Titre : L'Attaque : organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse / rédacteur en chef Ernest Gegout
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1889-03-16
Contributeur : Gégout, Ernest (1854-1936). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706292b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2168 Nombre total de vues : 2168
Description : 16 mars 1889 16 mars 1889
Description : 1889/03/16 (A2,N34)-1889/03/23. 1889/03/16 (A2,N34)-1889/03/23.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6242116m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
DEUXIÈME ANNÉE. - N* 34 1 d '- Parie: XO Centimel Du 16 au 23 Mars 1880
L'ATTAQUE
i.
Organe Socialiste Révolutionnaire
.,',,' "1 PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS
ABONNEMENTS
UN AN Bfr.
Six MOIS 3 fr.
TROIS Mois • • * fr-
Les Annonces sont traitees à forfait aux bur aux
du Journal
Rédacteur en chef :
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION A ADMINISTRATION
31 — Rue Croix-des-Petits-Champs — 21
Secrétare de Rédaction : G. PICOURT
« DAMES DE FRA NGE »
KT
FEMMES DE LORRAINE
Depuis que l'œuf pourri de la Bou-
lange empuante l'atmosphère, je n'ai
cessé de réclamer le coup de balai
hygiénique qui doit le flanquer à l'é-
yout. Cet œuf a vicié, corrompu, peu
ou prou, tous les milieux : réactionnai-
res, bourgeois, socialistes d'école et de
discipline. Que les possédants de toutes
couleurs se roulent dans l'ordure, et
considèrent Boulanger comme le futur
Sauveur — de leurs intérêts de classe —
c'est logique; mais que les révolution-
naires, même politiciens, s'obstinent
à croire que le plus entretenii des dos
verts, entretient en France un courant
de révolte pouvant être utilisé par lesso
cialistes, c'est là ou une erreur grave,
ou une trahison.
Et voilà pourquoi je pense faire
bonne besogne en crachant toujours à
pleine plume mon mépris sur celui qui
sert de peau d'âne à la clique d'affamés
et de gueulards, de patrouillotes et de
chauvinards dont Déroulède est le tam-
bourinaire.
Je reviens de Lorraine, où l'écho des
dernières ventrailles boulangistes, grossi
par les aboiements de la chiennerie en
curée et en rut du faubourg Germain,
est venu troubler ma douce quiétude.
Donc, une fois de plus sur leurs bi-
basses roséolées et croulantes, hideuse-
ment semblables aux gourdes vides et
flétries des gomorhéennes épuisées,
les mouches cantharydes de la Haute
ont planté l'œillet rouge.
La fleur pousse bien sur le fumier !
D'autres l'ont eu plus en l'air. Elles
l'ont piqué sur « la petite capote qui
ressemble — dit le Figaro — à une cor-
nette de poour de charité au chevet des
malades. >
Connus, les malades qui ont besoin
de capote, hein, Laguerre ?
On ne dit pas si les maris l'ont accro-
ché à la leur.
Nom de Dieu ! voilà dus gens qui ne
sont pas en retard. Les Pourtalès, les
Mathilde, les Gallifet d'aujourd'hui, n'at-
tendent pas l'arrivée du mâle pour dé-
penailler leuraviande et décrocher leurs
tripes. Que feront-elles donc si, grâce
aux Jean-Fuutre, lèche-chose, rufians du
27 Janvier dernier, et à leurs petits,
Boulanger, poussé par derrière — seul
endroit sensible, -- s'asseoit sur la chaise
percée dans laquelle a chu l'empire?
Voilà les «Dames de France* !
Sur leur ventre que la débauche a
sillonné de plis lourds et profonds, l'in-
fecte vermine du « Parti National >
grouille victorieusement et y a planté
le drapeau de la Revanche.
Eh bien ! en Lorraine il y a dos fem-
mes qui sont moins de « France » — car
elles s'en fichent — que femmes de bon
sens et de grand cœur.
