant ce mouvement gigan-
tesque, peuvent se vanter d'avoir construit
un véritable mécanisme militaire de préci-
sion ; outre le trouble apporté par les
reconnaissances et l'esprit agressif de l'en-
nemi, ce mécanisme était encore compliqué
par le rétrécissement progressif de la lar-
geur du front : et l'on sait que des armées
en colonne de route ne peuvent ni se croi-
ser, ni cheminer à deux sur une même
voie ; ajoutons que les troupes qui ont
accompli cette manœuvre étaient depuis
deux ans immobilisées dans les tranchées
sans entraînement, et qu'elles avaient dé-
sappris la guerre de mouvement. Mais elles
n'ont pas hésité devant leur devoir : non
seulement elles ont compris l'importance de
chaque tâche particulière, mais elles ont
instinctivement senti la grandeur du génial
plan d'ensemble. Elles ont joyeusement
exécuté les ordres ; elles se sont silencieu-
sement éloignées, au crépuscule, dans la
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