Presse et revues
8 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-03-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 18 mars 1917 18 mars 1917
Description : 1917/03/18 (T5,N382). 1917/03/18 (T5,N382).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6503323c
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
.f )
i^s de LA GUERRE
1
(E-M-A., 2. Bau)
* W ET DES
:AlnES £TRANGÈRES
----
No 382
Paris, 18 mars 1917,
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
p OPERATIONS
l.esrO{lt ocidental. — De Rotterdam, 12.3 :
s- ^°ut tr> res Belgique sont fermées,
RlqUe t trafIc fluvial est suspendu de Bel-
l'l!ern::n Hollande. Ces mesures ont natu-
Pilltie offo donné naissance à des bruits
PIQlldr Gffensiveallemande prochaine en
Iraient d'autant plus que les Allemands
la's Ce Une grande activité aérienne.
Motion nouvelles sont toujours sujettes
1$ pn, car elles peuvent être inspi-
3. nos ennemis. — Daily Télégraphe
1Tv.-
Sls é à une violente attaque
e Par les Français, malgré les tour-
q 'de de neige, contre nos positions au
\l'Vint l'Avre. Un détachement ennemi
II un malgré nos tirs de barrage, jus-
or e de nos tranchées ; après un com-
Ac°rns à corps, la majeure partie des
4 (Je f. les autres, au nom-
;ste en 12, faIts prisonniers. La tranchée
en L, e possession. A Roye, j'eus
■%OP asion de m'informer auprès des habi-
'¡lles ; la régularité des distributions
; 6 par Comité hispano-américain ;
me fut épondu que l les vivres leur
distribués, depuis la rupture avec
V%e absolument comme aupara-
tous lesdix jours. (Karl Rosner )
TlQUE DES OPERATIONS
jlje 0c
"'ifij - Tout semble indiquer
Rra,, Ilinze jours, les Allemands au-
é 118, ué leurs plans et commencé
e qui doit rétablir la guer-
rIe Ible T lais nous croyons im-
r'e e que les Allemands nous imposent
guerl, e de ouvement capable de for-
c es trouDp s franco-britanmques à recu-
lie Pareille tactique est au contraire
;r^H arigeren ?.e Pour eux. On nous ap-
i-Çue Jllcenhayn est à Tirlemont,
n tl.e hollando-belge est fermée,
{Qet es train chargés de troupes traver-
le ar C qu. « Tout cela peut être
lc»i l iQ ~-4
-,,, un objectif qui vaut
bataille, mais ce n'est pas le seul ob-
èr Ce n'est seul ob-
;\lel'r ferû.,ienfut cas, un revers ou deux ne
IJNs Pas implorer la fin de la
,S' „ le point où les Alle-
reêleIl êtrent le plus menaçants peut
3* 1 où ils sont le plus me-
? e seot®l llf où nous montrons la
rj. ojv^ de
¡Q!Ji Où l' actIVIt. peut, de même,
Ci? "IleiTji frappera le plus fort.
- QIly pTlq joU/OIt, Il y a un fait certain :
"l oSI, 1113 est proche ». — Birmingh.
¡¡ea e3 ,décis:'
\l c6 011 non de Hindenburg sont de
rle discute pas ; elles s'impo-
n-e dc,s nécessités. Hindenburg
k n
l'allure dé marches victorieuses, il peut ac-
tuellement prescrire l'évacuation de nos po-
sitions sur l'Ancre; c'est, sur le terrain,
un pas en arrière ; mais, dans l'ordre de
la pensée, c'est mille pas en avant, sur le
chemin de la victoire. La confiance accom-
pagne le génie stratégique, là où l'on cesse
de comprendre- Le repli de nos troupes sur
les deux rives de l'Ancre fut ainsi consi-
déré par l'armée et par le peuple comme
une chose toute naturelle, et la réussite de
ce mouvement fut saluée — et à bon droit
— comme une victoire. Cette volonté sou-
veraine qui a soudain bouleversé les con-
ditions de la guerre de tranchées, et ap-
porté dans le domaine de l'immobilité la
libre souplesse d'un mouvement volontaire
s'est manifestée au moment même où
lennemi avait termine l' msuiuaiiun ue suu
artillerie, et le long et pénible travail de
ses reconnaissances. Tous ces efforts des
Anglais sont rendus inutiles, tout est à re-
commencer ; cela peut demander six semai-
nes, peut-être deux mois. Et cette perte de
temps n'est compensée par rien. — (F. C.
