Titre : L'Attaque : organe socialiste révolutionnaire de la jeunesse / rédacteur en chef Ernest Gegout
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1888-08-08
Contributeur : Gégout, Ernest (1854-1936). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32706292b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2168 Nombre total de vues : 2168
Description : 08 août 1888 08 août 1888
Description : 1888/08/08 (A1,N8)-1888/08/15. 1888/08/08 (A1,N8)-1888/08/15.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6242090t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-40136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2013
PREMIERE ANNÉE. — N° 8. Paris : ÎO Centimes Du 8 au 15 Août 1888
L'ATTAQUE
Organe - Socialiste Révolutionnaire
PARAISSANT TOUS LES MERCREDIS
ABONNEMENTS
UN AN. 5 fr.
Six MOIS. 3 fr.
TROIS Mois F fr. 50
Les Annonces sont traitées à forfait aux bureaux
dit Journal
Rédacteur en chef :
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION & ADMINISTRATION
21, Rue Croix- des- Petite -Champs', 2'
Secrétaire de Rédaction: G. PIGOURT
Mort pour la Révolution
Il n'avait pas eu le bonheur de naître
au milieu de ceux pour lesquels il
mourut.
Fils do bourgeois, il aurait pu,
comme tous ceux de sa classe, conti-
nuer à vivre la vie des siens, sans
effort, sans sacrifice, sans fatigue, sans
combat;
Il aurait pu, enrégimenté dans l'ar-
mée ennemie, se tailler, de par son
courage, son intelligence, son tempé-
rament si audacieusement résolu, sa
part du lion dans le grand gâteau
social;
Il eut pu vivre dans la pléthore;
Il fcst mort presque dans la misère.
Pour lui-même, il lui a fallu dépen-
ser une grande partie de ses lorces
avant de pouvoir se dépenser pour les
autres.
Voilà pourquoi, fils de bourgeois, il
souffrit plus que ceux pour lesquels et
avant lesquels il combattit sans répit,
contre les siens.
A l'âge où la jeunesse possédante
n'a nulle souciance des grandes lois qui
meuvent et régénèrent l'Humanité, où,
ignorante, frivole et lâche, elle se dé-
robe à toute responsabilité, ne cher-
chant dans le vaste horizon social que
le phare vers lequel elle pourra, indivi-
duellement, se diriger en paix, il se
jeta tête et cœur perdus dans le grand
mouvement révolutionnaire, dont tant
des nôtres semèrent de leurs cadavres
les héroïques étapes.
Alors que les jeunes commençaient à
vivre, lui commençait à mourir !
Tous nous savons par le détail la
grande vie de ce Révolutionnaire.
Nous l'avons vécue dans notre pen-
sée;
Nous l'avons suivie avec notre cœur;
Nous chercherons à la revivre de-
main dans nos actes, pour la libération
do l'Idée!
Ce révolutionnaire fut le combattant
de toutes nos luttes.
Il fut aussi le calomnié de tous les
partis ennemis. Ceux qui grouillent à
l'ombre, ont horreur du soleil. -
Mais il fut surtout, le grand coura-
geux qui, pendant les grands évènc
ments put et sut masser et mouvoir les
forces populaires.
11 fit trembler l'Empire au 16 août
1870
Il fit choir la République tripoteuse
au 2 décembre 1887.
Il n'était cependant, ni un autori-
taire, ni un chef :
Le peuple qui pense a horreur du
cheffisme ; mais il a l'amour des sincè-
res et il subissait simplement l'inflexible
volonté de sa conviction et l'inébran-
lable tenacité de son courage.
Ce soldat du peuple a cueilli ses lau-
riers sous les plis du drapeau rouge de
la Commune; il est mort, il y a deux
jours, en détendant le noir drapeau de
la Grève!
Les Révolutionnaires, a dit Saint-
Just, ne doivent espérer de repos que
dans la tombe.
Eudes l'a compris !
Ernest GEGOUT.
EUDES ET MICHELET
A la veille des hommages funèbres que -1
la capitale s'apprête à rendre à l'héroïque
combattant qui vient de mourir, nous
croyons devoir publier l'appel adressé
par Michelet aux membres du gouverne-
ment, le 30 août 1870, alors qu'on s'atten-
dait chaque jour à la criminelle exécution
des citoyens condamnés à mort pour l'af-
faire de la Villette.
