Titre : L'Attaque : organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse / rédacteur en chef Ernest Gegout
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1890-02-15
Contributeur : Gégout, Ernest (1854-1936). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706292b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 février 1890 15 février 1890
Description : 1890/02/15 (A3,N59)-1890/02/22. 1890/02/15 (A3,N59)-1890/02/22.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62421408
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
TROISIÈME ANNEE. — N° 59 Prix : S Centimes
Du 15 au 22 février 1890.
L'ATTAQUE
Organe lxel>d.oiïieLd.a.ix*e .A. na. relais te
PARAISSANT LE SAMEDI
ABONNEMENTS
UN AN. •» I' -
SIX iuls. a rI".
Trois Mois. "» IV. «<>
Les Annonces sont traitées Ú for l'ail aux but aux
du Journal
Rédacteur délégué :
m &§ 13 s rr IÎ I<;
RÉDACTION & ADMINISTRATION
120, RUE LAFAYETTE, 1-0
ScuY'Uure dêlci/ite : >S'. MOUVîN.
, L'AVENIR
Discutez seulement un quartd'heure
avec un socialiste étatiste, et il finira
par vous dire :
— Oui, je le reconnais, c'est de
l'absence de tout gouvernement que
résultera la raison, l'équilé dans les
rapports des hommes entre eux; oui,
l'anarchie est la dernière expression
du progrès social, seulement. il faut
prêcher autre chose.
Si vous manifestez quelque surprise
de cette incohérence de langage, le
socialiste étaiste vous fournit aussi-
tôt ces explications :
— L'étude approfondie de l'histoire
nous démontre que nous n'arriverons
au Communisme-anarchiste qu'après
avoir passé par cette transition : le
Quatrième État, c'est-à-dire le règne
du Prolétariat.
Comme cette démonstration ne
vous semble pas très claire ni très
concluante, le socialiste étatiste repart
de plus belle. Il vous parle de Marx
et de Jean-Jacques, de Clootz et de
Mably ; puis il vous promène à travers
les siècles écoulés, vous montre ces
trois étapes de l'humanité en marche :
l'esclavage, le servage, le salariat,
et il conclut que la quatrième sera le
fonctionnariat, c'est-à-dire le peuple
travaillant au compte de lÉLat, rétri-
bué par l'État.
Vous n'avez pas encore saisi l'a rgu-
mentation ? Le socialiste étatiste vous
jette alors un long regard de pitié et
s'en va, en haussant dédaigneusement
les épaules.
Il n'est pas plus possible cleo faire
abandonner à un autoritaire sa ma-
rotte : l'État socialiste révolution-
naire, que de faire entendre à un
vieux — sauf de très rares exceptions
.:,. que ses idées, puisées dans l'exa-
men de faits remontant à la première
moitié de ce siècle, ont vieilli, et que
ce qui s'appropriait aux besoins de
1830 ne s'adapte plus aux nécessités
de notre époque.
L'âge a momifié le cerveau de ceux-
- ci; ceux-là ont l'esprit obsédé par
cptte pensée fixe : devenir les maîtres
- du quatrième État. Les uns et les
auLres sont rebelles aux idées neuves.
Pour affirmer que les rouages de la
société future fonctionneront de telle
sorte el non pas de telle autre, il
semble qu'il faille pouvoir déterminer
d'abord l'heure exacte à laquelle la
Révolution sounera, et indiquer le
moment précis ou cette Révolution
sera complètemenL opérée.
il semble qu'il faille ensuite détailler
par avance toutes les péripéties de la
formidable lutte qui se prépare, en
montrer toutes les phases, tous les
incidents, exposer méthodiquement
les laits tels qu'ils se produiront, pro-
phétiser tous les événements qui se
précipiteront, marquer les décou-
vertes scientifiques qui surgiront et,
surtout, préciser le sens de l'évolution
des esprits, ainsi qu'indiquer les
besoins de ceux qui viendront après
nous, car il y aurait quelque naïveté
a prétendre que la bataille ne durera
qu'une année ou deux, et quelque
folie à penser que ceux qui seront pré-
sents aux débuts de la tourmente
révolutionnaire seront encore la lors-
qu'elle sera complètement apaisée.
