Titre : L'Attaque : organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse / rédacteur en chef Ernest Gegout
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1889-04-27
Contributeur : Gégout, Ernest (1854-1936). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706292b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2168 Nombre total de vues : 2168
Description : 27 avril 1889 27 avril 1889
Description : 1889/04/27 (A2,N39)-1889/05/04. 1889/04/27 (A2,N39)-1889/05/04.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6242121x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
DEUXIÈME ANNÉE. N° 39
Paria : 10 Centimes
Du 27 Avril au 4 Mai 1889
L'ATTAQUE
Organe Socialiste Révolutionnaire
PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS
ABONNEMENTS
UN AN S fr.
Six MOIS. fr-
Tnois Mois. 1 fr. 50
Lès Annonces sont traitées à forfait aux bureaux;
du Journal
Rédacteur en chef
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION & ADMINISTRATION -
21 — Rue Croix-dea-Petits-Champs — 21
Secrétaire de Rédaction : S. MÔUGIN.
Alarme !
1,3 socialisme est sans contredit le
parti le plus exposé aux coups d'aventu-
riers sans scrupules, de flibustiers au
guet d'un mauvais coup.
Aussi, nous ne pouvons nous empê-
cher de jeter un cri d'alarme, dans le
seul journal dont l'indépendance a éloi-
gné les pontifes en quête de candidatu-
res et les philosophes qui ne peuvent
supporter auprès d'eux des hommes de
quelque talent.
Les Séverine — en elle, nous respec-
tons la femme, mais nous abhorrons la
cabotine qu'elle incarne — les Labruyère
auraient dû lasser la patience des socia-
listes qui sont, avouons-le, des juges
sévères pour leurs amis, mais qui res-
pectent trop les personnalités tapageuses
prenant des allures protectrices dont
nous payons, tot ou tard, les dérègle-
ments intéressés.
Eh quoi! vous allez encore vous jeter
dans les griffes d'un certain Monsieur
qui vient avec des fonds (dont la pro-
venance, au dire de mauvaises langues, t
qu'il ne faut jamais croire, ne serait
pas un mystère il la rue de SèZd), créer
un journal et une Ligue n'ayant de
l'Egalité et du Socialisme que les titres
- pompeux lorsqu'ils n'ont pas la
signification que nous leur donnons,
nous autres prolétaires.
Pour juger l'homme, point n'est be-
soin de recourir au livre de Boyer
.d'Agen, Monsieur le Rédacteur, cari-
cature fort exacte du directeur de
l'Egalité. Il n'est point utile d'en appe-
ler à Willette, à Forain et à tant d'au-
tres artistes que l'exploitation de ce
dictateur des Arts a dégoûtés superla-
tivement.
; Prenez la collection du Courrier
Français et lisez ce qu'écrivait jadis ce
monsieur qui vient au milieu de vous,
braves camarades, tendre une main
:aussi souple que celle de Tartufe et que
nous vous engageons à ne pas serrer.
Vous verrez comment il nous méprise ;
-vous y verrez aussi les* jugements de
l'ignoble Mermeix sur les socialistes et
Jes dessins qu'accompagnent des légen-
des insultantes pour le Peuple.
Que des vagabonds de littérature, des
maltres-chan teurs, des esbrouffards, des
gaffeurs et antres coquins recherchent
l'amitié de cjt homme précieux, nous
n'en sommes nullement surpris et les
félicitons même d'un choix aussi judi-
cieux.
Que ce pauvre diable de Soudey, par
amour de publicité, se livre au Boulait-
gisme, nous ne lui en voulons pas,
nous le plaignons; que d'autres bat-
tent les flancs do leur maigre conscience
pour féliciter Julius Roquet de ses ten-
tatives, nous nous permettons de laisser
se dilater nos rates; mais lorsqu'il s'agit
do livrer les socialistes conscients, et
de les grouper autour d'un dangereux
roublard. Halte-là ! on ne joue pas avec
nous ; on ne nous trompera pas.
