Titre : L'Attaque : organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse / rédacteur en chef Ernest Gegout
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1889-03-23
Contributeur : Gégout, Ernest (1854-1936). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706292b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2168 Nombre total de vues : 2168
Description : 23 mars 1889 23 mars 1889
Description : 1889/03/23 (A2,N35)-1889/03/30. 1889/03/23 (A2,N35)-1889/03/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62421171
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
j -
DEUXIÈME ANNÉE. - N* 35 PUll: 1.0 Centim. Du 23 au 30 Mars 1880
?-. L'ATTAQUE -
t Organe Socialiste Révolutionnaire '"f
PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS
ABONNEMENTS
UN AN. 5 fr.
Six MOIS 3 fr.
TROIS MOIS. 1 fr. 50
Les Annonces sont traitees à forfait aux bur < avoc
du Journal
Rédacteur en chef :
ERNEST GEOOIJT
RÉDACTION & ADMINISTRATION
21 - Rue Croix- des- Petits - Chàmps 24
Secrétare de Rédaction G. PIOOUR7
LA COMMUNE
De toutes les dates qui marquent un
effort du Peuple pour secouer ses chaî-
nes, une étape du Prolétariat dans son
long et dur calvaire pour arriver à l'é-
galité et à la justice, le 18 mars 1871
est sans contredit une des plus belles
qui aient jamais illuminé l'histoire, la
plus grande par son lendemain.
L'héroïque peuple de Paris, en ba-
layant l'ignoble tourbe des traîtres, des
capitulards et des assassins monarchis-
tes, ne s'était pas soulevée dans un but
égoïste de conquête municipale ou dé-
partementale; il ne s'agissait pas seule-
ment pour lui, comme l'ont prétendu
depuis les politiciens radicaux, exploi-
teurs du mouvement de la Commune,
d'obtenir des franchises municipales
plus ou moins étendues et de déjouer le
complot monarchiste qui se tramait à
Versailles.
Rèlevant l'étendard des canuts de
Lyon de 1831, et des combattants de
juin 1848, le prolétariat parisien lutta
pendant 70 jours pour l'affranchisse-
ment complet, définitif de tous, pour la
République égalitaire et sociale.
'Comme Fernand Cortez brûlant ses
vaisseaux, les fédérés portèrent une
main hardie sur l'édifice séculaire de la
servitude et de la faim, rompant d'une
façon irrémédiable avec l'odieux passé
monarchique, clérical et bourgeois.
L'abolition de la conscription et la
suppression de l'armée permanente, la
guerre à mort déclarée à l'Elysée et un
commencement de justice rendue au
monde des travailleurs, attestent la vic-
toire du prolétariat contre la bourgeoi-
sie, du peuple contre ses maîtres.
Certes les réformes opérées sur le
terrain économique par la Révolution du
18 mars étaient absolument insuffisan-
tes, tout à fait au-dessous de ce qu'il
était permis d'attendre d'elle.
Au lieu de s'emparer révolutionnaire-
ment des millions entàssés dans la Ban-
que de France, qui auraient suffi à eux
seuls pour organiser la résistance et
peut-être pour assurer la victoire, au
lieu de procéder à l'expropriation géné-
rale des patrons et des propriétaires au
profit de la Commune, le pouvoir révo-
lutionnaire se contenta de prélever une
somme dérisoire sur la Banque pour ré-
munérer les gardes nationaux, d'inter-
dire les amendes et les retenues dans
les ateliers et les administrations; de
décréter la suppression du travail de
nuit dans les boulangeries ef d'ordon-
ner que les ateliers abandonnés par les
patrons, soient, après enquête et réserve
faite des « droits > des dits patrons, at-
tribuées aux associations ouvrières pour
en continuer l'exploitation.
Néanmoins, nous ne croyons pas
qu'il faille trop tenir rigueur à la Com-
mune de ses fautes et de ses faiblesses.