L'illustre historien parlait au nom de
Paris pour demander qu'Eudes eût la vie
sauve. Ce Paris, tout le Paris révolution-
naire se retrouvera demain pour saluer
dans son tombeau le valeureux champion
que nous avons perdu.
G. P.
AU NON DE PARIS
AUX CHEFS DE LA DÉFENSE
Dans vos proclamations, il y a des paroles
d'hommes, nobles et chaleureuses. Eh bien,
si vous êtes des hommes, épargnez-nous de
voir une chose inhumaine 1
« Une chose sinistre et de mauvais augure,
dans cette grande heure sacrée : le spectacle
barbare de tant d'exécutions militaires.
1 Quel prélude pour la défense de Paris !
Ces impressions navrantes de supplices qui
resserrent les cœurs, sont-elles bonnes pour
les élever au sacrifice, au dévouement ?
« Le temps presse. Je signe seul. Mais si
j'avais un jour de plus, dix mille, vingt mille
personnes signeraient cette lettre. Je suis de
Paris J'y ai tou jours vécu. J'en ai l'âme. Je
dis ce que nous pensons tous. Je parle au
nom d'une foule d'hommes de nuances di-
verses. Nous vous demandons instam-
ment un sursis aux supplices.
j 1 Toute justice humaine, à l'heure qu'il est,
doit s'ajourner et attendre.
I J. MïCHELET.
Les funérailles du citoyen Emile Eudes, au-
iont lieu aujourd'hui mercredi. Départ à 10
heures du matin, rue Héaumur, 19, pour le
cimetière du Père-Lachaise.
La rédaction et l'administration de l'Atta-
que se réuniront devant la maison mortuaire,
une heure avant le départ du convoi, pour
prendre place dans le cortège.
Le groupe socialiste de Laroche (Yonno),
a chargé notre journal do le représenter aux
obsèques et de porter eu son nom une cou-
ronne sur la tombe. Nous l'y déposerons en
mémo temps que celle de l'Attaque.
Chansons d'Attaque
EN GRÈVE !!!
1
Sous le soleil dont les rayons
Te cuisent l'epiderme,
Terrassier ! manœuvra en haillons,
Toujours lu trimes (m'me,
Pour donner à Ventrepreneur
Clulteatt. jardin et ferme.
— Malheltt-!
Tandis que du gras exploiteur
La fortune s'élève,
Chez toi de faim on crève.
Terrassier ! n'as-tu pas de cœur !
— Malheur t
Vive la Grève.'!!
II
Tu travailles en galérien,
Ton maître emplit sa poche;
Tu manques de pain, et son chien
Mange de la brioche.
Fais vite pour ton bras vengeur
Une arme de la. pioche.
— Malheur!
Contre le patron exploiteur
Que ton arme s'élève!
Qu'il le cède ou qu'il crève !
Terrassier! manques-tu de coeur?
..- Malheur !
Vive la Grève !! !
III
Sans craindre les cracheurs de mort,
Les lourds canons de bronze,
Allons ! debout ! lente le sort,
Comme en soixante-et-onxe !
Crainsitu le bourgeois fusilleur.1
As-tu peur de ce bonze 1
- - Malheur 1
Contre le bourgeois exploiteur
Qu'un cri de mort s'élève 1
Qu'il te cède ou qu'il crève !
Plébéien! n'as-tu pas de cœur !
- Malheui,!
Vive la Grève ! ! !
E. HERBEL
SILENCE AUX PATROUILLOTIS
Ça devait immanquablement arriver.
La sottise et la lâcheté bourgeoise ne pou-
vaient manquer une si belle occasion de s'af-
firmer de nouveau.
Lassés de crever de faim ou à peu près,
tout en travaillant dur, dix mille ouvriers
terrassiers et autres, se mettent en grève,
voulant enfin être traités en hommes et non
plus en simples unités mécaniques.
Une société douée de quelque sentiment
de dignité, à défaut de savoir suffisant, pour-
rait se donner pour tâche do rechercher les
moyens de remédier à un tel état de choses
et de faire droit a d'aussi légitimes revendi-
cations.
Ah bien oui 1 C'est trop demander à nos
bons bourgeois et surtout à ceux qui se si-
gnent au nom des « Immortels Principes.
tout comme les dévotes au nom du doux
Jésus.
Il est bien plus simple de faire mitrailler
au besoin ces canailles do grévistes et de les
dénoncer comme cédant à des meneurs < sou-
doyés par l'étranger. » C'est commode et à la
portée des intelligences les plus obtuses.
OI beaux temps de 1870, vous voilà reve-
nusl
Ces misérables idiots, doublés d'ignohles
égoïstes abêtis par la pour, nous la refont à
« l'agent prussien ».
Puisque ces gens-là reprennent leur jeu
d'il y a dix-huit ans, il convient de leur re-
plonger le nez dans leurs ordures patrouillo-
tiques en rappelant succinctement leurs infa-
mies de 1870 à 1871.
Gràcé à leur plate et honteuse complicité
sous l'Empire, la France était envahie moins
d'un mois après le commencement d'une
guerre qu'ils avaient chantée, votée.
Les ouvriers internationalistes protestent
contre cette stupide guerre,au nom des prolétai-
res allemands et français qui, seuls, en paie-
ront les frais - On les traite de Prussiens.
Viennent les premières défaites et l'inva-
sion, Blanqui et ses amis tentent de soulever
le peuple de Paris pour jeter l'empire bas. Ils
échouent et plusieurs sonffaits prisonniers.(l)
Gambetta, le glorieux Gambetta comme l'ap-
pellent les gogos et les roublards, le fou-
gueux républicain demande en pleine tribune
législative qu'on fusille sommairement les
prisonniers qu'il dénonce comme agents prus-
siens. Et toute la presse républicaine, à l'ex-
ception du Réveil, que dirige Delescluze, de
se joindre aux impérialistes pour applaudir.
Le 4 septembre, le peuple a la sottise de
confier la Défense Nationale à un ramassis
d'imbéciles et de coquins, parmi lesquels figu-
rent les quatre Jules (Trochu, Favre, Simon
et Ferry) et durant cinq longs mois ils pré-
parent la reddition de Paris, qu'ils livrent à
l'ennemi.
Félix Pyat, dans le Combat, dénonce leurs
infâmes projets; ils tentent de le faire assas-
siner au cri de « mort au Prussien. »
(1) Entre autres notre ami Eudes qui vient de
mourir.
L'ATTAQUE
Organe - Socialiste Révolutionnaire
PARAISSANT TOUS LES MERCREDIS
ABONNEMENTS
UN AN. 5 fr.
Six MOIS. 3 fr.
TROIS Mois F fr. 50
Les Annonces sont traitées à forfait aux bureaux
dit Journal
Rédacteur en chef :
ERNEST GEGOUT
RÉDACTION & ADMINISTRATION
21, Rue Croix- des- Petite -Champs', 2'
Secrétaire de Rédaction: G. PIGOURT
Mort pour la Révolution
Il n'avait pas eu le bonheur de naître
au milieu de ceux pour lesquels il
mourut.
Fils do bourgeois, il aurait pu,
comme tous ceux de sa classe, conti-
nuer à vivre la vie des siens, sans
effort, sans sacrifice, sans fatigue, sans
combat;
Il aurait pu, enrégimenté dans l'ar-
mée ennemie, se tailler, de par son
courage, son intelligence, son tempé-
rament si audacieusement résolu, sa
part du lion dans le grand gâteau
social;
Il eut pu vivre dans la pléthore;
Il fcst mort presque dans la misère.
Pour lui-même, il lui a fallu dépen-
ser une grande partie de ses lorces
avant de pouvoir se dépenser pour les
autres.
Voilà pourquoi, fils de bourgeois, il
souffrit plus que ceux pour lesquels et
avant lesquels il combattit sans répit,
contre les siens.
