Presse et revues
15 pages
Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-02-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 février 1936 18 février 1936
Description : 1936/02/18 (N871). 1936/02/18 (N871).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97979431
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
UN PRODIGIEUX SUCCÈS POPULAIRE ET SPORTIF A COURONNÉ l,
LES JEUX D'HIVER DE LA XIe OLYMPIADE, A GARMISCH
[D'UN DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX]
Garmisch, lundi.
LE petit clan français, qu'on a éparpillé comme
à plaisir dans Garmisch, Partenkirchen et les
environs, n'était pas tout à fait remis, ce
matin, de sa déception de la veille. On aurait
tant aimé voir Emile Allais gagner le combiné !
Aussi, est-ce d'un pas un peu lourd, avec des figures
que renfrognait plus encore une tempête qui pla-
quait la neige sur un côté de la face, qu'on se dirigea
ce matin vers le stade de ski, où devait se dérouler
la course de relais : quatre fois 10 kilomètres.
Comme d'habitude, une foule nombreuse était
là, et le spectacle, très sportif, finit par intéresser
tout le monde ; mais le plus profane en matière de
fantaisie à lattes de bois sur la neige eut bien vite
fait de comprendre que, si, en descente ou en slalom.
les Français ou les skieurs de l'Europe Centrale
peuvent faire bonne figure avec un peu d'entraîne-
ment, les Nordiques conservent une suprématie
incontestée pour ce qu'on pourrait considérer comme
le ski utilitaire.
Sur le plat, les Finlandais, qui gagnèrent, les Nor-
végiens et les Suédois donnaient, lors de leur passage
au ski-stadion, pour les relais, une impression de
facilité extraordinaire, et, malgré soi, en dehors de
toute question de fart, on songeait à la différence
d'allure d'un Birger Ruud et d'un Emile Allais dans
les passages relativement plats de la course de des-
cente du vendredi. Et, aujourd'hui, les « hommes
de peine « prenaient le pas sur les « artistes Il.
Garmisch, mardi.
CE matin, dès potron-minet, c'est-à-dire dès
7 heures, ce qui correspond à 6 heures à
Paris, on nous a conviés à aller assister aux
exploits des bobs à quatre. Ah ! certes, mal-
gré les 150 au-dessous de zéro qui picotaient les
oreilles, on ne pouvait qu'admirer le tracé de cette
piste de bob au flanc d'une pente où on a dû couper
les sapins pour ne pas gêner la visibilité. Et la vue,
qui s'étend sur la vallee où on découvre tout Gar-
misch et Partenkirchen, a dû provoquer une extra-
ordinaire consommation de pellicules photogra-
phiques. Mais, de grâce, qu'on ne parle pas trop de
/ sport en cette affaire !
La piste, avec ses blocs de glace posés et cimentés
par de véritables maçons, a déjà un aspect très
artificiel, et quand on a vu descendre deux ou trois
' *
SOUS L'ŒIL CRITIQUÉ des membres èM
jury, immobiles comme des statues» sauf *n|
n° 5, l'Anglais Dunn satisfait aux épre«viÉ||
du .championnat artistique de §gUNSjg§
bobs, on a tout vu. Seul un accident peut mal-
heureusement rompre la monotonie de ces épreu-
ves.
Pour tout dire, la chance et une audace qui nous
paraît irraisonnée sont deux éléments de victoire
beaucoup plus importants que la performance spor-
tive. Et les Allemands eux-mêmes, pourtant passés
maîtres en la matière, n'ont pas soutenu leur equipe
Killian des mêmes acclamations qu'ils réservent aux
skieurs, aux hockeyeurs et aux patineurs.
Après le succès de curiosité du bobsleigh, l'inté-
rêt s'est plutôt reporté sur le patinage et sur le
hockey. Dans le patinage artistique, figures impo-
sées, si l'Autrichien Schœfer triomphait facilement,
on notait une certaine difficulté pour Sonia Henie
à dominer nettement l'Anglaise Cecilia Colledge.
et la minime avance acquise ne manquait pas que
d'être inquiétante pour la « fée de la glace », dont
l'amateurisme est ici sérieusement contesté par
Il Messieurs les Anglais », qui, pourtant, ont bien tiré
les premiers, si on s'en rapporte à leurs joueurs de
tennis.
Gar-misch, mercredi.
HIER SOIR, dans les brasseries de Garmisch-
Partenkirchen, la victoire de l'Angleterre
sur le Canada (2-1), en hockey, a été accueillie
par des cris de joie, car les Allemands entre- ' „
voyaient tous les espoirs.
Cet après-midi, la victoire des Canadiens, par
15 à 0, sur les Hongrois, a, évidemment, jeté un
froid, tout comme le gain acquis, par 4 à 1, aux
Tchécoslovaques, du match qui les opposait aux
Hongrois.
En patinage, la supériorité nordique, avec les
victoires du Norvégien Ballangrud aux 500 mètres
et aux 5.000 mètres, n'a surpris personne.
Le bob à quatre a vu la victoire des deux équipes
suisses ; mais l'épreuve la plus importante de la
journée fut la course des 18 kilomètres. Vingt
mille spectateurs en virent le départ et l'arrivée.
et ils n'avaient d'yeux que pour Bogner, le
champion allemand. Mais, désastre, celui-ci termina
dans le lointain, laissant la victoire au Suédois
Larsson.
Le soir, pendant deux heures et demie, sous les
clameurs qu'on entendait à deux lieues à la ronde,
l'Angleterre, tombeuse du Canada, n'a pu que faire
match nul avec l'Allemagne (1-1) en hockey. Il
faudra rejouer le match.