Abandonnée à ses propres ressources,
séparée du reste de la France par deux
armées ennemies, la situation dans la-
quelle elle se débattait était désespérée,
sans issue.
Contraint à une lutte qu'il n'avait pas
cherchée sitôt, le parti socialiste n'avait
pas eu le temps d'organiser les forces
populaires et de donner au mouvement
parisien une impulsion consciente. De
là ses tâtonnements, ce vague dans les
aspirations économiques.
Tous les combattants voulaient l'éga-
lité par l'universalisation du pouvoir
et de la propriété, mais on recula de-
vant la mise en pratique.
Certaines mesures de la Commune
étaient cependant empreintes d'un véri-
table esprit socialiste. De ce nombre, il
faut notamment citer le décret accordant
une pension de 600 francs à la femme
légitime ou non du fédéré tué devant
l'ennemi et une pension de 365 fr. à
chaque enfant reconnu ou won jusqu'à
l'âge de 18 ans.
La Commune, en mettant sur un pied
d'égalité la concubine et l'épouse, l'en-
fant légitime et l'enfant naturel, portait
un coup mortel à l'institution religioao-
monarchique du mariage et jetait ainsi
le premier jalon d'nne modification pro-
fonde de la constitution oppressive de
la famille actuelle.
En rompant en visière avec les prati-
ques de la vieille morale spiritualiste
faite de souffrance et d'iniquités, la Révo-
lution du 18 mars donnait à la femme les
mêmes droits civils et. moraux qu'à
l'homme et effaçait à jamais la flétris-
sure infligée aux enfants nés en dehors
du mariage.
Le déboulonnement de la colonne Ven-
dôme fait aussi foi du même esprit so-
cialiste. Cette mesure tant reprochée aux
fédérés par la bourgeoisie européenne,
est une des plus pures gloires de cette
sublime révolte populaire dont elle
atteste le caractère véritablement démo-
cratique et humanitaire.
En renversant la colonne impériale,
symbole de prostitution monarchique et
de conquête guerrière, la Commune
affirmait, en face des armées Versail-
laise et prussienne, son amour de la
paix, la solidarité et la fraternité de
tous les peuples, sa haine des rois et des
tyrans.
Aussi, les victimes de l'exploitation
capitaliste et de la tyrannie gouverne-
mentale de partout comprirent-elles la
portée internationale de la Révolution
du 18 mars.
L'idée qu'elle a semée a germé et
mûri. Les défenseurs de la Commune
ont légué leur patrimoine au proléta-
riat militant des deux hémisphères. A
lui de recueillir le fruit des sacrifices
des grands vaincus en unissant ses
efforts' pour les venger et assurer le
triomphe définitif de la République so-
ciale.
DÉMOPHILE
-gec.
Chansons d'Attaque
SALON ET MANSARDE
« Le Général Boulanger a dansé hier
soir chez Mme la marquise de B.
La fête était des plus réussies. La
prolougatiou de l'biver nous en promet
beaucoup d'autres semblables. Esp6-
ronll-Je 1 »
(Journaux boulangitttt).
« Le nommé S., depuis longtemps
sans travail se voyant réduit à la plus
affreuse misère, s'est suicidé hier aveo
sa femme et son enfant âgé de 10 ans. »
(Fait. IIieera.)
m Hiver 1 tueur de pauvres gens 1
IRIOBBPIN.)
1
DANS LE BOUDOIR
- L'hiver reprend, froide est la bise,
Il a gelé blanc ce matin,
Allons ! mignonnette marquise
Uetlex des souliers de satin.
Le Général daigne paraître
Au bal que vous donnes ce soir,
Parex-vous pour bien recevoir
Cet élu, ce vainqueur, ce maître !
Les primas sont intelligents,
Le« saisons deviennent parfaites :
L'hiver est long, tant mieux Nous aurons
1 plus de fêtes.