A l'âge où la jeunesse possédante
n'a nulle souciance des grandes lois qui
meuvent et régénèrent l'Humanité, où,
ignorante, frivole et lâche, elle se dé-
robe à toute responsabilité, ne cher-
chant dans le vaste horizon social que
le phare vers lequel elle pourra, indivi-
duellement, se diriger en paix, il se
jeta tête et cœur perdus dans le grand
mouvement révolutionnaire, dont tant
des nôtres semèrent de leurs cadavres
les héroïques étapes.
Alors que les jeunes commençaient à
vivre, lui commençait à mourir !
Tous nous savons par le détail la
grande vie de ce Révolutionnaire.
Nous l'avons vécue dans notre pen-
sée;
Nous l'avons suivie avec notre cœur;
Nous chercherons à la revivre de-
main dans nos actes, pour la libération
do l'Idée!
Ce révolutionnaire fut le combattant
de toutes nos luttes.
Il fut aussi le calomnié de tous les
partis ennemis. Ceux qui grouillent à
l'ombre, ont horreur du soleil. -
Mais il fut surtout, le grand coura-
geux qui, pendant les grands évènc
ments put et sut masser et mouvoir les
forces populaires.
11 fit trembler l'Empire au 16 août
1870
Il fit choir la République tripoteuse
au 2 décembre 1887.
Il n'était cependant, ni un autori-
taire, ni un chef :
Le peuple qui pense a horreur du
cheffisme ; mais il a l'amour des sincè-
res et il subissait simplement l'inflexible
volonté de sa conviction et l'inébran-
lable tenacité de son courage.
Ce soldat du peuple a cueilli ses lau-
riers sous les plis du drapeau rouge de
la Commune; il est mort, il y a deux
jours, en détendant le noir drapeau de
la Grève!
Les Révolutionnaires, a dit Saint-
Just, ne doivent espérer de repos que
dans la tombe.
Eudes l'a compris !
Ernest GEGOUT.
EUDES ET MICHELET
A la veille des hommages funèbres que -1
la capitale s'apprête à rendre à l'héroïque
combattant qui vient de mourir, nous
croyons devoir publier l'appel adressé
par Michelet aux membres du gouverne-
ment, le 30 août 1870, alors qu'on s'atten-
dait chaque jour à la criminelle exécution
des citoyens condamnés à mort pour l'af-
faire de la Villette.
L'illustre historien parlait au nom de
Paris pour demander qu'Eudes eût la vie
sauve. Ce Paris, tout le Paris révolution-
naire se retrouvera demain pour saluer
dans son tombeau le valeureux champion
que nous avons perdu.
G. P.
AU NON DE PARIS
AUX CHEFS DE LA DÉFENSE
Dans vos proclamations, il y a des paroles
d'hommes, nobles et chaleureuses. Eh bien,
si vous êtes des hommes, épargnez-nous de
voir une chose inhumaine 1
« Une chose sinistre et de mauvais augure,
dans cette grande heure sacrée : le spectacle
barbare de tant d'exécutions militaires.
1 Quel prélude pour la défense de Paris !
Ces impressions navrantes de supplices qui
resserrent les cœurs, sont-elles bonnes pour
les élever au sacrifice, au dévouement ?
« Le temps presse. Je signe seul. Mais si
j'avais un jour de plus, dix mille, vingt mille
personnes signeraient cette lettre. Je suis de
Paris J'y ai tou jours vécu. J'en ai l'âme. Je
dis ce que nous pensons tous. Je parle au
nom d'une foule d'hommes de nuances di-
verses. Nous vous demandons instam-
ment un sursis aux supplices.
j 1 Toute justice humaine, à l'heure qu'il est,
doit s'ajourner et attendre.
I J. MïCHELET.
Les funérailles du citoyen Emile Eudes, au-
iont lieu aujourd'hui mercredi. Départ à 10
heures du matin, rue Héaumur, 19, pour le
cimetière du Père-Lachaise.
La rédaction et l'administration de l'Atta-
que se réuniront devant la maison mortuaire,
une heure avant le départ du convoi, pour
prendre place dans le cortège.
Le groupe socialiste de Laroche (Yonno),
a chargé notre journal do le représenter aux
obsèques et de porter eu son nom une cou-
ronne sur la tombe. Nous l'y déposerons en
mémo temps que celle de l'Attaque.
Chansons d'Attaque
EN GRÈVE !!!