V ...... ..jS-
LES JEUX D'HIVER DE LA XIe OLYMPIADE, A GARMISCH
[D'UN DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX]
Garmisch, lundi.
LE petit clan français, qu'on a éparpillé comme
à plaisir dans Garmisch, Partenkirchen et les
environs, n'était pas tout à fait remis, ce
matin, de sa déception de la veille. On aurait
tant aimé voir Emile Allais gagner le combiné !
Aussi, est-ce d'un pas un peu lourd, avec des figures
que renfrognait plus encore une tempête qui pla-
quait la neige sur un côté de la face, qu'on se dirigea
ce matin vers le stade de ski, où devait se dérouler
la course de relais : quatre fois 10 kilomètres.
Comme d'habitude, une foule nombreuse était
là, et le spectacle, très sportif, finit par intéresser
tout le monde ; mais le plus profane en matière de
fantaisie à lattes de bois sur la neige eut bien vite
fait de comprendre que, si, en descente ou en slalom.
les Français ou les skieurs de l'Europe Centrale
peuvent faire bonne figure avec un peu d'entraîne-
ment, les Nordiques conservent une suprématie
incontestée pour ce qu'on pourrait considérer comme
le ski utilitaire.
Sur le plat, les Finlandais, qui gagnèrent, les Nor-
végiens et les Suédois donnaient, lors de leur passage
au ski-stadion, pour les relais, une impression de
facilité extraordinaire, et, malgré soi, en dehors de
toute question de fart, on songeait à la différence
d'allure d'un Birger Ruud et d'un Emile Allais dans
les passages relativement plats de la course de des-
cente du vendredi. Et, aujourd'hui, les « hommes
de peine « prenaient le pas sur les « artistes Il.
Garmisch, mardi.
CE matin, dès potron-minet, c'est-à-dire dès
7 heures, ce qui correspond à 6 heures à
Paris, on nous a conviés à aller assister aux
exploits des bobs à quatre. Ah ! certes, mal-
gré les 150 au-dessous de zéro qui picotaient les
oreilles, on ne pouvait qu'admirer le tracé de cette
piste de bob au flanc d'une pente où on a dû couper
les sapins pour ne pas gêner la visibilité. Et la vue,
qui s'étend sur la vallee où on découvre tout Gar-
misch et Partenkirchen, a dû provoquer une extra-
ordinaire consommation de pellicules photogra-
phiques. Mais, de grâce, qu'on ne parle pas trop de
/ sport en cette affaire !
La piste, avec ses blocs de glace posés et cimentés
par de véritables maçons, a déjà un aspect très
artificiel, et quand on a vu descendre deux ou trois
' *
SOUS L'ŒIL CRITIQUÉ des membres èM
jury, immobiles comme des statues» sauf *n|
n° 5, l'Anglais Dunn satisfait aux épre«viÉ||
du .championnat artistique de §gUNSjg§
bobs, on a tout vu. Seul un accident peut mal-
heureusement rompre la monotonie de ces épreu-
ves.
Pour tout dire, la chance et une audace qui nous
paraît irraisonnée sont deux éléments de victoire
beaucoup plus importants que la performance spor-
tive. Et les Allemands eux-mêmes, pourtant passés
maîtres en la matière, n'ont pas soutenu leur equipe
Killian des mêmes acclamations qu'ils réservent aux
skieurs, aux hockeyeurs et aux patineurs.
Après le succès de curiosité du bobsleigh, l'inté-
rêt s'est plutôt reporté sur le patinage et sur le
hockey. Dans le patinage artistique, figures impo-
sées, si l'Autrichien Schœfer triomphait facilement,
on notait une certaine difficulté pour Sonia Henie
à dominer nettement l'Anglaise Cecilia Colledge.
et la minime avance acquise ne manquait pas que
d'être inquiétante pour la « fée de la glace », dont
l'amateurisme est ici sérieusement contesté par
Il Messieurs les Anglais », qui, pourtant, ont bien tiré
les premiers, si on s'en rapporte à leurs joueurs de
tennis.
Gar-misch, mercredi.
HIER SOIR, dans les brasseries de Garmisch-
Partenkirchen, la victoire de l'Angleterre
sur le Canada (2-1), en hockey, a été accueillie
par des cris de joie, car les Allemands entre- ' „
voyaient tous les espoirs.
Cet après-midi, la victoire des Canadiens, par
15 à 0, sur les Hongrois, a, évidemment, jeté un
froid, tout comme le gain acquis, par 4 à 1, aux
Tchécoslovaques, du match qui les opposait aux
Hongrois.
En patinage, la supériorité nordique, avec les
victoires du Norvégien Ballangrud aux 500 mètres
et aux 5.000 mètres, n'a surpris personne.
Le bob à quatre a vu la victoire des deux équipes
suisses ; mais l'épreuve la plus importante de la
journée fut la course des 18 kilomètres. Vingt
mille spectateurs en virent le départ et l'arrivée.
et ils n'avaient d'yeux que pour Bogner, le
champion allemand. Mais, désastre, celui-ci termina
dans le lointain, laissant la victoire au Suédois
Larsson.
Le soir, pendant deux heures et demie, sous les
clameurs qu'on entendait à deux lieues à la ronde,
l'Angleterre, tombeuse du Canada, n'a pu que faire
match nul avec l'Allemagne (1-1) en hockey. Il
faudra rejouer le match.
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