Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1921-05-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 mai 1921 05 mai 1921
Description : 1921/05/05 (N44,A11). 1921/05/05 (N44,A11).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9815385q
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/12/2017
LE MIROIR DES SPORTS 276
LES ÉPREUVES ET LES VEDETTES DE LA SEMAINE
PEU d'épreuves sportives intéressantes
ont eu lieu dimanche, et en attendant
que la saison des sports d'été batte son
plein, on termine par quelques matches peu
intéressants, entre joueurs fatigués, les saisons
de football et de rugby qui, cette année encore,
se sont trop étendues, en rugby surtout. Ce
n'est pas tout à fait le cas pour le football,
où nous allons assister jeudi au plus grand
match de la saison, qui opposera au stade
Pershing les équipes de France et d'Angleterre.
Le team national, qui a, cette fois, été très
bien sélectionné, peut espérer fournir une per-
formance qui effacera le souvenir de ses
mauvaises exhibitions contre l'Italie et l'Ir-
lande et de sa défaite malheureuse contre la
Belgique. Puis, nous aurons ensuite la visite
de grands teams professionnels anglais et des
amateurs suédois.
* * *
A Perpignan, se jouait la coupe de France,
qui doit, sur le papier, opposer l'équipe natio-
nale au champion de France. En réalité,
les grands joueurs, fatigués en fin de saison,
acceptent rarement de participer à ce match,
et c'est ainsi que l'on vit dimanche un team
national dans lequel ne figurait ni Crabos, ni
Bordes, ni Piteu, ni Lobies parmi les arrières,
et dont la ligne d'avants était privée de quel-
ques-uns de nos meilleurs joueurs dont Cas-,
sayet et Lasserre et Gruchemerre. Malgré ce
handicap, l'équipe dite de France remporta une
très nette victoire sur les Catalans, et ce résultat
nous paraît des plus logique, car il est certain
qu'une équipe de club n'est pas de force à
lutter avec un team représentatif et il nous
semble indiscutable qu'il y a une différence d'au
moins 25 points entre l'équipe nationale qui a
joué contre l'Irlande et n'importe quelle
équipe d'un club français. Les Catalans, qui
possèdent un " quinze " dont nous avons sou-
vent chanté les louanges, n'ont pas compris
cela, et ils l'ont fait sentir d'une façon déplo-
rable en empêchant par leurs cris et l'envahisse-
ment du terrain, l'arbitre, M. O. Lery, de
terminer sa tâche. Il restait dix minutes à
jouer lorsque la partie fut interrompue et
l'équipe de sélection menait par 14 points à 8.
Espérons que de tels incidents ne se repro-
duiront plus et que les actifs et sportifs diri-
geants perpignanais sauront faire comprendre
à leurs partisans que de telles manifestations
sont indignes de se produire sur le terrain d'un
des clubs les plus populaires et qui a l'honneur
de posséder le team champion de France.
* * *
Les coureurs français qui ont, en ce début
de saison, participé au meeting de relais de
l'Université de Pensylvanie, ont moins bien
figuré qu'on ne l'escomptait, se classant
quatrième dans le relais (400 +200 + 200 +200)
et cinquième dans celui de quatre fois 400. Et
pourtant, les performances des Français ne
furent pas mauvaises, si l'on se rend compte
que Fery courut son 400, en 50" 4/5 ; Gouilleux
le 800, en 2' 3/5, et que Seurin et Biget par-
coururent leur 200 mètres en 22"2/5 et 22" 4/5
sur une piste détrempée par la pluie qui ne
cessa pas de tomber pendant toute la durée
de la réunion.
L'équipe parisienne fut battue par les prin-
cipales universités américaines, Pensylvanie
VUILLEMIN S. LENGLEN GUILLEMOT
L'aviateur Vuillemin a obtenu le Grand Prix
de l'Académie des Sports. Mlle Lenglen et
Guillemot ont été aussi récompensés.
LE MARIAGE D'UN CHAMPION DE BOXE
" Billy " Balzac, le champion d'Europe des poids
moyens. vient d'énouser. à Lyon. M116 Pilain.
L'ÉQUIPE DE FRANCE DE FOOTBALL
De gauche à droite, en commençant par le
haut : Cottenet (remplaçant), Parsis, Gamblin,
Vanco, Hugues, Jourda, Bonnardel, Dubly,
Bard, Nicolas, Boyer, Devaquez. Cottenet jouera
sans doute, Parsis étant en voyage.
gagnant le relais mixte et Syracuse, celui de
quatre fois quatre cents mètres. Ajoutons
toutefois que les Français se qualifièrent en
finale de deux épreuves et que vingt-cinq
équipes participèrent à la première et dix-huit
dans la seconde. 25.000 personnes assistaient
à la réunion.
