Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-03-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 24 mars 1917 24 mars 1917
Description : 1917/03/24 (T5,N388). 1917/03/24 (T5,N388).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6503329v
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
MINISTERES DE LA GUERRE
(E.-M.-A., ie Bau)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 388
Paris, 24 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUETIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Front occidental. — De Flessingue : La
frontière belge est complètement fermée par
les autorités militaires allemandes. On re-
fuse même de laisser passer les courriers
néerlandais officiels. L'ambassadeur de Chi-
ne, attendu aujourd'hui aux Pays-Bas, n'est
pas arrivé non plus. De nombreuses trou-
pes ont traversé, il y a quelques jours, la
Campine belge ; elles s'avançaient dans la
direction d'Anvers. On a fermé beaucoup
d'écoles, non pas par manque de charbon,
comme on le prétend, mais pour les trans-
former en hôpitaux. — Telegraaf, 10.3.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — 11 n'y a pas un jour-
nal en France qui n'essaie de prévoir les
plans de Hindenburg après le recul sur
l'Ancre. Beaucoup ajoutent naturellement
que ce recul n'était pas volontaire, afin de
tromper leur pays et de flatter les Anglais.
Mais tous leurs « Pourquoi ? 1), et leurs :
« Dans quel but ? » prouvent l'embarras
de nos ennemis sur les intentions qui pré-
sident à nos « étonnantes » mesures. Pour
tel d'entre eux, un recul ultérieur de nos
troupes se justifierait par l'intention d'ame-
ner la décision en quelque autre point. A
notre avis, une retraite dans le genre de
celle de l'Ancre fournit, avant l'arrêt sur
les positions choisies par nous, cent pos-
sibilités qui, bien utilisées, peuvent ame-
ner des décisions sur ces points mêmes.
D'autres critiques semblent craindre une
prochaine offensive de nos troupes, et ne
cessent de parler de la région de Calais.
En tout cas, se serait en vain que les jour-
naux français nous recommanderaient un
raccourcissement du front pour de simples
raisons d'effectifs : quand la campagne vic-
torieuse de Mackensen a raccourci nos li-
gnes de 1.400 kilomètres, quelle importance
ont pour nous les 560 kilomètres du théâ-
tre occidental ? Ils oublient d ailleurs que
des dizaines de milliers de civils, engagés
volontairement dans notre service national,
ont libéré autant de soldats propres à faire
campagne. D'autres encore pensent que
nous avons intérêt à nous retirer pour ren-
dre inutiles les préparatifs offensifs de nos
ennemis : les révélations du Colonel A.,
dans le Gaulois, sur l'efficacité des destruc
tions opérées par nous, ne peuvent que
nous encourager à perfectionner encore ces
destructions. Bref, partout l'incertitude, 1 m-
quiétude et les tâtonnements prudents; une
conclusion s'impose : c'est que nous avons,
sur le front occidental, l'initiative des ope-
rations, que nous avancions ou que nous
reculions ; malgré ses préparatifs, maigre
son offensive future tant vantée l'ennemi
ne peut nous empêcher d'exécuter notre
dessein. Et le commandant Moraht rappelle
judicieusement que ce même maître qui a
0x^outé la plus gigantesque bataille d'anéan-
tissement de l'histoire mondiale, est aujour-
d'hui le chef des troupes du front occiden-
tal. Laissons agir librement Hindenburg. Il
a souvent, au cours de ces 32 mois de
guerre, préparé des campagnes victorieuses
par des manœuvres en retraite : la conquête
de la Valachie a débuté par un recul en
Transylvanie. L'Echo de Paris donnait, le
1.9.1916, le mot de la situation : « La ques-
tion de savoir si l'on doit se décider à un
raccourcissement de front est une question
de prestige, et le prestige de Hindenburg
seul peut permettre d'entreprendre de telles
manœuvres. » —Müchn. Nst. Xachr., 17.3.
- L'Echo de Paris, du 1.9.1916, appré-
ciait très exactement l'importance de la
personnalité de Hindenburg lorsque, à
l'occasion du recul des troupes de cou-
verture austro-hongroises, en Transylva.
nie, il écrivait : « C'est une question de
prestige et seul le prestige de Hindenburg
permet d'exécuter un tel raccourcissement
du front. » Aujourd'hui le raccourcissement
de notre front sur l'Ancre est aussi une
question de prestige et nous devons re-
mercier notre haut commandement de ne
pas subordonner les exigences stratégiques
à des considérations de prestige. Ce qui im-
porte seul, c'est le succès final. La publi-
cité donnée aux opérations par les commu-
niqués quotidiens accroit encore l'importan-
ce du prestige ; chez nous, comme chez nos
ennemis, mainte opération a été influencée
par le souci du communiqué. Mais tandis
que les communiqués français contiennent
parfois de grossiers mensonges, notre com-
mandement sait que notre peuple peut en-
tendre la vérité et n'a pas besoin d'avoir
recours aux exagérations ni aux omissions
voulues. Une censure trop zélée sape la
confiance et ébranle le moral du peuple. —
(Franz Carl Endres) Frankf. Ztg., 18.3.
