Titre : L'Éclaireur du dimanche et "La Vie pratique, Courrier des étrangers" : paraît tous les dimanches
Éditeur : [s.n.] (Nice)
Date d'édition : 1928-12-09
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327640738
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 09 décembre 1928 09 décembre 1928
Description : 1928/12/09 (N388,A9). 1928/12/09 (N388,A9).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG06 Collection numérique : BIPFPIG06
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k98025641
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-61279
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2017
UEclaircar du Dimanche %
15 !
J
ETABLISSEMENTS
A. REICH
21, Rue d Angleterre
* —* * NICE ..- -"
Voici
la Saison idéale
1
pour faire du
CINÉMA
La-ÇftMERr
PATHÉ BABY
vous permet de réaliser ce rêve
par SOD maniement facile
.t K )11
AUCUN ECHEC A CRAINDRE
Venez nous voir, nous vous donnerons toutes
indications, nous voua ai-
derons, et vous guiderons "
Nous DÉVELOPPERONS vos films
L.
SUPER-PA THÉ-BAB Y
charmera vos soirées avec les pro-
jections de longue durée. Cet appareil
permet de passer 100 mètres de film.
Il est le plus parfait et le moins
coûteux des appareils existant ac-
■ tuellement ■
Salle de Démonstrations
ProJec'tions
+
PHOTOGRAPHIE
Appareils KODAK
"tXI"
Tous Travaux exécutés
Soigneusement et Rapidement
PRIX MODÉRÉS .
* 'I
Une Ancêtre d'un de nos Préfets
o . C3 g• a : j
Chacun sait qu'un
des premiers préfets
de notre départe-
ment, dont la recon-
naissance d'une de
nos municipalités
donna le nom à l'un
de nos boulevards,
appartenait par sa
naissance à une fa-
mille noble du Dau-
phiné. Dubouchage,
comme son nom de-
vait s'écrire en vertu
de la loi,_qui supprima la ^noblesse, était
un Gratet, vicomte du Bouchage (au-
jourd'hui une commune de l'Isère, arron-
dissement de La Tour du Pin, canton
de Morestel). Reçu dans l'ordre de Malte
en 1763, il avait pour frère un éphémère
ministre de la Marine qui fut en fonc-
tions en 1792, du 21 juillet au 10 août.
Il ne porte pas, sous le régime républi-
cain, son nom de Gratet. Il se forge le
nom, à allure toute démocratique, de
Dubouchage. D'ailleurs, comme il est des
accommodements avec la loi civile non -
moins qu'avec le Ciel, dit-on, il ne né-
glige pas d'insérer, quand il signe, un
B majuscule qui n'est pas séparé des
minuscules u et o. Le tour est ainsi joué.
Il est en règle avec la loi, mais il n'ou-
blie pas la commune du Bouchage.
Nommé préfet en 1803, il est fait baron
de l'Empire en 10. Le gouvernement ne
sait pas alors que, malgré les rapports
hebdomadaires « très confidentiels » que
le ministre de la Police a prescrit au pré-
fet en 9 d'envoyer sur la ci-devant reine
d'Etrùrie, momentanément domiciliée à
Nice, Dubouchage n'a rien découvert des
intrigues que, depuis août 9, elle dirige
en vue de s'évader. C'est seulement en
Il que tout cela sera découvert. Le pré-
fet n'y perdra pas sa place. Il restera
baron. En 14, quand il devra quitter
Nice avec la fin du régime français, la
municipalité lui témoignera ses plus
affectueux regrets.
