Titre : L'Attaque : organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse / rédacteur en chef Ernest Gegout
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1890-01-25
Contributeur : Gégout, Ernest (1854-1936). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706292b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2168 Nombre total de vues : 2168
Description : 25 janvier 1890 25 janvier 1890
Description : 1890/01/25 (A3,N57)-1890/02/01. 1890/01/25 (A3,N57)-1890/02/01.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62421386
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
E E4- - No 5-1
Prix : & Centimes
Du 25 janvier au h' février 1890.
L'ATTAQUE ,
Organe hebdomadaire Anarchiste
f PARAISSANT UE SAMEDI -.'
ABONNEMENTS
UN AN 5 fr.
Six MOIS. 3 fr.
TUOIS MOIs. 1 fr. 50
Les Annonces sont traitées à forfait aux bur(aux
du Journal
Rédacteur délégué :
,
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION & ADMINISTRATION
120, RUE LAFAYETTE, 120
Secrétaire délègue : S. MOUGIN.
Il AVIS
Nous supprimerons tout envoi à nos
correspondants qui ne nous auront pas
réglé leur compte dans le courant de la
semaine.
Prière aux camarades de nous trouver
des dépositaires dans leur quartier.
PERSONNALITES
Morbleu ! on va en découdre. Der-
rière la boulange écrasée, les socia-
listes autoritaires réorganisent leurs
maigres pelotons. Possibilistes, blan-
quo-marxistes et blanquo-bonlangis-
tos se regardent en chiens de faïence.
Encore quatre mois et au clairon du
scrutin municipal, tous partiront au
pas de charge, fredonnant in petto
pour se donner du cœur :
Y' a un sièg' tt enl'ver, là haut !
Y' a un sièg' à enl'ver !
Ça chauffera. que dis-je ? ça chauffe
déjà. Entendez le beau feu roulant
d'injures et d'épithètes malsonnantes :
« Renégat! » dit Vaillant à Granger;
— « Cadettiste ! n répond Granger ; —
« Agents monarchistes! » siffle Rodin-
Brousse. « Fumistes ! roublards ! pon-
tifes! » leur crie à tous le citoyen Goullé
: qui, ayant vécu au milieu d'eux, sait
admirablement à quoi s'en tenir sur
leur valeur morale.
En présence de cette effrénée course
à la timbale, qui sera, en même temps,
une course à l'abîme, qu'ont à faire
t les anarchistes ?
Eli ! parbleu ! à taper dans le tas.
Que chaque coup fasse balle et, bien-
i* tôt, l'armée révolutionnaire, délivrée
i de ceux qui la divisent et l'entravent,
! reprendra avec plus d'ardeur sa mar-
f che en avant.
ï -, « Pas d'attaques aux individus ! »
[ est-il de bon ton de clamer à peu près
dans tous les partis (quitte à n'en rien
t' faire) « restons sur le terrain de l'idée
J7 pure, des principes. »
j On rendra cette justice aux anar-
.r chistes qu'ils ne s'attardent pas à
• - fouiller dans la vie privée, à seriner
les faiblesses, à collectionner les petits
l-
papiers. Ils laissent cette besogne
malpropre aux autoritaires auxquels
rien ne répugne de ce qui peut les
rapprocher du pouvoir.
Et si, avant même d'être convain-
cus par la justesse des argumenls,
nombre de militants socialistes sont
venus à l'anarchie, c'est qu'ils étaient
écœurés des disputes incessantes, des
jalousies mesquines créées par des
pontifes dont chacun, déclare Goullé
qui n'est cependant pas anarchiste,
voulait avoir sa bible, sa liturgie, ses
fidèles portant son scapulaire.
Mais, si leur vie privée nous im-
porte peu, nous avons le droit de dis-
séquer les actes publics de ceux qui,
à leurs risques et périls, ont voulu
être des hommes politiques.
Il importe, d'ailleurs, de distinguer
les discussions théoriques, libres, pa-
cifiques et même courtoises de la
lutte qui a ses implacables nécessités.
