Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-01-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 30 janvier 1917 30 janvier 1917
Description : 1917/01/30 (T5,N335). 1917/01/30 (T5,N335).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65032765
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
IS'rÈRES DE LA GUERRE
E.-M.-A., 5. Bau)
ET DES
Aftmi? aires ÉTRANGÈRES
o 335
Paris, 30 janvier 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères. -
QUESTIONS militaires
f»f0 OPERATIONS
les ont Occidental. — Le bruit court que
kurs rlands massent à la frontière suisse
c'est enr cenStt en Belgique qu'ils opèrent leur con-
en Belgique importante. L'Allemagne,
en effe't craint toujours une offensive sé-
leusg craint toujours une offensive sé-
Puissant!îr la Belgique, combinée avec une
Puissant action navale, et il lui est abso-
In nt nécessaire pour sa campagne sous-
gerIne, de se maintenir sur les côtes bel-
ges face l'Angleterre et près de la Man-
che. Il à l'Angleterre et près de la Man-
che. - Ltberal, 22.1. mande de Lugano au
Fr* olat italien. — On mande de Lugano au
Pesti //i l P que de nombreuses batteries
D nçalses sont arrivées sur le front italien.
Dans la région de Venise, on poursuit avec
Br re les travaux des forts. Sur la ligne
firent» a
—Pô on a construit de grands
ranhements du dernier modèle. Le
Parc 1, d'aviation a été presque
doublé Nowa Reforma, id.
Sur Nowa Reforma, id. : Les té-
l'hofr ltler. - Rotterdam, 24.1 : Les té-
d gnages sur le combat naval de la mer
du Nord diffèrent beaucoup les uns des au-
très Il s'agit en tous cas d'un combat en
marChe, qui a débuté à quatre heures du
matin dans le voisinage de Zeebrugge.
Quant ?u torpilleur V-69 qui s'est réfugié
bit rnuiden, on pense qu'il a été assailli su-
ir ernent par une flottille anglaise et a été
frannA
1P quatre fois. Le bateau pêcheur hol-
cals Eerns a recueilli sur la demande du
coirimo 1,
commandant du V-69 plusieurs matelots
rn ernands blessés. Un bateau pilote a re-
moran^i torpilleur, sur lequel il y avait un
c r am nombre de morts et de blessés. Le
trnandant de la flottille allemande, capi-
taine bchulz, fut tué au début du combat
n r le pont du y"69' ainsi que les lieute-
p aust et Hannover. Les obus tuèrent
Cinq canonniers, détruisirent la sirène et la
be ernlnée, et rendirent inutilisables les tu-
terS lance-torpilles. Selon le Nieuwe Rot-
Su aarnsche Courant, les avis différeraient
sur le nombre des bateaux anglais qui ont
Pris part au combat, et on ne saurait pas
y e a eu de coulés. Enfin, l'Eems a
lerr:Sé hIer de bonne heure un torpilleur al-
No and qui faisait force de vapeur vers le
^°rd
Nord , et neuf torpilleurs allemands ont
lanJé er au large du nord de l'lie d'Ame-
land* - Berlin. Tagbl., 25.1.