Jusqu'ici, aucun de ceux qu'il est
convenu d'appeler de profonds pen-
seurs n'a. formulé, que nous sachions,
une prédiction aussi hardie; ce qui
n'empêche nullement les autoritaires,
qui prennent leurs désirs pour des
réalités, d'affirmer dès aujourd'hui
qu'au vingtième siècle c'est ceci, et
non pas cela, qui sera.
Si les autoritaires, qui reconnaissent
que l'Anarchie est non seulement une
conception justifiée, mais encore la
forme que doivent tôt ou tard revêtir
les sociétés humaines; si les autori-
taires n'étaient pas dévorés par l'am-
bition de régner à leur tour sur les
masses, et si leurs théories sur la
Conquête du pouvoir ne leur ser-
vaient pas pour dénicher — en atten-
dant mieux encore ! — dans cet État
bourgeois qu'ils feignent d'éxécrer,
une bonne petite place de député qui
donne bon air, bon, gîte et le reste,
ils se feraient certainement les pro-
pagateurs de l'anarchie, et s'efforce-
raient de faire pénétrer dans les cer-
veaux des travailleurs cette idée
simple, logique : l'absence de tout
gouvernement.
Etre convaincu que la doctrine
anarchiste est concordante dans ses
parties et conforme à l'esprit du siècle,
et prêcher quand même à ceux qui
souffrent de l'autorité gouvernemen-
tale le respect d'un gouvernement
futur. que disons-nous ? d'un gou-
vernement problématique, c'est, n'en
déplaise aux gens qui ont eu assez de
patience et sont assez vieux pour
avoir eu le temps de dévorer tous les
in-folio modernes et même ceux du
moyen-âge, c'est, sinon de la canaille-
rie, du moins de l'imbécillité,
C'est encore plus renversant de
cynisme que le raisonnement suivant,
qu'on tiendrait aux malheureux qui
pourrissent dans les geôles bour-
geoises :
« Vous souffrez de la privation de
votre liberté. Ce que vous demandez,
et ce qui est juste que vous obteniez,
c'est la clef des champs. Seulement
comme à aucune époque de l'histoire
on ne voit les prisons supprimées,
mais seulement améliorées, on va
d'abord commencer par remettre à
neuf les quatre murs de la vôtre et, au
lieu (le paille pour vous coucher, on
vous accordera du foin; puis enfin,
dans cinquante ou cent ans, vous
recouvrerez complètement cette li:
berté à laquelle, nous le reconnais-
sons volontiers, vous avez tous les
droits. »
Dût, cet aveu provoquer un béat
ricanement sur les faces austères de
bonzes pétrifiés dans là contempla-
tion des choses disparues, nous n'hési-
tons pas à déclarer que nous ignorons
au juste la manière dont se groupe-
ront et «. s'organiseront nos neveux
dans la société future.
Mais ce dont nous sommes bien con-
vaincu, par exemple, c'est que si
nous leur transmettons intacte la
haine que nous inspire l'autorité sous
toutes ses formes, sous tous ses
masques, ils pousseront hardiment,
sans distinguer, au même égoût, et
les dictateurs blancs où bleus, et les
autoritaires rouges, qui tenteraient
de reconstituer le Pouvoir abattu.
Alors ils vivront dans l'Anarchie.
S. Mougin.
A François Coppée
.à
Quoi sans pitié pour nous, quoi LOlljolH"
[Le Pater
Qu'avec Ion beau portrait, on crie à dix cen-
! times..
Illustre rimailleur, grâce pour les victimes :
Ce Pater est, le tien,mais il n'est pas noster !
Soui'.THK.
