Titre : Omnia : revue pratique de locomotion
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1907-01-05
Contributeur : Baudry de Saunier, Louis (1865-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34425990h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 janvier 1907 05 janvier 1907
Description : 1907/01/05 (A2,N53)-1907/06/29 (A2,N78). 1907/01/05 (A2,N53)-1907/06/29 (A2,N78).
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9811419t
Source : Ville de Paris / Bibliothèque du Tourisme et des Voyages, 2017-204294
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/11/2017
244 OMNIA, REVUE PRATIQUE DE LOCOMOUON
moteur proche du carburateur ; il est
muni du même raccord que celui-ci.
Après quelques kilomètres, on stoppe
une minute, on change le raccord de place,
et on marche avec son réservoir annexe
dont on a mesuré préalablement la
durée; nouvel arrêt d'une minute, on
remet le raccord comme primitivement,
et le jury est fourré dedans.
Toutes les solutions publiées me parais-
sent dûes à des gens qui manquent de
pratique pour la plupart.
J e crois que la méthode à conseiller aux
concurrents du Grand Prix est d'avoir
un carburateur mis au point amoureuse-
ment au banc d'essai, en procédant à des
analyses des gaz de l'échappement pour
arriver au point où aucune parcelle
d'essence ne sort sans être transformée.
Pour cela, il faut une grande harmonie
entre le carburateur, le moteur, et aussi le
conducteur ; c'est, je crois, le secret de
constructeurs qui ont réalisé des prouesses
dans ce genre d'opérations sans aucun
truquage et, bien que je sois un fervent
disciple de Saint-Thomas, je crois qu'il
y en a eu.
LUCIEN PÉRISSE.
Une nouvelle automobile
pour l'Empereur d'Allemagne
——
Notre voisin l'empereur d'Allemagne,
qui possédait depuis plusieurs années une
20-24 chevaux N. A. G., vient de recevoir
ces jours-ci une nouvelle voiture de la
même marque avec moteur de 40-45 che-
vaux. Le châssis est le même que celui de
la voiture avec laquelle la princesse Char-
lotte de Saxe-Meiningen, sœur de Sa
Majesté, oui est une passionnée de l'au-
tomobile, a fait de nombreux voyages en
Allemagne et à l'étranger.
La carrosserie limousine a. été construite
par la Maison J. W. Utermœhie, de Colo-
gne. En voici quelques particularités. Les
fenêtres peuvent s'enlever, les montants
qui se trouvent sur les côtés, entre les fenê-
tres de côté et celles des portes, peuvent
s'abaisser, de sorte que rien ne gêne plus
la vue; la voiture est pour ainsi dire
ouverte.
La peinture est blanche avec filets
bleu et or, d'après la disposition adoptée
pour toutes les automobiles de l'empereur.
La garniture est en cuir rouge. Le coussin
du siège du fond est détachable et peut
être déplacé suivant la plus grande com-
modité de l'auguste voyageur. Deux petites
armoires en acajou avec cendrier en ar-
gent doré massif sont disposées de chaque
côté. L'une contient des cigares et tout ce
qu'il faut pour fumer l'autre un encrier.
Une table démontable peut servir à la
rédaction de notes urgentes. Entre les
deux strapontins du devant est une troi-
sième armoire, également en acajou, qui
contient tout ce qu'il faut pour écrire :
formules télégraphiques, blocs-correspon-
dance, buvard, assortiment de crayons
de couleurs pour les cartes de manœuvres,
des étuis à cartes, etc. Les poignées et
petites garnitures intérieures sont en
écaille.
Les chauffeurs de l'empereur reçoivent
bien au commencement de chaque course
toutes les instructions sur la route à suivre,
les points d'arrêt, le temps que doit
durer le trajet; néanmoins il est fréquent
que ces instructions soient changées
en cours de route. Une sonnerie électrique
commandée de l'intérieur de la voiture
donne connaissance au conducteur de la
voiture de ces changements de pro-
I-A :,\()l-YELLE -40-45 CIIKVUIX DE [E M L'ERE I' K D'AI.I.KM AILNH.
gramme. Une trappe dans la vitre der-
rière le chauffeur permet de communiquer
directement avec lui. Sans que ce change-
ment ait en rien modifié les lignes de la
carrosserie ou la beauté de la voiture, on
a fait la caisse de telle manière que Sa
Majesté puisse y entrer facilement, même
avec son casque sur la tête, ce que ne per-
mettaient pas de faire les carrosseries pré-
cédentes.