La propagande est une chose, l'ac-
tion en est une autre et si les person-
nalités rapetissent la première, elles
sont un élément essentiel de la seconde.
Le peuple, lui, est simpliste et
n'entend pas les quintessences. En
période violente, iln'a jamais compris
qu'une façon logique de détruire l'au-
torité, c'est de s'attaquer à ceux qui
l'incarnent.
Qu'est donc une révolution, sinon
une série de personnalités?
Personnalité le coup de feu qui fait
justice du massacreur Bréa.
Personnalité le collage au mur d'un
Clément Thomas et d'un Lecomte.
Personnalité la décharge qui cou-
che sur le pavé les dominicains d'Ar-
cueil.
Personnalité l'exécution de l'arche-
vêque Darboy, du magistrat Bonjean,
du financier Jecker.
Et c'est logique : nous vivons dans
un monde matériel habité par des
hommes et non par des mots. On ne
fusille pas une idée qu'elle s'appelle
« autorité » ou « liberté », on ne peut
étreindre une abstraction : force est
de S'en prendre aux individus.
On démolira la propriété en faisant
dégorger les propriétaires, l'Etat en
culbutant les gouvernants, la police
et la magistrature en détruisant po-
liciers et magistrats : autant d'actes
autant de personnalités
Et je ne puis m'empêcher de trou-
ver que même les idéologues de 93
qui étaient si amoureux des « princi-
pes », onL, en guillotinant la vieille
monarchie dans la personne de
Louis XVI, commis une sensible per-
sonnalité.
Cil. M A LATO.
: f ——————
CHANSON D'ATTAQUE
Le Vie»Bx Tt tSanatdem
1
Vaincu par la fièvre, accablé,
A l'hôpital je m'en allai,
Gelant, gelé
A l'hôpital je m'en allai,
Croyant y trouver un bon Pieu,
Mais, nom de Dieu l
Un grand saligaud de gardien,
lin me regardant comme un chien
— Oh la canaille
Brutalement me repoussa.
Il paraît que c'est comme ça :
Faut qu'on s'en aille 1
II
Qu'avais-je demandé pourtant
Pour poser mon corps chancelant !
Gelé, gelant !
Pour poser mon corps chancelant,
Un vieux matelas dans un coin
Et pas de soin.
Demain, débarrassant les lils,
J'irai manger las pissentils
Par la racine,
Mais, qu'on ma laisse au moins rêver
Quelques instants, et puis crever
Sans médecine !
III
En huit jours j'ai pas avalé
Gros de pain comme un grain de blé
Gelant, gelé !
Gros de pain comme un grain de blé.
Je suis sûr que je n'aurais pas
Sali les draps.
Ces chameaux ! — Revenez demain,
M'a-t-on dit. Comme c'est humain !
Eh tas de muffes I
Croyez-vous qu'un bon lit m'attend,
Ou bien que je vais en rentrant
Manger des truffes 1
IV
Pas d'asile 1 Corps ambulant,
Toujours marchant, toujours roulant,
Gelé, gelant 1
Toujours marchant, toujours roulant,
Ahl iut 1 voilà que j'ai glissé
Dans le fossé,
ùlollvieux, c'est la fin cette tois.
Tiens 1 il me semble que je vois
La fosse immonde
Et l'hôpital, là, dans le noir.
Crève cochon I Merde et bonsoir
A tout le monde 1
J. MASCARA.
L'ANTISEMITISME
Le « Gésu » se remue. Dans les der-
nières convulsions de son agonie, il
vue contre son ennemi héréditaire qu'il
a tant de fois spolié, battu, martyrisé,
contre le juif devenu aujourd'hui son
concurrent heureux et sa bète noire.
Lutte de boutiques' haines d'appé-
tits 1 rivalités de banques et de bourses !
Voulez-vous en être convaincus?
Lisez ce que dit de cette levée de chré-
tiens ou plutôt de crétins, le Figaro, ce
journal si gentiment « fin de siècle ».