Je viens de lire un curieux travail d'un
érudit savoisien, M. le commandant
Revel. Une vingtaine de pages où figure
une ancêtre de cet illustre préfet des
Alpes-Maritimes. Vous y apprenez no-
tamment qu'au XVIIme siècle les Gratet,
qui possédaient plusieurs seigneuries, se
faisaient appeler couramment non pas
d'après celle du Bouchage, mais d'après
celle de Granieu (aujourd'hui une com-
mune du même arrondissement, mais du
canton de Pont-de-Beauvoisin). Parmi
leurs autres seigneuries sises dans ce
qui devint ledit arrondissement, le petit
village de Thuellin où le château existe
encore avec ses deux tours rondes à tui-
des rouges. M. Revel, visitant la petite
église, y a remarqué à droite du modeste
chœur un beau tableau dont nul n'avait
encore signalé l'intérêt. Il représente
saint François de Sales et, chose des plus
rares, en pied. A sa droite, une petite
table, un encrier avec une plume d'oie,
des feuillets où il vient d'écrire. Deux
prénoms s'y détachent : Laurence et
Hippolyte. Laurence, ce fut le prénom
d'une « fille spirituelle » du saint évêque
de Genève : Laurence de Ferrus, fille
d'un maître en la Chambre des Comptes
de Dauphiné, mariée en 1595 à François
de Gratet, trésorier général de Dau-
phiné, seigneur de Granieu, du Bou-
chage, etc... On ne l'appelait que Mme
de Granieu. Eut-elle pour second pré-
nom Hippolyte ? M. Revel n'a pu le
déterminer. Hippolyte fut-il un de ces
« noms de guerre » que l'on aimait alors
à prendre pour se désigner dans la
société ? Il suppose que ce n'est pas
impossible.
Or Madame de Granieu. ancêtre de
notre préfet Dubouchage est une per-
sonne qui compta beaucoup parmi les
« filles spirituelles » de saint François de
Sales. Il vient à Grenoble en 1617 pour
prêcher le carême, loge chez le trésorier
général et donne chez lui des conféren-
ces spéciales aux femmes. Il remarque la
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comme son nom de-
vait s'écrire en vertu
de la loi,_qui supprima la ^noblesse, était
un Gratet, vicomte du Bouchage (au-
jourd'hui une commune de l'Isère, arron-
dissement de La Tour du Pin, canton
de Morestel). Reçu dans l'ordre de Malte
en 1763, il avait pour frère un éphémère
ministre de la Marine qui fut en fonc-
tions en 1792, du 21 juillet au 10 août.
Il ne porte pas, sous le régime républi-
cain, son nom de Gratet. Il se forge le
nom, à allure toute démocratique, de
Dubouchage. D'ailleurs, comme il est des
accommodements avec la loi civile non -
moins qu'avec le Ciel, dit-on, il ne né-
glige pas d'insérer, quand il signe, un
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minuscules u et o. Le tour est ainsi joué.
Il est en règle avec la loi, mais il n'ou-
blie pas la commune du Bouchage.
Nommé préfet en 1803, il est fait baron
de l'Empire en 10. Le gouvernement ne
sait pas alors que, malgré les rapports
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le ministre de la Police a prescrit au pré-
fet en 9 d'envoyer sur la ci-devant reine
d'Etrùrie, momentanément domiciliée à
Nice, Dubouchage n'a rien découvert des
intrigues que, depuis août 9, elle dirige
en vue de s'évader. C'est seulement en
Il que tout cela sera découvert. Le pré-
fet n'y perdra pas sa place. Il restera
baron. En 14, quand il devra quitter
Nice avec la fin du régime français, la
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affectueux regrets.
Je viens de lire un curieux travail d'un
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Alpes-Maritimes. Vous y apprenez no-
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qui possédaient plusieurs seigneuries, se
faisaient appeler couramment non pas
d'après celle du Bouchage, mais d'après
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saint François de Sales et, chose des plus
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table, un encrier avec une plume d'oie,
des feuillets où il vient d'écrire. Deux
prénoms s'y détachent : Laurence et
Hippolyte. Laurence, ce fut le prénom
d'une « fille spirituelle » du saint évêque
de Genève : Laurence de Ferrus, fille
d'un maître en la Chambre des Comptes
de Dauphiné, mariée en 1595 à François
de Gratet, trésorier général de Dau-
phiné, seigneur de Granieu, du Bou-
chage, etc... On ne l'appelait que Mme
de Granieu. Eut-elle pour second pré-
nom Hippolyte ? M. Revel n'a pu le
déterminer. Hippolyte fut-il un de ces
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société ? Il suppose que ce n'est pas
impossible.
Or Madame de Granieu. ancêtre de
notre préfet Dubouchage est une per-
sonne qui compta beaucoup parmi les
« filles spirituelles » de saint François de
Sales. Il vient à Grenoble en 1617 pour
prêcher le carême, loge chez le trésorier
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