1
Sous le soleil dont les rayons
Te cuisent l'epiderme,
Terrassier ! manœuvra en haillons,
Toujours lu trimes (m'me,
Pour donner à Ventrepreneur
Clulteatt. jardin et ferme.
— Malheltt-!
Tandis que du gras exploiteur
La fortune s'élève,
Chez toi de faim on crève.
Terrassier ! n'as-tu pas de cœur !
— Malheur t
Vive la Grève.'!!
II
Tu travailles en galérien,
Ton maître emplit sa poche;
Tu manques de pain, et son chien
Mange de la brioche.
Fais vite pour ton bras vengeur
Une arme de la. pioche.
— Malheur!
Contre le patron exploiteur
Que ton arme s'élève!
Qu'il le cède ou qu'il crève !
Terrassier! manques-tu de coeur?
..- Malheur !
Vive la Grève !! !
III
Sans craindre les cracheurs de mort,
Les lourds canons de bronze,
Allons ! debout ! lente le sort,
Comme en soixante-et-onxe !
Crainsitu le bourgeois fusilleur.1
As-tu peur de ce bonze 1
- - Malheur 1
Contre le bourgeois exploiteur
Qu'un cri de mort s'élève 1
Qu'il te cède ou qu'il crève !
Plébéien! n'as-tu pas de cœur !
- Malheui,!
Vive la Grève ! ! !
E. HERBEL
SILENCE AUX PATROUILLOTIS
Ça devait immanquablement arriver.
La sottise et la lâcheté bourgeoise ne pou-
vaient manquer une si belle occasion de s'af-
firmer de nouveau.
Lassés de crever de faim ou à peu près,
tout en travaillant dur, dix mille ouvriers
terrassiers et autres, se mettent en grève,
voulant enfin être traités en hommes et non
plus en simples unités mécaniques.
Une société douée de quelque sentiment
de dignité, à défaut de savoir suffisant, pour-
rait se donner pour tâche do rechercher les
moyens de remédier à un tel état de choses
et de faire droit a d'aussi légitimes revendi-
cations.
Ah bien oui 1 C'est trop demander à nos
bons bourgeois et surtout à ceux qui se si-
gnent au nom des « Immortels Principes.
tout comme les dévotes au nom du doux
Jésus.
Il est bien plus simple de faire mitrailler
au besoin ces canailles do grévistes et de les
dénoncer comme cédant à des meneurs < sou-
doyés par l'étranger. » C'est commode et à la
portée des intelligences les plus obtuses.
OI beaux temps de 1870, vous voilà reve-
nusl
Ces misérables idiots, doublés d'ignohles
égoïstes abêtis par la pour, nous la refont à
« l'agent prussien ».
Puisque ces gens-là reprennent leur jeu
d'il y a dix-huit ans, il convient de leur re-
plonger le nez dans leurs ordures patrouillo-
tiques en rappelant succinctement leurs infa-
mies de 1870 à 1871.
Gràcé à leur plate et honteuse complicité
sous l'Empire, la France était envahie moins
d'un mois après le commencement d'une
guerre qu'ils avaient chantée, votée.
Les ouvriers internationalistes protestent
contre cette stupide guerre,au nom des prolétai-
res allemands et français qui, seuls, en paie-
ront les frais - On les traite de Prussiens.
Viennent les premières défaites et l'inva-
sion, Blanqui et ses amis tentent de soulever
le peuple de Paris pour jeter l'empire bas. Ils
échouent et plusieurs sonffaits prisonniers.(l)
Gambetta, le glorieux Gambetta comme l'ap-
pellent les gogos et les roublards, le fou-
gueux républicain demande en pleine tribune
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prisonniers qu'il dénonce comme agents prus-
siens. Et toute la presse républicaine, à l'ex-
ception du Réveil, que dirige Delescluze, de
se joindre aux impérialistes pour applaudir.
Le 4 septembre, le peuple a la sottise de
confier la Défense Nationale à un ramassis
d'imbéciles et de coquins, parmi lesquels figu-
rent les quatre Jules (Trochu, Favre, Simon
et Ferry) et durant cinq longs mois ils pré-
parent la reddition de Paris, qu'ils livrent à
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