Titre : La Revue commerciale automobile : revue hebdomadaire : organe de l'acheteur et du vendeur d'automobiles...
Éditeur : (Paris)
Date d'édition : 1913-06-25
Contributeur : Dupuy, G.. Directeur de publication
Contributeur : Ouvrard, J.. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328566423
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 25 juin 1913 25 juin 1913
Description : 1913/06/25 (A6,N125). 1913/06/25 (A6,N125).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9805906w
Source : Ville de Paris / Bibliothèque du Tourisme et des Voyages, 2017-204637
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/10/2017
233
Le Grand-Prix d'Espagne
LE Royal Automobile-Club d'Espagne
a fait disputer, le i4 juin, une
très importante épreuve sur le
circuit de la Guadarrama. Le grand intérêt
de cette course réside dans le fait qu'elle
était seulementouverte à des voitures rigou-
reusement conformes aux modèles figu-
rant dans le catalogue de chaque marque,
et que chaque machine devait être con-
duite par un membre de l'Automobile-
Club d'Espagne ou d'un automobile-club
affilié. Les voitures devaient obligatoire-
ment comporter une carrosserie de tou-
risme, à quatre places, complètement
garnie et munie de tous les accessoires :
capote, phare, lanternes, deux pneus de
rechange, etc. Chaque voiture devait être
pourvue d'un silencieux efficace. Les répa-
rations en cours de route étaient abso-
solument interdites; les ravitaillements en
eau et en essence devaient se faire seule-
ment en des points désignés. Enfin, cha-
que voiture devait peser un poids mini-
mum, déterminé d'après les dimensions
du moteur et son régime; ce poids était
plutôt en dessus qu'en dessous de la
moyenne.
En définitive, il s'agissait d'une compé-
tition très sévère, analogue à toutes les
grandes épreuves internationales, mais
avec cette restriction que pouvaient seules
y participer des machines de série, con-
duites par des amateurs, et que toutes les
précautions avaient été prises pour qu'il en
fût rigoureusement ainsi.
La distance totale à couvrir était de
310 kilomètres, en trois tours d'un circuit
composé de routes étroites, relativement
peu roulantes, où les virages, les lacets et
les côtes abondaient. On en aura une idée
quand nous dirons que la côte de la Gua-
darrama comporte une pente de 10 p. 100
sur une longueur de 8 kilomètres. Enfin,
circonstance aggravante, la course se dis-
putait dans une région presque totalement
dénudée et par une chaleur accablante
(351). Malgré cela, le déchet fut relative-
ment peu important, puisqu'il y eut onze
arrivants sur vingt partants.
Quatre nations étaient représentées dans
l'épreuve : Angleterre, France, Belgique
et Allemagne, et chacune d'elles par les
marques les plus réputées. Disons tout de
suite que l'épreuve fut l'occasion d'un
double et éclatant succès pour la Rolls-
Royce, dont deux voitures de série, en-
gagées par l'agent de la marque en Espagne,
ont pris les première et troisième places,
en marchant avec une régularité vraiment
admirable, puisque sur cette distance totale
de 310 kilomètres, elles ne furent séparées
à l'arrivée que par un intervalle de quatre
minutes! Malgré la chaleur torride, mal-
gré le dur travail imposé au moteur par
les difficultés de la route, les voitures n'ont
pas chauffé qn seul instant et elles ont
marché avec l'implacable régularité de
véritables chronomètres (86 kilomètres à
l'heure de moyenne).
"C'est là un succès dont peuvent être lé-
gitimement fiers les constructeurs de la
Rolls-Royce, succès qui vient confirmer
d'une façon éclatante les hautes qualités
de leur fabrication ; il est juste de dire que
ces qualités étaient déjà hautement recon-
nues par tous les connaisseurs.
Rappelons que les deux Rolls-Royce qui
ont gagné la course étaient du type unique
fabriqué par la maison : 6 cylindres d,.
114 X 121 tournant à 1800 t. m., ce qui
correspondait à un poids minimum im-
posé de 2 200 kilogrammes en ordre de
marche.
Remarquons aussi qu'une 8 cylindres dp
Dion 94 X i4o était à moins d'une minute
devant une Panhard S. S. à 4 cylindres
100 X i4o et derrière une 4 cylindres
Lorraine Diétrich de 125 X 160. Elle était
cependant conduite par d'Avaray, un con-
ducteur connu... David et Goliath sont .en-
core de ce monde !