Il y a des conversions dont s'honore
le socialisme, celle-ci est de celles qui
le dégradent et n'ont d'autro but que de
le trahir.
Comment! voilà un homme qui invi-
tait hier soi réactionnaires amis, avec
des redondances patriotiques, à sous-
crire pour l'érection d'une statue à Car-
not et qui, aujourd'hui, les mains plei-
nes d'or vient à vous. Et vous ne vous
méfiez pas ! Et vous vous livrez 1
Non! cela n'est pas, cela nepeutôtre.
Vous avez tour à tour repoussé les
dictatures inorales de Vaillant, de
Brousse et do Guesde, et vous ne pouvez
accepter celle de cet agent boulangiste !
Quand on voit entre quelles mains
des hommes loyaux remettent leur des-
tinée, on frémit d'horreur.
C'est toujours cette bande infernale
de jouisseurs ; politiciens infâmes de
tous les chevaliers de la politiquequi se
jettent avec frénésie sur le socialisme
pour l'exploiter et faire dévier son ac-
tion purement économique.
Nous avons sous les yeux une circu-
laire que Julius Roquet envoie aux naïfs
bougres qui veulent bien accepter d'être
correspondants de la Ligue socialiste
dont il est le promoteur.
Oh ! quel chef-d'œuvre hypocrite de
la part d'un exploiteur de son acabit!
Quoi ! il ose dire qu'il est temps que le
peuple se débarrasse de ses exploiteurs,
et nul ne saurait l'être davantage que
ce maître exigeant, tracassier et fan-
tasque.
Chef-d'œuvre de jésuitisme, savourez
ce passage :
« N'acceptez aucune souscription,
aucun versement: nous ferons ce qu'il
sera nécessaire. — Notre désintéresse-
ment est le meilleur gage de notre sin-
cérité» (sic).
« La Ligue vous remboursera les frais
de correspondances, dépêches, etc. »
Mais, direz-vous : « Si la Ligue ne
perçoit aucune souscription, où cethom
me inénarrable trouvera-t-il l'argent ?
Est-ce dans la poche de son collabora-
teur Mermeix?
— Non, répondent les mauvaises lan-
gues, mais à la même source où pui-
sent les Naquet, Laguerre, etc.
Nous répétons qu'il vaut mieux croire
à un dévoûment sans bornes qui dans
trois mois va loger Roquet sur la paille
humide d'une mansarde et l'obliger à
s'alimenter à la Bouchée de Pain. Il y
aura du changement avec la nourriture
de la Maison Dorée, le seul endroit,
selon lui, où l'on puisse mange conve-
nablement.
Superbe, ton « gage de sincérité »,
mon vieux farceur ! L'individu sent
déjà bruire l'opposition des exploités,
leur méfiance, et il va au-devant avec des
phrases de prospectus.
Cette farce a trop duré. Le plan est
élémentaire. Avec des rédacteurs comme
Mermeix, Pierre Denis, Al. Boutique—
que fait-il là-dedans? — et quelques
autres plats valets de plume, l'Egalité
conservera la teinte socialiste qui fait
douter des intentions et égare ceux qui
ne connaissont pas tout le machiavélisme
politique de la bande à Boulanger.
On atteindra les élections. Ah ! nous
savons que Roques invoque son incapa-
cité politique pour nous faire croire à
sa bonne toi; mais nous savons aussi
que s'il est le maître à l'Egalité, il est
le domestique politique do ceux qui
l'emploient pour compléter la sale beso-
gne du vieux marquis de l'Intransigeant.
Il ne travaille pas que pour lui, mais
pour la bande.
Dans la comédie boulangiste, Roques
joue les utilités. Rien de plus, et il en
est fier.
Entre temps on jettera les ferments
de division qui achéveront la disloca-
tion du parti socialiste.
Vous ne le croyez pas ! Lisez dans la
Tribune socialiste ces petites calomnies
que des vipères distillent sur les ordres
du patron. On accable les meilleurs sans
les nommer. On aura le cynisme de les
désigner lorsqu'il le faudra.