Fro CRITIQUE DES OPERATIONS
Front oriental. A T Comme nos troupes
lOin t las repoussé les Russes toujours plus
dé a e sans arrêt, que nous n'avons pas
dé Passé le Séreth, et que nos communiqués
man r et plus des Bulgares, on s'est de-
mandé si noUS n'avions pas suspendu les
ÎÇérations oRoumanie Pour longtemps,
Implication de notre arrêt est pourtant
simple : l'hiver très rude, les diffi-
Cluit,,, de la marche, et surtout du transport
des canons lourds, obligent notre comman-
dement à refréner l'élan des soldats afin de
permettre à l'artillerie de préparer les opé-
rations d'infanterie, car nous ne lançons pas
nos troupes d'assaut à tout hasard, suivant
la mode russe. La seule interruption de
notre activité a été la très brillante opé-
ration qui nous a rendus maîtres de Na-
nesti. On ne saurait y attacher trop d'im-
portance, car nous pouvons attaquer main-
tenant le principal point d'appui des Russes
sur la rive nord-est du Séreth. Le passage
du bras méridional du Danube par les Bul-
gares, le 22 janvier, nous permet de com-
prendre les dispositions prises après la con-
quête de Tulcea, d'Isaccea et de Macin :
Une partie des troupes passa le Danube à
Macin et contribua à la prise de Braïla ;
une partie surveilla la langue de terre de
Vacareni, en face de Galatz ; une autre dé-
fendit Isaccea contre les assauts opiniâtres
des Russes. Enfin le gros des troupes se
concentra à Tulcea et des forces russes
également importantes tentèrent de s'op-
poser à leur passage. Les Bulgares ont pris
pied sur l'autre rive, dans une région ma-
récageuse, éloignée d'Odessa, suivant la
route Ismaïl-Akkerman-Odessa, d'environ
220 km. — (Moraht) Berlin. Tagbl., 24.1.
— Les Russes ont fait de grands efforts
pour empêcher nos troupes de descendre
dans la plaine du Trotus, où nos gros ca-
nons bombardènt déjà Turgul Ocna, et
dans la vallée de la Putna. Ils ont fait pen-
dant 5 jours des attaques en masse avec
des troupes amenées à la hâte en Moldavie,
sans autre résultat que de décimer leurs
effectifs. Ils ont tenté également d'entamer
notre front en Bukovine méridionale, mais
sans aucun succès. Mais ce sont les régions
de Galatz et de Fundeni qui attirent le plus
de forces ennemies, sans que nos entrepri-
ses en soient ralenties. Le bombardement
de Galatz par nos canons lourds se pour-
suit, et croit sans cesse d'intensité. —
(Adelt) Ibid.
Considérations d'ensemble. — Le soudain
désir de paix de l'Allemagne peut venir de
sa mauvaise situation économique et politi-
que, mais nous ne savons presque rien là-
dessus. Par contre, il est évident que la si-
tuation militaire suffit à expliquer cette
disposition nouvelle, et il n'est donc pas né-
cessaire de chercher plus loin. La guerre
se fait avec des munitions et avec des
hommes. Les finances, la mobilisation ou-
vrière, les ressources industrielles rentrent
dans l'une ou l'autre de ces deux catégo-
ries. Au début de la guerre, les plus im-
portants districts industriels de France
étaient dans le Nord-Est. La Belgique aussi
était industrielle. Et toutes les ressources
manufacturières de la Russie étaient con-
centrées en Pologne, et surtout à l'ouest de
la Vistule. L Allemagne frappa son pre-
mier coup à l'Ouest et en moins d'un mois,
occupa tout le territoire industriel de là
Belgique et de la France. La merveille de
la guerre reste Qu'elle n'a pu prendre Paris
Elle fut même rejetée à la Marne et à
Ypres. Un an après, Varsovie tombait, et
presque toutes les usines de Russie pas-
saient ainsi aux mains des Allemands.
C'était alors l'heure ou jamais pour l'Al-
lemagne de remporter la victoire, mais
elle n'avait plus les réserves d'hommes né-
cessaires à une décision. Entre temps, les
Alliés de l'Ouest avaient fini par compren-
dre le problème qui les confrontait, et, indé-
pendamment de leurs achats aux Etats-Unis
ils commencèrent à organiser la produc-
tion des obus. La fabrication des canons et
des munitions modernes est une opération
extrêmement scientifique. L'Allemagne pos-
sédait en grand nombre les savants et tech-
niciens, spécialistes de cette production.