Les Voitures Argylls
LES voitures anglaises Argylls comp-
tent à leur actif, depuisle 27 mai
dernier, une performance digne
d'attirer l'attention de tous les automobi-
listes. Une voiture de cette marque a marché
pendant quatorze heures, sur l'autodrome
de Brooklands, à une moyenne générale
dépassant 123 kilomètres à l'heure, y com-
pris les arrêts pour ravitaillements et chan-
gement de conducteur. La machine a
tourné avec une régularité admirable,
puisque le plus gros écart entre ses vitesses
moyennes, prises d'heure en heure, n'atteint
pas 3 km. à l'heure, c'est-à-dire 2,5 p. 100.
Cette performance est d'autant plus remar-
quable et digne d'être signalée que la voi-
ture comportait un moteur sans soupapes
et une transmission par vis sans fin. Voici
les spécifications de la machine : moteur
i5/3o Argylls à quatre cylindres 80 X i3o, à
distribution par fourreau unique. (Ce sys-
tème, dù à l'ingénieur Perrot, t été dé-
crit par nous au cours de l'année 1912).
Carburateur Zénith, refroidissement par
pompe; graissage sous pression ; allumage
par magnéto Bosch; transmission par vis
sans fin ; roues détachables R. A. F. ; grais-
sage à l'huile de ricin. La voiture complète
pesait 2706 livres, c'est-à-dire 1225 kilo-
grammes.
Le succès d'une voiture anglaise (tous
les records sont battus pour cette catégorie
le moteur de sept à quatorze heures et de
1000 à 1600 kilomètres) est aussi un succès
pour l'industrie française : l'ingénieur des
usines Argyll est en effet notre compatriote
Perrot, bien connu dans les milieux auto-
mobiles, et à qui nous devons adresser
toutes nos félicitations pour la perfomance
accomplie ; n'oublions pas d'associer à ce
succès le carburateur Zénith dont était
équipée la voiture.
LA VOITURE ANGLAISE ARGYLLS. AU VOLANT, L'INGÉNIEUR FRANÇAIS PERROT
Le Grand-Prix d'Espagne
LE Royal Automobile-Club d'Espagne
a fait disputer, le i4 juin, une
très importante épreuve sur le
circuit de la Guadarrama. Le grand intérêt
de cette course réside dans le fait qu'elle
était seulementouverte à des voitures rigou-
reusement conformes aux modèles figu-
rant dans le catalogue de chaque marque,
et que chaque machine devait être con-
duite par un membre de l'Automobile-
Club d'Espagne ou d'un automobile-club
affilié. Les voitures devaient obligatoire-
ment comporter une carrosserie de tou-
risme, à quatre places, complètement
garnie et munie de tous les accessoires :
capote, phare, lanternes, deux pneus de
rechange, etc. Chaque voiture devait être
pourvue d'un silencieux efficace. Les répa-
rations en cours de route étaient abso-
solument interdites; les ravitaillements en
eau et en essence devaient se faire seule-
ment en des points désignés. Enfin, cha-
que voiture devait peser un poids mini-
mum, déterminé d'après les dimensions
du moteur et son régime; ce poids était
plutôt en dessus qu'en dessous de la
moyenne.
En définitive, il s'agissait d'une compé-
tition très sévère, analogue à toutes les
grandes épreuves internationales, mais
avec cette restriction que pouvaient seules
y participer des machines de série, con-
duites par des amateurs, et que toutes les
précautions avaient été prises pour qu'il en
fût rigoureusement ainsi.
La distance totale à couvrir était de
310 kilomètres, en trois tours d'un circuit
composé de routes étroites, relativement
peu roulantes, où les virages, les lacets et
les côtes abondaient. On en aura une idée
quand nous dirons que la côte de la Gua-
darrama comporte une pente de 10 p. 100
sur une longueur de 8 kilomètres. Enfin,
circonstance aggravante, la course se dis-
putait dans une région presque totalement
dénudée et par une chaleur accablante
(351). Malgré cela, le déchet fut relative-
ment peu important, puisqu'il y eut onze
arrivants sur vingt partants.