Celles-là, Barbapoux, n'ont rien des
avachies do ta bande, ne se pâment
pas à la vue de ton poil roux. de tes
yeux de bête à corne, de ta charpente
mal vissée et grotesque; celles-là ne
laissent ni retrousser ni détrousser leurs
jupes; celles-là ont horreur du drapeau
qui a abrité tant de lâcheté, de bouche-
ries, et d'ignominies de toutes sortes,
lesquelles ont mis en rut, puis desséché
comme une pansé de bique, ta boite a
cervelet. Parce que celles-là ont connu
toutes les souffrances que causent les
lultes fratricides, et qu'elles en ont assez
des acrobaties et des chambardements
des chauvins de France et d'Alle-
magne.
Va donc, au milieu d'elles, déployer
ta loque tricolore et revancharde. Elles
ne te recevront pas comme la petite
fille de la Cliquot, à draps ouverts, mais
à poings fermés. -
Et si, comme les nobles salopes du
faubourg, elles consentent à lever la
jambe, ce ne sera que pour te la foutre
au cul.
Ernest G EGOUT
MOTS D'ATTAQUE
Le vieux monde se disloque. L'Eu-
rope entière est embarquée sur une ré-
volution sociale. Il n'est au pouvoir de
personne de l'empêcher; le poison est
pris, absorbé par le corps social; que
le malade se torde tant qu'il voudra, il
faut qu'il fasse corps neuf et qu'il
rende tripes et boyaux,
PROUDHON.
L'active propagande que faisait dans le
Midi notrq collaborateur S. Faure n'étant pas
du goût des bourgeois, notre ami vient d'être
écroué à la prison St- Michnl, de Toulouse
Un canard, Le Petit Idiol de la rue Lafayette,
annonce qu'on dirige contre lui une ins-
truction en règle ».
Chansons d'Attaque
LE 18 MARS
1
0 bix-huit Mars date de gloire
Dont s'honore l'Humanité,
Tu fais resplendir son histoire
Sous ton aurorale clarté.
Jour où le lion populaire,
Insulté, se prit A rugir.
Des héros que tu vis surgir
Grande et sainte était la colère.
Bravant les lourds canons de bronze,
Se riant des cracheurs de mort,
A l'Idée ils donnaient l'essor
Les hommes de Soixante=et-Onxè, ---
II
Ils uvaient au cœur l'espérance
D'abolir les hideuses lois
Qui des pauvres font la souffrance ;
Pour le bien du Monde bourgeois.
C'est en vain que l'on calomnie
Ces vengeurs du Peuple irrité,
Ils luttaient pour la Liberté,
Qui leur infusait son génie.
Bravant les lourds canons de bronze,
Ils allaient au feu sans effroi.
Du Peuple ils défendaient le droit.
Les hommes de Soixante-et-Onze.
III
Quand la Commune fut vaincue,
Vous avez cru, bourgeois vainqueurs,
Fusiller au coin de la rue
L'Idée avec ses défenseurs.
Erreur ! plus vaillante et plus forte,
Elle reparaît aujourd'hui,
De nouveau, son épée a lui
Non l, la Commune n'est pas morte 1
Malgré vos lourds canons de bronze,
Nous vengerons les fusillés !
Js ne sont pas encore rouillés
Les flingots de Soixante-et-Onze.
E. HERBEL
Patriotes
8T
RÉVOLUTIONNAIRES SOCIALISTES
L'événement capital du moment est la
dissolution de la < Ligue des Patriotes » et
le simulacre de poursuites auxquelles
cette association de coupe-jarrets et de
bandits est en but..
Venant d'un gouvernement qui refuse
l'amnistie aux mineurs, aux Arabes, à
Bérésowsky, à Nourrit, et qui met lecom-
ble à ses trahisons envers la République
en rappelant en France le duc d'Aumale,
les poursuites, pour rire,dirigées contre la
Ligue des Patriotes ne sont, ne peuvent
être, pour elle, qu'une immense réclame.
