Presse et revues
12 pages
Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-02-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 02 février 1917 02 février 1917
Description : 1917/02/02 (T5,N338). 1917/02/02 (T5,N338).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6503279d
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
N° 338
LA GUERRE
(E.-M.-A., 5. Bau)
t T tps
OFAIRE 'ÉIRANGÈRES
Paris, 2 février 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
cercle Itler. - De Washington : Dans les
ai,Nè éricains bien informés on est
due¡qU que l'Allemagne va faire d'ici
e Pif semaines une nouvelle proposition
lZ Après quoi elle fera un effort su-
ffis 6 criiû i effort n a vaL De
RIMe p qUe la guerre de Sécession a été ga-
blocUs ar les Etats du Nord grâce à leur
jClis, ,j
ipéme la grande guerre euro-
Pêche dOIt être gagnée par le blocus. Une
Orld du correspondant à Berlin du
aipificati^ ? censure a laissé passer est
ou1 aQde h à ce sujet; elle dit que la flotte
de montrer sa puissance et
que la CDnviction du peuple allemand est
seul guerre sera gagnée sur mer et là
qUe la bat » a dit au Peuple allemand
gne btaille du Jutland avait été une
en et Virt!^v re pour les armes de l'Allema-
l et il
6Uernan l e comprend pas que la flotte
ter les te ,aIt attendu neuf mois pour récol-
ter les fruits de cette victoire. - Morning
co
,a.près ertions d'ensemble. — De Zurich :
lei Une dIvers renseignements parvenus
Centre grande armée allemande se con-
Printe en Bavière pour la campagne de
printemps. Ce lieu a été choisi pour que les
Alliés ps. C lieu a été choisi pour que les
OPérera. e PUIssent savoir sur quel théâtre
Opérer cette arinée, et aussi à cause des
30.1.
thiés de ravitaillement. - Daily Gra-
l ourn~s
s jO\1 lerl des mdIces nous font penser que
Qlsent aux français ont raison quand ils
1 que la grande offensive est plus pro-
gran ne l'aurait cru. Partout ont lieu
d ells d s. déplacements de troupes. Je
e trou e sIgnaler d'importants transports
"îéni J>le que ÏS,® Bessarabie. Il est in-
l'es dé ] qUe 1 Allemagne procède aussi à
ons considérables ; nous en
l les n sIe. contre-coup jusqu'en Norvège,
ut 1 riég.., 3.nts ne Pavent plus recevoir
de fer aUc andises parce que les chemins
ullernands sont réquisitionnés pour
Co es jOur r mIlitaires. Il y a déjà quel-
Rations rifL i ands signalaient des
Nta de troupes italiennes sur le
Ir ellts de sonzo. Et quant aux déplace-
[font fran grand style qui ont lieu sur le
lle qu'ilsçaIs, on les connait par l'inquié-
de e qu'ils ont dolnée à la Suisse, où ils
U^'ils ont trîi,r ?ée à la renforcement
l^>ur con,fQ^ ce un renforcement
CÔrrl-kaard) Dagens Ïiyheter, 21.10.
dp DEI OPEftATlONS
opera™ns
de CC!dental. t combats dans la
i ""agit ^ntinne^aveclamlme
erd re à il a , ngt POur les Français de re-
t'ent U ; i la yote Su le terrain récemment
J*U rJ^ais W françaises ne pu-
81tionPe.S nous ph réserves françaises ne pu-
1" de nos nouvelles po-
ioHa 1 i a brèchû subusiste dans le système
défensif ennemi. Sur la rive droite, les com-
bats ont également augmenté d'intensité.