Endres) Fran/t, Ztg., 13.3. -
Turquie — La perte de Bagdad détache-
ra-t-elle la Turquie de l'Allemagne ? La po-
litique allemande s'est trop fortement im-
posés à Constantinople, et l'intention, clai-
rement énoncée par la Russie, de s'emparer
des Détroits, ne laisse aux Turcs d'autre
issue que de partager la défaite de l'Alle-
magne Combien de temps pourront-ils ré-
sister encore ? La Turquie a mobilisé tous
les hommes jusqu'à 58 ans, détruit pres-
que toute la population arménienne, perdu
de vastes et riches provinces; depuis deux
ans et demi, elle combat sur la frontière
égyptienne, en Mésopotamie, en Arménie,
en Thrace, en Roumanie, sur le front rus-
se; et cet effort, elle a dû le fournir au
lendemain de la guerre balkanique, d'où
elle était sortie épuisée. La résistance pas-
sive de la Turquie est inimaginable, mais
elle a des limites. Des populations chré-
nes du Liban, dépouillées de- tous leurs
biens par les réquisitions, la moitié est
morte de faim. Aux effets de la famine,
on peut ajouter ceux des maladies. La dé-
route de Mésopotamie est de celles qu'on
ne peut réparer. Bientôt les Russes donne-
ront la main aux Anglais; il est difficile
que les Turcs arrivent à sauver Mossoul et
a parer des coups plus graves encore. Les
Alliés laisseront-ils les Anglais et les Rus
ses liquider seuls la situation en Orient?
-- Idea Nazionale, 13.3.
- La conquête de Bagdad est appelée à
avoir des conséquences profondes sur la
guerre européenne. Elle rappelle l'attention
des Allemands sur l'énigmatique théâtre
de la guerre en Orient. L'Allemagne ne
peut renoncer à la reprise de la Mésopo-
tamie, d'abord parce que son traité avec la
Turquie est basé sur l'intégrité de l'Empire
ottoman et correspond, dans la forme, au
pacte de Londres ; ensuite parce que la
prise de Bagdad fait tomber tout le pro-
gramme oriental allemand comme un châ-
teau de cartes. C'est donc une partie très
grave qui s'engage indubitablement, et
dont la conséquence immédiate est une
prolongation nécessaire de la guerre. On
ne peut admettre que les Allemands se
croient assez riches de gages en Europe
pour négliger la nécessité d'une revanche
militaire en Orieht. S'ils cédaient à l'avan-
ce anglaise sur tout le secteur de Bagdad
à Alexandrette, ils n'auraient plus, à l'ap-
proche de la paix, qu'une faible supério-
rité, quant aux gages territoriaux. Il est
donc certain qu'une vaste et très longue
campagne se prépare ; nous devons en te-
nir nécessairement compte dans nos cal-
culs et dans nos prévisions. — (Paolo
Scarfoglio) Mattino, 14.3.
— Nul doute que les Anglais n'enflent
l'occupation de Bagdad en un grand succès
pour donner en Orient, et particulièrement
aux Indes, l'impression que la reprise
de Kut-el-Amara efface complètement leur
défaite antérieure à Ctésiphon. Nous ne de-
vons pas nous dissimuler que la prise de
la ville ne sera pas sans faire impression
sur les Musulmans d'Asie. Nous ne savons
pas encore aujourd'hui ce qui a décidé les
Turcs à abandonner Kut-el-Amara, la po-
sition fortifiée de Ctésiphon et finalement
Bagdad. L'importance de Bagdad en tant
que station commerciale entre l'Europe et
les Indes avait été annihilée par le canal
de Suez ; une vie nouvelle lui était promise
par le chemin de fer de Constantinople-
Konia-Bagdad, qui était exécuté surtout
avec des capitaux allemands et qui, dès le
temps de paix, provoqua le mécontente-
ment et l'envie des Anglais.Lokal-Anzeiger,
12.3.