L'antisémitisme, français date du krach
Bontoux. M. Bontoux fonda, vous le savez,
on 1878, l'Uniongénérale. C'était un financier
intelligent qui avait certaines idées sur les
israélites. IL VOULAIT ATTIRER A LUI L'AR-
GKNT QUI EST ENTRE LES MAINS DES ECCLESIAS-
TIQUES, DES PERSONNES PRATIQUANTES; -
C'ÉTAIT, J'EN SUIS Sun, NON PAS UN DRAPEAU,
MAIS UNIS RÉCLAME.
M. Bontoux se mit à spéculer' sur ses pro-
pres actions. Il les fit passor de 500 à 3,000 :
autrement dit, elles finirent par représenter
un capital de 1,500 millions. La catastrophe
était inévitable. Un pareil capital ne pouvait
pas être rémunéré. Los bonnes affaires sont
rares; et quand on on a trouvé, il faut pou-
voir les mener h bonne fin. LA SPÉCULATION
DEVINT GÉNÉRALE : C'ÉTAIT UNI, COURSE AU
CLOCHER ; le Suez allait à 3,000, la Banque de
France à 7.000, le Nord it 2,000 et tous ces
prix étaient exagérés. Seulement, le monde,
les membres du Jockey et do l'Union,
Mme X. et M. Y., s'en étaient mélés : on
venait leur dire : « L'Union monte »; ils
achetaient do l'Union, ils faisaient eux-mê-
mes la hausse dont ils voulaient profiter —
et un beau jour tout s'écroula.
8:. 8
L'arrestation de M. Bontoux n'a profité
qu'à quelques personnes, elle a été un coup de
spéculation. En effet, M. Bontoux arrêté, tout
est perdu : le dépôt, les obligations, le mar-
ché s'écroule de plus' en plus. et tous les
gens du monde perdirent leur argent : seu-
lement ils ne dirent pas : « C'est notre fau-
te, » ils direct : « C'est la faute des Juifs. »
L'Antisémitisme était né :
« Puis vint la crise agricole dont souffrit
surtout la noblesse de province. Des gens
très nobles, qui vivent dans leurs châteaux,
ne faisant rien, se virent réduits subitement
de moitié : une terre qui rapportait SOjOOO fr.
en rapporte à peine 25,000. Cette crise exis-
tait aussi en Angleterre ; seulement, là, les
nobles n'eurent pas de honte ; ils se miront
carrément à travailler : les uns s'oxpa-
trièrent, les autres vendirent leurs terres et
s'intéressèrent à des affaires industrielles.
Prix : & Centimes
Du 25 janvier au h' février 1890.
L'ATTAQUE ,
Organe hebdomadaire Anarchiste
f PARAISSANT UE SAMEDI -.'
ABONNEMENTS
UN AN 5 fr.
Six MOIS. 3 fr.
TUOIS MOIs. 1 fr. 50
Les Annonces sont traitées à forfait aux bur(aux
du Journal
Rédacteur délégué :
,
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION & ADMINISTRATION
120, RUE LAFAYETTE, 120
Secrétaire délègue : S. MOUGIN.
Il AVIS
Nous supprimerons tout envoi à nos
correspondants qui ne nous auront pas
réglé leur compte dans le courant de la
semaine.
Prière aux camarades de nous trouver
des dépositaires dans leur quartier.
PERSONNALITES
Morbleu ! on va en découdre. Der-
rière la boulange écrasée, les socia-
listes autoritaires réorganisent leurs
maigres pelotons. Possibilistes, blan-
quo-marxistes et blanquo-bonlangis-
tos se regardent en chiens de faïence.
Encore quatre mois et au clairon du
scrutin municipal, tous partiront au
pas de charge, fredonnant in petto
pour se donner du cœur :
Y' a un sièg' tt enl'ver, là haut !
Y' a un sièg' à enl'ver !
Ça chauffera. que dis-je ? ça chauffe
déjà. Entendez le beau feu roulant
d'injures et d'épithètes malsonnantes :
« Renégat! » dit Vaillant à Granger;
— « Cadettiste ! n répond Granger ; —
« Agents monarchistes! » siffle Rodin-
Brousse. « Fumistes ! roublards ! pon-
tifes! » leur crie à tous le citoyen Goullé
: qui, ayant vécu au milieu d'eux, sait
admirablement à quoi s'en tenir sur
leur valeur morale.