— Nous assistons à l'exécution d'une des
grandes décisions de Hindenburg. Depuis la
modification du haut commandement alle-
mand en automne 1916, un plan du plus
grand style, et systématiquement construit,
s'est développé devant nos yeux au cours
des opérations. L'idée directrice nous a sem-
blé être celle-ci : développement maximum
et concentration intense des forces de nos
armées et de nos peuples ; application de
la totalité de nos moyens aux endroits déci-
sifs, et économie extrême là où il convient
d'épargner, au front et derrière les lignes,
sur mer et sur terre. Depuis des semaines
on savait — ou on pressentait — en Allema-
gne, que Hindenburg et Ludendorff te-
naient prêtes, précisément pour les opéra-
tions du théâtre occidental, des solutions
originales et grandioses. Derrière la ligne
de feu déchirée et martelée par une guerre
de positions de plusieurs années, ont surgi
sans bruit de nouvelles lignes puissantes,
des positions qui nous permettent d'appli-
quer la nouvelle méthode. Comment s'est
créé le front ouest ? Il naquit au cours de la
guerre de mouvements, dans la fin de l'au-
tomne de 1914, au milieu des plus rudes
combats ; il fut soigneusement choisi, mais
presque toujours complètement improvisé.
Aussi longtemps qu'il s'est agi de faire la
« guerre de positions », aussi longtemps que
la situation militaire et les plans du haut
commandement exigèrent la défense rigide
de cette ligne contre tous les assauts enne-
mis, les tâches principales de la guerre
étant reportées sur d'autres points, il n'y
a pas eu autre chose à faire que de tenir le
front avec le minimum d'effectifs et le mi-
nimum de changements de positions. Mais
maintenant que les conditions nécessaires
sont réalisées, il est opportun et il est possi-
ble de chercher à résoudre, sur le front
ouest également, de nouveaux problèmes à
l'aide de nouvelles idées. L'ancienne ligne
de combat a été abandonnée sur un vaste
secteur du saillant Arras-Reims, selon un
plan stratégique mûrement réfléchi. La pos-
sibilité de libres mouvements manœuvriers
a remplacé l'immobilité, qui entraîne tant
d'inconvénients. (Qui croyait encore, après
la guerre de siège, si redoutable précisé-
ment par la part de mécanisme qu'elle sup-
pose, à la possibilité de nouvelles idées
stratégiques, et à des solutions autres que
la percée frontale des lignes de l'ouest ?)
Par la force d'une idée le charme est rompu:
le front occidental est devenu mobile. Jus-
qu'où, jusqu'à quand, dans quel but? Il
est vain d'essaver de le deviner ; il nous
faut attendre la réponse. Hindenburg nous
la donnera. La conséquence la plus immé-
diate est celle-ci : l'ennemi a pris possession
d'une bande de territoire considérable : il
a, sans combat, repris des localités qu'il
avait vainement essayé d'atteindre par des
années de lutte ; Novon même en fait par-
tie ! Est-il étonnant que les communiqués
commencent à divaguer, et — nous devons
nous y attendre — les journaux à triom-
pher ? Mais derrière toute cette joie subsiste
une sombre incertitude : que veut donc
Hindenburg ? Et qui pourrait croire que le
terrain évacué possède encore pour l'ennemi
la moindre valeur militaire ? Au contraire :
nous sommes sur une nouvelle et excellente
position ; mais l'ennemi se trouve dans un
désert, sur des ruines qui sont en grande
partie l'œuvre de ses obus ? Les communi-
qués parlent de routes et de chemins dé-
truits. Nous aurons bientôt des détails à ce
sujet. Mais les communiqués parlent aussi
d'une bataille refusée : A cela nous pouvons
répliquer : « Comment est-il possible qu'en
présence d'une telle situation militaire,
l'Etat-Major français ose annoncer une sem-
blable. absurdité ? » En somme, c'est une
fois de plus l'armée allemande qui est maî-
tresse de la situation ; une fois encore le
plan d'attaque de l'Entente est contrecarré.
Les assauts ne sont pas terminés, mais les
Etats-Majors ennemis se trouvent provisoi-
rement devant une situation inattendue.