Alors, désarçonné, le parti socialiste
portera ça et là les bulletins de vote
qu'il devrait garder pour bourrer les
flingots.
Vous n'avez pas voulu de concentra-
tion sans chef, et vous allez à un homme
qui se fout de vous et vous trahira de-
main.
Lorsque Boulanger, vainqueur grâce
à la coalition réactionnaire et aux fau-
tes de nos gouvernants, installera son
Ignorance aux Tuileries, Julius Roquet,
gravissant l'escalier de service, péné-
trera dans le salon de Barbenzinguc et,
la mine contrite d'un dévôt, le geste
onctueux, il jettera aux pieds du dicta-
teur l'organisation que vous aurez eu
la faiblesse de lui confier.
Il pourra s'écrier :
-Voilà le parti socialiste, Excellence,
je l'ai empoisonné. — J'ai calomnié les
uns, j'ai trompé les autres, et si vous les
redoutez je vous les livre par fournées.
N'oubliez pas votre serviteur..
En sera-t-il ainsi?
Allez-vous lui livrer les clefs do la
forteresse socialiste?
Prenez garde, il se pourrait bien
qu'avant la fin de l'année le socialisme
fût anéanti ou tout au moins impuis-
sant, grâce au trop facile accueil fait à
ces forbans de la bourgeoisie.
Méfions-nous, amis ; allons ! un bon
mouvement !
D'un coup de pied chassons cette
ordure boulangiste du seuil de notre
Parti ;— sinon, cirons nos bottes. Nous
n'aurons pas même le pouvoir de résis-
ter à nos ennemis.
Quelle honte !
UN RÉFRACTAIRE.
———————— -———————
A UN CAMARO
Eugène Fournière, l'immortel auteur de
l'Intégral, roman philosophique delahau-
teur d'un septième étage et d'une portée de
lapins, Tient de faire paraître « L. 93 »
organe hebdomadaire sans autre qualifi-
catif, avec la principale collaboration de
MM. Danton, Diderot, Anacharsis Clootz
et Condorcet.
Notre ami Bonnet, l'Étienne Dolet —
avant le bûcher—du socialisme moderne
met une case de son imprimerie, —
19, rue des Bons-Enfants, - au service
de ce dialogue des morts auquel l'Attaque
souhaite fraternellement longue vie.
E. G.
Paria : 10 Centimes
Du 27 Avril au 4 Mai 1889
L'ATTAQUE
Organe Socialiste Révolutionnaire
PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS
ABONNEMENTS
UN AN S fr.
Six MOIS. fr-
Tnois Mois. 1 fr. 50
Lès Annonces sont traitées à forfait aux bureaux;
du Journal
Rédacteur en chef
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION & ADMINISTRATION -
21 — Rue Croix-dea-Petits-Champs — 21
Secrétaire de Rédaction : S. MÔUGIN.
Alarme !
1,3 socialisme est sans contredit le
parti le plus exposé aux coups d'aventu-
riers sans scrupules, de flibustiers au
guet d'un mauvais coup.
Aussi, nous ne pouvons nous empê-
cher de jeter un cri d'alarme, dans le
seul journal dont l'indépendance a éloi-
gné les pontifes en quête de candidatu-
res et les philosophes qui ne peuvent
supporter auprès d'eux des hommes de
quelque talent.
Les Séverine — en elle, nous respec-
tons la femme, mais nous abhorrons la
cabotine qu'elle incarne — les Labruyère
auraient dû lasser la patience des socia-
listes qui sont, avouons-le, des juges
sévères pour leurs amis, mais qui res-
pectent trop les personnalités tapageuses
prenant des allures protectrices dont
nous payons, tot ou tard, les dérègle-
ments intéressés.
Eh quoi! vous allez encore vous jeter
dans les griffes d'un certain Monsieur
qui vient avec des fonds (dont la pro-
venance, au dire de mauvaises langues, t
qu'il ne faut jamais croire, ne serait
pas un mystère il la rue de SèZd), créer
un journal et une Ligue n'ayant de
l'Egalité et du Socialisme que les titres
- pompeux lorsqu'ils n'ont pas la
signification que nous leur donnons,
nous autres prolétaires.
Pour juger l'homme, point n'est be-
soin de recourir au livre de Boyer
.d'Agen, Monsieur le Rédacteur, cari-
cature fort exacte du directeur de
l'Egalité. Il n'est point utile d'en appe-
ler à Willette, à Forain et à tant d'au-
tres artistes que l'exploitation de ce
dictateur des Arts a dégoûtés superla-
tivement.
; Prenez la collection du Courrier
Français et lisez ce qu'écrivait jadis ce
monsieur qui vient au milieu de vous,
braves camarades, tendre une main
:aussi souple que celle de Tartufe et que
nous vous engageons à ne pas serrer.
Vous verrez comment il nous méprise ;
-vous y verrez aussi les* jugements de
l'ignoble Mermeix sur les socialistes et
Jes dessins qu'accompagnent des légen-
des insultantes pour le Peuple.
Que des vagabonds de littérature, des
maltres-chan teurs, des esbrouffards, des
gaffeurs et antres coquins recherchent
l'amitié de cjt homme précieux, nous
n'en sommes nullement surpris et les
félicitons même d'un choix aussi judi-
cieux.
Que ce pauvre diable de Soudey, par
amour de publicité, se livre au Boulait-
gisme, nous ne lui en voulons pas,
nous le plaignons; que d'autres bat-
tent les flancs do leur maigre conscience
pour féliciter Julius Roquet de ses ten-
tatives, nous nous permettons de laisser
se dilater nos rates; mais lorsqu'il s'agit
do livrer les socialistes conscients, et
de les grouper autour d'un dangereux
roublard. Halte-là ! on ne joue pas avec
nous ; on ne nous trompera pas.
Il y a des conversions dont s'honore
le socialisme, celle-ci est de celles qui
le dégradent et n'ont d'autro but que de
le trahir.
Comment! voilà un homme qui invi-
tait hier soi réactionnaires amis, avec
des redondances patriotiques, à sous-
crire pour l'érection d'une statue à Car-
not et qui, aujourd'hui, les mains plei-
nes d'or vient à vous. Et vous ne vous
méfiez pas ! Et vous vous livrez 1
Non! cela n'est pas, cela nepeutôtre.
Vous avez tour à tour repoussé les
dictatures inorales de Vaillant, de
Brousse et do Guesde, et vous ne pouvez
accepter celle de cet agent boulangiste !
Quand on voit entre quelles mains
des hommes loyaux remettent leur des-
tinée, on frémit d'horreur.
C'est toujours cette bande infernale
de jouisseurs ; politiciens infâmes de
tous les chevaliers de la politiquequi se
jettent avec frénésie sur le socialisme
pour l'exploiter et faire dévier son ac-
tion purement économique.
Nous avons sous les yeux une circu-
laire que Julius Roquet envoie aux naïfs
bougres qui veulent bien accepter d'être
correspondants de la Ligue socialiste
dont il est le promoteur.
Oh ! quel chef-d'œuvre hypocrite de
la part d'un exploiteur de son acabit!
Quoi ! il ose dire qu'il est temps que le
peuple se débarrasse de ses exploiteurs,
et nul ne saurait l'être davantage que
ce maître exigeant, tracassier et fan-
tasque.
Chef-d'œuvre de jésuitisme, savourez
ce passage :
« N'acceptez aucune souscription,
aucun versement: nous ferons ce qu'il
sera nécessaire. — Notre désintéresse-
ment est le meilleur gage de notre sin-
cérité» (sic).
« La Ligue vous remboursera les frais
de correspondances, dépêches, etc. »
Mais, direz-vous : « Si la Ligue ne
perçoit aucune souscription, où cethom
me inénarrable trouvera-t-il l'argent ?
Est-ce dans la poche de son collabora-
teur Mermeix?
— Non, répondent les mauvaises lan-
gues, mais à la même source où pui-
sent les Naquet, Laguerre, etc.
