Titre : L'Attaque : organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse / rédacteur en chef Ernest Gegout
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1889-08-24
Contributeur : Gégout, Ernest (1854-1936). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706292b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2168 Nombre total de vues : 2168
Description : 24 août 1889 24 août 1889
Description : 1889/08/24 (A2,N48)-1889/08/31. 1889/08/24 (A2,N48)-1889/08/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6242130w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
DEUXIÈME ANNÉE. - N* 48 Prix : * Centimes Du 24 au 31 Aodt 1889.
9
Organe hebdomadaire Anaroh-iste
PARAISSANT LE SAMEDI
ABONNEMENTS
UN AN. 5 fr.
Six MOIS. 3 fr.
TROIS Mois. 1 fr. BO
Les Annonces sont traitées à forfait aux bur. aux
du Journal
> V. £ »f \yijl
Rédacteur dè/èguè :
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION, & ADMINISTRATION
120, RUE LAFAYETTE, 120
Secrétaire délégué : S. MOUGIN.
L'envoi de l'ATTAQUE sera supprimé
à ceux de nos correspondants qui, dans
la semaine, ne nous auront pas adressé
leur aquiescement. Même mesure sera
prise vis-à-vis de ceux qui n'auront pas
renouvelé leur abonnement.
Nous avertissons les camarades
que le numéro de l'Attaque portant
la date du 7 septembre 1889 sera
exclusivement consacré à l'absten-
tion électorale.
Ce sera l'exposé des diverses con-
sidérations qui démontrent le dan-
ger du siiffi-age universel.
Voici, du reste, le sommaire de
ce numéro spécial :
Manifeste abstentionniste.. LA RÉDACTION
La légalité, voilà l'ennemi.. L. WEIL.
Stérilité des réformes. MERLINO.
Lutte inégale. Cil. MALATO.
Pourquoi se compter?, E. POUGET.
Restons en légitime défense A. ANTIGNAC.
Trahison fatale S. MOUGIN.
Un piège à éviter. S. FAURE.
Electeurs et Candidats. E. GEGOUT.
Propagande à rebours. JUSTUS.
Activité dans l'abstention. S. FAURE.
Vive l'Anarchie L'ATTAQUE.
Nous ne saurions trop engager
les compagnons à faire en faveur
de ce numéro une propagande ac
tlve, et nous les prions de nous
adresser au plus tôt les demandes
afin que nous puissions sans retard
y donner satisfaction.
Ce numéro pourra être laissé
aux compagnons et aux groupes au
prix de 2 fr. le cent. (2 fr. 50, port
payé.)
Pour faciliter le tirage, prière de
joindre, si possible, les fonds aux
demandes.
LA RÉDACTION.
♦ ̃
SITUATION A PRENDRE
La boulange aplatie, momentané-
ment, du moins; l'opportuno-radicalis-
meperdant, avec une pose d'agonisant
- victorieux, ses entrailles, son sang et
sa vie sur le fauteuil gouvernemental
transformé en chaise percée; les jé-
suites rouges déchus du socialisme,
ceux de droite (possibilistes) par leur
soumission à la bourgeoisie, ceux de
gauche (blanquistes) par leur alliance
avec le brav' général ; le huitième de
quarteron de scientifiques métamor-
phosé en réformistes poseurs de la-
pins, la situation devient belle pour
les anarchistes.
Il n'y a plus qu'à aller de l'avant, à
lâcher carrément toutes les subtilités
de dogmes qui font que le travailleur,
n'y comprenant rien, se détourne de
nous et va apporter son énergie et ses
forces au premier batteur de grosse
caisse faisant boum ! boum !
Sans renoncer à qnoi que ce soit de
ses conceptions, il suffit de mettre en
pratique cette forme de la propagande
qui frappe et entraîne la masse laissée
froide par les abstractions de quintes-
sences : l'action.