C'est un succès magnifique du commande-
ment allemand. — Frankf. Ztg., 19.3.
(E.-M.-A., ie Bau)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 388
Paris, 24 mars 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUETIONS MILITAIRES
OPERATIONS
Front occidental. — De Flessingue : La
frontière belge est complètement fermée par
les autorités militaires allemandes. On re-
fuse même de laisser passer les courriers
néerlandais officiels. L'ambassadeur de Chi-
ne, attendu aujourd'hui aux Pays-Bas, n'est
pas arrivé non plus. De nombreuses trou-
pes ont traversé, il y a quelques jours, la
Campine belge ; elles s'avançaient dans la
direction d'Anvers. On a fermé beaucoup
d'écoles, non pas par manque de charbon,
comme on le prétend, mais pour les trans-
former en hôpitaux. — Telegraaf, 10.3.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — 11 n'y a pas un jour-
nal en France qui n'essaie de prévoir les
plans de Hindenburg après le recul sur
l'Ancre. Beaucoup ajoutent naturellement
que ce recul n'était pas volontaire, afin de
tromper leur pays et de flatter les Anglais.
Mais tous leurs « Pourquoi ? 1), et leurs :
« Dans quel but ? » prouvent l'embarras
de nos ennemis sur les intentions qui pré-
sident à nos « étonnantes » mesures. Pour
tel d'entre eux, un recul ultérieur de nos
troupes se justifierait par l'intention d'ame-
ner la décision en quelque autre point. A
notre avis, une retraite dans le genre de
celle de l'Ancre fournit, avant l'arrêt sur
les positions choisies par nous, cent pos-
sibilités qui, bien utilisées, peuvent ame-
ner des décisions sur ces points mêmes.
D'autres critiques semblent craindre une
prochaine offensive de nos troupes, et ne
cessent de parler de la région de Calais.
En tout cas, se serait en vain que les jour-
naux français nous recommanderaient un
raccourcissement du front pour de simples
raisons d'effectifs : quand la campagne vic-
torieuse de Mackensen a raccourci nos li-
gnes de 1.400 kilomètres, quelle importance
ont pour nous les 560 kilomètres du théâ-
tre occidental ? Ils oublient d ailleurs que
des dizaines de milliers de civils, engagés
volontairement dans notre service national,
ont libéré autant de soldats propres à faire
campagne. D'autres encore pensent que
nous avons intérêt à nous retirer pour ren-
dre inutiles les préparatifs offensifs de nos
ennemis : les révélations du Colonel A.,
dans le Gaulois, sur l'efficacité des destruc
tions opérées par nous, ne peuvent que
nous encourager à perfectionner encore ces
destructions. Bref, partout l'incertitude, 1 m-
quiétude et les tâtonnements prudents; une
conclusion s'impose : c'est que nous avons,
sur le front occidental, l'initiative des ope-
rations, que nous avancions ou que nous
reculions ; malgré ses préparatifs, maigre
son offensive future tant vantée l'ennemi
ne peut nous empêcher d'exécuter notre
dessein. Et le commandant Moraht rappelle
judicieusement que ce même maître qui a
0x^outé la plus gigantesque bataille d'anéan-
tissement de l'histoire mondiale, est aujour-
d'hui le chef des troupes du front occiden-
tal. Laissons agir librement Hindenburg. Il
a souvent, au cours de ces 32 mois de
guerre, préparé des campagnes victorieuses
par des manœuvres en retraite : la conquête
de la Valachie a débuté par un recul en
Transylvanie. L'Echo de Paris donnait, le
1.9.1916, le mot de la situation : « La ques-
tion de savoir si l'on doit se décider à un
raccourcissement de front est une question
de prestige, et le prestige de Hindenburg
seul peut permettre d'entreprendre de telles
manœuvres. » —Müchn. Nst. Xachr., 17.3.
- L'Echo de Paris, du 1.9.1916, appré-
ciait très exactement l'importance de la
personnalité de Hindenburg lorsque, à
l'occasion du recul des troupes de cou-
verture austro-hongroises, en Transylva.
nie, il écrivait : « C'est une question de
prestige et seul le prestige de Hindenburg
permet d'exécuter un tel raccourcissement
du front. » Aujourd'hui le raccourcissement
de notre front sur l'Ancre est aussi une
question de prestige et nous devons re-
mercier notre haut commandement de ne
pas subordonner les exigences stratégiques
à des considérations de prestige. Ce qui im-
porte seul, c'est le succès final. La publi-
cité donnée aux opérations par les commu-
niqués quotidiens accroit encore l'importan-
ce du prestige ; chez nous, comme chez nos
ennemis, mainte opération a été influencée
par le souci du communiqué. Mais tandis
que les communiqués français contiennent
parfois de grossiers mensonges, notre com-
mandement sait que notre peuple peut en-
tendre la vérité et n'a pas besoin d'avoir
recours aux exagérations ni aux omissions
voulues. Une censure trop zélée sape la
confiance et ébranle le moral du peuple. —
(Franz Carl Endres) Frankf. Ztg., 18.3.
