Titre : L'Attaque : organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse / rédacteur en chef Ernest Gegout
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1890-03-01
Contributeur : Gégout, Ernest (1854-1936). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706292b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2168 Nombre total de vues : 2168
Description : 01 mars 1890 01 mars 1890
Description : 1890/03/01 (A3,N61)-1890/03/08. 1890/03/01 (A3,N61)-1890/03/08.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62421423
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
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TROISIÈME ANNEE. - Nu (il - PrLx : à Centimes Du 1er mars au 8 mars 1890.
L'ATTAQUE
Organe lyejod.omaLd.sLire _A.rLa.:roïiiïBt€>
PARAISSANT LE SAMEDI
ABONNEMENTS
UN AN. 5 l'r.
Six Mois H fi\
Tnois Mois 1 l'r. &0
Les Annonces sont traitées A forfait auo: bure aux
du Journal
Rédacteur délégué ;
ERNEST GEGOUT,
RÉDACTION & ADMINISTRATION
120, RUE LAFAYETTE, 13)
Secrétaire délégué : S. MO ua lN.
LES TRIMARDEURS
Souvenirs de Voyage
11 s'était arrêté à la sortie de la
ville, à l'angle d'une promenade pu-
blique qui bordait la grand'route,
avait débouclé sa courroie et laissé
choir son pantalon, puis, le cul au
vent, s'était assis touL simplement
dans la fraîcheur de l'herbe.
Fallait-il pas qu'il fit des magnes, le
pauvre vieux, pour raecomoder ses
loques !
Un câlin rayon de soleil glissait
comme un velours le long de ses mai-
gres cuissots l'idés et tors comme des
ceps américains, et le vieux souriait
aux douceurs de ce chouberski nalu-
rel.
D'une paire de groles de rechange,
il avait tiré des lunettes et une Lrousse
— son lamentable ail ira il de triniar-
deur — puis, sans plus de souci du
restant du monde et de ses hypocrites
décences, rajustait les demi-lunes de
son falzar !
Les bourgeois orduners et oeies
gouaillaient effrontément son impu-
dente misère. Leurs filles, des jeu-
nesses bien nippées, fouillaient sour-
noisement ses dessous en se gondo-
lant comme les baleines de leur
corset.
— Dieu ! que c'est dégoÙtant, des
cochonneries pareilles !. s'écria toute
émue une énorme mère Gigogne.
C'était sa dernière aiguillée.
1) Le vieux se leva lentement en lais-
sant flotter sur ses talons ses gue-
nilleux haut-de-chausses, tourna sa
fessée vers la dame, sè baissa, et, rele-
vaut un iambeau de chemise :
- Celui-là, dit-il, ne s'est jamais
vendu !. puis il rajusta ses frusques,
remit son baluchon sur son épaule et
reprit philosophiquement la grand'-
route sur laquelle il avait déjà tant
semé de fatigues et récolté tant d'hu-
- miliants affronts. -'
Je passais à ce moment et lui criai :
Bravo !
Nous fîmes roule ensemble.
Il venait de la montàgne et allait
vers la plaine, peu soucieux du lende-
main, en homme qu'un passé de décep-
tions et de calamités a durci, et qu'au-
cune illusion ne saurait emballer.
— « Ah ! ce qu'elle esL nombreuse
L'armée des sans-travail, eL ce que ses
rangs grossissent chaque jour !
« Nous battons la campagne el la
ville : et nulle part- nous ne trouvons
de travail. Il faut manger pourtant !
Les peinards, les jeunes surtout, ceux
dont le coffre est encore blindé, ont
la dent longue.
« Gareauxgavés, un jour ! Ne trem-
blent-ils pas déjà : Les municipalités,
qu'inquiète le lamentable défilé des
purotins, nous gîtent eL nous ravi-
taillent décidé là; les bourgeois qu'af-
folent les faits-divers sur la proprié té,
nous entr'ouvrent leurs portes et nous
lâchent la miellée; les aristos dans
leurs châteaux isoles, sont plus frous-
sards encore, leurs régisseurs - der-
niers et peu dangereux, chiens de
garde — ont ordre de nous héberger
passagèrement.
« Comme si ces aumônes forcées,
cette fausse pitié pouvaient nous
attendrir, nous, les errants-all'amés,
nous, les éternels déçus, nous, les
sans-ramille, les sans-patrie, les sans-
asile, les sans-pain !. »
Voilà ce que mâchonnait le vieux,
tout en marchant à mes côtés.
C'était un ancien typo, tombé de
purée en purée sur la longue et dou-
loureuse voie bordée de calvaires qui
conduit on ne sait où d'abord, mais
finalement à la révolte.
En. voulez-vous une preuve, ruraux
et urbains qui vivez grassement con-
fits en égoïsme :
Le soir, quand je rentrai dans la
petite, ville, je la trouvai toute bou-
leversée. Un événement inattendu,"
d'un inouïsme fantastique et mons-
trueux, tenait, haletante et indignée,
toute la population mâle et femelle.
A l'heure crépusculaire, se racon-
tait-on, un fripouillard, sinistrement
pâle, avait audacieusement pénétré
dans la boutique d'un potard et ré-
clamé avec un cynique aplomb quel-
ques pincées de bismuth, histoire de
se couper la trouille. L'apothicaire
avait refusé net et envoyé le vaga-
bond souffreteux et sans-le-sou se
faire resserrer le siphon. aux cinq
cents diables !
Mais le trimardeur— un nerveux,
cette fois — avait répondu au refus
par une volée de coups de trique dans
les bocaux et les vitres de iadroguerie,
puis s'élait donné de l'air avec l'agi-
lité et le sans-façon d'un mortel que
n'allourdit nul embarras intestinal.
Le polard, durant la séance, s'était
répandu comme de l'huile de ricin.
derrière ses balances.
Ce sont là de petits faits, sans doute,
messieurs les bourgeois; mais ils ont,
croyez-m'en, quelque analogie avec
ces coups de vent peu dangereux,
mais précurseurs des violentes tour-
mentes.
Gardez bien votre bismuth, vous
en aurez plus besoin que nous, pro-
chainement!
JÏhnkst U)':'.on'j'.
- ————————"? ---
"S3C
CHANSON D'ATTAQUE
Dasons hl. CiiniiugajoSc
(Le Centenaire)
Le siècle allait tinir, avec lui la Pensée
Posnille sceau sacré sur nos droits reconquis,
La Bastille croulait et sa chute élancée
Entraînait les pouvoirs détestés : Jo naquis.
Jeune, j'ai vu passer et s'élargir les zones
Où l'esprit, grandissant avait peino à tenir.
J'ai vu tuer des rois, j'ai vu briser des trônes
Et n'ai de tout ceci qu'un chant pour souvenir :
Dansons la Carmagnole,
Vive le son, vive le son.
Dansons la Carmagnole,
Vive le son du Canon !
Dansons la Carmagnole 1 On entend par les rues
Porter lances, fusils, rouler les lourds canons ;
Ce chant monter encor par les foules accrues
Acclamant des soldats à l'ombre des fanons.
Pendant que des rhéteurs, sombres autoritaires,
Bâtissent des pouvoirs sur des pouvoirs tombée
Contre les rois ligués, cohortes libertaires,
Porlez portex L'Idée a des peuples courbés.
Dansez la Carmagnole, et les préjugés tombent !
D'autres s'en vont venir et vous dicter des lois
Quand les maîtres d'hier sous le couteau succom-
[bent
Les nouveaux à l'instant prennent de nouveaux
[droits,
En vain la Liberté par le peuple acclamée
Cherche illhire sur lui briller un plus grand jour
Les Hébert, les Babeuf, pleïade décimée,
Sous un for fratricide ont tombé tour à tour.
Dansons la Carmagnole 1 Les combats et les Cèles'
Ont entend, 1 iit que le peuple enivré
Promenait au milieu des lullos, des conquêtes
Qu'il faisait sur les rois : mais ce chant éploré
Vint mourir sous lo pied du. corso parricido
DOIII lo talon de fer tua la Liberté.
lionle à l'humanité ! Quand un homme décide
Lui seul du sort do tous, lionto à l'humanité !
Les ans ont succédé, je n'ai vu que des traitres
Se jucher au pouvoir.: essobar couronné,
Agiot triomphant. HOlllllle, à changer de maîtres
To crois-tu comme un bœuf pour toujours destiné
Sera-ce donc en vain que la science éclaire
Le champ de ton labour ; que do nouveaux com-
bats
Aurontliou dans cc champ ; et quand donc la colère
Fera-t-olle au pouvoir ressentir ses éclats V
Oligarques hontoux A petite coudée.
La liberté prévoit vos restrictives lois.
Ces hommes à leur taille ont mesuré l'Idéo
Qui pâlit sous le faix de leurs sombres exploits.
Des lois, toujours des lois, quand le pouple n'as-
[pirô
Qu'A marcher sans lisière, à vivre libre, enlinl
A boire le soleil sans frein, l'air qu'on respire
Sans joug et lo blé mur le fauchera sa faim !
Dansons donc ! Aujourd'hui le savoir ensemence
Un grain qui. ses rayons inondent de clartés.
Mon siècle est clos. Enfin voilà donc que coin-
[mence
Dans un ciel neuf le cycle des humanités !
Tourbillons tant prédit ! 0 préjugé tu tombes
Au chaos ; avec toi les pouvoirs délestés
Fondent et de leurs lois ont fait des hécatombes.
Hommo prends en la main toutes les libertés!
Danse la Carmagnole,
Vive le son, vive lo son,
Dansons la Carmagnole
Vivo lo son du canon 1
A. Pkrcheron.
-——————- —-———.——.
UN NOUVEAU TRUC
{1"\ D1",Qt:\1nOI.r.\,"V'II"t.' "Io.{.f. -----
'-.lU vuouigUOUICUI. une con-
clirsion éminemment favorable à l'a-
narchie est à tirer du nouveau montage
de coup inventé par l'empereur Guil-
laume.
Après la législation nationale, la lé-
gislation internationale, c'est dans
l'ordre.
Seulement, préconiser ce dernier
mode de réformes, c'est nécessairement
condamner le premier, reconnaltre son
impuissance et, partant, donner raison
au moins sur ce point, aux révolution-
naires anarchistes.
Ceux-ci ont depuis longtemps fait le
procès de cette théorie ayant pour but
de tromper les travailleurs en leur fai-
santeroire à la possibilité des réformes
venant, pour les uns du Palais-Bour-
bon, pour les autres du Reichstag.
Depuis longtemps les anarchistes
prouvent en tous lieux et en toutes cir-
TROISIÈME ANNEE. - Nu (il - PrLx : à Centimes Du 1er mars au 8 mars 1890.
L'ATTAQUE
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PARAISSANT LE SAMEDI
ABONNEMENTS
UN AN. 5 l'r.
Six Mois H fi\
Tnois Mois 1 l'r. &0
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du Journal
Rédacteur délégué ;
ERNEST GEGOUT,
RÉDACTION & ADMINISTRATION
120, RUE LAFAYETTE, 13)
Secrétaire délégué : S. MO ua lN.
LES TRIMARDEURS
Souvenirs de Voyage
11 s'était arrêté à la sortie de la
ville, à l'angle d'une promenade pu-
blique qui bordait la grand'route,
avait débouclé sa courroie et laissé
choir son pantalon, puis, le cul au
vent, s'était assis touL simplement
dans la fraîcheur de l'herbe.
Fallait-il pas qu'il fit des magnes, le
pauvre vieux, pour raecomoder ses
loques !
Un câlin rayon de soleil glissait
comme un velours le long de ses mai-
gres cuissots l'idés et tors comme des
ceps américains, et le vieux souriait
aux douceurs de ce chouberski nalu-
rel.
D'une paire de groles de rechange,
il avait tiré des lunettes et une Lrousse
— son lamentable ail ira il de triniar-
deur — puis, sans plus de souci du
restant du monde et de ses hypocrites
décences, rajustait les demi-lunes de
son falzar !
Les bourgeois orduners et oeies
gouaillaient effrontément son impu-
dente misère. Leurs filles, des jeu-
nesses bien nippées, fouillaient sour-
noisement ses dessous en se gondo-
lant comme les baleines de leur
corset.
— Dieu ! que c'est dégoÙtant, des
cochonneries pareilles !. s'écria toute
émue une énorme mère Gigogne.
C'était sa dernière aiguillée.
1) Le vieux se leva lentement en lais-
sant flotter sur ses talons ses gue-
nilleux haut-de-chausses, tourna sa
fessée vers la dame, sè baissa, et, rele-
vaut un iambeau de chemise :
- Celui-là, dit-il, ne s'est jamais
vendu !. puis il rajusta ses frusques,
remit son baluchon sur son épaule et
reprit philosophiquement la grand'-
route sur laquelle il avait déjà tant
semé de fatigues et récolté tant d'hu-
- miliants affronts. -'
Je passais à ce moment et lui criai :
Bravo !
Nous fîmes roule ensemble.
Il venait de la montàgne et allait
vers la plaine, peu soucieux du lende-
main, en homme qu'un passé de décep-
tions et de calamités a durci, et qu'au-
cune illusion ne saurait emballer.
— « Ah ! ce qu'elle esL nombreuse
L'armée des sans-travail, eL ce que ses
rangs grossissent chaque jour !
« Nous battons la campagne el la
ville : et nulle part- nous ne trouvons
de travail. Il faut manger pourtant !
Les peinards, les jeunes surtout, ceux
dont le coffre est encore blindé, ont
la dent longue.
« Gareauxgavés, un jour ! Ne trem-
blent-ils pas déjà : Les municipalités,
qu'inquiète le lamentable défilé des
purotins, nous gîtent eL nous ravi-
taillent décidé là; les bourgeois qu'af-
folent les faits-divers sur la proprié té,
nous entr'ouvrent leurs portes et nous
lâchent la miellée; les aristos dans
leurs châteaux isoles, sont plus frous-
sards encore, leurs régisseurs - der-
niers et peu dangereux, chiens de
garde — ont ordre de nous héberger
passagèrement.
« Comme si ces aumônes forcées,
cette fausse pitié pouvaient nous
attendrir, nous, les errants-all'amés,
nous, les éternels déçus, nous, les
sans-ramille, les sans-patrie, les sans-
asile, les sans-pain !. »
Voilà ce que mâchonnait le vieux,
tout en marchant à mes côtés.
C'était un ancien typo, tombé de
purée en purée sur la longue et dou-
loureuse voie bordée de calvaires qui
conduit on ne sait où d'abord, mais
finalement à la révolte.
En. voulez-vous une preuve, ruraux
et urbains qui vivez grassement con-
fits en égoïsme :
Le soir, quand je rentrai dans la
petite, ville, je la trouvai toute bou-
leversée. Un événement inattendu,"
d'un inouïsme fantastique et mons-
trueux, tenait, haletante et indignée,
toute la population mâle et femelle.
A l'heure crépusculaire, se racon-
tait-on, un fripouillard, sinistrement
pâle, avait audacieusement pénétré
dans la boutique d'un potard et ré-
clamé avec un cynique aplomb quel-
ques pincées de bismuth, histoire de
se couper la trouille. L'apothicaire
avait refusé net et envoyé le vaga-
bond souffreteux et sans-le-sou se
faire resserrer le siphon. aux cinq
cents diables !
Mais le trimardeur— un nerveux,
cette fois — avait répondu au refus
par une volée de coups de trique dans
les bocaux et les vitres de iadroguerie,
puis s'élait donné de l'air avec l'agi-
lité et le sans-façon d'un mortel que
n'allourdit nul embarras intestinal.
Le polard, durant la séance, s'était
répandu comme de l'huile de ricin.
derrière ses balances.
Ce sont là de petits faits, sans doute,
messieurs les bourgeois; mais ils ont,
croyez-m'en, quelque analogie avec
ces coups de vent peu dangereux,
mais précurseurs des violentes tour-
mentes.
Gardez bien votre bismuth, vous
en aurez plus besoin que nous, pro-
chainement!
JÏhnkst U)':'.on'j'.
- ————————"? ---
"S3C
CHANSON D'ATTAQUE
Dasons hl. CiiniiugajoSc
(Le Centenaire)
Le siècle allait tinir, avec lui la Pensée
Posnille sceau sacré sur nos droits reconquis,
La Bastille croulait et sa chute élancée
Entraînait les pouvoirs détestés : Jo naquis.