En présence de cette effrénée course
à la timbale, qui sera, en même temps,
une course à l'abîme, qu'ont à faire
t les anarchistes ?
Eli ! parbleu ! à taper dans le tas.
Que chaque coup fasse balle et, bien-
i* tôt, l'armée révolutionnaire, délivrée
i de ceux qui la divisent et l'entravent,
! reprendra avec plus d'ardeur sa mar-
f che en avant.
ï -, « Pas d'attaques aux individus ! »
[ est-il de bon ton de clamer à peu près
dans tous les partis (quitte à n'en rien
t' faire) « restons sur le terrain de l'idée
J7 pure, des principes. »
j On rendra cette justice aux anar-
.r chistes qu'ils ne s'attardent pas à
• - fouiller dans la vie privée, à seriner
les faiblesses, à collectionner les petits
l-
papiers. Ils laissent cette besogne
malpropre aux autoritaires auxquels
rien ne répugne de ce qui peut les
rapprocher du pouvoir.
Et si, avant même d'être convain-
cus par la justesse des argumenls,
nombre de militants socialistes sont
venus à l'anarchie, c'est qu'ils étaient
écœurés des disputes incessantes, des
jalousies mesquines créées par des
pontifes dont chacun, déclare Goullé
qui n'est cependant pas anarchiste,
voulait avoir sa bible, sa liturgie, ses
fidèles portant son scapulaire.
Mais, si leur vie privée nous im-
porte peu, nous avons le droit de dis-
séquer les actes publics de ceux qui,
à leurs risques et périls, ont voulu
être des hommes politiques.
Il importe, d'ailleurs, de distinguer
les discussions théoriques, libres, pa-
cifiques et même courtoises de la
lutte qui a ses implacables nécessités.
La propagande est une chose, l'ac-
tion en est une autre et si les person-
nalités rapetissent la première, elles
sont un élément essentiel de la seconde.
Le peuple, lui, est simpliste et
n'entend pas les quintessences. En
période violente, iln'a jamais compris
qu'une façon logique de détruire l'au-
torité, c'est de s'attaquer à ceux qui
l'incarnent.
Qu'est donc une révolution, sinon
une série de personnalités?
Personnalité le coup de feu qui fait
justice du massacreur Bréa.
Personnalité le collage au mur d'un
Clément Thomas et d'un Lecomte.
Personnalité la décharge qui cou-
che sur le pavé les dominicains d'Ar-
cueil.
Personnalité l'exécution de l'arche-
vêque Darboy, du magistrat Bonjean,
du financier Jecker.
Et c'est logique : nous vivons dans
un monde matériel habité par des
hommes et non par des mots. On ne
fusille pas une idée qu'elle s'appelle
« autorité » ou « liberté », on ne peut
étreindre une abstraction : force est
de S'en prendre aux individus.
On démolira la propriété en faisant
dégorger les propriétaires, l'Etat en
culbutant les gouvernants, la police
et la magistrature en détruisant po-
liciers et magistrats : autant d'actes
autant de personnalités
Et je ne puis m'empêcher de trou-
ver que même les idéologues de 93
qui étaient si amoureux des « princi-
pes », onL, en guillotinant la vieille
monarchie dans la personne de
Louis XVI, commis une sensible per-
sonnalité.
Cil. M A LATO.
: f ——————
CHANSON D'ATTAQUE
Le Vie»Bx Tt tSanatdem
1
Vaincu par la fièvre, accablé,
A l'hôpital je m'en allai,
Gelant, gelé
A l'hôpital je m'en allai,
Croyant y trouver un bon Pieu,
Mais, nom de Dieu l
Un grand saligaud de gardien,
lin me regardant comme un chien
— Oh la canaille
Brutalement me repoussa.
Il paraît que c'est comme ça :
Faut qu'on s'en aille 1
II
Qu'avais-je demandé pourtant
Pour poser mon corps chancelant !
Gelé, gelant !
Pour poser mon corps chancelant,
Un vieux matelas dans un coin
Et pas de soin.