Il est évident que l'attitude solenellement
grotesque, bêtement provocatrice et basse-
ment czarophile des Déroulédistes dans
l'affaire Atchinoff n'a été pour le gou-
vernement que le prétexte d'une chicane
avocassière. Je dis le prétexte, car on ne
saurait prétendre sérieusement, que le
czarophilisme hystérique de nos patriotes
ait pu exposer la France à une guerre
avee la Russie. En outre les différents
ministères, qui se sont succédé chez nous
depuis dix ans s'étant tous, à qui mieux
mieux, trainés à plat ventre devan tl'auto-
urate-pendeur de toutes les Russies, il est
évident que les tentatives des patriotes
Déroulède. Laguerre et autres Rochefort,
de transformer la France en succursale
avérée de la 38 section de la police secrète
russe, ne sauraient pas trop effaroucher
le républicanisme des opportunistes. Non.
la véritable raison de cette mesure tardive
mais incomplète et souverainement mala-
droite, comme toutes celles que prennent
nos gouvernants ahuris, ne doit pas être
cherchée dans la protestation carnava-
lesque de la ligue contre le délogement de
Sagallo du bandit Atchinoff, — mais, uni-
quement, dans la belle peur que les cin-
quante mille ligueurs de France inspirent
au gouvérnement dont ils menacent
l'existence.
Malheureusement le virus césarien a
trop fait-tache d'huile en France pour que
nous, Révolutionnaires-Socialistes, ayons
le droit de nous réjouir de la peur gou-
vernementale. La Ligue ne menace que
par ricochet nos gouvernants éphémères.
Orgarnisation cléricale et militaire, les
50.000 prétoriens de M. Déroulède cons-
tituent une véritable garde du corps à
l'ignoble Boulanger et vise, surtout, le
renversement de la République pour pou-
voir. une fois la dictature établie, dé-
chaîner la guerre de revanche, objectif et
but suprême de cette association cri-
minelle.
Il n'y a qu'un intérêt médiocre à savoir
si la légalité permet ou non la poursuite
de ces forbans.
Là n'est pas la question, et, pour nous,
pour qui l'existence de la République,
pour laquelle les Révolutionnaires ont
versé leur sang sur toutëi les barricades
du siècle, est une question « to be or not
to be P, c'est le « salus populi » que nous
invoquons contre ces assasins, c'est leur
arrestation, c'est leur extermination que
nous demandons.
L'ATTAQUE
i.
Organe Socialiste Révolutionnaire
.,',,' "1 PARAISSANT TOUS LES SAMEDIS
ABONNEMENTS
UN AN Bfr.
Six MOIS 3 fr.
TROIS Mois • • * fr-
Les Annonces sont traitees à forfait aux bur aux
du Journal
Rédacteur en chef :
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION A ADMINISTRATION
31 — Rue Croix-des-Petits-Champs — 21
Secrétare de Rédaction : G. PICOURT
« DAMES DE FRA NGE »
KT
FEMMES DE LORRAINE
Depuis que l'œuf pourri de la Bou-
lange empuante l'atmosphère, je n'ai
cessé de réclamer le coup de balai
hygiénique qui doit le flanquer à l'é-
yout. Cet œuf a vicié, corrompu, peu
ou prou, tous les milieux : réactionnai-
res, bourgeois, socialistes d'école et de
discipline. Que les possédants de toutes
couleurs se roulent dans l'ordure, et
considèrent Boulanger comme le futur
Sauveur — de leurs intérêts de classe —
c'est logique; mais que les révolution-
naires, même politiciens, s'obstinent
à croire que le plus entretenii des dos
verts, entretient en France un courant
de révolte pouvant être utilisé par lesso
cialistes, c'est là ou une erreur grave,
ou une trahison.
Et voilà pourquoi je pense faire
bonne besogne en crachant toujours à
pleine plume mon mépris sur celui qui
sert de peau d'âne à la clique d'affamés
et de gueulards, de patrouillotes et de
chauvinards dont Déroulède est le tam-
bourinaire.