Et qu'on ne s'y trompe pas : par
action, nous n'entendons pas la gran-
de lutte. Nous laissons aux romanti-
ques, la bêtise de croire qu'on décrète
la révolution. Lorsque la crise écono-
mique, arrivée à sa période suraigiio
tirera Jean Misère de sa torpeur rési-
gnée, il n'aura besoin des ordres do
personne pour prendre à la gorge son
exploiteur. Notre rôle immédiat ne
peut être que de barrer le chemin aux
escamoteurs de révolutions et d'ache-
ver sans trêve ni merci leur écrase-
ment. C'est dans ce sens que, nous ar-
rachant aux ergotages des métaphysi-
ciens, nous devons et de suite le
temps presse exercer notre action.
Congrès, manifestations, meetings
sur la voie publique, affiches léga-
les ou non, peu importe, toutes ces
escarmouches engagées par les seuls
anarchistes leur attireront les élé-
ments intelligents et énergiques mieux
que les dissertations psychologiques
dont nous assomment certains ponti-
fes qui procèdent de Grégoire VII
beaucoup plus que de Bakounine.
Les deux Congrès réformistes des
jésuites rouges ont fait long feu. Vite,
organisons-en un franchement Irévo-
lutionnaire. Certes, les résolutions
prises seront platoniques. jusqu'au
jour ou, ayant la force en mains, nous
pourrons les appliquer; du moins, elles
montreront à la masse de quel côté se
trouvent les vrais champions du so-
cialisme.
La réunion anarchiste du 1 "septem-
bre est un pas dans cette voie. Mais un
simple parlottage étouffé entre quatre
murs ne suffit pas : il faut que cette
réunion ou ce congrès (peu importe
le nom) ait une ampleur et une pu-
blieité extraordinaires. La foule, que
nous avons à conquérir, conquête
autrement précieuse que celle des
pouvoirs publics ! la foule, sans la-
quelle nous ne pouvons rien, sans la-
quelle nous ne serons jamais qu'une
petite secte philosophique, doit avoir
entrée libre et voix au chapitre.
L'automne approche, avec lui les
élections générales, c'est-à-dire l'en-
tre dévorcment des partis politiques,
et la clôture de l'Exposition, c'est-
à-flire le chômage, la misère et peut-
être l'explosion finale. Si, d'ici-là, les
groupes de quartiers ne sont pas sé-
rieusement reconstitués, nous ne
pourrons tirer aucun parti des événe-
ments.
Les longues soirées vont ramener
les meetings ; que chaque affiche, au
lieu des noms d'orateurs, qui im-
portent peu, contienne trois ou
quatre lignes de texte résumant d'une
façon intelligible pour tous nos prin-
cipales aspirations. Qu'bn ne craigne
pas de répéter dix fois, cent fois la
même chose ; c'est en frappant avec
des mots comme avec un marteau
qu'on fait entrer les idées dans les cer-
veaux inconscients.
Avis aux camarades d'initiative :
pendant que les ambitieux préparent
leurs boniments en vue des élections,
à nous de battre le rappel pour la So-
ciale.
CH. MALATO.
À propos de l'article sur 1 la Presse »,
publié dans le numéro du 10 courant, je
reçois une lettre signée H. Z., me repro-
chant de parler de journaux socialistes (?)
passés au boulangisme sans me rappeler
que, ce qui d'après mon correspondant
serait analogue, l'Attaque est passée
du socialisme révolutionnaire à l'anar-
chisme.
Le citoyen H Z. se trompe évidemment
car, à l'exception de la Bataille (jadis
socialiste révolutionnaire, aujourd'hui
gouvernementale et anti-boulangisle), je
ne vois, sauf les organes anarchistes heb-
domadaires et 1 Egalité (que je n'ai pas
nommée et vis-à-vis laquelle nous nous
tenons sur la réserve) aucun journal qui
puisse ou ait pu se prétendre sérieuse-
ment socialiste.