Jeune, j'ai vu passer et s'élargir les zones
Où l'esprit, grandissant avait peino à tenir.
J'ai vu tuer des rois, j'ai vu briser des trônes
Et n'ai de tout ceci qu'un chant pour souvenir :
Dansons la Carmagnole,
Vive le son, vive le son.
Dansons la Carmagnole,
Vive le son du Canon !
Dansons la Carmagnole 1 On entend par les rues
Porter lances, fusils, rouler les lourds canons ;
Ce chant monter encor par les foules accrues
Acclamant des soldats à l'ombre des fanons.
Pendant que des rhéteurs, sombres autoritaires,
Bâtissent des pouvoirs sur des pouvoirs tombée
Contre les rois ligués, cohortes libertaires,
Porlez portex L'Idée a des peuples courbés.
Dansez la Carmagnole, et les préjugés tombent !
D'autres s'en vont venir et vous dicter des lois
Quand les maîtres d'hier sous le couteau succom-
[bent
Les nouveaux à l'instant prennent de nouveaux
[droits,
En vain la Liberté par le peuple acclamée
Cherche illhire sur lui briller un plus grand jour
Les Hébert, les Babeuf, pleïade décimée,
Sous un for fratricide ont tombé tour à tour.
Dansons la Carmagnole 1 Les combats et les Cèles'
Ont entend, 1 iit que le peuple enivré
Promenait au milieu des lullos, des conquêtes
Qu'il faisait sur les rois : mais ce chant éploré
Vint mourir sous lo pied du. corso parricido
DOIII lo talon de fer tua la Liberté.
lionle à l'humanité ! Quand un homme décide
Lui seul du sort do tous, lionto à l'humanité !
Les ans ont succédé, je n'ai vu que des traitres
Se jucher au pouvoir.: essobar couronné,
Agiot triomphant. HOlllllle, à changer de maîtres
To crois-tu comme un bœuf pour toujours destiné
Sera-ce donc en vain que la science éclaire
Le champ de ton labour ; que do nouveaux com-
bats
Aurontliou dans cc champ ; et quand donc la colère
Fera-t-olle au pouvoir ressentir ses éclats V
Oligarques hontoux A petite coudée.
La liberté prévoit vos restrictives lois.
Ces hommes à leur taille ont mesuré l'Idéo
Qui pâlit sous le faix de leurs sombres exploits.
Des lois, toujours des lois, quand le pouple n'as-
[pirô
Qu'A marcher sans lisière, à vivre libre, enlinl
A boire le soleil sans frein, l'air qu'on respire
Sans joug et lo blé mur le fauchera sa faim !
Dansons donc ! Aujourd'hui le savoir ensemence
Un grain qui. ses rayons inondent de clartés.
Mon siècle est clos. Enfin voilà donc que coin-
[mence
Dans un ciel neuf le cycle des humanités !
Tourbillons tant prédit ! 0 préjugé tu tombes
Au chaos ; avec toi les pouvoirs délestés
Fondent et de leurs lois ont fait des hécatombes.
Hommo prends en la main toutes les libertés!
Danse la Carmagnole,
Vive le son, vive lo son,
Dansons la Carmagnole
Vivo lo son du canon 1
A. Pkrcheron.
-——————- —-———.——.
UN NOUVEAU TRUC
{1"\ D1",Qt:\1nOI.r.\,"V'II"t.' "Io.{.f. -----
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clirsion éminemment favorable à l'a-
narchie est à tirer du nouveau montage
de coup inventé par l'empereur Guil-
laume.
Après la législation nationale, la lé-
gislation internationale, c'est dans
l'ordre.
Seulement, préconiser ce dernier
mode de réformes, c'est nécessairement
condamner le premier, reconnaltre son
impuissance et, partant, donner raison
au moins sur ce point, aux révolution-
naires anarchistes.
Ceux-ci ont depuis longtemps fait le
procès de cette théorie ayant pour but
de tromper les travailleurs en leur fai-
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venant, pour les uns du Palais-Bour-
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