LA VOIX DEI UANIAHDES
Ow maiMNl toit thiver t lueur de pauvres
: , #au.
il
DANS LA MANSARDE
- Père, il fait froid comme en décembre
Pourquoi ne fais-tu pas de feu t
On grelotte dans notre chambre;
Vois-donc, mon visage est tout bleu.
M Pauvre mignon, répond le père,
-Mets les menottes dans ma main,
Ça te réchauffera; demain
Nous ne souffrirons plus j'espère.
Mais les enfants sont exigeants :
Celui-là pleure et se lamente*,
Et le père inur)nure, écoutant la tourtitent*: -
* Que maudit soit l'hiver ! tueur de pauvret
| gens!-»
III
DANS LH SALON
Vivat ! la valse tourbillonne
Sous les lustres, parmi les lfeurs ;
Le beau Général papillonne,
En prenant des airs séducteurs.
Dehors, il fait un froid atroce,
Mais tant pis pour les malheureux t <
Le Général, élu par eux,
Dit en riant : « Paisong la noce 1
Sous tous les regards convergente
Il s'exhibe comme une fille,
Tandis qu'en un taudis meurt toute une fm-
1 mille.
Victime de l'hiver ! tueur de pauvres getti J
IV
Quelle société marâtre !
Tandis qu'on voit, en nos taudis,
Vide la huche et vide l'ûtre,
Tandis que nous souffrons, tandis
Que nous mourons de faim, Boulange
A festoyer passe son temps.
Ça dure depuis trop longtemps !
C'en est trop ! il faut que ça change 1
Allons levex-vous t indigents :
Pour cela l'heure est bien choisie,
Ecrasez d la fois boulange et bourgeoisie1
L'hiver ne sera plus tueur de pauvres gentJ
E. HERBBL
MOTS D'ATTAQUE ?
Quoi qu'on dise et quoi qu'on fasse,
l'émancipation économique de l'huma-
ni té ne s'opérel'a que révolutionnaire- ,,
ment, comme s'est opérée successive-
ment sa demi-tmancipation religieuse,
civile et politique.
JULES GUESDE
AVIS A NOS ABONNES
Ain dassurer la régularité di
journal, les mnaerlptewii drat l'a-
bonnement est expiré sent lMta»
ment priée d'adresser à l'admlale-
tratenr le aoatMt de lrsr afcessr
,', , '),/,':.'
DEUXIÈME ANNÉE. - N* 35 PUll: 1.0 Centim. Du 23 au 30 Mars 1880
?-. L'ATTAQUE -
t Organe Socialiste Révolutionnaire '"f
PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS
ABONNEMENTS
UN AN. 5 fr.
Six MOIS 3 fr.
TROIS MOIS. 1 fr. 50
Les Annonces sont traitees à forfait aux bur < avoc
du Journal
Rédacteur en chef :
ERNEST GEOOIJT
RÉDACTION & ADMINISTRATION
21 - Rue Croix- des- Petits - Chàmps 24
Secrétare de Rédaction G. PIOOUR7
LA COMMUNE
De toutes les dates qui marquent un
effort du Peuple pour secouer ses chaî-
nes, une étape du Prolétariat dans son
long et dur calvaire pour arriver à l'é-
galité et à la justice, le 18 mars 1871
est sans contredit une des plus belles
qui aient jamais illuminé l'histoire, la
plus grande par son lendemain.
L'héroïque peuple de Paris, en ba-
layant l'ignoble tourbe des traîtres, des
capitulards et des assassins monarchis-
tes, ne s'était pas soulevée dans un but
égoïste de conquête municipale ou dé-
partementale; il ne s'agissait pas seule-
ment pour lui, comme l'ont prétendu
depuis les politiciens radicaux, exploi-
teurs du mouvement de la Commune,
d'obtenir des franchises municipales
plus ou moins étendues et de déjouer le
complot monarchiste qui se tramait à
Versailles.