Quatre nations étaient représentées dans
l'épreuve : Angleterre, France, Belgique
et Allemagne, et chacune d'elles par les
marques les plus réputées. Disons tout de
suite que l'épreuve fut l'occasion d'un
double et éclatant succès pour la Rolls-
Royce, dont deux voitures de série, en-
gagées par l'agent de la marque en Espagne,
ont pris les première et troisième places,
en marchant avec une régularité vraiment
admirable, puisque sur cette distance totale
de 310 kilomètres, elles ne furent séparées
à l'arrivée que par un intervalle de quatre
minutes! Malgré la chaleur torride, mal-
gré le dur travail imposé au moteur par
les difficultés de la route, les voitures n'ont
pas chauffé qn seul instant et elles ont
marché avec l'implacable régularité de
véritables chronomètres (86 kilomètres à
l'heure de moyenne).
"C'est là un succès dont peuvent être lé-
gitimement fiers les constructeurs de la
Rolls-Royce, succès qui vient confirmer
d'une façon éclatante les hautes qualités
de leur fabrication ; il est juste de dire que
ces qualités étaient déjà hautement recon-
nues par tous les connaisseurs.
Rappelons que les deux Rolls-Royce qui
ont gagné la course étaient du type unique
fabriqué par la maison : 6 cylindres d,.
114 X 121 tournant à 1800 t. m., ce qui
correspondait à un poids minimum im-
posé de 2 200 kilogrammes en ordre de
marche.
Remarquons aussi qu'une 8 cylindres dp
Dion 94 X i4o était à moins d'une minute
devant une Panhard S. S. à 4 cylindres
100 X i4o et derrière une 4 cylindres
Lorraine Diétrich de 125 X 160. Elle était
cependant conduite par d'Avaray, un con-
ducteur connu... David et Goliath sont .en-
core de ce monde !
Les Voitures Argylls
LES voitures anglaises Argylls comp-
tent à leur actif, depuisle 27 mai
dernier, une performance digne
d'attirer l'attention de tous les automobi-
listes. Une voiture de cette marque a marché
pendant quatorze heures, sur l'autodrome
de Brooklands, à une moyenne générale
dépassant 123 kilomètres à l'heure, y com-
pris les arrêts pour ravitaillements et chan-
gement de conducteur. La machine a
tourné avec une régularité admirable,
puisque le plus gros écart entre ses vitesses
moyennes, prises d'heure en heure, n'atteint
pas 3 km. à l'heure, c'est-à-dire 2,5 p. 100.
Cette performance est d'autant plus remar-
quable et digne d'être signalée que la voi-
ture comportait un moteur sans soupapes
et une transmission par vis sans fin. Voici
les spécifications de la machine : moteur
i5/3o Argylls à quatre cylindres 80 X i3o, à
distribution par fourreau unique. (Ce sys-
tème, dù à l'ingénieur Perrot, t été dé-
crit par nous au cours de l'année 1912).
Carburateur Zénith, refroidissement par
pompe; graissage sous pression ; allumage
par magnéto Bosch; transmission par vis
sans fin ; roues détachables R. A. F. ; grais-
sage à l'huile de ricin. La voiture complète
pesait 2706 livres, c'est-à-dire 1225 kilo-
grammes.
Le succès d'une voiture anglaise (tous
les records sont battus pour cette catégorie
le moteur de sept à quatorze heures et de
1000 à 1600 kilomètres) est aussi un succès
pour l'industrie française : l'ingénieur des
usines Argyll est en effet notre compatriote
Perrot, bien connu dans les milieux auto-
mobiles, et à qui nous devons adresser
toutes nos félicitations pour la perfomance
accomplie ; n'oublions pas d'associer à ce
succès le carburateur Zénith dont était
équipée la voiture.
LA VOITURE ANGLAISE ARGYLLS. AU VOLANT, L'INGÉNIEUR FRANÇAIS PERROT
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.11%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.11%.
- Auteurs similaires Dupuy G Dupuy G /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dupuy G" or dc.contributor adj "Dupuy G")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 13/20
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k9805906w/f13.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k9805906w/f13.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k9805906w/f13.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k9805906w/f13.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k9805906w
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k9805906w
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k9805906w/f13.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest