Titre : L'Attaque : organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse / rédacteur en chef Ernest Gegout
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1890-03-29
Contributeur : Gégout, Ernest (1854-1936). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706292b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2168 Nombre total de vues : 2168
Description : 29 mars 1890 29 mars 1890
Description : 1890/03/29 (A3,N64)-1890/04/03. 1890/03/29 (A3,N64)-1890/04/03.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6242145b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
TROISIÈME ANNÉE. — N- 64 Prix : :">' Centimes. Du 2';) mars au s avril 1890.
L'ATTAQUE
Organe hebdomadaire Anarchiste
PARAISSANT LE SAMEDI
ABONNEMENTS
UN AN 5 FR-
Six MOIS fr.
TROIS MOIS. t fr. CiO
Les Annonces sont traitées à forfait aux bureaux
du Journal
Rédacteur délégué :
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION & ADMINISTRATION
120, RUE LAFAYETTE, 120
Secrétaire délégué : S. MOUGIN.
A propos de la manifestation du
1er Mai, L'ATTAQUE » publiera
prochainement un numéro spécial,
tiré à CENT MttU EXEMPLAI-
RES, dans lequel sera démontrée
l'inanité des réformes mendiées
aux pouvoirs publies par les auto-
ritaires.
Nous prions nos camarades de
Paris et de province de nous adres-
ser au plutôt leurs demandcs.
LES
POLITICIENS DE LA COMMUNE
L'événement du 18 mars était une
date inévitable.
L'indignation populaire, comprimée
au 31 octobre, et noyée dans l'insi-
dieux plébiscite qui en fut l'épilogue,
avait failli se rallumer le jour où les
Prussiens étaient entrés dans Paris.
Après les abominables trahisons du
siège, tous les habitants de Paris, sans
exception, s'attendaient à un dénoue-
ment violent.
Impatiemment désiré par les prolé-
taires comme le terme de leurs souf-
frances et le signal de leur affranchis-
sement, il était envisagé par les riches
avec effroi et comme la plus terrible
des calamités.
Les incidents qui ont provoqué la
crise, le 18 mars, n'ont donc pas été
la cause, mais l'occasion qui l'a fait
éclater. f
La Commune fut proclamée.
Mais la Commune ne. sortit pas de
l'âme du canon, de la culasse du
tlingot, du cœur de la populace : elle
sortit de l'urne électorale.
C'est pourquoi, au berceau, elle
était déjà condamnée à mort.
La Commune fut proclamée, peut-
être, dans une journée révolution-
naire, dans un sincère élan libertaire :
mais la Commune avait négligé de
jeter à la Seine ses peaux d'ânes, de
crever ses grosses caisses, de reléguer
à la foire au pain d'épices ses trom-
bones.
Et trombones, grosses caisses et
peaux d'ânes, entrèrent dans le vieil
Hôtet-de-Ville,s'y installèrent, y firent
du boucan parlementaire.
Une tourbe d'hommes ambitieux,
avides d'honneurs et de popularité,
recrutés aussi bien dans les rangs des
prolétaires que parmi les demi-bour-
geois, assirent leur séant dans les
fauteuils restés libres de la Maison
communale.
Or, ces gens n'étaient rien moins
que révolutionnaires. Ils possédaient
l'art de capter laconfiance des foules,
en feignant d'éprouver leurs passions
et leurs haines : ils admettaient, eu
paroles, tous les principes, ne recu-
laient devant aucune de leurs consé-
quences ; mais à travers toutes leurs
violences simulées, l'observateur eût
pu découvrir la perfidie, l'ambition,
l'hypocrisie et le mensonge.
Les élus de la Commune parlemen-
taire, jacassèrent, discoururent.. Ils
décrétaient la séparation de l'Eglise
et de l'Etal, alors qu'il n'y avait plus
d'Etat ni d'Eglise ; ils votaient la sup-
pression du budget des cultes, quand
les trois douzaines de curés qui res-
taient à Paris étaient enfouis dans les
caves ; ils s'occupaient de la police des
cafés, bals, concerts, et négligeaient
d'envoyer du renfortau général Duval,
alors aux prises avec les hordes de
Gallifct.
Enfin — un comble ! — ils nom-
maient des conservateurs d'hypothè-
ques, des administrateurs de mairies,
des directeurs de Banque, alors qu'il
n'y avait qu'à prendre Banque, et
mairies, et à détruire les hypothèques !
Ah ! souvenez-vous, compagnons,
que si la Commune fut vaincue, que
si cette sublime insurrection — qui,
cependant, piqua crânement à son
bonnet la magnifique Cocarde rouge
— roula, deux mois plus tard, dans
un fleuve de sang, souvenez-vous que
cette épouvantable défaite doit retom-
ber sur les chefs, les discoureurs, les
eadormeurs.
Et dites-vous ceci : A la prochaine,
plus de chefs. Vive la Commune ! mais
aussi : Vive l'Anarchie !
Emile VIOLARD.
CHANSON D'ATTAQUE
VIV'MENT
V'là qu'i' fait jour, brave ouverier,
Debout ! S'agit p'us d'roupiller.
Allons, viv'ment ! faut s'éveiller.
Grouill'-toi ! grouill'-toi ! faut t'habiller,
T'cirer, t'brosser, t'débarbouiller
Et t'cavaler à l'atéier.
Viv'ment ! Ça sonn', brave ouverier,
A la clorh' de ton atéier.
Allons, allons, prends l'tablier,
Fous-toi s'l'tas, sans sourciller,
L'patron commence à gâfiller ;
C'est qu'son temps, faut pas l'gaspiller.
Mais on déjeun', brave ouverier ;
Allons, viv'ment ! Vas croustiller.
T'as une heur' pour discutailler,
Lir' ton journal et t'fair' payer,
Au zanzib', le coup d'l'étrier,
Chez l'bistro qu'tu veux engailler.
Jett' ton mégot, brav' ouverier.
Allons, c'est assez vadrouiller,
Viv'ment ! On rentre h l'atéier.
Patine! Enfile ton tablier,
Au tas! Turbin' sans sourciller,
L'patron r'commence il gâfiller.
Il est quatre heur', brave ouverier,
Tas que'q' minut's pour t'envoyer
Viv'ment un consolant d'mi-s'tier ;
Mais ne r'tire pas ton tablier,
L'patron n's'arrêt' pas d'gâfîller:
Dam ! ça tourn' faut pas l'oublier.
l'fait nuit, mon brave ouverier,
Viv'ment ! R'grimpe à ton poulailler,
Femme, enfants, i' faut s'déployer
Pour trouver d'quoi s'ravitailler ;
Sans ça les boyaux vont crier.
Manq' que l'pain, (y'a tvt'eait d'quoi t'neyer.)
Cest Saint'-Touche, ô brave ouverier.
Viv'ment ! Approche, on va t'payer.
— Va pas gras — l'gringal, le loyer,
L'épicière. i' s'tape l'fruitier !
Et, pour aller chez l'eordonnier,
Les pauvr' loupiots pourront s'fouiller.
La misère, 5 brave ouverier,
On peut pas viv'ment l'enrayer ;
La v'là qui règne à ton foyer,
J1 vous vois tous en train d'larmoyer,
Coueh'-toi ! — Pour te désennuyer,
Même à jeun, t'as Vdroit d'essayer.
Tout' l'année, d brave ouverier.
Viv'ment tu pourras louvoyer
D'ton plumard it ton atéier,
D'toit étau jusqu'à ton grenier.
On t'permct d'vier' Ht';'~ faut payer :
Boit, mang', drJi'p et ','(1, travailler !
C'est toi l'Pcup', î> brave ouverier !
1)' temps e,, temps on t'fait votailler,
Tes sUIlr'¡'ail! ! Quand on veut t'railler,
Viv'menl tu r'tir' ton tablier ;
l'es souv'rain ! Mais tu veux ci-ici-
Alors i' faut bien t'mitrailler.
L'aîné d'tes fils, brave ouverier,
On va viv'ment te l'habiller,
Te l'instruire et puis t' l'outiller
Pour en faire un brav' fusiller :
Qu'es' q'ça fait ? faut bien s'égayer !
A la guerre on va l'envoyer.
T'as l'air souffrant, brave ouverier,
A l'hôpital on va t'suigner,
Viv'ment. 1 i' faut nous renseigner ;
Si c'est drôle, on va t'travailler.
Non. — Rien d'eurieux h étudier,
Tu n'es qu'las 1 On va t'renvoyer.
Crêv' viv'ment, mon brave ouverier,
Tes pauv' bras peuv' p'us s'employer,
Taurais beau prier, supplier,
Qui qui pourrait s'apitoyer ?
Puisque tu peux p'us travailler,
Vfolw est chaud, autant t'/;¡'émltill.:/"
Paul PAILLETTE.
I^V LUTTE
La question de la lutte se présente
sous deux aspects différents :
1° Attaque au pouvoir et à l'ordre so-
cial debout ;
2° Résistance à un ennemi extérieur ou
à une coalition d'Etats ligués pour écra-
ser la révolution sociale victorieuse afin
de l'empècher de se propager, du pays où
elle aura débuté, aux autres pays.
Très vraisemblablement, nous passe-
rons par ces deux phases. S'imaginer
que la révolution sociale s'accomplira
en un jour sur toute la surface du globe
est une folie mystique analogue à celle
qui faisait croire au Jugement dernier,
lequel, en somme, n'était, dans la con-
ception chrétienne, qu'une révolution
vengeresse et posthume ayant Dieu pour
principal acteur. Croire que des peuples
différenciés par les institutions, les
mœurs, l'esprit, le climat, le développe-
ment industriel et agricole, se trouveront
en un clin d'mil unifiés ou, du moins,
harmonisés, est une absurdité reposant
sur un sentimentalisme excessif.
Certes, nous haussons les épaules lors-
que nous voyons des romantiques tracer
majestueusement le scénario de la révo-
lution à venir. Rien ne les arrête : en un
tour de main, ils ont renversé la vieille
société. sur le papier. Ce n'est même
plus de l'opérette, c'est du guignol En
plagiant, ce qui est leur suprême ambi-
tion, les géants de la convention, en se
modelant sur les généraux imberbes de
L'ATTAQUE
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PARAISSANT LE SAMEDI
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TROIS MOIS. t fr. CiO
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ERNEST GEGOUT
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120, RUE LAFAYETTE, 120
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A propos de la manifestation du
1er Mai, L'ATTAQUE » publiera
prochainement un numéro spécial,
tiré à CENT MttU EXEMPLAI-
RES, dans lequel sera démontrée
l'inanité des réformes mendiées
aux pouvoirs publies par les auto-
ritaires.
Nous prions nos camarades de
Paris et de province de nous adres-
ser au plutôt leurs demandcs.
LES
POLITICIENS DE LA COMMUNE
L'événement du 18 mars était une
date inévitable.
L'indignation populaire, comprimée
au 31 octobre, et noyée dans l'insi-
dieux plébiscite qui en fut l'épilogue,
avait failli se rallumer le jour où les
Prussiens étaient entrés dans Paris.
Après les abominables trahisons du
siège, tous les habitants de Paris, sans
exception, s'attendaient à un dénoue-
ment violent.
Impatiemment désiré par les prolé-
taires comme le terme de leurs souf-
frances et le signal de leur affranchis-
sement, il était envisagé par les riches
avec effroi et comme la plus terrible
des calamités.
Les incidents qui ont provoqué la
crise, le 18 mars, n'ont donc pas été
la cause, mais l'occasion qui l'a fait
éclater. f
La Commune fut proclamée.
Mais la Commune ne. sortit pas de
l'âme du canon, de la culasse du
tlingot, du cœur de la populace : elle
sortit de l'urne électorale.
C'est pourquoi, au berceau, elle
était déjà condamnée à mort.
La Commune fut proclamée, peut-
être, dans une journée révolution-
naire, dans un sincère élan libertaire :
mais la Commune avait négligé de
jeter à la Seine ses peaux d'ânes, de
crever ses grosses caisses, de reléguer
à la foire au pain d'épices ses trom-
bones.
Et trombones, grosses caisses et
peaux d'ânes, entrèrent dans le vieil
Hôtet-de-Ville,s'y installèrent, y firent
du boucan parlementaire.
Une tourbe d'hommes ambitieux,
avides d'honneurs et de popularité,
recrutés aussi bien dans les rangs des
prolétaires que parmi les demi-bour-
geois, assirent leur séant dans les
fauteuils restés libres de la Maison
communale.
Or, ces gens n'étaient rien moins
que révolutionnaires. Ils possédaient
l'art de capter laconfiance des foules,
en feignant d'éprouver leurs passions
et leurs haines : ils admettaient, eu
paroles, tous les principes, ne recu-
laient devant aucune de leurs consé-
quences ; mais à travers toutes leurs
violences simulées, l'observateur eût
pu découvrir la perfidie, l'ambition,
l'hypocrisie et le mensonge.
Les élus de la Commune parlemen-
taire, jacassèrent, discoururent.. Ils
décrétaient la séparation de l'Eglise
et de l'Etal, alors qu'il n'y avait plus
d'Etat ni d'Eglise ; ils votaient la sup-
pression du budget des cultes, quand
les trois douzaines de curés qui res-
taient à Paris étaient enfouis dans les
caves ; ils s'occupaient de la police des
cafés, bals, concerts, et négligeaient
d'envoyer du renfortau général Duval,
alors aux prises avec les hordes de
Gallifct.
Enfin — un comble ! — ils nom-
maient des conservateurs d'hypothè-
ques, des administrateurs de mairies,
des directeurs de Banque, alors qu'il
n'y avait qu'à prendre Banque, et
mairies, et à détruire les hypothèques !
Ah ! souvenez-vous, compagnons,
que si la Commune fut vaincue, que
si cette sublime insurrection — qui,
cependant, piqua crânement à son
bonnet la magnifique Cocarde rouge
— roula, deux mois plus tard, dans
un fleuve de sang, souvenez-vous que
cette épouvantable défaite doit retom-
ber sur les chefs, les discoureurs, les
eadormeurs.
Et dites-vous ceci : A la prochaine,
plus de chefs. Vive la Commune ! mais
aussi : Vive l'Anarchie !
Emile VIOLARD.
CHANSON D'ATTAQUE
VIV'MENT
V'là qu'i' fait jour, brave ouverier,
Debout ! S'agit p'us d'roupiller.
Allons, viv'ment ! faut s'éveiller.
Grouill'-toi ! grouill'-toi ! faut t'habiller,
T'cirer, t'brosser, t'débarbouiller
Et t'cavaler à l'atéier.
Viv'ment ! Ça sonn', brave ouverier,
A la clorh' de ton atéier.
Allons, allons, prends l'tablier,
Fous-toi s'l'tas, sans sourciller,
L'patron commence à gâfiller ;
C'est qu'son temps, faut pas l'gaspiller.
Mais on déjeun', brave ouverier ;
Allons, viv'ment ! Vas croustiller.
T'as une heur' pour discutailler,
Lir' ton journal et t'fair' payer,
Au zanzib', le coup d'l'étrier,
Chez l'bistro qu'tu veux engailler.
Jett' ton mégot, brav' ouverier.
Allons, c'est assez vadrouiller,
Viv'ment ! On rentre h l'atéier.
Patine! Enfile ton tablier,
Au tas! Turbin' sans sourciller,
L'patron r'commence il gâfiller.