— Les armées anglaises ont remporté un
grand succès en Mésopotamie. Le drapeau
britannique flotte sur Bagdad, et cette nou-
velle va certainement retentir dans tous les
bazars de l'Orient. Ce serait une faute que
de réduire l'importance de l'avantage que
nos ennemis se sont assuré au cours d'une
expédition savamment préparée. Mais la
signification de cet événement est surtout
politique. Les Turcs ont abandonné la ville
assez opportunément pour ne pas subir de
désastre proprement militaire. Ils ont agi
avec le même sens des nécessités actuel-
les, en rappelant leurs troupes de Perse
méridionale, spontanément et non pas en
cédant à la pression des forces russes. Ils
ont ainsi réussi à rapprocher leurs armées
des deux fronts, et à les grouper à proxi-
mité de la nouvelle base d'opérations. La
victoire de Bagdad a de quoi soutenir le
moral des Anglais, à un moment où ils
commencent à ressentir les effets de la
guerre sous-marine à outrance, et où ils
viennent d'éprouver une déception sur la
Somme. Du point de vue général de l'En-
tente, l'effet positif est médiocre, si l'on
sait que les succès remportés sur un théâ-
tre secondaire ne sont d'aucun profit pour
i^s de LA GUERRE
1
(E-M-A., 2. Bau)
* W ET DES
:AlnES £TRANGÈRES
----
No 382
Paris, 18 mars 1917,
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
p OPERATIONS
l.esrO{lt ocidental. — De Rotterdam, 12.3 :
s- ^°ut tr> res Belgique sont fermées,
RlqUe t trafIc fluvial est suspendu de Bel-
l'l!ern::n Hollande. Ces mesures ont natu-
Pilltie offo donné naissance à des bruits
PIQlldr Gffensiveallemande prochaine en
Iraient d'autant plus que les Allemands
la's Ce Une grande activité aérienne.
Motion nouvelles sont toujours sujettes
1$ pn, car elles peuvent être inspi-
3. nos ennemis. — Daily Télégraphe
1Tv.-
Sls é à une violente attaque
e Par les Français, malgré les tour-
q 'de de neige, contre nos positions au
\l'Vint l'Avre. Un détachement ennemi
II un malgré nos tirs de barrage, jus-
or e de nos tranchées ; après un com-
Ac°rns à corps, la majeure partie des
4 (Je f. les autres, au nom-
;ste en 12, faIts prisonniers. La tranchée
en L, e possession. A Roye, j'eus
■%OP asion de m'informer auprès des habi-
'¡lles ; la régularité des distributions
; 6 par Comité hispano-américain ;
me fut épondu que l les vivres leur
distribués, depuis la rupture avec
V%e absolument comme aupara-
tous lesdix jours. (Karl Rosner )
TlQUE DES OPERATIONS
jlje 0c
"'ifij - Tout semble indiquer
Rra,, Ilinze jours, les Allemands au-
é 118, ué leurs plans et commencé
e qui doit rétablir la guer-
rIe Ible T lais nous croyons im-
r'e e que les Allemands nous imposent
guerl, e de ouvement capable de for-
c es trouDp s franco-britanmques à recu-
lie Pareille tactique est au contraire
;r^H arigeren ?.e Pour eux. On nous ap-
i-Çue Jllcenhayn est à Tirlemont,
n tl.e hollando-belge est fermée,
{Qet es train chargés de troupes traver-
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lc»i l iQ ~-4
-,,, un objectif qui vaut
bataille, mais ce n'est pas le seul ob-
èr Ce n'est seul ob-
;\lel'r ferû.,ienfut cas, un revers ou deux ne
IJNs Pas implorer la fin de la
,S' „ le point où les Alle-
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3* 1 où ils sont le plus me-
? e seot®l llf où nous montrons la
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¡Q!Ji Où l' actIVIt. peut, de même,
Ci? "IleiTji frappera le plus fort.
- QIly pTlq joU/OIt, Il y a un fait certain :
"l oSI, 1113 est proche ». — Birmingh.
¡¡ea e3 ,décis:'
\l c6 011 non de Hindenburg sont de
rle discute pas ; elles s'impo-
n-e dc,s nécessités. Hindenburg
k n
l'allure dé marches victorieuses, il peut ac-
tuellement prescrire l'évacuation de nos po-
sitions sur l'Ancre; c'est, sur le terrain,
un pas en arrière ; mais, dans l'ordre de
la pensée, c'est mille pas en avant, sur le
chemin de la victoire. La confiance accom-
pagne le génie stratégique, là où l'on cesse
de comprendre- Le repli de nos troupes sur
les deux rives de l'Ancre fut ainsi consi-
déré par l'armée et par le peuple comme
une chose toute naturelle, et la réussite de
ce mouvement fut saluée — et à bon droit
— comme une victoire. Cette volonté sou-
veraine qui a soudain bouleversé les con-
ditions de la guerre de tranchées, et ap-
porté dans le domaine de l'immobilité la
libre souplesse d'un mouvement volontaire
s'est manifestée au moment même où
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artillerie, et le long et pénible travail de
ses reconnaissances. Tous ces efforts des
Anglais sont rendus inutiles, tout est à re-
commencer ; cela peut demander six semai-
nes, peut-être deux mois. Et cette perte de
temps n'est compensée par rien. — (F. C.