Quant à l'Attaque, abandonnée par
ses anciens rédacteurs autoritaires qui,
plutôt que de discuter avec les anarchistes,
ont préféré laisser ceux-ci maîtres du ter-
rain, elle n'a fait que se proclamer plus
énergiquement que jamais socialiste révo-
tutionnaire; en effet, aujourd'hui quepos-
sibilistes et blanquistes sont ralliés aux
partis bourgeois, que les marxistes sont
devenus réformistes, les anarchistes sont
demeurés seuls champions de la Révolu-
tion sociale. Ch. M.
Boulangisme et Collectivisme
Boulanger, parait-il, est un fort bel
homme ; Naquet l'adore et l'inspire, Ro-
chefort le défend des pieds et des mains,
L Laur en est toqué, Borie, un limousin
limousinant, ne pense qu'à lui, Clovis
Hugues écrit de suaves variations sur
le tendron de la duchesse d'Uzès, et,
en bas, dans la plèbe, au plus épais des
masses exploitées, des égarés, des inno-
cents qui entonnent avec conviction : « C'est
Boulange, lange, lange, c'est Boulanger
qu'il nous faut! » On en vomit.
Quel malheur! Brailler, s'époumonner
pour un homme plus ou moihs chamarré,
ayant sur la conscience un grand nombre
de cadavres, ayant toujours vécu aux cro-
chets des travailleurs comme tout bour-
geois qui se respecte, quelle que soit sa
position sociale, voilà la solution du pro-
blème qui préoccupe les vrais amis de
l'humanité.
Un homme n'est qu'un atome, un ciron,
un mégo, une pincée de cendre ; se mettre
à sa remorque, évoluer, faire de savantes
coupes dans ses eaux troubles ou cristal-
lines, porter son image sur son cœur,
remuer ciel et terre pour lui, employer
son meilleur style à sa fortune politique,
dépenser la quintessence de son esprit
en pure perte, vraiment c'est errer; c'est
s'agiter dans le vide, s'exposer à être con-
sidéré comme un merveilleux paillasse,
un jean-foutre, un polichinelle pour qui
tous les jeux sont bons pourvu que la
caisse soit tapissée de soyeux billets de
banque volés au peuple.
Voyez, admirez, examinez, disséquez
de près messieurs les collectivistes.
Ils sont vraiment désopilants. et sopo-
rifiques. Ils aiment à l'excès les prolétai-
res; parbleu! c'est indubitable. Ils sont des
partisans on ne peut plus résolus de la
propriété commune, de la suppression
des titres de rente, actions, obliga-
tions, etc.
9
Organe hebdomadaire Anaroh-iste
PARAISSANT LE SAMEDI
ABONNEMENTS
UN AN. 5 fr.
Six MOIS. 3 fr.
TROIS Mois. 1 fr. BO
Les Annonces sont traitées à forfait aux bur. aux
du Journal
> V. £ »f \yijl
Rédacteur dè/èguè :
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION, & ADMINISTRATION
120, RUE LAFAYETTE, 120
Secrétaire délégué : S. MOUGIN.
L'envoi de l'ATTAQUE sera supprimé
à ceux de nos correspondants qui, dans
la semaine, ne nous auront pas adressé
leur aquiescement. Même mesure sera
prise vis-à-vis de ceux qui n'auront pas
renouvelé leur abonnement.
Nous avertissons les camarades
que le numéro de l'Attaque portant
la date du 7 septembre 1889 sera
exclusivement consacré à l'absten-
tion électorale.
Ce sera l'exposé des diverses con-
sidérations qui démontrent le dan-
ger du siiffi-age universel.
Voici, du reste, le sommaire de
ce numéro spécial :
Manifeste abstentionniste.. LA RÉDACTION
La légalité, voilà l'ennemi.. L. WEIL.
Stérilité des réformes. MERLINO.
Lutte inégale. Cil. MALATO.
Pourquoi se compter?, E. POUGET.
Restons en légitime défense A. ANTIGNAC.
Trahison fatale S. MOUGIN.
Un piège à éviter. S. FAURE.
Electeurs et Candidats. E. GEGOUT.
Propagande à rebours. JUSTUS.
Activité dans l'abstention. S. FAURE.
