Titre : Omnia : revue pratique de locomotion
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1911-01-07
Contributeur : Baudry de Saunier, Louis (1865-1938). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34425990h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 janvier 1911 07 janvier 1911
Description : 1911/01/07 (A6,N262)-1911/06/24 (A6,N286). 1911/01/07 (A6,N262)-1911/06/24 (A6,N286).
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9805924t
Source : Ville de Paris / Bibliothèque du Tourisme et des Voyages, 2017-204294
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
142
Cmma-Lcccmo tion
(NO 273)
j
Pigeon, les dangers du remplissage n'é-
taient pas supprimés (il ne. se passe pas
de semaine sans que des accidents plus
ou moins graves soient signalés dans les
quotidiens) tandis que la gelée d'essence
n'a plus ces inconvénients.
Est-ce à dire que nous allons voir de-
main l'industrie automobile transformée,
et cette houille blanche d'un nouveau
genre actionner tous les moteurs à explo-
sions ?
Non, car il est bien certain qu'en
définitive les calories, et par conséquent
la force motrice obtenue, coûteront
légèrement plus cher ainsi, puisque
nous aurons à payer la nouvelle transfor-
mation. Il faut donc que cet inconvé-
nient soit compensé par des avantages
immédiats.
A priori, l'avantage « manutention »
est discutable, et même la substitution
de l'essence solide à l'essence liquide
aura peut-être de ce fait de petits incon-
vénients.
Par contre, l'avantage « sécurité »
est énorme. L'aéroplane peut-être, le
canot automobile certainement, comp-
teront pour cette, raison parmi les pre-
miers' clients de l'essence solide. Évi-
demment' lorsqu'on se trouve en mer
entre-le ciel et, l'eau dans une coquille
de noix automobile, il est extrêmement
désagréable de s'apercevoir que, par suite
de fuite d'un récipient d'essence, le li-
quide dangereux s'est étalé sur une sur-
face plus ou moins grande. La perspec-
tive de voir le canot transformé en un bol
de punch doit être d'autant plus angois-
sante que la masse infinie d'eau que l'on
a à sa portée ne peut être d'aucune
utilité.
Il est bien certain que, dans de telles
embarcations, toutes les précautions sont
prises pour éviter une semblable ca-
tastrophe ; mais qui sait ?... Aussi une
précaution de plus sera-t-elle bien vue,
et précisément avec l'essence solide, pareil
accident n'est plus à craindre.
Il est vraisemblable que l'on trouvera
à la nouvelle venue quelques inconvé-
nients. Il est non moins certain qu'on
lui trouvera également de nouveaux avan-
tages. Souhaitons lui que les derniers
l'emportent sur les premiers, et qu'avec
cet appoint elle réussisse mieux que son
cousin l'alcool solide.
Pour le reste, attendons la « mise au
point » de l'invention. En ce qui concerne
l'automobile notamment, la question
du carburateur, de sa constante alimen-
tation, de l'évacuation du résidu que
forme le substratum, etc., ne nous
paraît pas de celles qui se résolvent
en un clin d'œil ! Le vulgaire bidon
d'essence a encore de belles années à
vivre ! André BROCHET,
Docteur ès-sciences.
Notre Concours d'Aménagement !
1/annonce de notre Concours d'amé-
nagement, à la fois si instructif, si pra-
tique et si amusant, intéresse au plus
haut point nos lecteurs.
— D'une façon générale cependant,
on lui fait un reproche : la date fixée
pour la remise des études est beaucoup
trop rapprochée !
Cette observation nous paraît juste.
Le concours d'aménagement se ter-
mineia donc le 22 avril à minuit.
— D'autres lecteurs nous demandent
si l'on a le droit de substituer un objet
à un autre, par exemple de remplacer
une sirène par un sifflet sur l'échap-
pement.