Endres) Fran/t, Ztg., 13.3. -
Turquie — La perte de Bagdad détache-
ra-t-elle la Turquie de l'Allemagne ? La po-
litique allemande s'est trop fortement im-
posés à Constantinople, et l'intention, clai-
rement énoncée par la Russie, de s'emparer
des Détroits, ne laisse aux Turcs d'autre
issue que de partager la défaite de l'Alle-
magne Combien de temps pourront-ils ré-
sister encore ? La Turquie a mobilisé tous
les hommes jusqu'à 58 ans, détruit pres-
que toute la population arménienne, perdu
de vastes et riches provinces; depuis deux
ans et demi, elle combat sur la frontière
égyptienne, en Mésopotamie, en Arménie,
en Thrace, en Roumanie, sur le front rus-
se; et cet effort, elle a dû le fournir au
lendemain de la guerre balkanique, d'où
elle était sortie épuisée. La résistance pas-
sive de la Turquie est inimaginable, mais
elle a des limites. Des populations chré-
nes du Liban, dépouillées de- tous leurs
biens par les réquisitions, la moitié est
morte de faim. Aux effets de la famine,
on peut ajouter ceux des maladies. La dé-
route de Mésopotamie est de celles qu'on
ne peut réparer. Bientôt les Russes donne-
ront la main aux Anglais; il est difficile
que les Turcs arrivent à sauver Mossoul et
a parer des coups plus graves encore. Les
Alliés laisseront-ils les Anglais et les Rus
ses liquider seuls la situation en Orient?
-- Idea Nazionale, 13.3.
- La conquête de Bagdad est appelée à
avoir des conséquences profondes sur la
guerre européenne. Elle rappelle l'attention
des Allemands sur l'énigmatique théâtre
de la guerre en Orient. L'Allemagne ne
peut renoncer à la reprise de la Mésopo-
tamie, d'abord parce que son traité avec la
Turquie est basé sur l'intégrité de l'Empire
ottoman et correspond, dans la forme, au
pacte de Londres ; ensuite parce que la
prise de Bagdad fait tomber tout le pro-
gramme oriental allemand comme un châ-
teau de cartes. C'est donc une partie très
grave qui s'engage indubitablement, et
dont la conséquence immédiate est une
prolongation nécessaire de la guerre. On
ne peut admettre que les Allemands se
croient assez riches de gages en Europe
pour négliger la nécessité d'une revanche
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rité, quant aux gages territoriaux. Il est
donc certain qu'une vaste et très longue
campagne se prépare ; nous devons en te-
nir nécessairement compte dans nos cal-
culs et dans nos prévisions. — (Paolo
Scarfoglio) Mattino, 14.3.
— Nul doute que les Anglais n'enflent
l'occupation de Bagdad en un grand succès
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aux Indes, l'impression que la reprise
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vons pas nous dissimuler que la prise de
la ville ne sera pas sans faire impression
sur les Musulmans d'Asie. Nous ne savons
pas encore aujourd'hui ce qui a décidé les
Turcs à abandonner Kut-el-Amara, la po-
sition fortifiée de Ctésiphon et finalement
Bagdad. L'importance de Bagdad en tant
que station commerciale entre l'Europe et
les Indes avait été annihilée par le canal
de Suez ; une vie nouvelle lui était promise
par le chemin de fer de Constantinople-
Konia-Bagdad, qui était exécuté surtout
avec des capitaux allemands et qui, dès le
temps de paix, provoqua le mécontente-
ment et l'envie des Anglais.Lokal-Anzeiger,
12.3.
— Les armées anglaises ont remporté un
grand succès en Mésopotamie. Le drapeau
britannique flotte sur Bagdad, et cette nou-
velle va certainement retentir dans tous les
bazars de l'Orient. Ce serait une faute que
de réduire l'importance de l'avantage que
nos ennemis se sont assuré au cours d'une
expédition savamment préparée. Mais la
signification de cet événement est surtout
politique. Les Turcs ont abandonné la ville
assez opportunément pour ne pas subir de
désastre proprement militaire. Ils ont agi
avec le même sens des nécessités actuel-
les, en rappelant leurs troupes de Perse
méridionale, spontanément et non pas en
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ont ainsi réussi à rapprocher leurs armées
des deux fronts, et à les grouper à proxi-
mité de la nouvelle base d'opérations. La
victoire de Bagdad a de quoi soutenir le
moral des Anglais, à un moment où ils
commencent à ressentir les effets de la
guerre sous-marine à outrance, et où ils
viennent d'éprouver une déception sur la
Somme. Du point de vue général de l'En-
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