Titre : Bulletin quotidien de presse étrangère
Auteur : France. Ministère de la guerre (1791-1936). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des affaires étrangères (1588-2007). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère de la défense. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-01-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32732912f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 60753 Nombre total de vues : 60753
Description : 23 janvier 1917 23 janvier 1917
Description : 1917/01/23 (T5,N328). 1917/01/23 (T5,N328).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65032691
Source : Ministère des Affaires étrangères, 2012-17626
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/05/2013
inistères DE LA GUERRE
',E.-M.-A., 5' Ban)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 328
Paris, 23 janvier 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. - Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
r rOnt OPERATIONS
éca.rte ,occIdental. Le Scotsman, 19.1,
hypothèse d'une attaque contre Sa-
qui senlbîn raison de la contre-offensive
et 1e avoir commencé sur le Séreth
et qu, reclame toute l'attention de l'enne-
cornrn a même raison, on ne croit pas,
les. quelques-uns nous y invitent, que
par aiil i ds songent à forcer le passage
des Air- sse pour tourner l'aile droite
se Mipi P en France. C'est une chose, de
Plaines improviste, en été, à travers les
pla', lcs de la Belgique ; c'en est une autre,
de S-e fray-er un passage, en plein hiver, à
t,,vers les montagnes de la Suisse. »
-- o
ce Y est vrai que les Allemands con-
ceniutr* ent une armée entre le haut Danube
et le lac de Constance, on peut être sûr que
Su' n'est pas dans l'intention d'envahir la
lIi' Notre vieil ennemi; l'astucieux
n enburg serait le dernier homme ca-
Pable de commettre cette sottise stratégi-
que. S Il la commettait, il ferait le jeu du
féIl éral Nivelle que la Suisse appellerait
un son aide et qui trouverait dans ce pays
vae. base d'opérations toute prête pour l'in-
la spon de l'Allemagne. La Suisse est pour
la p 5ance ce que la Belgique est pour l'Al-
wigne. Napoléon ne l'ignorait pas, com-
Sait le montrent les instructions qu'il adres-
sait au général Moreau, au moment où lui-
"Jijv eme allait partir pour la campagne que
Voyait illustrer la bataille de Marengo.
fit armée française, établie entre Zurich
et le lac de Constance, passerait le Rhin à
v ,affhouse, à 95 milles de Stuttgart par
lle ferrée, à 90 milles d'Ulm et à 150 mil-
die Munich. Hindenburg sait tout cela
aussi bien que nous. Quel que soit le but
de la concentration allemande sur le haut
anube, l'auteur de ces lignes est convain-
si 16 la Suisse n'est pas menacée et que,
si t^rn^enbuirg a laissé répandre le bruit
dl une Invasion de ce pays, c'est unique-
dre t parce qu'il veut nous jeter de la pou-
dre yeux et nous tromper sur ses véri-
tablesilltentions. (Corr. milit.) Daily
News, 20.1 milit.) Dût~
- -
Le passage par la Suisse serait le coup
de dés d'un joueur plutôt que la manœu-
ve. d'un stratège. Le plus ou moins de
aIf!lbl&nce de cette tentative dépend de
la véritable situation intérieure de l'Alle-
magnpTT moment viendra où le blocus
réduira » puis&ance à un effort déses.
cette puissance à un effort déses-
QUe ol il n'y a pas lieu de supposer
que ce rn Ornent soit encore proche. » -
(Ed Daily News id.
Front ♦ j 'anique* 0n continue à par-
1er balkaniqùe. - On continue à par-
ler d une offensive prochaine d'Hindenburg
coij e rail, et quelques prisonniers bul-
gares ont déclaré que de grands renforts
marchaipM n vers Monastir pour faciliter la
cc révolte 11 du roi Contantin, au moyen d'un
détour. par la rive ouest du lac d'Ochrida.