En Voëvre, près de Manheulles, à la hau-
teur de Combres et dans la boucle de la
Meuse, à l'ouest de Saint-Mihiel, les trou-
pes de l'armée du Kronprinz pénétrèrent
dans les lignes françaises et en ramenèrent
des prisonniers. Ces combats ne sont jus-
qu'ici que des escarmouches, mais ils ont
forcé l'ennemi à se garder aussi sur la rive
droite de la Meuse. Le Kronprinz a été
nommé par l'Empereur général d'infante-
rie, et cette nomination a été saluée avec
une joie particulière par les troupes pla-
cées sous ses ordres et chargées de la dé-
fense héroïque de la région de la Meuse. —
Post, 28.1.
Front oriental. — La rigueur de l'hiver
exerce son influence sur les événements de
notre front en Roumanie ; un arrêt dans
les opérations est également nécessaire
pour préparer une nouvelle phase de l'ac-
tion. Les efforts des Russes pour nous re-
prendre Nanesti ont échoué. L'avance har-
die des Bulgares près de Tulcea, au delà du
bras de Saint-Georges, ne put pas être main
tenue devant la supériorité écrasante des
Russes qui, dans ces derniers temps, ont
reçu de l'artillerie lourde et huit à dix nou-
velles divisions d'infanterie. L'importance
stratégique de Galatz est telle que l'ennemi
essayera de tenir la ville le plus longtemps
possible. La situation intérieure en Russie
exige qu'un grand mouvement de retraite
ne soit pas exécuté actuellement. Sans doute
les dirigeants ne sont plus les mêmes, mais
le programme : victoire sur l'Allemagne
subsiste, et le Tsar s'est exprimé nettement
à ce sujet. Il est certain que la situation
économique et politique de la Russie est sé-
rieuse ; des succès allemands ne feraient
que la rendre plus grave encore ; c'est pour-
quoi il faut nous féliciter des succès de nos
troupes sur l'Aa, qui montrent, de plus,
l'échec de l'offensive russe dans la région de
Riga. — (F. C. Endres) Frankf. Ztg., 28.1.
Front balkanique du Sud. — « Qu'une
armée d'un demi-million d'hommes soit
restée pendant près d'un an, inactive, à
Salonique et dans les environs, est une
faute qui n'est dépassée que par l'attaque
des Dardanelles. Cette dernière a été la
honte stratégique de 1915, et la première
restera le monumental malheur allié de
1916. Si ces excellentes troupes avaient
été employées sur le front occidental, la si-
tuation y serait tout autre. » — (Julius
Chambers) Brooklyn Eagle, 7.1.
Guerre navale. — La hardiesse des men-
songes anglais est toujours en proportion
de l'importance des défaites anglaises. Com-
me après la bataille navale du Skager-Rak,
les Anglais essayent de transformer en vic-
toire leur défaite dans le combat naval de
la mer du Nord ; chaque jour augmente le
nombre des torpilleurs allemands qui au-
raient été coulés ; hier ce nombre s élevait
à sept. Or, aucun des torpilleurs allemands
n'a été perdu pendant ou après le combat,
et aucun torpilleur, à l'exception du V-69,
parvenu à Ymuiden, n'a été endommagé.
Par contre, deux destroyers anglais ont été
certainement perdus. L'un a été atteint par
une torpille, dans la nuit du 22 au 23 et a
coulé immédiatement ; le deuxième a été ob-
servé par un avion allemand le lendemain
matin, et il avait son avant démoli et était
sur le point de couler. Les Anglais préten-
dent toujours avoir livré deux combats, et
cette affirmation nous est précieuse, car elle
prouve qu'un unique torpilleur allemand, at-
teint par les projectiles, a pu, par son cou-
rage et son habileté, donner aux Anglais
l'impression d'une flottille tout entière. -
Berlin. Tagbl., 28.1.