Rèlevant l'étendard des canuts de
Lyon de 1831, et des combattants de
juin 1848, le prolétariat parisien lutta
pendant 70 jours pour l'affranchisse-
ment complet, définitif de tous, pour la
République égalitaire et sociale.
'Comme Fernand Cortez brûlant ses
vaisseaux, les fédérés portèrent une
main hardie sur l'édifice séculaire de la
servitude et de la faim, rompant d'une
façon irrémédiable avec l'odieux passé
monarchique, clérical et bourgeois.
L'abolition de la conscription et la
suppression de l'armée permanente, la
guerre à mort déclarée à l'Elysée et un
commencement de justice rendue au
monde des travailleurs, attestent la vic-
toire du prolétariat contre la bourgeoi-
sie, du peuple contre ses maîtres.
Certes les réformes opérées sur le
terrain économique par la Révolution du
18 mars étaient absolument insuffisan-
tes, tout à fait au-dessous de ce qu'il
était permis d'attendre d'elle.
Au lieu de s'emparer révolutionnaire-
ment des millions entàssés dans la Ban-
que de France, qui auraient suffi à eux
seuls pour organiser la résistance et
peut-être pour assurer la victoire, au
lieu de procéder à l'expropriation géné-
rale des patrons et des propriétaires au
profit de la Commune, le pouvoir révo-
lutionnaire se contenta de prélever une
somme dérisoire sur la Banque pour ré-
munérer les gardes nationaux, d'inter-
dire les amendes et les retenues dans
les ateliers et les administrations; de
décréter la suppression du travail de
nuit dans les boulangeries ef d'ordon-
ner que les ateliers abandonnés par les
patrons, soient, après enquête et réserve
faite des « droits > des dits patrons, at-
tribuées aux associations ouvrières pour
en continuer l'exploitation.
Néanmoins, nous ne croyons pas
qu'il faille trop tenir rigueur à la Com-
mune de ses fautes et de ses faiblesses.
Abandonnée à ses propres ressources,
séparée du reste de la France par deux
armées ennemies, la situation dans la-
quelle elle se débattait était désespérée,
sans issue.
Contraint à une lutte qu'il n'avait pas
cherchée sitôt, le parti socialiste n'avait
pas eu le temps d'organiser les forces
populaires et de donner au mouvement
parisien une impulsion consciente. De
là ses tâtonnements, ce vague dans les
aspirations économiques.
Tous les combattants voulaient l'éga-
lité par l'universalisation du pouvoir
et de la propriété, mais on recula de-
vant la mise en pratique.
Certaines mesures de la Commune
étaient cependant empreintes d'un véri-
table esprit socialiste. De ce nombre, il
faut notamment citer le décret accordant
une pension de 600 francs à la femme
légitime ou non du fédéré tué devant
l'ennemi et une pension de 365 fr. à
chaque enfant reconnu ou won jusqu'à
l'âge de 18 ans.
La Commune, en mettant sur un pied
d'égalité la concubine et l'épouse, l'en-
fant légitime et l'enfant naturel, portait
un coup mortel à l'institution religioao-
monarchique du mariage et jetait ainsi
le premier jalon d'nne modification pro-
fonde de la constitution oppressive de
la famille actuelle.
En rompant en visière avec les prati-
ques de la vieille morale spiritualiste
faite de souffrance et d'iniquités, la Révo-
lution du 18 mars donnait à la femme les
mêmes droits civils et. moraux qu'à
l'homme et effaçait à jamais la flétris-
sure infligée aux enfants nés en dehors
du mariage.
Le déboulonnement de la colonne Ven-
dôme fait aussi foi du même esprit so-
cialiste. Cette mesure tant reprochée aux
fédérés par la bourgeoisie européenne,
est une des plus pures gloires de cette
sublime révolte populaire dont elle
atteste le caractère véritablement démo-
cratique et humanitaire.