* * *
Les challenges cyclistes de l'U. V. F. (région
parisienne) obtinrent leur habituel succès et
prouvèrent que les amateurs qui venaient
d'être disqualifiés par l'U. V. F. étaient de
classe à briller au premier rang des profes-
sionnels, car si Grassin triompha, Detreille
battit, lui aussi, le champion de France des
100 kilomètres Jean Alavoine. La disqua- -
lification des meilleurs routiers amateurs
sera donc un attrait de plus pour les grandes
courses qui auront lieu cette année.
* * *
Le prix de l'Académie des Sports de
10.000 francs, qui a, cette année, fait couler
beaucoup d'encre, fut attribué au comman-
dant Vuillemin, dont l'admirable voyage Paris-
Alger-Tombouctou-Dakar, et les audacieux
raids pendant la guerre, ont retenu l'attention
des académiciens. Toutefois, l'A. S. décida la
création de deux nouveaux prix : le grand
prix d'athlétisme, que remporta Joseph Guille-
mot, et la grande médaille d'or, qui fut décer-
née à Mlle Suzanne Lenglen qui — à notre
sens — possédait les plus nombreux titres au
grand prix. On pouvait en effet objecter
qu'elle était la seule des candidats qui soit un
incontesté champion du monde, alors que
Guillemot avait été battu à Anvers même
dans les 10 kilomètres, et souvent depuis,
et que le raid du Sud-Africain Van Rynevelde,
qui relia Londres au Cap par la voie des airs
pouvait être comparé à celui du commandant
Vuillemin.
f * *
Au cours d'un déjeuner qui lui fut offert
samedi dernier, le baron Pierre de Coubertin,
confirma les informations déjà parues dans
la presse et d'après lesquelles il demanderait
que les Jeux Olympiques aient lieu à Paris en
1924. Il semble donc à peu près certain que
le congrès de Lausanne se rangera à son opi-
nion et que Paris sera définitivement choisi.
D'autre part, le Conseil municipal va prochai-
nement être saisi d'une demande de crédit
de 20 millions pour la construction d'un stade •
olympique, qui serait bâti sur les emplacements^
laissés libres par la démolition des fortifica-
tions, près de la porte de Versailles, à l'est du
champ d'aviation d'Issy-les-Moulineaux. Ce
sera là un emplacement idéal où pourraient
être construits les terrains nécessaires pour
le football et le rugby, la natation et l'athlé-
tisme.
* * *
On trouvera d'autre part le compte-rendu
du match Nilles-Journée. Il sied de féli-
citer les dirigeants du Continental Spor-
ting Club qui n'avaient pas reculé devant
125.000 francs de frais pour l'organisation
d'une réunion audacieuse et intéressante,
mais de résultat incertain, car elle se donnait
au Vélodrome d'Hiver, bien peu propice pour
des combats de boxe. Ils furent très largement
récompensés. ANDRÉ GLARNER.
LE PALMARÈS
des Matches France-Angleterre
1906 Angleterre bat France 15-0
1908 Angleterre bat France 12—0
1909 Angleterre bat France 8-0
1910 Angleterre bat France 20—0
1911 Angleterre bat France 3-1
1912 Angleterre bat France 7-1
1913 Angleterre bat France 4—1
1920 Angleterre bat France ....... 5—0
Ce match n'a pas eu lieu en 1907
- et de 1914 à 1919.
LES ÉQUIPES
EQUIPE DE FRANCE. — But : A. Parsis
(U. S. Tourcoing) ou Cottenet (Olymp. ) ; arrières :
Vanco (C. A. Paris). Gamblin (Red Star Paris),
cap.; demis : Hugues (Red Star), Jourda (Ra-
cing), Bonnardel (Red Star) ; avants : Devaquez
(Olymp.), Boyer (V. G. A. Médoc), Nicolas (Red
Star), Bard (C. A. Paris), Dubly (C. R. Roubaix).
EQUIPE D'ANGLETERRE. — But : D. H.
Coleman (Dulwich Hamlet); arrières : Y. E. Payne
(Leytonstone)et A. G. Rower (OldCarthusians);
demis : A. Read (Tufnell Park), A. L. Cox (Nun-
head) et F. V. Spiller (Oxford City); avants :
N. L. Partridge (Cambridge University). S. S. M.
Prince (Army), cap.; E. Farnfield (Margate), C.