Considérations d'ensemble. — L'arrêt des
opérations, presque partout, n'est pas dû
seulement à la neige et au froid ; le ralentis-
sement de l'action vient de la nécessité de
regrouper les troupes et d'accumuler le ma-
tériel pour la décision prochaine. De plus, le
matériel de transport, dans tous les Etats
belligérants, est plus ou moins usé. Nous
savons que, chez nous, les difficultés d'orga-
nisation ne gêneront pas la liberté du com-
mandement dans ses décisions. Nos ennemis
se préparent : à Paris, la Chambre, réunie
en comité secret, délibère sur les mesures à
prendre, et M. Briand est obligé de recon-
naître qu'entre les intérêts des divers Etats
de l'Entente existe un conflit qui ne peut être
surmonté que péniblement. Urbain Gohier,
dans l'Œuvre française, avoue que l'En-
tente, malgré sa supériorité numérique, est
vaincue par les Puissances centrales, et dé-
clare : Il L'Allemagne a des chefs, l'Entente
a des orateurs. » La préparation anglaise
sur le front occidental dure déjà depuis plu-
sieurs semaines; le front est étendu et l'aile
droite anglaise se trouve maintenant devant
Péronne. En Flandre, des détachements an-
glais ont tenté des explorations; des combats
de patrouilles ont été livrés dans la région
de Noyon et sur l'Aisne. Plus importante
est l'attaque sur la cote 304, à l'ouest de la
Meuse, et cette surprise déplaira au général
Nivelle qui se vantait d'être maître de la
région devant Verdun. Nous apprenons,
d'autre part, par Berne, que tous les hom-
mes disponibles des classes 1918 à 1920, qui
ne sont pas encore appelés au front, doivent
être occupés dans les bureaux ; c'est ainsi
que le ministre de la Guerre français, Lyau-
tey, veut se procurer des renforts pour le
front. — (Moraht) Berlin. Tagbl., 22.1.
— Les Anglais n'ont occupé qu'environ
douze kilomètres du front français, qui
commence maintenant à deux kilomètres
au nord de Péronne, près de Mont-Saint-
Quentin. L'état d'esprit des dirigeants an-
glais est semblable à celui d'un joueur qui
met toutes ses chances sur une carte. Après
le rejet de l'offre de paix allemande, le
prestige de l'Angleterre est en jeu ; c'est
pourquoi les préparatifs sont poussés à
l'extrême. Le ministre Chamberlain parle
d'une dépense militaire quotidienne de onze
millions de livres sterling, et des 2.000
LA GUERRE
(E.-M.-A., 5. Bau)
t T tps
OFAIRE 'ÉIRANGÈRES
Paris, 2 février 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
OPERATIONS
cercle Itler. - De Washington : Dans les
ai,Nè éricains bien informés on est
due¡qU que l'Allemagne va faire d'ici
e Pif semaines une nouvelle proposition
lZ Après quoi elle fera un effort su-
ffis 6 criiû i effort n a vaL De
RIMe p qUe la guerre de Sécession a été ga-
blocUs ar les Etats du Nord grâce à leur
jClis, ,j
ipéme la grande guerre euro-
Pêche dOIt être gagnée par le blocus. Une
Orld du correspondant à Berlin du
aipificati^ ? censure a laissé passer est
ou1 aQde h à ce sujet; elle dit que la flotte
de montrer sa puissance et
que la CDnviction du peuple allemand est
seul guerre sera gagnée sur mer et là
qUe la bat » a dit au Peuple allemand
gne btaille du Jutland avait été une
en et Virt!^v re pour les armes de l'Allema-
l et il
6Uernan l e comprend pas que la flotte
ter les te ,aIt attendu neuf mois pour récol-
ter les fruits de cette victoire. - Morning
co
,a.près ertions d'ensemble. — De Zurich :
lei Une dIvers renseignements parvenus
Centre grande armée allemande se con-
Printe en Bavière pour la campagne de
printemps. Ce lieu a été choisi pour que les
Alliés ps. C lieu a été choisi pour que les
OPérera. e PUIssent savoir sur quel théâtre
Opérer cette arinée, et aussi à cause des
30.1.