Nous répétons qu'il vaut mieux croire
à un dévoûment sans bornes qui dans
trois mois va loger Roquet sur la paille
humide d'une mansarde et l'obliger à
s'alimenter à la Bouchée de Pain. Il y
aura du changement avec la nourriture
de la Maison Dorée, le seul endroit,
selon lui, où l'on puisse mange conve-
nablement.
Superbe, ton « gage de sincérité »,
mon vieux farceur ! L'individu sent
déjà bruire l'opposition des exploités,
leur méfiance, et il va au-devant avec des
phrases de prospectus.
Cette farce a trop duré. Le plan est
élémentaire. Avec des rédacteurs comme
Mermeix, Pierre Denis, Al. Boutique—
que fait-il là-dedans? — et quelques
autres plats valets de plume, l'Egalité
conservera la teinte socialiste qui fait
douter des intentions et égare ceux qui
ne connaissont pas tout le machiavélisme
politique de la bande à Boulanger.
On atteindra les élections. Ah ! nous
savons que Roques invoque son incapa-
cité politique pour nous faire croire à
sa bonne toi; mais nous savons aussi
que s'il est le maître à l'Egalité, il est
le domestique politique do ceux qui
l'emploient pour compléter la sale beso-
gne du vieux marquis de l'Intransigeant.
Il ne travaille pas que pour lui, mais
pour la bande.
Dans la comédie boulangiste, Roques
joue les utilités. Rien de plus, et il en
est fier.
Entre temps on jettera les ferments
de division qui achéveront la disloca-
tion du parti socialiste.
Vous ne le croyez pas ! Lisez dans la
Tribune socialiste ces petites calomnies
que des vipères distillent sur les ordres
du patron. On accable les meilleurs sans
les nommer. On aura le cynisme de les
désigner lorsqu'il le faudra.
Alors, désarçonné, le parti socialiste
portera ça et là les bulletins de vote
qu'il devrait garder pour bourrer les
flingots.
Vous n'avez pas voulu de concentra-
tion sans chef, et vous allez à un homme
qui se fout de vous et vous trahira de-
main.
Lorsque Boulanger, vainqueur grâce
à la coalition réactionnaire et aux fau-
tes de nos gouvernants, installera son
Ignorance aux Tuileries, Julius Roquet,
gravissant l'escalier de service, péné-
trera dans le salon de Barbenzinguc et,
la mine contrite d'un dévôt, le geste
onctueux, il jettera aux pieds du dicta-
teur l'organisation que vous aurez eu
la faiblesse de lui confier.
Il pourra s'écrier :
-Voilà le parti socialiste, Excellence,
je l'ai empoisonné. — J'ai calomnié les
uns, j'ai trompé les autres, et si vous les
redoutez je vous les livre par fournées.
N'oubliez pas votre serviteur..
En sera-t-il ainsi?
Allez-vous lui livrer les clefs do la
forteresse socialiste?
Prenez garde, il se pourrait bien
qu'avant la fin de l'année le socialisme
fût anéanti ou tout au moins impuis-
sant, grâce au trop facile accueil fait à
ces forbans de la bourgeoisie.
Méfions-nous, amis ; allons ! un bon
mouvement !
D'un coup de pied chassons cette
ordure boulangiste du seuil de notre
Parti ;— sinon, cirons nos bottes. Nous
n'aurons pas même le pouvoir de résis-
ter à nos ennemis.
Quelle honte !
UN RÉFRACTAIRE.
———————— -———————
A UN CAMARO
Eugène Fournière, l'immortel auteur de
l'Intégral, roman philosophique delahau-
teur d'un septième étage et d'une portée de
lapins, Tient de faire paraître « L. 93 »
organe hebdomadaire sans autre qualifi-
catif, avec la principale collaboration de
MM. Danton, Diderot, Anacharsis Clootz
et Condorcet.
Notre ami Bonnet, l'Étienne Dolet —
avant le bûcher—du socialisme moderne
met une case de son imprimerie, —
19, rue des Bons-Enfants, - au service
de ce dialogue des morts auquel l'Attaque
souhaite fraternellement longue vie.
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