On s'est préoccupé d'une façon spéciale
de la protection du chauffeur. Le toit qui
s'étend au-dessus de lui est terminé de-
vant par une glace qui peut se relever.
Un rideau en étoffe imperméable, et qui
peut être arrêté dans chacune de ses posi-
tions, empêche la pluie de tomber directe-
ment sur la glace de devant et d'empêcher
de voir au travers. Une couverture qu'on
peut boutonner protège en outre le chauf-
feur contre les intempéries.
L ' écl air age a été également soigné d ' une
façon particulière par un spécialiste, qui
s'est appliqué à le rendre parfait. Une
forte batterie d'accumulateurs alimente
deux lampes électriques sur les côtés de-
vant les conducteurs, et deux autres pla-
cées sur les montants de devant de la
caisse. Les quatre lampes sont surmontées
de la couronne impériale en or, ainsi que
les deux grands phares de devant. Chacun
de ces deux phares possède deux brûleurs
qui projettent un faisceau intense de
lumière. Il y a quatre générateurs à
acétylène placés deux à deux dans deux
coffres en bois disposés symétriquement
sur les longs marchepieds. Le phare de
gauche est fixe, celui de droite suit tous
les mouvements des roues directrices et
éclaire dans les courbes le chemin qu'on
va suivre.
Contre les pannes, qui atteignent la
voiture de Sa Majesté tout comme une
autre, on a prévu l'outillage et les pièces
de rechange nécessaires. Les outils sont
placés dans un ordre parfait dans une com-
mode formée de quatre tiroirs disposés sur
le milieu du dessous du siège. Les pièces
de rechange sont sur les côtés. Une boîte
à pneus et à chambres à air est disposée
sur le toit.
Notre voisin l'empereur exprima, après
sa première course avec cette voiture,
toute la satisfaction qu'elle lui avait
donnée et loua la marche silencieuse qui
rendait cette voiture N. A. G. presque
l'égale à ce point de vue des deux élec-
triques qu'il possède. — W. ISEXDAHL.
OûOôOOOOOeJOOOOOOOOOOOOOOeJe»
V-v'r, dans!a deuxième partie des annonces,
le PORTEFEUIliEdel'AUTOlnOBILE
moteur proche du carburateur ; il est
muni du même raccord que celui-ci.
Après quelques kilomètres, on stoppe
une minute, on change le raccord de place,
et on marche avec son réservoir annexe
dont on a mesuré préalablement la
durée; nouvel arrêt d'une minute, on
remet le raccord comme primitivement,
et le jury est fourré dedans.
Toutes les solutions publiées me parais-
sent dûes à des gens qui manquent de
pratique pour la plupart.
J e crois que la méthode à conseiller aux
concurrents du Grand Prix est d'avoir
un carburateur mis au point amoureuse-
ment au banc d'essai, en procédant à des
analyses des gaz de l'échappement pour
arriver au point où aucune parcelle
d'essence ne sort sans être transformée.
Pour cela, il faut une grande harmonie
entre le carburateur, le moteur, et aussi le
conducteur ; c'est, je crois, le secret de
constructeurs qui ont réalisé des prouesses
dans ce genre d'opérations sans aucun
truquage et, bien que je sois un fervent
disciple de Saint-Thomas, je crois qu'il
y en a eu.
LUCIEN PÉRISSE.
Une nouvelle automobile
pour l'Empereur d'Allemagne
——
Notre voisin l'empereur d'Allemagne,
qui possédait depuis plusieurs années une
20-24 chevaux N. A. G., vient de recevoir
ces jours-ci une nouvelle voiture de la
même marque avec moteur de 40-45 che-
vaux. Le châssis est le même que celui de
la voiture avec laquelle la princesse Char-
lotte de Saxe-Meiningen, sœur de Sa
Majesté, oui est une passionnée de l'au-
tomobile, a fait de nombreux voyages en
Allemagne et à l'étranger.