Évidemment. Il s'agit, en somme,
sur un châssis déterminé, d'installer
tous les objets dont une voiture a rai-
sonnablement besoin pour le tourisme
normal. Il ne s'agit ni d'une voiture
qui se borne à un service de ville, ni
d'une voiture qui part pour faire le
tour de la Terre.
Nous avons indiqué les objets que
nous pensons constituer le minimum
d'impedimenta admissibles. Mais nous
ne pi étendons pas n'en avoir oublié
aucun, pas plus que nous ne soutenons
avoir indiqué les meilleurs ou les mieux
appropriés.
Il n'y a donc aucun inconvénient,
bien au contraire, à ce que l'on aug-
mente le nombre d'objets à emporter
ou à ce qu'on en modifie un peu la
nature, si cette augmentation et cette
modification sont justifiées : cette justi-
fication sera soumise à l'appréciation
du jury.
Les seuls éléments cependant que
les concurrents ne peuvent modifier
dans leurs dimensions, sont le châssis et
ses roues. Mais ils ont évidemment le
droit de concevoir des jantes amovibles,
des roues amovibles, etc.
— Enfin, plusieurs concurrents nous
ont demandé de leur faire tenir
4 ou 5 copies du châssis et des acces-
soires proposés, afin qu'ils n'aient pas à
redessiner ces pièces pour en étudier
l'aménagement. Nous avons donc fait
un tirage à part de nos clichés, sur
papier blanc non couché (afin que le
crayon et l'encre y adhèrent). Nous
en enverrons 5 exemplaires, à titre gra-
cieux, à tous ceux de nos abonnés qui
voudront bien nous les demander.
L'ADMINISTRATEUR.
LES VOITURES HOTCHKISS
La maison Hotchkiss s'est acquis par
la fabrication de ses engins de guerre une
renommée mondiale. Lorsqu'elle a en-
trepris, en 1904, la fabrication de ces en-
gins éminemment pacifiques que sont
les automobiles, elle est ainsi entrée dans
la lutte industrielle avec un énorme atout,
la connaissance parfaite du métal.
Aussi les amateurs ont-ils pu constater
que la qualité des matériaux employés
par la maison Hotchkiss est tout à fait
de premier ordre. En certains points elle
paraît même exceptionnelle ; ses croisillons
de cardan par exemple n'exigent qu'un
infime graissage ; et cependant, alors que
chez tant de constructeurs ces pièces, en
proie à un travail si rude, sont rongées
rapidement, les croisillons d'Hotchkiss
ignorent absolument le grippage ! ¡fi
Dans un autre ordre d'idées, la connais-
sance de l'arme de guerre a permis à
Hotchkiss d'employer à des problèmes
de mécanique automobile des solutions
très simples et très robustes qu'il trou-
vait toutes réalisées dans ses ateliers. Par
exemple le ridoir de réglage des tiges
commandant les freins arrière (c, fig. 1
et fig. V), qui permet le réglage instantané,
sans effort et sans clé, est de provenance
du canon.
Il est à remarquer d'ailleurs que chez
Hotchkiss l'automobile n'a pris de 1ft
mitrailleuse que la robustesse et l'exé-
cution finie. Pour le reste, elle est na-
turellement aux antipodes de sa camarade.
Son silence notamment est remarquable ;
la maison l'a obtenu autant par la
suppression des tringles superflues que
par la taille bien étudiée des engrenages,
par la recherche du meilleur profil des
cames, par l'amélioration des poussoirs de
soupapes et par l'établissement d'un car-
burateur qui permette l'extrême ralenti.
La figure II montre en r s des pous-
soirs creux, en deux pièces, renfermant
un ressort pour diminuer le bruit, et ap-
prochant, jusqu'à 3/IOe de millimètre
seulement, des cales d'épaisseur qui at-
taquent la queue de soupape.
La figure III montre le carburateur
fort original de cette maison. Il se com-
pose d'un gicleur horizontal, en forme
de petite flûte, percé de 5, 6 ou 7 petits
trous selon le type de la voiture, à l'in-
térieur duquel se meut un piston qui
découvre une quantité d'autant plus
grande de ces orifices que la puissance
demandée au moteur est plus grande elle-
même. L'essence entre dans ce gicleur
d'après le niveau que maintient constant
un flotteur installé selon le procédé clas-
sique.