On parle aussi d'autres offensives d'Hin-
denburg, avec plus ou moins d'insistance ;
mais, on ne dit rien de celles que peuvent
tenter les Alliés. C'est un phénomène cu-
rieux sur lequel nous avons déjà appelé
plusieurs fois l'attention de nos lecteurs. -
correspond. militar, 16.1. --
Fronts asiatiques. — « Pour expliquer
l'inaction des forces anglaises en France,
l'Etat-Major Général déclare que le temps
est trop mauvais pour permettre des opéra-
tions de grande envergure. Mais cela ne
peut s'appliquer ni à la Mésopotamie, où
le gouvernement anglais a eu près d'un an
depuis la reddition peu glorieuse des quel-
que mille hommes de Townshend pour met-
tre une armée à la hauteur de la tâche à
accomplir, ni à la Palestine, qu'il est tou-
jours possible d'envahir en partant de l'E-
gypte. L'inaction des Anglais dans ces deux
régions est l'un des mystères dont nous ne
connaîtrons sans doute l'explication qu'à
la fin de la guerre. Les dépenses quoti-
diennes du gouvernement du roi George
continuent d'atteindre un chiffre énorme,
mais apparemment, pour autant qu'on en
puisse juger du dehors, sans que rien soit
accompli. Un peu plus d'activité renforce-
rait sérieusement la situation des Alliés de-
vant l'opinion neutre ». — (Ed.) Philadel-
phia Record, 30.12.
Considérations d'ensemble. — Le « las-
ciate ogni speranza », lancé par les Alliés
à la face des Empires centraux, réduit cha-
que groupe de belligérants à la seule alter-
native de vaincre ou de mourir. Pour remr
porter la victoire, chaque parti fera un ap-
pel suprême à toutes ses forces, sans au-
cun délai. Les opérations pourront pren-
dre plus d'intensité pendant les saisons fa-
vorables ; mais les préparatifs commence-
ront dès maintenant pour profiter de toute
occasion propice. L'Allemagne, qui n'a ja-
mais péché par manque de prévision, fait
un effort formidable pour rassembler ses
forces. Mais elle n'arrivera pas à affamer
l'Angleterre, qui pourra toujours, à la ri-
gueur, en venir à la navigation en convoi
sous la protection de ses vaisseaux de
guerre. En somme, les moyens que l'Alle-
magne mettra en jeu porteront la lutte à
une terrible violence, mais seront insuffi-
sants pour obtenir la victoire. Liberal, 15.1.
— Il ne faut pas prêter trop d'attention
aux théâtres secondaires de la guerre, bien
qu'ils soient ceux qui donneront le plus à
parler dans les mois qui vont suivre. A
cause du temps, les Russes ne pourront
pas faire grand'chose avant mai, les An-
glais avant avril, les Italiens avant une
date intermédiaire entre les deux précé-
dentes. Aussi, si les Allemands veulent sa-
crifier leurs dernières réserves pour atta-
quer Sarrail, ils parviendront à vaincre
toutes les difficultés dans ce secteur, car
grâce à leurs communications terrestres,
ils peuvent plus facilement que les Alliés
transporter en Macédoine un demi-million
d'hommes. Il faut donc que les amis des
Alliés soient prêts a recevoir de mauvaises
nouvelles; mais qu'ils sachent bien qu'elles
seront sans influence sur le cours général
de la guerre, car les Alliés sont convain-
cus que la guerre se résoudra sur les théâ-
tres principaux et non sur les théâtres se-
condaires. Ce qui donnera la supériorité à
l'Entente, c'est que l'industrie du monde
entier travaille pour elle ; sans doute. l'Al-
lemagne ne manque ni de charbon, ni de
fer, mais elle manque d'ouvriers. Quand
sonnera l'heure de la grande offensive, les
Anglo-Français attaqueront sur le front oc-
cidental, puis les Italiens et les Russes
continueront. La méthode employée ? Ce
sera la méthode Nivelle : la préparation
formidable qui détruit l'armée ennemie et
permet à l'assaillant de ménager son in-
fanterie. Cette méthode est lente. Mais,
grâce à leurs munitions, les Alliés peuvent