Je reviens de Lorraine, où l'écho des
dernières ventrailles boulangistes, grossi
par les aboiements de la chiennerie en
curée et en rut du faubourg Germain,
est venu troubler ma douce quiétude.
Donc, une fois de plus sur leurs bi-
basses roséolées et croulantes, hideuse-
ment semblables aux gourdes vides et
flétries des gomorhéennes épuisées,
les mouches cantharydes de la Haute
ont planté l'œillet rouge.
La fleur pousse bien sur le fumier !
D'autres l'ont eu plus en l'air. Elles
l'ont piqué sur « la petite capote qui
ressemble — dit le Figaro — à une cor-
nette de poour de charité au chevet des
malades. >
Connus, les malades qui ont besoin
de capote, hein, Laguerre ?
On ne dit pas si les maris l'ont accro-
ché à la leur.
Nom de Dieu ! voilà dus gens qui ne
sont pas en retard. Les Pourtalès, les
Mathilde, les Gallifet d'aujourd'hui, n'at-
tendent pas l'arrivée du mâle pour dé-
penailler leuraviande et décrocher leurs
tripes. Que feront-elles donc si, grâce
aux Jean-Fuutre, lèche-chose, rufians du
27 Janvier dernier, et à leurs petits,
Boulanger, poussé par derrière — seul
endroit sensible, -- s'asseoit sur la chaise
percée dans laquelle a chu l'empire?
Voilà les «Dames de France* !
Sur leur ventre que la débauche a
sillonné de plis lourds et profonds, l'in-
fecte vermine du « Parti National >
grouille victorieusement et y a planté
le drapeau de la Revanche.
Eh bien ! en Lorraine il y a dos fem-
mes qui sont moins de « France » — car
elles s'en fichent — que femmes de bon
sens et de grand cœur.
Celles-là, Barbapoux, n'ont rien des
avachies do ta bande, ne se pâment
pas à la vue de ton poil roux. de tes
yeux de bête à corne, de ta charpente
mal vissée et grotesque; celles-là ne
laissent ni retrousser ni détrousser leurs
jupes; celles-là ont horreur du drapeau
qui a abrité tant de lâcheté, de bouche-
ries, et d'ignominies de toutes sortes,
lesquelles ont mis en rut, puis desséché
comme une pansé de bique, ta boite a
cervelet. Parce que celles-là ont connu
toutes les souffrances que causent les
lultes fratricides, et qu'elles en ont assez
des acrobaties et des chambardements
des chauvins de France et d'Alle-
magne.
Va donc, au milieu d'elles, déployer
ta loque tricolore et revancharde. Elles
ne te recevront pas comme la petite
fille de la Cliquot, à draps ouverts, mais
à poings fermés. -
Et si, comme les nobles salopes du
faubourg, elles consentent à lever la
jambe, ce ne sera que pour te la foutre
au cul.
Ernest G EGOUT
MOTS D'ATTAQUE
Le vieux monde se disloque. L'Eu-
rope entière est embarquée sur une ré-
volution sociale. Il n'est au pouvoir de
personne de l'empêcher; le poison est
pris, absorbé par le corps social; que
le malade se torde tant qu'il voudra, il
faut qu'il fasse corps neuf et qu'il
rende tripes et boyaux,
PROUDHON.
L'active propagande que faisait dans le
Midi notrq collaborateur S. Faure n'étant pas
du goût des bourgeois, notre ami vient d'être
écroué à la prison St- Michnl, de Toulouse
Un canard, Le Petit Idiol de la rue Lafayette,
annonce qu'on dirige contre lui une ins-
truction en règle ».
Chansons d'Attaque
LE 18 MARS
1
0 bix-huit Mars date de gloire
Dont s'honore l'Humanité,
Tu fais resplendir son histoire
Sous ton aurorale clarté.
Jour où le lion populaire,
Insulté, se prit A rugir.
Des héros que tu vis surgir
Grande et sainte était la colère.