Demain, débarrassant les lils,
J'irai manger las pissentils
Par la racine,
Mais, qu'on ma laisse au moins rêver
Quelques instants, et puis crever
Sans médecine !
III
En huit jours j'ai pas avalé
Gros de pain comme un grain de blé
Gelant, gelé !
Gros de pain comme un grain de blé.
Je suis sûr que je n'aurais pas
Sali les draps.
Ces chameaux ! — Revenez demain,
M'a-t-on dit. Comme c'est humain !
Eh tas de muffes I
Croyez-vous qu'un bon lit m'attend,
Ou bien que je vais en rentrant
Manger des truffes 1
IV
Pas d'asile 1 Corps ambulant,
Toujours marchant, toujours roulant,
Gelé, gelant 1
Toujours marchant, toujours roulant,
Ahl iut 1 voilà que j'ai glissé
Dans le fossé,
ùlollvieux, c'est la fin cette tois.
Tiens 1 il me semble que je vois
La fosse immonde
Et l'hôpital, là, dans le noir.
Crève cochon I Merde et bonsoir
A tout le monde 1
J. MASCARA.
L'ANTISEMITISME
Le « Gésu » se remue. Dans les der-
nières convulsions de son agonie, il
vue contre son ennemi héréditaire qu'il
a tant de fois spolié, battu, martyrisé,
contre le juif devenu aujourd'hui son
concurrent heureux et sa bète noire.
Lutte de boutiques' haines d'appé-
tits 1 rivalités de banques et de bourses !
Voulez-vous en être convaincus?
Lisez ce que dit de cette levée de chré-
tiens ou plutôt de crétins, le Figaro, ce
journal si gentiment « fin de siècle ».
L'antisémitisme, français date du krach
Bontoux. M. Bontoux fonda, vous le savez,
on 1878, l'Uniongénérale. C'était un financier
intelligent qui avait certaines idées sur les
israélites. IL VOULAIT ATTIRER A LUI L'AR-
GKNT QUI EST ENTRE LES MAINS DES ECCLESIAS-
TIQUES, DES PERSONNES PRATIQUANTES; -
C'ÉTAIT, J'EN SUIS Sun, NON PAS UN DRAPEAU,
MAIS UNIS RÉCLAME.
M. Bontoux se mit à spéculer' sur ses pro-
pres actions. Il les fit passor de 500 à 3,000 :
autrement dit, elles finirent par représenter
un capital de 1,500 millions. La catastrophe
était inévitable. Un pareil capital ne pouvait
pas être rémunéré. Los bonnes affaires sont
rares; et quand on on a trouvé, il faut pou-
voir les mener h bonne fin. LA SPÉCULATION
DEVINT GÉNÉRALE : C'ÉTAIT UNI, COURSE AU
CLOCHER ; le Suez allait à 3,000, la Banque de
France à 7.000, le Nord it 2,000 et tous ces
prix étaient exagérés. Seulement, le monde,
les membres du Jockey et do l'Union,
Mme X. et M. Y., s'en étaient mélés : on
venait leur dire : « L'Union monte »; ils
achetaient do l'Union, ils faisaient eux-mê-
mes la hausse dont ils voulaient profiter —
et un beau jour tout s'écroula.
8:. 8
L'arrestation de M. Bontoux n'a profité
qu'à quelques personnes, elle a été un coup de
spéculation. En effet, M. Bontoux arrêté, tout
est perdu : le dépôt, les obligations, le mar-
ché s'écroule de plus' en plus. et tous les
gens du monde perdirent leur argent : seu-
lement ils ne dirent pas : « C'est notre fau-
te, » ils direct : « C'est la faute des Juifs. »
L'Antisémitisme était né :
« Puis vint la crise agricole dont souffrit
surtout la noblesse de province. Des gens
très nobles, qui vivent dans leurs châteaux,
ne faisant rien, se virent réduits subitement
de moitié : une terre qui rapportait SOjOOO fr.
en rapporte à peine 25,000. Cette crise exis-
tait aussi en Angleterre ; seulement, là, les
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