En renversant la colonne impériale,
symbole de prostitution monarchique et
de conquête guerrière, la Commune
affirmait, en face des armées Versail-
laise et prussienne, son amour de la
paix, la solidarité et la fraternité de
tous les peuples, sa haine des rois et des
tyrans.
Aussi, les victimes de l'exploitation
capitaliste et de la tyrannie gouverne-
mentale de partout comprirent-elles la
portée internationale de la Révolution
du 18 mars.
L'idée qu'elle a semée a germé et
mûri. Les défenseurs de la Commune
ont légué leur patrimoine au proléta-
riat militant des deux hémisphères. A
lui de recueillir le fruit des sacrifices
des grands vaincus en unissant ses
efforts' pour les venger et assurer le
triomphe définitif de la République so-
ciale.
DÉMOPHILE
-gec.
Chansons d'Attaque
SALON ET MANSARDE
« Le Général Boulanger a dansé hier
soir chez Mme la marquise de B.
La fête était des plus réussies. La
prolougatiou de l'biver nous en promet
beaucoup d'autres semblables. Esp6-
ronll-Je 1 »
(Journaux boulangitttt).
« Le nommé S., depuis longtemps
sans travail se voyant réduit à la plus
affreuse misère, s'est suicidé hier aveo
sa femme et son enfant âgé de 10 ans. »
(Fait. IIieera.)
m Hiver 1 tueur de pauvres gens 1
IRIOBBPIN.)
1
DANS LE BOUDOIR
- L'hiver reprend, froide est la bise,
Il a gelé blanc ce matin,
Allons ! mignonnette marquise
Uetlex des souliers de satin.
Le Général daigne paraître
Au bal que vous donnes ce soir,
Parex-vous pour bien recevoir
Cet élu, ce vainqueur, ce maître !
Les primas sont intelligents,
Le« saisons deviennent parfaites :
L'hiver est long, tant mieux Nous aurons
1 plus de fêtes.
LA VOIX DEI UANIAHDES
Ow maiMNl toit thiver t lueur de pauvres
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il
DANS LA MANSARDE
- Père, il fait froid comme en décembre
Pourquoi ne fais-tu pas de feu t
On grelotte dans notre chambre;
Vois-donc, mon visage est tout bleu.
M Pauvre mignon, répond le père,
-Mets les menottes dans ma main,
Ça te réchauffera; demain
Nous ne souffrirons plus j'espère.
Mais les enfants sont exigeants :
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Et le père inur)nure, écoutant la tourtitent*: -
* Que maudit soit l'hiver ! tueur de pauvret
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III
DANS LH SALON
Vivat ! la valse tourbillonne
Sous les lustres, parmi les lfeurs ;
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Dehors, il fait un froid atroce,
Mais tant pis pour les malheureux t <
Le Général, élu par eux,
Dit en riant : « Paisong la noce 1
Sous tous les regards convergente
Il s'exhibe comme une fille,
Tandis qu'en un taudis meurt toute une fm-
1 mille.
Victime de l'hiver ! tueur de pauvres getti J
IV
Quelle société marâtre !
Tandis qu'on voit, en nos taudis,
Vide la huche et vide l'ûtre,
Tandis que nous souffrons, tandis
Que nous mourons de faim, Boulange
A festoyer passe son temps.
Ça dure depuis trop longtemps !
C'en est trop ! il faut que ça change 1
Allons levex-vous t indigents :
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Ecrasez d la fois boulange et bourgeoisie1
L'hiver ne sera plus tueur de pauvres gentJ
E. HERBBL
MOTS D'ATTAQUE ?
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l'émancipation économique de l'huma-
ni té ne s'opérel'a que révolutionnaire- ,,
ment, comme s'est opérée successive-
ment sa demi-tmancipation religieuse,
civile et politique.
JULES GUESDE
AVIS A NOS ABONNES
Ain dassurer la régularité di
journal, les mnaerlptewii drat l'a-
bonnement est expiré sent lMta»
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