thiés de ravitaillement. - Daily Gra-
l ourn~s
s jO\1 lerl des mdIces nous font penser que
Qlsent aux français ont raison quand ils
1 que la grande offensive est plus pro-
gran ne l'aurait cru. Partout ont lieu
d ells d s. déplacements de troupes. Je
e trou e sIgnaler d'importants transports
"îéni J>le que ÏS,® Bessarabie. Il est in-
l'es dé ] qUe 1 Allemagne procède aussi à
ons considérables ; nous en
l les n sIe. contre-coup jusqu'en Norvège,
ut 1 riég.., 3.nts ne Pavent plus recevoir
de fer aUc andises parce que les chemins
ullernands sont réquisitionnés pour
Co es jOur r mIlitaires. Il y a déjà quel-
Rations rifL i ands signalaient des
Nta de troupes italiennes sur le
Ir ellts de sonzo. Et quant aux déplace-
[font fran grand style qui ont lieu sur le
lle qu'ilsçaIs, on les connait par l'inquié-
de e qu'ils ont dolnée à la Suisse, où ils
U^'ils ont trîi,r ?ée à la renforcement
l^>ur con,fQ^ ce un renforcement
CÔrrl-kaard) Dagens Ïiyheter, 21.10.
dp DEI OPEftATlONS
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de CC!dental. t combats dans la
i ""agit ^ntinne^aveclamlme
erd re à il a , ngt POur les Français de re-
t'ent U ; i la yote Su le terrain récemment
J*U rJ^ais W françaises ne pu-
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1" de nos nouvelles po-
ioHa 1 i a brèchû subusiste dans le système
défensif ennemi. Sur la rive droite, les com-
bats ont également augmenté d'intensité.
En Voëvre, près de Manheulles, à la hau-
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Meuse, à l'ouest de Saint-Mihiel, les trou-
pes de l'armée du Kronprinz pénétrèrent
dans les lignes françaises et en ramenèrent
des prisonniers. Ces combats ne sont jus-
qu'ici que des escarmouches, mais ils ont
forcé l'ennemi à se garder aussi sur la rive
droite de la Meuse. Le Kronprinz a été
nommé par l'Empereur général d'infante-
rie, et cette nomination a été saluée avec
une joie particulière par les troupes pla-
cées sous ses ordres et chargées de la dé-
fense héroïque de la région de la Meuse. —
Post, 28.1.
Front oriental. — La rigueur de l'hiver
exerce son influence sur les événements de
notre front en Roumanie ; un arrêt dans
les opérations est également nécessaire
pour préparer une nouvelle phase de l'ac-
tion. Les efforts des Russes pour nous re-
prendre Nanesti ont échoué. L'avance har-
die des Bulgares près de Tulcea, au delà du
bras de Saint-Georges, ne put pas être main
tenue devant la supériorité écrasante des
Russes qui, dans ces derniers temps, ont
reçu de l'artillerie lourde et huit à dix nou-
velles divisions d'infanterie. L'importance
stratégique de Galatz est telle que l'ennemi
essayera de tenir la ville le plus longtemps
possible. La situation intérieure en Russie
exige qu'un grand mouvement de retraite
ne soit pas exécuté actuellement. Sans doute
les dirigeants ne sont plus les mêmes, mais
le programme : victoire sur l'Allemagne
subsiste, et le Tsar s'est exprimé nettement
à ce sujet. Il est certain que la situation
économique et politique de la Russie est sé-
rieuse ; des succès allemands ne feraient
que la rendre plus grave encore ; c'est pour-
quoi il faut nous féliciter des succès de nos
troupes sur l'Aa, qui montrent, de plus,
l'échec de l'offensive russe dans la région de
Riga. — (F. C. Endres) Frankf. Ztg., 28.1.