— Nous assistons à l'exécution d'une des
grandes décisions de Hindenburg. Depuis la
modification du haut commandement alle-
mand en automne 1916, un plan du plus
grand style, et systématiquement construit,
s'est développé devant nos yeux au cours
des opérations. L'idée directrice nous a sem-
blé être celle-ci : développement maximum
et concentration intense des forces de nos
armées et de nos peuples ; application de
la totalité de nos moyens aux endroits déci-
sifs, et économie extrême là où il convient
d'épargner, au front et derrière les lignes,
sur mer et sur terre. Depuis des semaines
on savait — ou on pressentait — en Allema-
gne, que Hindenburg et Ludendorff te-
naient prêtes, précisément pour les opéra-
tions du théâtre occidental, des solutions
originales et grandioses. Derrière la ligne
de feu déchirée et martelée par une guerre
de positions de plusieurs années, ont surgi
sans bruit de nouvelles lignes puissantes,
des positions qui nous permettent d'appli-
quer la nouvelle méthode. Comment s'est
créé le front ouest ? Il naquit au cours de la
guerre de mouvements, dans la fin de l'au-
tomne de 1914, au milieu des plus rudes
combats ; il fut soigneusement choisi, mais
presque toujours complètement improvisé.
Aussi longtemps qu'il s'est agi de faire la
« guerre de positions », aussi longtemps que
la situation militaire et les plans du haut
commandement exigèrent la défense rigide
de cette ligne contre tous les assauts enne-
mis, les tâches principales de la guerre
étant reportées sur d'autres points, il n'y
a pas eu autre chose à faire que de tenir le
front avec le minimum d'effectifs et le mi-
nimum de changements de positions. Mais
maintenant que les conditions nécessaires
sont réalisées, il est opportun et il est possi-
ble de chercher à résoudre, sur le front
ouest également, de nouveaux problèmes à
l'aide de nouvelles idées. L'ancienne ligne
de combat a été abandonnée sur un vaste
secteur du saillant Arras-Reims, selon un
plan stratégique mûrement réfléchi. La pos-
sibilité de libres mouvements manœuvriers
a remplacé l'immobilité, qui entraîne tant
d'inconvénients. (Qui croyait encore, après
la guerre de siège, si redoutable précisé-
ment par la part de mécanisme qu'elle sup-
pose, à la possibilité de nouvelles idées
stratégiques, et à des solutions autres que
la percée frontale des lignes de l'ouest ?)
Par la force d'une idée le charme est rompu:
le front occidental est devenu mobile. Jus-
qu'où, jusqu'à quand, dans quel but? Il
est vain d'essaver de le deviner ; il nous
faut attendre la réponse. Hindenburg nous
la donnera. La conséquence la plus immé-
diate est celle-ci : l'ennemi a pris possession
d'une bande de territoire considérable : il
a, sans combat, repris des localités qu'il
avait vainement essayé d'atteindre par des
années de lutte ; Novon même en fait par-
tie ! Est-il étonnant que les communiqués
commencent à divaguer, et — nous devons
nous y attendre — les journaux à triom-
pher ? Mais derrière toute cette joie subsiste
une sombre incertitude : que veut donc
Hindenburg ? Et qui pourrait croire que le
terrain évacué possède encore pour l'ennemi
la moindre valeur militaire ? Au contraire :
nous sommes sur une nouvelle et excellente
position ; mais l'ennemi se trouve dans un
désert, sur des ruines qui sont en grande
partie l'œuvre de ses obus ? Les communi-
qués parlent de routes et de chemins dé-
truits. Nous aurons bientôt des détails à ce
sujet. Mais les communiqués parlent aussi
d'une bataille refusée : A cela nous pouvons
répliquer : « Comment est-il possible qu'en
présence d'une telle situation militaire,
l'Etat-Major français ose annoncer une sem-
blable. absurdité ? » En somme, c'est une
fois de plus l'armée allemande qui est maî-
tresse de la situation ; une fois encore le
plan d'attaque de l'Entente est contrecarré.
Les assauts ne sont pas terminés, mais les
Etats-Majors ennemis se trouvent provisoi-
rement devant une situation inattendue.
C'est un succès magnifique du commande-
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