Vive l'Anarchie L'ATTAQUE.
Nous ne saurions trop engager
les compagnons à faire en faveur
de ce numéro une propagande ac
tlve, et nous les prions de nous
adresser au plus tôt les demandes
afin que nous puissions sans retard
y donner satisfaction.
Ce numéro pourra être laissé
aux compagnons et aux groupes au
prix de 2 fr. le cent. (2 fr. 50, port
payé.)
Pour faciliter le tirage, prière de
joindre, si possible, les fonds aux
demandes.
LA RÉDACTION.
♦ ̃
SITUATION A PRENDRE
La boulange aplatie, momentané-
ment, du moins; l'opportuno-radicalis-
meperdant, avec une pose d'agonisant
- victorieux, ses entrailles, son sang et
sa vie sur le fauteuil gouvernemental
transformé en chaise percée; les jé-
suites rouges déchus du socialisme,
ceux de droite (possibilistes) par leur
soumission à la bourgeoisie, ceux de
gauche (blanquistes) par leur alliance
avec le brav' général ; le huitième de
quarteron de scientifiques métamor-
phosé en réformistes poseurs de la-
pins, la situation devient belle pour
les anarchistes.
Il n'y a plus qu'à aller de l'avant, à
lâcher carrément toutes les subtilités
de dogmes qui font que le travailleur,
n'y comprenant rien, se détourne de
nous et va apporter son énergie et ses
forces au premier batteur de grosse
caisse faisant boum ! boum !
Sans renoncer à qnoi que ce soit de
ses conceptions, il suffit de mettre en
pratique cette forme de la propagande
qui frappe et entraîne la masse laissée
froide par les abstractions de quintes-
sences : l'action.
Et qu'on ne s'y trompe pas : par
action, nous n'entendons pas la gran-
de lutte. Nous laissons aux romanti-
ques, la bêtise de croire qu'on décrète
la révolution. Lorsque la crise écono-
mique, arrivée à sa période suraigiio
tirera Jean Misère de sa torpeur rési-
gnée, il n'aura besoin des ordres do
personne pour prendre à la gorge son
exploiteur. Notre rôle immédiat ne
peut être que de barrer le chemin aux
escamoteurs de révolutions et d'ache-
ver sans trêve ni merci leur écrase-
ment. C'est dans ce sens que, nous ar-
rachant aux ergotages des métaphysi-
ciens, nous devons et de suite le
temps presse exercer notre action.
Congrès, manifestations, meetings
sur la voie publique, affiches léga-
les ou non, peu importe, toutes ces
escarmouches engagées par les seuls
anarchistes leur attireront les élé-
ments intelligents et énergiques mieux
que les dissertations psychologiques
dont nous assomment certains ponti-
fes qui procèdent de Grégoire VII
beaucoup plus que de Bakounine.
Les deux Congrès réformistes des
jésuites rouges ont fait long feu. Vite,
organisons-en un franchement Irévo-
lutionnaire. Certes, les résolutions
prises seront platoniques. jusqu'au
jour ou, ayant la force en mains, nous
pourrons les appliquer; du moins, elles
montreront à la masse de quel côté se
trouvent les vrais champions du so-
cialisme.
La réunion anarchiste du 1 "septem-
bre est un pas dans cette voie. Mais un
simple parlottage étouffé entre quatre
murs ne suffit pas : il faut que cette
réunion ou ce congrès (peu importe
le nom) ait une ampleur et une pu-
blieité extraordinaires. La foule, que
nous avons à conquérir, conquête
autrement précieuse que celle des
pouvoirs publics ! la foule, sans la-
quelle nous ne pouvons rien, sans la-
quelle nous ne serons jamais qu'une
petite secte philosophique, doit avoir
entrée libre et voix au chapitre.
L'automne approche, avec lui les
élections générales, c'est-à-dire l'en-
tre dévorcment des partis politiques,
et la clôture de l'Exposition, c'est-
à-flire le chômage, la misère et peut-
être l'explosion finale. Si, d'ici-là, les
groupes de quartiers ne sont pas sé-
rieusement reconstitués, nous ne
pourrons tirer aucun parti des événe-
ments.