Front balkanique du Sud. — « Qu'une
armée d'un demi-million d'hommes soit
restée pendant près d'un an, inactive, à
Salonique et dans les environs, est une
faute qui n'est dépassée que par l'attaque
des Dardanelles. Cette dernière a été la
honte stratégique de 1915, et la première
restera le monumental malheur allié de
1916. Si ces excellentes troupes avaient
été employées sur le front occidental, la si-
tuation y serait tout autre. » — (Julius
Chambers) Brooklyn Eagle, 7.1.
Guerre navale. — La hardiesse des men-
songes anglais est toujours en proportion
de l'importance des défaites anglaises. Com-
me après la bataille navale du Skager-Rak,
les Anglais essayent de transformer en vic-
toire leur défaite dans le combat naval de
la mer du Nord ; chaque jour augmente le
nombre des torpilleurs allemands qui au-
raient été coulés ; hier ce nombre s élevait
à sept. Or, aucun des torpilleurs allemands
n'a été perdu pendant ou après le combat,
et aucun torpilleur, à l'exception du V-69,
parvenu à Ymuiden, n'a été endommagé.
Par contre, deux destroyers anglais ont été
certainement perdus. L'un a été atteint par
une torpille, dans la nuit du 22 au 23 et a
coulé immédiatement ; le deuxième a été ob-
servé par un avion allemand le lendemain
matin, et il avait son avant démoli et était
sur le point de couler. Les Anglais préten-
dent toujours avoir livré deux combats, et
cette affirmation nous est précieuse, car elle
prouve qu'un unique torpilleur allemand, at-
teint par les projectiles, a pu, par son cou-
rage et son habileté, donner aux Anglais
l'impression d'une flottille tout entière. -
Berlin. Tagbl., 28.1.
Considérations d'ensemble. — L'arrêt des
opérations, presque partout, n'est pas dû
seulement à la neige et au froid ; le ralentis-
sement de l'action vient de la nécessité de
regrouper les troupes et d'accumuler le ma-
tériel pour la décision prochaine. De plus, le
matériel de transport, dans tous les Etats
belligérants, est plus ou moins usé. Nous
savons que, chez nous, les difficultés d'orga-
nisation ne gêneront pas la liberté du com-
mandement dans ses décisions. Nos ennemis
se préparent : à Paris, la Chambre, réunie
en comité secret, délibère sur les mesures à
prendre, et M. Briand est obligé de recon-
naître qu'entre les intérêts des divers Etats
de l'Entente existe un conflit qui ne peut être
surmonté que péniblement. Urbain Gohier,
dans l'Œuvre française, avoue que l'En-
tente, malgré sa supériorité numérique, est
vaincue par les Puissances centrales, et dé-
clare : Il L'Allemagne a des chefs, l'Entente
a des orateurs. » La préparation anglaise
sur le front occidental dure déjà depuis plu-
sieurs semaines; le front est étendu et l'aile
droite anglaise se trouve maintenant devant
Péronne. En Flandre, des détachements an-
glais ont tenté des explorations; des combats
de patrouilles ont été livrés dans la région
de Noyon et sur l'Aisne. Plus importante
est l'attaque sur la cote 304, à l'ouest de la
Meuse, et cette surprise déplaira au général
Nivelle qui se vantait d'être maître de la
région devant Verdun. Nous apprenons,
d'autre part, par Berne, que tous les hom-
mes disponibles des classes 1918 à 1920, qui
ne sont pas encore appelés au front, doivent
être occupés dans les bureaux ; c'est ainsi
que le ministre de la Guerre français, Lyau-
tey, veut se procurer des renforts pour le
front. — (Moraht) Berlin. Tagbl., 22.1.
— Les Anglais n'ont occupé qu'environ
douze kilomètres du front français, qui
commence maintenant à deux kilomètres
au nord de Péronne, près de Mont-Saint-
Quentin. L'état d'esprit des dirigeants an-
glais est semblable à celui d'un joueur qui
met toutes ses chances sur une carte. Après
le rejet de l'offre de paix allemande, le
prestige de l'Angleterre est en jeu ; c'est
pourquoi les préparatifs sont poussés à
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