L'ABSTENTION
Il existe encore des socialistes JJilJU
intentionnés, des révolutionnaires ab-
solument convaincus que nous n'arri-
verons à rien de bon par le suffrage
universel, et qui, cependant, se rendent
au scrutin chaque fois que l'urne tend
sa mauvaise gueule aux bulletins de
vote des. innocents.
Je trouve cela eiffeelesque. Comment,
voila des citoyens qui savent ce qu'en
vaut l'aune, qui connaissent le fond, le
double-fonds et le tréfonds de la mar-
mite électorale cette boite de Pan-
dore — et que nous surprenons, malgré
tout, « flagrante clolicto 1 » Voilà des
gens qui ont vu les élus à rœuyre,
leurs scandaleux tripotages, leurs mau-
vaise foi, leurs lâchetés, leurs trahi-
sons, et qui ne sont pas encore dégoû-
tés 1 Il y a vraiment là de quoi renver-
ser le mont Ararat.
Je sais qu'ils prétendent que la pério-
de électorale est un moyen de propa-
gande socialiste et qu'il faut profiter de
tous les incidents pour agiter les mas-
ses - avant de s'en servir. Soit! J'avoue
même qu'il serait maladroit de rester
tranquillement à se chauffer les tibias,
tandis que les ennemis — les votards—
s'égosillent dans les salles de réunions
et placardent leurs programmes sur
tous les urinoirs; mais n'étant pas ho-
mœopathe, je ne comprends pas l'axio-
me « Similia similibus curantur, » et
j'admets sans restriction l'axiome
d'I-Iippocrate : « Contraria contrariis. »
C'est-à-dire que ceux qui sont fran-
chement décidés à ne point s'amuser
aux bagatelles de la porte doivent, au
lieu d'opposer un candidat cramoisi
aux candidats omnicolores présentés
par les diverses coteries, suivre par-
tout les aspirants députés dans les vil-
lages et dans les villes, entrer dans leur
vie. privée, les déshabiUer publique-
ment, les promener sur la claie,. et bien
démontrer surtout que lesparlottes, quel-
que soient les éléments qui les compo-
sent, sont incapables de produire et
d'appliquer une réforme utile, et, par
conséquent,de poussera l'émancipation
de la masse prolétarienne.
Du 15 au 22 février 1890.
L'ATTAQUE
Organe lxel>d.oiïieLd.a.ix*e .A. na. relais te
PARAISSANT LE SAMEDI
ABONNEMENTS
UN AN. •» I' -
SIX iuls. a rI".
Trois Mois. "» IV. «<>
Les Annonces sont traitées Ú for l'ail aux but aux
du Journal
Rédacteur délégué :
m &§ 13 s rr IÎ I<;
RÉDACTION & ADMINISTRATION
120, RUE LAFAYETTE, 1-0
ScuY'Uure dêlci/ite : >S'. MOUVîN.
, L'AVENIR
Discutez seulement un quartd'heure
avec un socialiste étatiste, et il finira
par vous dire :
— Oui, je le reconnais, c'est de
l'absence de tout gouvernement que
résultera la raison, l'équilé dans les
rapports des hommes entre eux; oui,
l'anarchie est la dernière expression
du progrès social, seulement. il faut
prêcher autre chose.
Si vous manifestez quelque surprise
de cette incohérence de langage, le
socialiste étaiste vous fournit aussi-
tôt ces explications :
— L'étude approfondie de l'histoire
nous démontre que nous n'arriverons
au Communisme-anarchiste qu'après
avoir passé par cette transition : le
Quatrième État, c'est-à-dire le règne
du Prolétariat.
Comme cette démonstration ne
vous semble pas très claire ni très
concluante, le socialiste étatiste repart
de plus belle. Il vous parle de Marx
et de Jean-Jacques, de Clootz et de
Mably ; puis il vous promène à travers
les siècles écoulés, vous montre ces
trois étapes de l'humanité en marche :
l'esclavage, le servage, le salariat,
et il conclut que la quatrième sera le
fonctionnariat, c'est-à-dire le peuple
travaillant au compte de lÉLat, rétri-
bué par l'État.