Wise (Kildare) et A. Grant (Slough). Arbitre :
M. Christophe, d'Anvers.
LES ÉPREUVES ET LES VEDETTES DE LA SEMAINE
PEU d'épreuves sportives intéressantes
ont eu lieu dimanche, et en attendant
que la saison des sports d'été batte son
plein, on termine par quelques matches peu
intéressants, entre joueurs fatigués, les saisons
de football et de rugby qui, cette année encore,
se sont trop étendues, en rugby surtout. Ce
n'est pas tout à fait le cas pour le football,
où nous allons assister jeudi au plus grand
match de la saison, qui opposera au stade
Pershing les équipes de France et d'Angleterre.
Le team national, qui a, cette fois, été très
bien sélectionné, peut espérer fournir une per-
formance qui effacera le souvenir de ses
mauvaises exhibitions contre l'Italie et l'Ir-
lande et de sa défaite malheureuse contre la
Belgique. Puis, nous aurons ensuite la visite
de grands teams professionnels anglais et des
amateurs suédois.
* * *
A Perpignan, se jouait la coupe de France,
qui doit, sur le papier, opposer l'équipe natio-
nale au champion de France. En réalité,
les grands joueurs, fatigués en fin de saison,
acceptent rarement de participer à ce match,
et c'est ainsi que l'on vit dimanche un team
national dans lequel ne figurait ni Crabos, ni
Bordes, ni Piteu, ni Lobies parmi les arrières,
et dont la ligne d'avants était privée de quel-
ques-uns de nos meilleurs joueurs dont Cas-,
sayet et Lasserre et Gruchemerre. Malgré ce
handicap, l'équipe dite de France remporta une
très nette victoire sur les Catalans, et ce résultat
nous paraît des plus logique, car il est certain
qu'une équipe de club n'est pas de force à
lutter avec un team représentatif et il nous
semble indiscutable qu'il y a une différence d'au
moins 25 points entre l'équipe nationale qui a
joué contre l'Irlande et n'importe quelle
équipe d'un club français. Les Catalans, qui
possèdent un " quinze " dont nous avons sou-
vent chanté les louanges, n'ont pas compris
cela, et ils l'ont fait sentir d'une façon déplo-
rable en empêchant par leurs cris et l'envahisse-
ment du terrain, l'arbitre, M. O. Lery, de
terminer sa tâche. Il restait dix minutes à
jouer lorsque la partie fut interrompue et
l'équipe de sélection menait par 14 points à 8.
Espérons que de tels incidents ne se repro-
duiront plus et que les actifs et sportifs diri-
geants perpignanais sauront faire comprendre
à leurs partisans que de telles manifestations
sont indignes de se produire sur le terrain d'un
des clubs les plus populaires et qui a l'honneur
de posséder le team champion de France.
* * *
Les coureurs français qui ont, en ce début
de saison, participé au meeting de relais de
l'Université de Pensylvanie, ont moins bien
figuré qu'on ne l'escomptait, se classant
quatrième dans le relais (400 +200 + 200 +200)
et cinquième dans celui de quatre fois 400. Et
pourtant, les performances des Français ne
furent pas mauvaises, si l'on se rend compte
que Fery courut son 400, en 50" 4/5 ; Gouilleux
le 800, en 2' 3/5, et que Seurin et Biget par-
coururent leur 200 mètres en 22"2/5 et 22" 4/5
sur une piste détrempée par la pluie qui ne
cessa pas de tomber pendant toute la durée
de la réunion.
L'équipe parisienne fut battue par les prin-
cipales universités américaines, Pensylvanie
VUILLEMIN S. LENGLEN GUILLEMOT
L'aviateur Vuillemin a obtenu le Grand Prix
de l'Académie des Sports. Mlle Lenglen et
Guillemot ont été aussi récompensés.
LE MARIAGE D'UN CHAMPION DE BOXE
" Billy " Balzac, le champion d'Europe des poids
moyens. vient d'énouser. à Lyon. M116 Pilain.
L'ÉQUIPE DE FRANCE DE FOOTBALL
De gauche à droite, en commençant par le
haut : Cottenet (remplaçant), Parsis, Gamblin,
Vanco, Hugues, Jourda, Bonnardel, Dubly,
Bard, Nicolas, Boyer, Devaquez. Cottenet jouera
sans doute, Parsis étant en voyage.
gagnant le relais mixte et Syracuse, celui de
quatre fois quatre cents mètres. Ajoutons
toutefois que les Français se qualifièrent en
finale de deux épreuves et que vingt-cinq
équipes participèrent à la première et dix-huit
dans la seconde. 25.000 personnes assistaient
à la réunion.
