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LANGIN (DE)
SEIGNEURS DE LANGIN, GREYSIER, VEIGY, BRENS, BUFFAVENT, BARDENNUCHE, DES VERRIÈRES,
DE VIGNY EN CHABLAIS, DE VILLARSEL ET PONT EN OGOZ EN SUISSE, ETC., ETC.
Dans les plus vieilles chartes, le nom est écrit LANGINS.
P. d'azur à la tour d'or avec un pan de mur
de même à senestre (Sceau, 1318, Arm.
Genev.; sceauxivesiècle, Arch. Thuyset).
Emaux : Besson, etc. Suivant d'autres,
le champ serait d'or et la tour d'azur
(Guichenon, etc.). Une branche aurait
brisé d'une bordure componée d'or et de
gueules. Cimier : Un matin de.... accolé
de (Sceau, Arch. Thuyset).
Armoriai de Laiolo (in biblioth. Marchionis Costa) et
Blason de Savoie (in biblioth. A ulæ Taurinensis
Computorum) proferunt quod antiquitus n dominis
de Langino in auratae tesserae armorum area orga-
num vernacule dictum l'engin vel bujin ferebatur
duobus semicirculis a lateribus carnei coloris mu-
nitum. Hanc commentitiam fabulam a codicibus
exigui valoris exharatam discrepantemque cum
vetustis sigillis, forsan a scurris visu male incisi
scuti, pessime explicati, vel a turpe in verbis lusu
incitatis, prorsus rejicio.
[texte_manquant]
ETTE famille est « si anciennement noble, que quand il n'y auroit pas
« (comme il y en a) des titres authentiques pour les preuves de sa
« splendeur, il suffiroit de porter les yeux sur les hautes tours et ma-
« sures qui restent de son château, rière la parroisse de Bons, en
« Chablais, à moitié montagne de Nôtre-Dame de Voiron cette
« maison de Langin va de pair, pour le moins avec les plus anciennes
« et plus illustres races. » Ainsi s'exprimait, en 1659, Charles-Auguste
de Sales, dans son Pourpris historique, p. 149, et je ne puis que m'in-
cliner devant sa sentence généalogique (1).
Comme le château des Allinges pour la puissante famille de ce nom, le vieux château de
Langin, dont quelques pans de mur bravent encore les siècles, n'a pas été le berceau des
sires de Langin. S'il leur a appartenu à une époque antérieure aux documents connus, ce que
je ne crois pas, il est certain qu'en 1223, ce château était en litige entre le Comte de Genève
et le Sire de Faucigny. En 1250, ce dernier reconnut que le château et tout le territoire de
Langin appartenaient au Comte de Genève. Nous avons les limites de l'albergum Langini dans
un acte de 1277 ( Voir l'art, de Guillaume, Ier Tableau), elles ne comportent pas la possession du
château. La politique de nos Princes s'est attachée, au XIIIe siècle, à imposer aux possesseurs
de francs-alleus une cession fictive de leurs fiefs qui leur étaient inféodés de nouveau, à titre
onéreux pour le Prince, qui trouvait une suffisante compensation dans l'hommage rendu à sa
supériorité féodale. Ce n'était donc point une expropriation que ces fourches caudines de la
suzeraineté sous lesquelles dut passer toute la haute noblesse de Savoie. Rien de semblable
ne se rencontre pour les Langin : au contraire, en 1388, ils possédaient le fortalicium de
Langino en fief rachelable, ce qui indique assez clairement qu'ils l'ont acheté du domaine
comital, entre 1277 et 1338. Je n'entends pas diminuer par ce fait l'antiquité et l'éclat des sires
de Langin qui sont, après les Blonay, une des plus illustres maisons du Chablais, dans les
tout premiers rangs, ce que les Tableaux suivants démontrent surabondamment. La branche
ainée s'est éteinte au xvie siècle chez les Allinges, qui en ont pris le nom et hérité d'une
grande partie de ses biens.
La branche des seigneurs de Veigy, divisée en plusieurs rameaux, s'est éteinte dans
les mâles, en la personne de Claude, seigr de Verrières, qui, dans son testament de 1678, ins-
titua héritier universel son neveu (de sa femme) et filleul Claude-Marie de Foras, à charge de
porter son nom et ses armes. (Suit la généalogie.)
(1) Chacun sait que l'auteur du Pourpris était atteint de mégalomanie, soit dit sans manquer de respect à sa vénérable mémoire. Il
s'était laissé persuader que Marguerite, dont il n'avait pas eu le bonheur de trouver le nom du père et de la mère, était une
Langin, apparemment sœur ou proche parent d'Amaury de Langin, nommé témoin dans une charte du Reposoir de l'an 1155 et
qu'elle avait épousé Henri de Sales, dont l'existence est fantaisiste (Voir SALES).
Guichenon, qui a laissé dans ses manuscrits une généalogie des Langin fourmillant d'erreurs, admet, comme probable, qu'Amaury
de Langin, l'un des fondateurs de la Chartreuse de Vallon en 1138, a été le père de Marguerite, femme d'Henri, seigr de Sales,
chevr vivant en 11R6 et grand-père de Guillaume de Langin, par lequel commence la filiation. Sur quoi repose sa probabilité? S'il
avait au moins parlé de possibilité !