donner cette année une quarantaine de
coups comme ceux de Douaumont et de
Thiepval. Ce n'est pas cela qui chasserait
les Allemands de France, mais comme
chaque coup coûterait à ceux-ci 50.000
hommes, on peut prédire que s'ils en re-
çoivent dix, ils n'attendront pas le onzième
en territoire envahi. Le temps dira si ces
conjectures se réalisent. — (Ramiro de
Maeztu) Correspond, de Espana, 16.1.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — L'état des choses sur
le front occidental reflète bien la situation
respective des deux groupes de belligérants
qui, après deux années de luttes formida-
bles, reprennent haleine, mais sont résolus
plus que jamais à se précipiter l'un sur
l'autre. Le calme extérieur cache une con-
centration gigantesque des forces combati-
ves. La neige tombée sur tout le front de-
puis quelques jours fait que l'activité se
borne à des duels d'artillerie ; de grandes
actions d'infanterie n'ont pas eu lieu depuis
longtemps. Mais il n'est pas douteux que
derrière le front s'accumulent un matériel
puissant et des effectifs considérables. Pour
obtenir des renseignements, on envoie en
avant des patrouilles qui suppléent au ser-
vice de reconnaissance par avions. Si l'on
réussit à ramener des prisonniers, on peut
savoir quelles troupes on a momentanément
devant soi. Le bombardement fut en plu-
sieurs endroits très violent, particulière-
ment à la cote 60, au sud-ouest d'Ypres, où
l'adversaire envoya des projectiles de tous
calibres ; cette activité semblait être le pré-
lude d'une grande entreprise, car des ras-
semblements importants de troupes avaient
été observés, mais notre artillerie répliqua
si violemment que seules quelques patrouil-
les cherchèrent à avancer et furent facile-
ment repoussées. — Nordd. Allg. Ztg., 19.1.
Front roumain. — De Bucarest à Focsani,
à travers la grande plaine valaque orien-
tale, en un pays plat, presque sans obsta-
cles naturels, les coalisés ont tardé cinq
semaines. On se bat encore devant le Sé-
reth. Du Séreth au Pruth il y a 100 kilo-
',E.-M.-A., 5' Ban)
ET DES
AFFAIRES ÉTRANGÈRES
N° 328
Paris, 23 janvier 1917.
Bulletin Quotidien de Presse Etrangère
CONFIDENTIEL
NOTA. - Les renseignements ci-dessous, d'un caractère
confidentiel, ne peuvent être reproduits ou utilisés
qu'avec une autorisation spéciale de MM. les Ministres
de la Guerre et des Affaires Étrangères.
QUESTIONS MILITAIRES
r rOnt OPERATIONS
éca.rte ,occIdental. Le Scotsman, 19.1,
hypothèse d'une attaque contre Sa-
qui senlbîn raison de la contre-offensive
et 1e avoir commencé sur le Séreth
et qu, reclame toute l'attention de l'enne-
cornrn a même raison, on ne croit pas,
les. quelques-uns nous y invitent, que
par aiil i ds songent à forcer le passage
des Air- sse pour tourner l'aile droite
se Mipi P en France. C'est une chose, de
Plaines improviste, en été, à travers les
pla', lcs de la Belgique ; c'en est une autre,
de S-e fray-er un passage, en plein hiver, à
t,,vers les montagnes de la Suisse. »
-- o
ce Y est vrai que les Allemands con-
ceniutr* ent une armée entre le haut Danube
et le lac de Constance, on peut être sûr que
Su' n'est pas dans l'intention d'envahir la
lIi' Notre vieil ennemi; l'astucieux
n enburg serait le dernier homme ca-
Pable de commettre cette sottise stratégi-
que. S Il la commettait, il ferait le jeu du
féIl éral Nivelle que la Suisse appellerait
un son aide et qui trouverait dans ce pays
vae. base d'opérations toute prête pour l'in-
la spon de l'Allemagne. La Suisse est pour
la p 5ance ce que la Belgique est pour l'Al-
wigne. Napoléon ne l'ignorait pas, com-
Sait le montrent les instructions qu'il adres-
sait au général Moreau, au moment où lui-
"Jijv eme allait partir pour la campagne que
Voyait illustrer la bataille de Marengo.