La carrosserie limousine a. été construite
par la Maison J. W. Utermœhie, de Colo-
gne. En voici quelques particularités. Les
fenêtres peuvent s'enlever, les montants
qui se trouvent sur les côtés, entre les fenê-
tres de côté et celles des portes, peuvent
s'abaisser, de sorte que rien ne gêne plus
la vue; la voiture est pour ainsi dire
ouverte.
La peinture est blanche avec filets
bleu et or, d'après la disposition adoptée
pour toutes les automobiles de l'empereur.
La garniture est en cuir rouge. Le coussin
du siège du fond est détachable et peut
être déplacé suivant la plus grande com-
modité de l'auguste voyageur. Deux petites
armoires en acajou avec cendrier en ar-
gent doré massif sont disposées de chaque
côté. L'une contient des cigares et tout ce
qu'il faut pour fumer l'autre un encrier.
Une table démontable peut servir à la
rédaction de notes urgentes. Entre les
deux strapontins du devant est une troi-
sième armoire, également en acajou, qui
contient tout ce qu'il faut pour écrire :
formules télégraphiques, blocs-correspon-
dance, buvard, assortiment de crayons
de couleurs pour les cartes de manœuvres,
des étuis à cartes, etc. Les poignées et
petites garnitures intérieures sont en
écaille.
Les chauffeurs de l'empereur reçoivent
bien au commencement de chaque course
toutes les instructions sur la route à suivre,
les points d'arrêt, le temps que doit
durer le trajet; néanmoins il est fréquent
que ces instructions soient changées
en cours de route. Une sonnerie électrique
commandée de l'intérieur de la voiture
donne connaissance au conducteur de la
voiture de ces changements de pro-
I-A :,\()l-YELLE -40-45 CIIKVUIX DE [E M L'ERE I' K D'AI.I.KM AILNH.
gramme. Une trappe dans la vitre der-
rière le chauffeur permet de communiquer
directement avec lui. Sans que ce change-
ment ait en rien modifié les lignes de la
carrosserie ou la beauté de la voiture, on
a fait la caisse de telle manière que Sa
Majesté puisse y entrer facilement, même
avec son casque sur la tête, ce que ne per-
mettaient pas de faire les carrosseries pré-
cédentes.
On s'est préoccupé d'une façon spéciale
de la protection du chauffeur. Le toit qui
s'étend au-dessus de lui est terminé de-
vant par une glace qui peut se relever.
Un rideau en étoffe imperméable, et qui
peut être arrêté dans chacune de ses posi-
tions, empêche la pluie de tomber directe-
ment sur la glace de devant et d'empêcher
de voir au travers. Une couverture qu'on
peut boutonner protège en outre le chauf-
feur contre les intempéries.
L ' écl air age a été également soigné d ' une
façon particulière par un spécialiste, qui
s'est appliqué à le rendre parfait. Une
forte batterie d'accumulateurs alimente
deux lampes électriques sur les côtés de-
vant les conducteurs, et deux autres pla-
cées sur les montants de devant de la
caisse. Les quatre lampes sont surmontées
de la couronne impériale en or, ainsi que
les deux grands phares de devant. Chacun
de ces deux phares possède deux brûleurs
qui projettent un faisceau intense de
lumière. Il y a quatre générateurs à
acétylène placés deux à deux dans deux
coffres en bois disposés symétriquement
sur les longs marchepieds. Le phare de
gauche est fixe, celui de droite suit tous
les mouvements des roues directrices et
éclaire dans les courbes le chemin qu'on
va suivre.
Contre les pannes, qui atteignent la
voiture de Sa Majesté tout comme une
autre, on a prévu l'outillage et les pièces
de rechange nécessaires. Les outils sont
placés dans un ordre parfait dans une com-
mode formée de quatre tiroirs disposés sur
le milieu du dessous du siège. Les pièces
de rechange sont sur les côtés. Une boîte
à pneus et à chambres à air est disposée
sur le toit.
Notre voisin l'empereur exprima, après
sa première course avec cette voiture,
toute la satisfaction qu'elle lui avait
donnée et loua la marche silencieuse qui
rendait cette voiture N. A. G. presque
l'égale à ce point de vue des deux élec-
triques qu'il possède. — W. ISEXDAHL.
OûOôOOOOOeJOOOOOOOOOOOOOOeJe»
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