* * *
Les challenges cyclistes de l'U. V. F. (région
parisienne) obtinrent leur habituel succès et
prouvèrent que les amateurs qui venaient
d'être disqualifiés par l'U. V. F. étaient de
classe à briller au premier rang des profes-
sionnels, car si Grassin triompha, Detreille
battit, lui aussi, le champion de France des
100 kilomètres Jean Alavoine. La disqua- -
lification des meilleurs routiers amateurs
sera donc un attrait de plus pour les grandes
courses qui auront lieu cette année.
* * *
Le prix de l'Académie des Sports de
10.000 francs, qui a, cette année, fait couler
beaucoup d'encre, fut attribué au comman-
dant Vuillemin, dont l'admirable voyage Paris-
Alger-Tombouctou-Dakar, et les audacieux
raids pendant la guerre, ont retenu l'attention
des académiciens. Toutefois, l'A. S. décida la
création de deux nouveaux prix : le grand
prix d'athlétisme, que remporta Joseph Guille-
mot, et la grande médaille d'or, qui fut décer-
née à Mlle Suzanne Lenglen qui — à notre
sens — possédait les plus nombreux titres au
grand prix. On pouvait en effet objecter
qu'elle était la seule des candidats qui soit un
incontesté champion du monde, alors que
Guillemot avait été battu à Anvers même
dans les 10 kilomètres, et souvent depuis,
et que le raid du Sud-Africain Van Rynevelde,
qui relia Londres au Cap par la voie des airs
pouvait être comparé à celui du commandant
Vuillemin.
f * *
Au cours d'un déjeuner qui lui fut offert
samedi dernier, le baron Pierre de Coubertin,
confirma les informations déjà parues dans
la presse et d'après lesquelles il demanderait
que les Jeux Olympiques aient lieu à Paris en
1924. Il semble donc à peu près certain que
le congrès de Lausanne se rangera à son opi-
nion et que Paris sera définitivement choisi.
D'autre part, le Conseil municipal va prochai-
nement être saisi d'une demande de crédit
de 20 millions pour la construction d'un stade •
olympique, qui serait bâti sur les emplacements^
laissés libres par la démolition des fortifica-
tions, près de la porte de Versailles, à l'est du
champ d'aviation d'Issy-les-Moulineaux. Ce
sera là un emplacement idéal où pourraient
être construits les terrains nécessaires pour
le football et le rugby, la natation et l'athlé-
tisme.
* * *
On trouvera d'autre part le compte-rendu
du match Nilles-Journée. Il sied de féli-
citer les dirigeants du Continental Spor-
ting Club qui n'avaient pas reculé devant
125.000 francs de frais pour l'organisation
d'une réunion audacieuse et intéressante,
mais de résultat incertain, car elle se donnait
au Vélodrome d'Hiver, bien peu propice pour
des combats de boxe. Ils furent très largement
récompensés. ANDRÉ GLARNER.
LE PALMARÈS
des Matches France-Angleterre
1906 Angleterre bat France 15-0
1908 Angleterre bat France 12—0
1909 Angleterre bat France 8-0
1910 Angleterre bat France 20—0
1911 Angleterre bat France 3-1
1912 Angleterre bat France 7-1
1913 Angleterre bat France 4—1
1920 Angleterre bat France ....... 5—0
Ce match n'a pas eu lieu en 1907
- et de 1914 à 1919.
LES ÉQUIPES
EQUIPE DE FRANCE. — But : A. Parsis
(U. S. Tourcoing) ou Cottenet (Olymp. ) ; arrières :
Vanco (C. A. Paris). Gamblin (Red Star Paris),
cap.; demis : Hugues (Red Star), Jourda (Ra-
cing), Bonnardel (Red Star) ; avants : Devaquez
(Olymp.), Boyer (V. G. A. Médoc), Nicolas (Red
Star), Bard (C. A. Paris), Dubly (C. R. Roubaix).
EQUIPE D'ANGLETERRE. — But : D. H.
Coleman (Dulwich Hamlet); arrières : Y. E. Payne
(Leytonstone)et A. G. Rower (OldCarthusians);
demis : A. Read (Tufnell Park), A. L. Cox (Nun-
head) et F. V. Spiller (Oxford City); avants :
N. L. Partridge (Cambridge University). S. S. M.
Prince (Army), cap.; E. Farnfield (Margate), C.
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