Au contraire, le développement des usines
de munitions alliées dut être lent, mais il
fut sûr. L'Angleterre, au lieu d'une poignée
d'hommes comme au début, a maintenant
4 millions d'ouvriers de munitions. Tou-
tes les usines possibles ont été réquisition-
nées pour fabriquer du matériel de guerre,
et le nombre des usines gouvernementales
a étonnemment augmenté. Il en est de mê-
me en France, où toutes les manufactures
de la République travaillent jour et nuit
pour les besoins de l'armée. La consé-
quence est que tout l'avantage que possé-
dait l'Allemagne sous ce rapport est passé
dans les mains des Alliés occidentaux La
preuve en fut faite dans les six mois de la
bataille de la Somme. Aucun critique alle-
mand des journaux de Berlin n'a osé attri-
buer aux Alliés des pertes matériellement
supérieures à celles des Allemands. Les
Allemands déclarent généralement que les
Alliés ont perdu sur la Somme 600.000
hommes. Or, comme les Allemands y ont
perdu près de 100.000 hommes en pri-
sonniers seulement pendant la même pé-
riode, il est certain que leurs pertes ne
peuvent guère avoir été inférieures. Cette
égalisation des pertes entre l'offensive et la
défensive est due entièrement à la supério-
rité de munitions des Alliés. A égalité d'ar-
tillerie, un tel résultat aurait été impossi-
ble. La conclusion, quant à la situation mi-
litaire de l'Allemagne, est évidente. - Chi-
cago Herald, 2.1.
— L'inactivité actuelle n'est que le calme
avant la tempête. De toutes parts, on fait
des préparatifs, mais particulièrement sur
le front ouest. Le nouveau chef du front
français prépare manifestement un coup dé-
cisif sur le but duquel nous ne savons na
turellement rien de précis. Mais d'après
les témoignages des journaux neutres, et
surtout suisses, il faut compter sur une at-
taque d'une très large envergure L'élar-
gissement du front anglais a permis au gé-
néral Nivelle d'augmenter ses réserves stra-
tégiques. Toutefois les pertes de l'armée
française ont été telles que ce renforcement
constitue la dernière possibilité pour le haut
commandement ennemi de constituer une
réserve stratégique générale ; l'ilvelle joue
son dernier atout. De plus les Anglais, dans
E.-M.-A., 5. Bau)
ET DES
Aftmi? aires ÉTRANGÈRES
o 335
Paris, 30 janvier 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. — Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères. -
QUESTIONS militaires
f»f0 OPERATIONS
les ont Occidental. — Le bruit court que
kurs rlands massent à la frontière suisse
c'est enr
en Belgique importante. L'Allemagne,
en effe't craint toujours une offensive sé-
leusg craint toujours une offensive sé-
Puissant!îr la Belgique, combinée avec une
Puissant action navale, et il lui est abso-
In nt nécessaire pour sa campagne sous-
gerIne, de se maintenir sur les côtes bel-
ges face l'Angleterre et près de la Man-
che. Il à l'Angleterre et près de la Man-
che. - Ltberal, 22.1. mande de Lugano au
Fr* olat italien. — On mande de Lugano au
Pesti //i l P que de nombreuses batteries
D nçalses sont arrivées sur le front italien.
Dans la région de Venise, on poursuit avec
Br re les travaux des forts. Sur la ligne
firent» a
—Pô on a construit de grands
ranhements du dernier modèle. Le
Parc 1, d'aviation a été presque
doublé Nowa Reforma, id.
Sur Nowa Reforma, id. : Les té-
l'hofr ltler. - Rotterdam, 24.1 : Les té-
d gnages sur le combat naval de la mer
du Nord diffèrent beaucoup les uns des au-
très Il s'agit en tous cas d'un combat en
marChe, qui a débuté à quatre heures du
matin dans le voisinage de Zeebrugge.