Bravant les lourds canons de bronze,
Se riant des cracheurs de mort,
A l'Idée ils donnaient l'essor
Les hommes de Soixante=et-Onxè, ---
II
Ils uvaient au cœur l'espérance
D'abolir les hideuses lois
Qui des pauvres font la souffrance ;
Pour le bien du Monde bourgeois.
C'est en vain que l'on calomnie
Ces vengeurs du Peuple irrité,
Ils luttaient pour la Liberté,
Qui leur infusait son génie.
Bravant les lourds canons de bronze,
Ils allaient au feu sans effroi.
Du Peuple ils défendaient le droit.
Les hommes de Soixante-et-Onze.
III
Quand la Commune fut vaincue,
Vous avez cru, bourgeois vainqueurs,
Fusiller au coin de la rue
L'Idée avec ses défenseurs.
Erreur ! plus vaillante et plus forte,
Elle reparaît aujourd'hui,
De nouveau, son épée a lui
Non l, la Commune n'est pas morte 1
Malgré vos lourds canons de bronze,
Nous vengerons les fusillés !
Js ne sont pas encore rouillés
Les flingots de Soixante-et-Onze.
E. HERBEL
Patriotes
8T
RÉVOLUTIONNAIRES SOCIALISTES
L'événement capital du moment est la
dissolution de la < Ligue des Patriotes » et
le simulacre de poursuites auxquelles
cette association de coupe-jarrets et de
bandits est en but..
Venant d'un gouvernement qui refuse
l'amnistie aux mineurs, aux Arabes, à
Bérésowsky, à Nourrit, et qui met lecom-
ble à ses trahisons envers la République
en rappelant en France le duc d'Aumale,
les poursuites, pour rire,dirigées contre la
Ligue des Patriotes ne sont, ne peuvent
être, pour elle, qu'une immense réclame.
Il est évident que l'attitude solenellement
grotesque, bêtement provocatrice et basse-
ment czarophile des Déroulédistes dans
l'affaire Atchinoff n'a été pour le gou-
vernement que le prétexte d'une chicane
avocassière. Je dis le prétexte, car on ne
saurait prétendre sérieusement, que le
czarophilisme hystérique de nos patriotes
ait pu exposer la France à une guerre
avee la Russie. En outre les différents
ministères, qui se sont succédé chez nous
depuis dix ans s'étant tous, à qui mieux
mieux, trainés à plat ventre devan tl'auto-
urate-pendeur de toutes les Russies, il est
évident que les tentatives des patriotes
Déroulède. Laguerre et autres Rochefort,
de transformer la France en succursale
avérée de la 38 section de la police secrète
russe, ne sauraient pas trop effaroucher
le républicanisme des opportunistes. Non.
la véritable raison de cette mesure tardive
mais incomplète et souverainement mala-
droite, comme toutes celles que prennent
nos gouvernants ahuris, ne doit pas être
cherchée dans la protestation carnava-
lesque de la ligue contre le délogement de
Sagallo du bandit Atchinoff, — mais, uni-
quement, dans la belle peur que les cin-
quante mille ligueurs de France inspirent
au gouvérnement dont ils menacent
l'existence.
Malheureusement le virus césarien a
trop fait-tache d'huile en France pour que
nous, Révolutionnaires-Socialistes, ayons
le droit de nous réjouir de la peur gou-
vernementale. La Ligue ne menace que
par ricochet nos gouvernants éphémères.
Orgarnisation cléricale et militaire, les
50.000 prétoriens de M. Déroulède cons-
tituent une véritable garde du corps à
l'ignoble Boulanger et vise, surtout, le
renversement de la République pour pou-
voir. une fois la dictature établie, dé-
chaîner la guerre de revanche, objectif et
but suprême de cette association cri-
minelle.
Il n'y a qu'un intérêt médiocre à savoir
si la légalité permet ou non la poursuite
de ces forbans.
Là n'est pas la question, et, pour nous,
pour qui l'existence de la République,
pour laquelle les Révolutionnaires ont
versé leur sang sur toutëi les barricades
du siècle, est une question « to be or not
to be P, c'est le « salus populi » que nous
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