fit armée française, établie entre Zurich
et le lac de Constance, passerait le Rhin à
v ,affhouse, à 95 milles de Stuttgart par
lle ferrée, à 90 milles d'Ulm et à 150 mil-
die Munich. Hindenburg sait tout cela
aussi bien que nous. Quel que soit le but
de la concentration allemande sur le haut
anube, l'auteur de ces lignes est convain-
si 16 la Suisse n'est pas menacée et que,
si t^rn^enbuirg a laissé répandre le bruit
dl une Invasion de ce pays, c'est unique-
dre t parce qu'il veut nous jeter de la pou-
dre yeux et nous tromper sur ses véri-
tablesilltentions. (Corr. milit.) Daily
News, 20.1 milit.) Dût~
- -
Le passage par la Suisse serait le coup
de dés d'un joueur plutôt que la manœu-
ve. d'un stratège. Le plus ou moins de
aIf!lbl&nce de cette tentative dépend de
la véritable situation intérieure de l'Alle-
magnpTT moment viendra où le blocus
réduira » puis&ance à un effort déses.
cette puissance à un effort déses-
QUe ol il n'y a pas lieu de supposer
que ce rn Ornent soit encore proche. » -
(Ed Daily News id.
Front ♦ j 'anique* 0n continue à par-
1er balkaniqùe. - On continue à par-
ler d une offensive prochaine d'Hindenburg
coij e rail, et quelques prisonniers bul-
gares ont déclaré que de grands renforts
marchaipM n vers Monastir pour faciliter la
cc révolte 11 du roi Contantin, au moyen d'un
détour. par la rive ouest du lac d'Ochrida.
On parle aussi d'autres offensives d'Hin-
denburg, avec plus ou moins d'insistance ;
mais, on ne dit rien de celles que peuvent
tenter les Alliés. C'est un phénomène cu-
rieux sur lequel nous avons déjà appelé
plusieurs fois l'attention de nos lecteurs. -
correspond. militar, 16.1. --
Fronts asiatiques. — « Pour expliquer
l'inaction des forces anglaises en France,
l'Etat-Major Général déclare que le temps
est trop mauvais pour permettre des opéra-
tions de grande envergure. Mais cela ne
peut s'appliquer ni à la Mésopotamie, où
le gouvernement anglais a eu près d'un an
depuis la reddition peu glorieuse des quel-
que mille hommes de Townshend pour met-
tre une armée à la hauteur de la tâche à
accomplir, ni à la Palestine, qu'il est tou-
jours possible d'envahir en partant de l'E-
gypte. L'inaction des Anglais dans ces deux
régions est l'un des mystères dont nous ne
connaîtrons sans doute l'explication qu'à
la fin de la guerre. Les dépenses quoti-
diennes du gouvernement du roi George
continuent d'atteindre un chiffre énorme,
mais apparemment, pour autant qu'on en
puisse juger du dehors, sans que rien soit
accompli. Un peu plus d'activité renforce-
rait sérieusement la situation des Alliés de-
vant l'opinion neutre ». — (Ed.) Philadel-
phia Record, 30.12.
Considérations d'ensemble. — Le « las-
ciate ogni speranza », lancé par les Alliés
à la face des Empires centraux, réduit cha-
que groupe de belligérants à la seule alter-
native de vaincre ou de mourir. Pour remr
porter la victoire, chaque parti fera un ap-
pel suprême à toutes ses forces, sans au-
cun délai. Les opérations pourront pren-
dre plus d'intensité pendant les saisons fa-
vorables ; mais les préparatifs commence-
ront dès maintenant pour profiter de toute
occasion propice. L'Allemagne, qui n'a ja-
mais péché par manque de prévision, fait
un effort formidable pour rassembler ses
forces. Mais elle n'arrivera pas à affamer
l'Angleterre, qui pourra toujours, à la ri-
gueur, en venir à la navigation en convoi
sous la protection de ses vaisseaux de
guerre. En somme, les moyens que l'Alle-
magne mettra en jeu porteront la lutte à
une terrible violence, mais seront insuffi-
sants pour obtenir la victoire. Liberal, 15.1.