Quant ?u torpilleur V-69 qui s'est réfugié
bit rnuiden, on pense qu'il a été assailli su-
ir ernent par une flottille anglaise et a été
frannA
1P quatre fois. Le bateau pêcheur hol-
cals Eerns a recueilli sur la demande du
coirimo 1,
commandant du V-69 plusieurs matelots
rn ernands blessés. Un bateau pilote a re-
moran^i torpilleur, sur lequel il y avait un
c r am nombre de morts et de blessés. Le
trnandant de la flottille allemande, capi-
taine bchulz, fut tué au début du combat
n r le pont du y"69' ainsi que les lieute-
p aust et Hannover. Les obus tuèrent
Cinq canonniers, détruisirent la sirène et la
be ernlnée, et rendirent inutilisables les tu-
terS lance-torpilles. Selon le Nieuwe Rot-
Su aarnsche Courant, les avis différeraient
sur le nombre des bateaux anglais qui ont
Pris part au combat, et on ne saurait pas
y e a eu de coulés. Enfin, l'Eems a
lerr:Sé hIer de bonne heure un torpilleur al-
No and qui faisait force de vapeur vers le
^°rd
Nord , et neuf torpilleurs allemands ont
lanJé er au large du nord de l'lie d'Ame-
land* - Berlin. Tagbl., 25.1.
Fro CRITIQUE DES OPERATIONS
Front oriental. A T Comme nos troupes
lOin t las repoussé les Russes toujours plus
dé a e sans arrêt, que nous n'avons pas
dé Passé le Séreth, et que nos communiqués
man r et plus des Bulgares, on s'est de-
mandé si noUS n'avions pas suspendu les
ÎÇérations oRoumanie Pour longtemps,
Implication de notre arrêt est pourtant
simple : l'hiver très rude, les diffi-
Cluit,,, de la marche, et surtout du transport
des canons lourds, obligent notre comman-
dement à refréner l'élan des soldats afin de
permettre à l'artillerie de préparer les opé-
rations d'infanterie, car nous ne lançons pas
nos troupes d'assaut à tout hasard, suivant
la mode russe. La seule interruption de
notre activité a été la très brillante opé-
ration qui nous a rendus maîtres de Na-
nesti. On ne saurait y attacher trop d'im-
portance, car nous pouvons attaquer main-
tenant le principal point d'appui des Russes
sur la rive nord-est du Séreth. Le passage
du bras méridional du Danube par les Bul-
gares, le 22 janvier, nous permet de com-
prendre les dispositions prises après la con-
quête de Tulcea, d'Isaccea et de Macin :
Une partie des troupes passa le Danube à
Macin et contribua à la prise de Braïla ;
une partie surveilla la langue de terre de
Vacareni, en face de Galatz ; une autre dé-
fendit Isaccea contre les assauts opiniâtres
des Russes. Enfin le gros des troupes se
concentra à Tulcea et des forces russes
également importantes tentèrent de s'op-
poser à leur passage. Les Bulgares ont pris
pied sur l'autre rive, dans une région ma-
récageuse, éloignée d'Odessa, suivant la
route Ismaïl-Akkerman-Odessa, d'environ
220 km. — (Moraht) Berlin. Tagbl., 24.1.
— Les Russes ont fait de grands efforts
pour empêcher nos troupes de descendre
dans la plaine du Trotus, où nos gros ca-
nons bombardènt déjà Turgul Ocna, et
dans la vallée de la Putna. Ils ont fait pen-
dant 5 jours des attaques en masse avec
des troupes amenées à la hâte en Moldavie,
sans autre résultat que de décimer leurs
effectifs. Ils ont tenté également d'entamer
notre front en Bukovine méridionale, mais
sans aucun succès. Mais ce sont les régions
de Galatz et de Fundeni qui attirent le plus
de forces ennemies, sans que nos entrepri-
ses en soient ralenties. Le bombardement
de Galatz par nos canons lourds se pour-
suit, et croit sans cesse d'intensité. —
(Adelt) Ibid.