3"' vol.. Uv. XV, feuille III.
LANGIN (DE)
SEIGNEURS DE LANGIN, GREYSIER, VEIGY, BRENS, BUFFAVENT, BARDENNUCHE, DES VERRIÈRES,
DE VIGNY EN CHABLAIS, DE VILLARSEL ET PONT EN OGOZ EN SUISSE, ETC., ETC.
Dans les plus vieilles chartes, le nom est écrit LANGINS.
P. d'azur à la tour d'or avec un pan de mur
de même à senestre (Sceau, 1318, Arm.
Genev.; sceauxivesiècle, Arch. Thuyset).
Emaux : Besson, etc. Suivant d'autres,
le champ serait d'or et la tour d'azur
(Guichenon, etc.). Une branche aurait
brisé d'une bordure componée d'or et de
gueules. Cimier : Un matin de.... accolé
de (Sceau, Arch. Thuyset).
Armoriai de Laiolo (in biblioth. Marchionis Costa) et
Blason de Savoie (in biblioth. A ulæ Taurinensis
Computorum) proferunt quod antiquitus n dominis
de Langino in auratae tesserae armorum area orga-
num vernacule dictum l'engin vel bujin ferebatur
duobus semicirculis a lateribus carnei coloris mu-
nitum. Hanc commentitiam fabulam a codicibus
exigui valoris exharatam discrepantemque cum
vetustis sigillis, forsan a scurris visu male incisi
scuti, pessime explicati, vel a turpe in verbis lusu
incitatis, prorsus rejicio.
[texte_manquant]
ETTE famille est « si anciennement noble, que quand il n'y auroit pas
« (comme il y en a) des titres authentiques pour les preuves de sa
« splendeur, il suffiroit de porter les yeux sur les hautes tours et ma-
« sures qui restent de son château, rière la parroisse de Bons, en
« Chablais, à moitié montagne de Nôtre-Dame de Voiron cette
« maison de Langin va de pair, pour le moins avec les plus anciennes
« et plus illustres races. » Ainsi s'exprimait, en 1659, Charles-Auguste
de Sales, dans son Pourpris historique, p. 149, et je ne puis que m'in-
cliner devant sa sentence généalogique (1).
Comme le château des Allinges pour la puissante famille de ce nom, le vieux château de
Langin, dont quelques pans de mur bravent encore les siècles, n'a pas été le berceau des
sires de Langin. S'il leur a appartenu à une époque antérieure aux documents connus, ce que
je ne crois pas, il est certain qu'en 1223, ce château était en litige entre le Comte de Genève
et le Sire de Faucigny. En 1250, ce dernier reconnut que le château et tout le territoire de
Langin appartenaient au Comte de Genève. Nous avons les limites de l'albergum Langini dans
un acte de 1277 ( Voir l'art, de Guillaume, Ier Tableau), elles ne comportent pas la possession du
château. La politique de nos Princes s'est attachée, au XIIIe siècle, à imposer aux possesseurs
de francs-alleus une cession fictive de leurs fiefs qui leur étaient inféodés de nouveau, à titre
onéreux pour le Prince, qui trouvait une suffisante compensation dans l'hommage rendu à sa
supériorité féodale. Ce n'était donc point une expropriation que ces fourches caudines de la
suzeraineté sous lesquelles dut passer toute la haute noblesse de Savoie. Rien de semblable
ne se rencontre pour les Langin : au contraire, en 1388, ils possédaient le fortalicium de
Langino en fief rachelable, ce qui indique assez clairement qu'ils l'ont acheté du domaine
comital, entre 1277 et 1338. Je n'entends pas diminuer par ce fait l'antiquité et l'éclat des sires
de Langin qui sont, après les Blonay, une des plus illustres maisons du Chablais, dans les
tout premiers rangs, ce que les Tableaux suivants démontrent surabondamment. La branche
ainée s'est éteinte au xvie siècle chez les Allinges, qui en ont pris le nom et hérité d'une
grande partie de ses biens.
La branche des seigneurs de Veigy, divisée en plusieurs rameaux, s'est éteinte dans
les mâles, en la personne de Claude, seigr de Verrières, qui, dans son testament de 1678, ins-
titua héritier universel son neveu (de sa femme) et filleul Claude-Marie de Foras, à charge de
porter son nom et ses armes. (Suit la généalogie.)
(1) Chacun sait que l'auteur du Pourpris était atteint de mégalomanie, soit dit sans manquer de respect à sa vénérable mémoire. Il
s'était laissé persuader que Marguerite, dont il n'avait pas eu le bonheur de trouver le nom du père et de la mère, était une
Langin, apparemment sœur ou proche parent d'Amaury de Langin, nommé témoin dans une charte du Reposoir de l'an 1155 et
qu'elle avait épousé Henri de Sales, dont l'existence est fantaisiste (Voir SALES).
Guichenon, qui a laissé dans ses manuscrits une généalogie des Langin fourmillant d'erreurs, admet, comme probable, qu'Amaury
de Langin, l'un des fondateurs de la Chartreuse de Vallon en 1138, a été le père de Marguerite, femme d'Henri, seigr de Sales,
chevr vivant en 11R6 et grand-père de Guillaume de Langin, par lequel commence la filiation. Sur quoi repose sa probabilité? S'il
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