Il est quatre heur', brave ouverier,
Tas que'q' minut's pour t'envoyer
Viv'ment un consolant d'mi-s'tier ;
Mais ne r'tire pas ton tablier,
L'patron n's'arrêt' pas d'gâfîller:
Dam ! ça tourn' faut pas l'oublier.
l'fait nuit, mon brave ouverier,
Viv'ment ! R'grimpe à ton poulailler,
Femme, enfants, i' faut s'déployer
Pour trouver d'quoi s'ravitailler ;
Sans ça les boyaux vont crier.
Manq' que l'pain, (y'a tvt'eait d'quoi t'neyer.)
Cest Saint'-Touche, ô brave ouverier.
Viv'ment ! Approche, on va t'payer.
— Va pas gras — l'gringal, le loyer,
L'épicière. i' s'tape l'fruitier !
Et, pour aller chez l'eordonnier,
Les pauvr' loupiots pourront s'fouiller.
La misère, 5 brave ouverier,
On peut pas viv'ment l'enrayer ;
La v'là qui règne à ton foyer,
J1 vous vois tous en train d'larmoyer,
Coueh'-toi ! — Pour te désennuyer,
Même à jeun, t'as Vdroit d'essayer.
Tout' l'année, d brave ouverier.
Viv'ment tu pourras louvoyer
D'ton plumard it ton atéier,
D'toit étau jusqu'à ton grenier.
On t'permct d'vier' Ht';'~ faut payer :
Boit, mang', drJi'p et ','(1, travailler !
C'est toi l'Pcup', î> brave ouverier !
1)' temps e,, temps on t'fait votailler,
Tes sUIlr'¡'ail! ! Quand on veut t'railler,
Viv'menl tu r'tir' ton tablier ;
l'es souv'rain ! Mais tu veux ci-ici-
Alors i' faut bien t'mitrailler.
L'aîné d'tes fils, brave ouverier,
On va viv'ment te l'habiller,
Te l'instruire et puis t' l'outiller
Pour en faire un brav' fusiller :
Qu'es' q'ça fait ? faut bien s'égayer !
A la guerre on va l'envoyer.
T'as l'air souffrant, brave ouverier,
A l'hôpital on va t'suigner,
Viv'ment. 1 i' faut nous renseigner ;
Si c'est drôle, on va t'travailler.
Non. — Rien d'eurieux h étudier,
Tu n'es qu'las 1 On va t'renvoyer.
Crêv' viv'ment, mon brave ouverier,
Tes pauv' bras peuv' p'us s'employer,
Taurais beau prier, supplier,
Qui qui pourrait s'apitoyer ?
Puisque tu peux p'us travailler,
Vfolw est chaud, autant t'/;¡'émltill.:/"
Paul PAILLETTE.
I^V LUTTE
La question de la lutte se présente
sous deux aspects différents :
1° Attaque au pouvoir et à l'ordre so-
cial debout ;
2° Résistance à un ennemi extérieur ou
à une coalition d'Etats ligués pour écra-
ser la révolution sociale victorieuse afin
de l'empècher de se propager, du pays où
elle aura débuté, aux autres pays.
Très vraisemblablement, nous passe-
rons par ces deux phases. S'imaginer
que la révolution sociale s'accomplira
en un jour sur toute la surface du globe
est une folie mystique analogue à celle
qui faisait croire au Jugement dernier,
lequel, en somme, n'était, dans la con-
ception chrétienne, qu'une révolution
vengeresse et posthume ayant Dieu pour
principal acteur. Croire que des peuples
différenciés par les institutions, les
mœurs, l'esprit, le climat, le développe-
ment industriel et agricole, se trouveront
en un clin d'mil unifiés ou, du moins,
harmonisés, est une absurdité reposant
sur un sentimentalisme excessif.
Certes, nous haussons les épaules lors-
que nous voyons des romantiques tracer
majestueusement le scénario de la révo-
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