Vous n'avez pas encore saisi l'a rgu-
mentation ? Le socialiste étatiste vous
jette alors un long regard de pitié et
s'en va, en haussant dédaigneusement
les épaules.
Il n'est pas plus possible cleo faire
abandonner à un autoritaire sa ma-
rotte : l'État socialiste révolution-
naire, que de faire entendre à un
vieux — sauf de très rares exceptions
.:,. que ses idées, puisées dans l'exa-
men de faits remontant à la première
moitié de ce siècle, ont vieilli, et que
ce qui s'appropriait aux besoins de
1830 ne s'adapte plus aux nécessités
de notre époque.
L'âge a momifié le cerveau de ceux-
- ci; ceux-là ont l'esprit obsédé par
cptte pensée fixe : devenir les maîtres
- du quatrième État. Les uns et les
auLres sont rebelles aux idées neuves.
Pour affirmer que les rouages de la
société future fonctionneront de telle
sorte el non pas de telle autre, il
semble qu'il faille pouvoir déterminer
d'abord l'heure exacte à laquelle la
Révolution sounera, et indiquer le
moment précis ou cette Révolution
sera complètemenL opérée.
il semble qu'il faille ensuite détailler
par avance toutes les péripéties de la
formidable lutte qui se prépare, en
montrer toutes les phases, tous les
incidents, exposer méthodiquement
les laits tels qu'ils se produiront, pro-
phétiser tous les événements qui se
précipiteront, marquer les décou-
vertes scientifiques qui surgiront et,
surtout, préciser le sens de l'évolution
des esprits, ainsi qu'indiquer les
besoins de ceux qui viendront après
nous, car il y aurait quelque naïveté
a prétendre que la bataille ne durera
qu'une année ou deux, et quelque
folie à penser que ceux qui seront pré-
sents aux débuts de la tourmente
révolutionnaire seront encore la lors-
qu'elle sera complètement apaisée.
Jusqu'ici, aucun de ceux qu'il est
convenu d'appeler de profonds pen-
seurs n'a. formulé, que nous sachions,
une prédiction aussi hardie; ce qui
n'empêche nullement les autoritaires,
qui prennent leurs désirs pour des
réalités, d'affirmer dès aujourd'hui
qu'au vingtième siècle c'est ceci, et
non pas cela, qui sera.
Si les autoritaires, qui reconnaissent
que l'Anarchie est non seulement une
conception justifiée, mais encore la
forme que doivent tôt ou tard revêtir
les sociétés humaines; si les autori-
taires n'étaient pas dévorés par l'am-
bition de régner à leur tour sur les
masses, et si leurs théories sur la
Conquête du pouvoir ne leur ser-
vaient pas pour dénicher — en atten-
dant mieux encore ! — dans cet État
bourgeois qu'ils feignent d'éxécrer,
une bonne petite place de député qui
donne bon air, bon, gîte et le reste,
ils se feraient certainement les pro-
pagateurs de l'anarchie, et s'efforce-
raient de faire pénétrer dans les cer-
veaux des travailleurs cette idée
simple, logique : l'absence de tout
gouvernement.