Considérations d'ensemble. — Le soudain
désir de paix de l'Allemagne peut venir de
sa mauvaise situation économique et politi-
que, mais nous ne savons presque rien là-
dessus. Par contre, il est évident que la si-
tuation militaire suffit à expliquer cette
disposition nouvelle, et il n'est donc pas né-
cessaire de chercher plus loin. La guerre
se fait avec des munitions et avec des
hommes. Les finances, la mobilisation ou-
vrière, les ressources industrielles rentrent
dans l'une ou l'autre de ces deux catégo-
ries. Au début de la guerre, les plus im-
portants districts industriels de France
étaient dans le Nord-Est. La Belgique aussi
était industrielle. Et toutes les ressources
manufacturières de la Russie étaient con-
centrées en Pologne, et surtout à l'ouest de
la Vistule. L Allemagne frappa son pre-
mier coup à l'Ouest et en moins d'un mois,
occupa tout le territoire industriel de là
Belgique et de la France. La merveille de
la guerre reste Qu'elle n'a pu prendre Paris
Elle fut même rejetée à la Marne et à
Ypres. Un an après, Varsovie tombait, et
presque toutes les usines de Russie pas-
saient ainsi aux mains des Allemands.
C'était alors l'heure ou jamais pour l'Al-
lemagne de remporter la victoire, mais
elle n'avait plus les réserves d'hommes né-
cessaires à une décision. Entre temps, les
Alliés de l'Ouest avaient fini par compren-
dre le problème qui les confrontait, et, indé-
pendamment de leurs achats aux Etats-Unis
ils commencèrent à organiser la produc-
tion des obus. La fabrication des canons et
des munitions modernes est une opération
extrêmement scientifique. L'Allemagne pos-
sédait en grand nombre les savants et tech-
niciens, spécialistes de cette production.
Au contraire, le développement des usines
de munitions alliées dut être lent, mais il
fut sûr. L'Angleterre, au lieu d'une poignée
d'hommes comme au début, a maintenant
4 millions d'ouvriers de munitions. Tou-
tes les usines possibles ont été réquisition-
nées pour fabriquer du matériel de guerre,
et le nombre des usines gouvernementales
a étonnemment augmenté. Il en est de mê-
me en France, où toutes les manufactures
de la République travaillent jour et nuit
pour les besoins de l'armée. La consé-
quence est que tout l'avantage que possé-
dait l'Allemagne sous ce rapport est passé
dans les mains des Alliés occidentaux La
preuve en fut faite dans les six mois de la
bataille de la Somme. Aucun critique alle-
mand des journaux de Berlin n'a osé attri-
buer aux Alliés des pertes matériellement
supérieures à celles des Allemands. Les
Allemands déclarent généralement que les
Alliés ont perdu sur la Somme 600.000
hommes. Or, comme les Allemands y ont
perdu près de 100.000 hommes en pri-
sonniers seulement pendant la même pé-
riode, il est certain que leurs pertes ne
peuvent guère avoir été inférieures. Cette
égalisation des pertes entre l'offensive et la
défensive est due entièrement à la supério-
rité de munitions des Alliés. A égalité d'ar-
tillerie, un tel résultat aurait été impossi-
ble. La conclusion, quant à la situation mi-
litaire de l'Allemagne, est évidente. - Chi-
cago Herald, 2.1.
— L'inactivité actuelle n'est que le calme
avant la tempête. De toutes parts, on fait
des préparatifs, mais particulièrement sur
le front ouest. Le nouveau chef du front
français prépare manifestement un coup dé-
cisif sur le but duquel nous ne savons na
turellement rien de précis. Mais d'après
les témoignages des journaux neutres, et
surtout suisses, il faut compter sur une at-
taque d'une très large envergure L'élar-
gissement du front anglais a permis au gé-
néral Nivelle d'augmenter ses réserves stra-
tégiques. Toutefois les pertes de l'armée
française ont été telles que ce renforcement
constitue la dernière possibilité pour le haut
commandement ennemi de constituer une
réserve stratégique générale ; l'ilvelle joue
son dernier atout. De plus les Anglais, dans
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
- Auteurs similaires Bibliothèque Diplomatique Numérique Bibliothèque Diplomatique Numérique /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MAEDIGen0"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/12
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65032765/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65032765/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65032765/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k65032765/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65032765
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65032765
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k65032765/f1.image × Aide