Ce piston intérieur du gicleur forme
en quelque sorte la partie centrale d'un
Cmma-Lcccmo tion
(NO 273)
j
Pigeon, les dangers du remplissage n'é-
taient pas supprimés (il ne. se passe pas
de semaine sans que des accidents plus
ou moins graves soient signalés dans les
quotidiens) tandis que la gelée d'essence
n'a plus ces inconvénients.
Est-ce à dire que nous allons voir de-
main l'industrie automobile transformée,
et cette houille blanche d'un nouveau
genre actionner tous les moteurs à explo-
sions ?
Non, car il est bien certain qu'en
définitive les calories, et par conséquent
la force motrice obtenue, coûteront
légèrement plus cher ainsi, puisque
nous aurons à payer la nouvelle transfor-
mation. Il faut donc que cet inconvé-
nient soit compensé par des avantages
immédiats.
A priori, l'avantage « manutention »
est discutable, et même la substitution
de l'essence solide à l'essence liquide
aura peut-être de ce fait de petits incon-
vénients.
Par contre, l'avantage « sécurité »
est énorme. L'aéroplane peut-être, le
canot automobile certainement, comp-
teront pour cette, raison parmi les pre-
miers' clients de l'essence solide. Évi-
demment' lorsqu'on se trouve en mer
entre-le ciel et, l'eau dans une coquille
de noix automobile, il est extrêmement
désagréable de s'apercevoir que, par suite
de fuite d'un récipient d'essence, le li-
quide dangereux s'est étalé sur une sur-
face plus ou moins grande. La perspec-
tive de voir le canot transformé en un bol
de punch doit être d'autant plus angois-
sante que la masse infinie d'eau que l'on
a à sa portée ne peut être d'aucune
utilité.
Il est bien certain que, dans de telles
embarcations, toutes les précautions sont
prises pour éviter une semblable ca-
tastrophe ; mais qui sait ?... Aussi une
précaution de plus sera-t-elle bien vue,
et précisément avec l'essence solide, pareil
accident n'est plus à craindre.
Il est vraisemblable que l'on trouvera
à la nouvelle venue quelques inconvé-
nients. Il est non moins certain qu'on
lui trouvera également de nouveaux avan-
tages. Souhaitons lui que les derniers
l'emportent sur les premiers, et qu'avec
cet appoint elle réussisse mieux que son
cousin l'alcool solide.
Pour le reste, attendons la « mise au
point » de l'invention. En ce qui concerne
l'automobile notamment, la question
du carburateur, de sa constante alimen-
tation, de l'évacuation du résidu que
forme le substratum, etc., ne nous
paraît pas de celles qui se résolvent
en un clin d'œil ! Le vulgaire bidon
d'essence a encore de belles années à
vivre ! André BROCHET,
Docteur ès-sciences.
Notre Concours d'Aménagement !
1/annonce de notre Concours d'amé-
nagement, à la fois si instructif, si pra-
tique et si amusant, intéresse au plus
haut point nos lecteurs.
— D'une façon générale cependant,
on lui fait un reproche : la date fixée
pour la remise des études est beaucoup
trop rapprochée !
Cette observation nous paraît juste.
Le concours d'aménagement se ter-
mineia donc le 22 avril à minuit.
— D'autres lecteurs nous demandent
si l'on a le droit de substituer un objet
à un autre, par exemple de remplacer
une sirène par un sifflet sur l'échap-
pement.
Évidemment. Il s'agit, en somme,
sur un châssis déterminé, d'installer
tous les objets dont une voiture a rai-
sonnablement besoin pour le tourisme
normal. Il ne s'agit ni d'une voiture
qui se borne à un service de ville, ni
d'une voiture qui part pour faire le
tour de la Terre.