Etre convaincu que la doctrine
anarchiste est concordante dans ses
parties et conforme à l'esprit du siècle,
et prêcher quand même à ceux qui
souffrent de l'autorité gouvernemen-
tale le respect d'un gouvernement
futur. que disons-nous ? d'un gou-
vernement problématique, c'est, n'en
déplaise aux gens qui ont eu assez de
patience et sont assez vieux pour
avoir eu le temps de dévorer tous les
in-folio modernes et même ceux du
moyen-âge, c'est, sinon de la canaille-
rie, du moins de l'imbécillité,
C'est encore plus renversant de
cynisme que le raisonnement suivant,
qu'on tiendrait aux malheureux qui
pourrissent dans les geôles bour-
geoises :
« Vous souffrez de la privation de
votre liberté. Ce que vous demandez,
et ce qui est juste que vous obteniez,
c'est la clef des champs. Seulement
comme à aucune époque de l'histoire
on ne voit les prisons supprimées,
mais seulement améliorées, on va
d'abord commencer par remettre à
neuf les quatre murs de la vôtre et, au
lieu (le paille pour vous coucher, on
vous accordera du foin; puis enfin,
dans cinquante ou cent ans, vous
recouvrerez complètement cette li:
berté à laquelle, nous le reconnais-
sons volontiers, vous avez tous les
droits. »
Dût, cet aveu provoquer un béat
ricanement sur les faces austères de
bonzes pétrifiés dans là contempla-
tion des choses disparues, nous n'hési-
tons pas à déclarer que nous ignorons
au juste la manière dont se groupe-
ront et «. s'organiseront nos neveux
dans la société future.
Mais ce dont nous sommes bien con-
vaincu, par exemple, c'est que si
nous leur transmettons intacte la
haine que nous inspire l'autorité sous
toutes ses formes, sous tous ses
masques, ils pousseront hardiment,
sans distinguer, au même égoût, et
les dictateurs blancs où bleus, et les
autoritaires rouges, qui tenteraient
de reconstituer le Pouvoir abattu.
Alors ils vivront dans l'Anarchie.
S. Mougin.
A François Coppée
.à
Quoi sans pitié pour nous, quoi LOlljolH"
[Le Pater
Qu'avec Ion beau portrait, on crie à dix cen-
! times..
Illustre rimailleur, grâce pour les victimes :
Ce Pater est, le tien,mais il n'est pas noster !
Soui'.THK.
L'ABSTENTION
Il existe encore des socialistes JJilJU
intentionnés, des révolutionnaires ab-
solument convaincus que nous n'arri-
verons à rien de bon par le suffrage
universel, et qui, cependant, se rendent
au scrutin chaque fois que l'urne tend
sa mauvaise gueule aux bulletins de
vote des. innocents.
Je trouve cela eiffeelesque. Comment,
voila des citoyens qui savent ce qu'en
vaut l'aune, qui connaissent le fond, le
double-fonds et le tréfonds de la mar-
mite électorale cette boite de Pan-
dore — et que nous surprenons, malgré
tout, « flagrante clolicto 1 » Voilà des
gens qui ont vu les élus à rœuyre,
leurs scandaleux tripotages, leurs mau-
vaise foi, leurs lâchetés, leurs trahi-
sons, et qui ne sont pas encore dégoû-
tés 1 Il y a vraiment là de quoi renver-
ser le mont Ararat.
Je sais qu'ils prétendent que la pério-
de électorale est un moyen de propa-
gande socialiste et qu'il faut profiter de
tous les incidents pour agiter les mas-
ses - avant de s'en servir. Soit! J'avoue
même qu'il serait maladroit de rester
tranquillement à se chauffer les tibias,
tandis que les ennemis — les votards—
s'égosillent dans les salles de réunions
et placardent leurs programmes sur
tous les urinoirs; mais n'étant pas ho-
mœopathe, je ne comprends pas l'axio-
me « Similia similibus curantur, » et
j'admets sans restriction l'axiome
d'I-Iippocrate : « Contraria contrariis. »
C'est-à-dire que ceux qui sont fran-
chement décidés à ne point s'amuser
aux bagatelles de la porte doivent, au
lieu d'opposer un candidat cramoisi
aux candidats omnicolores présentés
par les diverses coteries, suivre par-
tout les aspirants députés dans les vil-
lages et dans les villes, entrer dans leur
vie. privée, les déshabiUer publique-
ment, les promener sur la claie,. et bien
démontrer surtout que lesparlottes, quel-
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