— Il ne faut pas prêter trop d'attention
aux théâtres secondaires de la guerre, bien
qu'ils soient ceux qui donneront le plus à
parler dans les mois qui vont suivre. A
cause du temps, les Russes ne pourront
pas faire grand'chose avant mai, les An-
glais avant avril, les Italiens avant une
date intermédiaire entre les deux précé-
dentes. Aussi, si les Allemands veulent sa-
crifier leurs dernières réserves pour atta-
quer Sarrail, ils parviendront à vaincre
toutes les difficultés dans ce secteur, car
grâce à leurs communications terrestres,
ils peuvent plus facilement que les Alliés
transporter en Macédoine un demi-million
d'hommes. Il faut donc que les amis des
Alliés soient prêts a recevoir de mauvaises
nouvelles; mais qu'ils sachent bien qu'elles
seront sans influence sur le cours général
de la guerre, car les Alliés sont convain-
cus que la guerre se résoudra sur les théâ-
tres principaux et non sur les théâtres se-
condaires. Ce qui donnera la supériorité à
l'Entente, c'est que l'industrie du monde
entier travaille pour elle ; sans doute. l'Al-
lemagne ne manque ni de charbon, ni de
fer, mais elle manque d'ouvriers. Quand
sonnera l'heure de la grande offensive, les
Anglo-Français attaqueront sur le front oc-
cidental, puis les Italiens et les Russes
continueront. La méthode employée ? Ce
sera la méthode Nivelle : la préparation
formidable qui détruit l'armée ennemie et
permet à l'assaillant de ménager son in-
fanterie. Cette méthode est lente. Mais,
grâce à leurs munitions, les Alliés peuvent
donner cette année une quarantaine de
coups comme ceux de Douaumont et de
Thiepval. Ce n'est pas cela qui chasserait
les Allemands de France, mais comme
chaque coup coûterait à ceux-ci 50.000
hommes, on peut prédire que s'ils en re-
çoivent dix, ils n'attendront pas le onzième
en territoire envahi. Le temps dira si ces
conjectures se réalisent. — (Ramiro de
Maeztu) Correspond, de Espana, 16.1.
CRITIQUE DES OPERATIONS
Front occidental. — L'état des choses sur
le front occidental reflète bien la situation
respective des deux groupes de belligérants
qui, après deux années de luttes formida-
bles, reprennent haleine, mais sont résolus
plus que jamais à se précipiter l'un sur
l'autre. Le calme extérieur cache une con-
centration gigantesque des forces combati-
ves. La neige tombée sur tout le front de-
puis quelques jours fait que l'activité se
borne à des duels d'artillerie ; de grandes
actions d'infanterie n'ont pas eu lieu depuis
longtemps. Mais il n'est pas douteux que
derrière le front s'accumulent un matériel
puissant et des effectifs considérables. Pour
obtenir des renseignements, on envoie en
avant des patrouilles qui suppléent au ser-
vice de reconnaissance par avions. Si l'on
réussit à ramener des prisonniers, on peut
savoir quelles troupes on a momentanément
devant soi. Le bombardement fut en plu-
sieurs endroits très violent, particulière-
ment à la cote 60, au sud-ouest d'Ypres, où
l'adversaire envoya des projectiles de tous
calibres ; cette activité semblait être le pré-
lude d'une grande entreprise, car des ras-
semblements importants de troupes avaient
été observés, mais notre artillerie répliqua
si violemment que seules quelques patrouil-
les cherchèrent à avancer et furent facile-
ment repoussées. — Nordd. Allg. Ztg., 19.1.
Front roumain. — De Bucarest à Focsani,
à travers la grande plaine valaque orien-
tale, en un pays plat, presque sans obsta-
cles naturels, les coalisés ont tardé cinq
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