Nous avons indiqué les objets que
nous pensons constituer le minimum
d'impedimenta admissibles. Mais nous
ne pi étendons pas n'en avoir oublié
aucun, pas plus que nous ne soutenons
avoir indiqué les meilleurs ou les mieux
appropriés.
Il n'y a donc aucun inconvénient,
bien au contraire, à ce que l'on aug-
mente le nombre d'objets à emporter
ou à ce qu'on en modifie un peu la
nature, si cette augmentation et cette
modification sont justifiées : cette justi-
fication sera soumise à l'appréciation
du jury.
Les seuls éléments cependant que
les concurrents ne peuvent modifier
dans leurs dimensions, sont le châssis et
ses roues. Mais ils ont évidemment le
droit de concevoir des jantes amovibles,
des roues amovibles, etc.
— Enfin, plusieurs concurrents nous
ont demandé de leur faire tenir
4 ou 5 copies du châssis et des acces-
soires proposés, afin qu'ils n'aient pas à
redessiner ces pièces pour en étudier
l'aménagement. Nous avons donc fait
un tirage à part de nos clichés, sur
papier blanc non couché (afin que le
crayon et l'encre y adhèrent). Nous
en enverrons 5 exemplaires, à titre gra-
cieux, à tous ceux de nos abonnés qui
voudront bien nous les demander.
L'ADMINISTRATEUR.
LES VOITURES HOTCHKISS
La maison Hotchkiss s'est acquis par
la fabrication de ses engins de guerre une
renommée mondiale. Lorsqu'elle a en-
trepris, en 1904, la fabrication de ces en-
gins éminemment pacifiques que sont
les automobiles, elle est ainsi entrée dans
la lutte industrielle avec un énorme atout,
la connaissance parfaite du métal.
Aussi les amateurs ont-ils pu constater
que la qualité des matériaux employés
par la maison Hotchkiss est tout à fait
de premier ordre. En certains points elle
paraît même exceptionnelle ; ses croisillons
de cardan par exemple n'exigent qu'un
infime graissage ; et cependant, alors que
chez tant de constructeurs ces pièces, en
proie à un travail si rude, sont rongées
rapidement, les croisillons d'Hotchkiss
ignorent absolument le grippage ! ¡fi
Dans un autre ordre d'idées, la connais-
sance de l'arme de guerre a permis à
Hotchkiss d'employer à des problèmes
de mécanique automobile des solutions
très simples et très robustes qu'il trou-
vait toutes réalisées dans ses ateliers. Par
exemple le ridoir de réglage des tiges
commandant les freins arrière (c, fig. 1
et fig. V), qui permet le réglage instantané,
sans effort et sans clé, est de provenance
du canon.
Il est à remarquer d'ailleurs que chez
Hotchkiss l'automobile n'a pris de 1ft
mitrailleuse que la robustesse et l'exé-
cution finie. Pour le reste, elle est na-
turellement aux antipodes de sa camarade.
Son silence notamment est remarquable ;
la maison l'a obtenu autant par la
suppression des tringles superflues que
par la taille bien étudiée des engrenages,
par la recherche du meilleur profil des
cames, par l'amélioration des poussoirs de
soupapes et par l'établissement d'un car-
burateur qui permette l'extrême ralenti.
La figure II montre en r s des pous-
soirs creux, en deux pièces, renfermant
un ressort pour diminuer le bruit, et ap-
prochant, jusqu'à 3/IOe de millimètre
seulement, des cales d'épaisseur qui at-
taquent la queue de soupape.
La figure III montre le carburateur
fort original de cette maison. Il se com-
pose d'un gicleur horizontal, en forme
de petite flûte, percé de 5, 6 ou 7 petits
trous selon le type de la voiture, à l'in-
térieur duquel se meut un piston qui
découvre une quantité d'autant plus
grande de ces orifices que la puissance
demandée au moteur est plus grande elle-
même. L'essence entre dans ce gicleur
d'après le niveau que maintient constant
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