Les longues soirées vont ramener
les meetings ; que chaque affiche, au
lieu des noms d'orateurs, qui im-
portent peu, contienne trois ou
quatre lignes de texte résumant d'une
façon intelligible pour tous nos prin-
cipales aspirations. Qu'bn ne craigne
pas de répéter dix fois, cent fois la
même chose ; c'est en frappant avec
des mots comme avec un marteau
qu'on fait entrer les idées dans les cer-
veaux inconscients.
Avis aux camarades d'initiative :
pendant que les ambitieux préparent
leurs boniments en vue des élections,
à nous de battre le rappel pour la So-
ciale.
CH. MALATO.
À propos de l'article sur 1 la Presse »,
publié dans le numéro du 10 courant, je
reçois une lettre signée H. Z., me repro-
chant de parler de journaux socialistes (?)
passés au boulangisme sans me rappeler
que, ce qui d'après mon correspondant
serait analogue, l'Attaque est passée
du socialisme révolutionnaire à l'anar-
chisme.
Le citoyen H Z. se trompe évidemment
car, à l'exception de la Bataille (jadis
socialiste révolutionnaire, aujourd'hui
gouvernementale et anti-boulangisle), je
ne vois, sauf les organes anarchistes heb-
domadaires et 1 Egalité (que je n'ai pas
nommée et vis-à-vis laquelle nous nous
tenons sur la réserve) aucun journal qui
puisse ou ait pu se prétendre sérieuse-
ment socialiste.
Quant à l'Attaque, abandonnée par
ses anciens rédacteurs autoritaires qui,
plutôt que de discuter avec les anarchistes,
ont préféré laisser ceux-ci maîtres du ter-
rain, elle n'a fait que se proclamer plus
énergiquement que jamais socialiste révo-
tutionnaire; en effet, aujourd'hui quepos-
sibilistes et blanquistes sont ralliés aux
partis bourgeois, que les marxistes sont
devenus réformistes, les anarchistes sont
demeurés seuls champions de la Révolu-
tion sociale. Ch. M.
Boulangisme et Collectivisme
Boulanger, parait-il, est un fort bel
homme ; Naquet l'adore et l'inspire, Ro-
chefort le défend des pieds et des mains,
L
limousinant, ne pense qu'à lui, Clovis
Hugues écrit de suaves variations sur
le tendron de la duchesse d'Uzès, et,
en bas, dans la plèbe, au plus épais des
masses exploitées, des égarés, des inno-
cents qui entonnent avec conviction : « C'est
Boulange, lange, lange, c'est Boulanger
qu'il nous faut! » On en vomit.
Quel malheur! Brailler, s'époumonner
pour un homme plus ou moihs chamarré,
ayant sur la conscience un grand nombre
de cadavres, ayant toujours vécu aux cro-
chets des travailleurs comme tout bour-
geois qui se respecte, quelle que soit sa
position sociale, voilà la solution du pro-
blème qui préoccupe les vrais amis de
l'humanité.
Un homme n'est qu'un atome, un ciron,
un mégo, une pincée de cendre ; se mettre
à sa remorque, évoluer, faire de savantes
coupes dans ses eaux troubles ou cristal-
lines, porter son image sur son cœur,
remuer ciel et terre pour lui, employer
son meilleur style à sa fortune politique,
dépenser la quintessence de son esprit
en pure perte, vraiment c'est errer; c'est
s'agiter dans le vide, s'exposer à être con-
sidéré comme un merveilleux paillasse,
un jean-foutre, un polichinelle pour qui
tous les jeux sont bons pourvu que la
caisse soit tapissée de soyeux billets de
banque volés au peuple.
Voyez, admirez, examinez, disséquez
de près messieurs les collectivistes.
Ils sont vraiment désopilants. et sopo-
rifiques. Ils aiment à l'excès les prolétai-
res; parbleu! c'est indubitable. Ils sont des
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