Presse et revues
15 pages
Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-02-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 février 1929 19 février 1929
Description : 1929/02/19 (N470,A19). 1929/02/19 (N470,A19).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97971846
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/09/2017
126 LE MIROIR DES SPORTS
MARTIN -LEGEAY, VAINQUEUR DU CRITÉRIUM DE FRANCE DE TENNIS SUR COURTS COUVERTS
MARTIN-LEGEAY EXÉCUTE UNE VOLÉE HAUTE
QUATRE joueurs paraissaient, en l'absence
de Max Combemale, capables d'enlever
le simple du Critérium de France sur courts
couverts, disputé au Sporting Club de
Pans : Glasser, Roland Boussus, Magaloff et
Siguier. L' « outsider » était Martin-Legeay. Ce
fut ce dernier qui l'emporta.
Les demi-finales virent un match serré entre
les deux gauchers Classer et Rebois ; une meilleure
attaque de la balle fit pencher la balance en faveur
du premier. De l'autre côté du tableau, Martin-
Legeay régla en deux manches sèches Merlin.
Pendant longtemps on put penser, au cours
du match final, que Glasser allait triompher aisé-
ment de son long et ardent adversaire. Risquant
beaucoup à chaque instant en croisant ses revers
et en venant à la volée sur des attaques appuvées,
le favori mena avec autorité la partie à sa guise.
Mais Martin-Legeay a le cœur bien accroché
et il est l'homme des rétablissements imprévus.
Alors qu'on le crut perdu, il attaqua résolument
au filet. Montant à la volée en toutes occasions, il
imposa à son tour à la partie une cadence qui lui
convenait particulièrement et que Glasser ne put
rompre. Ce dernier fut obligé de rester sur la
défensive au fond. Bientôt l'arbitre annonça :
« Deux manches partout. »
Le match, qui se déroula jusqu'ici sur un
rythme très rapide, ralentit considérablement.
Visiblement, les deux joueurs avaient dépensé
toute leur énergie pour s'octroyer chacun deux
manches. Le joueur qui était à la fois le plus résis.
GLASSER ET MARTIN-LEGEAY ENTRE DEUX SETS
UNE INTERCEPTION DE GLASSER AU FILET
tant, le plus raccrocheur et le moins nerveux allait
triompher. Au cours de ce cinquième set, il y eut
des effondrements, des redressements, des ren-
versements de situations. Finalement, après
cinquante-huit jeux et deux heures et demie
de lutte, Martin - Legeav fut déclaré vainqueur
par 3-6, 5-7, 6-3, 7-5, 9-7.
On peut aisément déclarer, sans risquer d'errer,
que les deux joueurs méritaient autant l'un que
l'autre le succès. Si Martin-Legeav l'emporta,
remarquons qu'au cours de la quatrième manche
son adversaire eut deux fois la balle du match et
que, pendant le set décisif, il eut la malchance de
se blesser à la tête — en voulant rattraper la balle
— contre un mur.
André Martin-Legeay, âgé de vingt-deux ans,
actuellement étudiant en droit, est classé, ainsi
que Glasser, en tête de la deuxième série de
France, à zéro. Il eut beau gagner, cet été, le
critérium sur terre battue en battant, après une
partie émouvante, Combemale, la commission de
classement ne voulut pas lui ouvrir les portes de
la première série.
MICHARD, EN VITESSE, ET GRASSIN, EN DEMI-FOND, RESTENT IMBATTABLES AU VEL' D'HIV'
DEGRAEVE ET MICHARD EN MATCH A DEUX
POUR de un championnat d'hiver international
de vitesse, on prend les deux premiers du
Critérium des Etrangers, les deux premiers
du Critérium des Français ; on agite quatre
morceaux de papier au fond d'un chapeau pour
avoir des matches à deux... et, au bout du compte,
on se trouve en présence d'un nouveau choc
Michard-Faucheux. C'est un destin auquel les
plus optimistes eux-mêmes ont renoncé à échapper,
et du 1 er janvier à la Saint-Sylvestre il faut se
résigner, jusqu'à l'écœurement, à voir s'entre-dé-
vorer les deux porte-drapeau du cyclisme français.
L'an dernier, Michard montra une supériorité
3ue son adversaire ne put mettre que rarement en
défaut ; au début de la présente saison, Faucheux
tint à son tour le haut du pavé et-battit régulière-
ment un rival diminué par une longue inaction.
Mais, depuis quelques semaines, Michard, qui a
retrouvé la plénitude de ses moyens, recommence
à glaner toutes les victoires et est de nouveau en
droit. de revendiquer hautement la première place
parmi les sprinters européens. Jusqu'au jour où
Faucheux parviendra à reprendre momentané-
ment le dessus... La vérité est que nul ne s'inté-
resse plus à ces trop multiples « empoignades ».
Et je crois que les deux éternels rivaux se montre-
raient sagement inspirés s'ils évitaient le plus pos-
sible de se trouver face à face. Deux ou trois
matches Michard-Faucheux au cours de la saison,
dans les grandes occasions, feraient figure de grands
« events » du cyclisme ; avec une rencontre tous les
quinze jours en moyenne, on arrive à obtenir tout
au plus un excellent remède contre l'insomnie.
Dimanche, nos deux champions surclassèrent
littéralement les deux représentants étrangers : le
Belge Degraeve, qui n'est plus très jeune, et l'Ita-
lien Martmetti. dont la saison a été bien médiocre...
DE GAUCHE A DROITE : ANDRÉ ROUTIS, DIA-
MANT, FRANKIE GENARO WALKER ET LIN ART
FAUCHEUX (A DROITE) RÈGLE MARTINETTI
Et, finalement, Michard enleva à Faucheux le
titre purement honorifique, mais auquel il parut
attacher un certain prix, de champion d'hiver de
la saison 1928-1929. Allons, il y a encore de beaux
jours en perspective pour le sprint français !
Le match de demi-fond, disputé selon la for-
mule nouvelle des courses-poursuites à deux, per-
mit de raffermir dans l'esprit des spectateurs cette
autre vérité première, mais non pas toute nouvelle,
que du Grassin est roi incontesté au pays des stayers
u vieux monde. Lui aussi a traversé, l'an dernier,
une période néfaste, et son éclipse de forme a
même provoqué de vives inquiétudes. Mais ce
déclin ira été que passager et il semble que « Toto »
n'a jamais si bien marché qu'aujourd'hui. Di-
manche, soit devant l'Américain Jaeger, soit
devant l'Allemand Krewer, soit surtout devant
son compatriote Paillard, le pètit bonhomme
Grassin, dont le style sautillant et la verve endia-
blée sont restés les mêmes, a prouvé qu'il était
imbattable actuellement. RA DiOND HUTTIER.
MARTIN -LEGEAY, VAINQUEUR DU CRITÉRIUM DE FRANCE DE TENNIS SUR COURTS COUVERTS
MARTIN-LEGEAY EXÉCUTE UNE VOLÉE HAUTE
QUATRE joueurs paraissaient, en l'absence
de Max Combemale, capables d'enlever
le simple du Critérium de France sur courts
couverts, disputé au Sporting Club de
Pans : Glasser, Roland Boussus, Magaloff et
Siguier. L' « outsider » était Martin-Legeay. Ce
fut ce dernier qui l'emporta.
Les demi-finales virent un match serré entre
les deux gauchers Classer et Rebois ; une meilleure
attaque de la balle fit pencher la balance en faveur
du premier. De l'autre côté du tableau, Martin-
Legeay régla en deux manches sèches Merlin.
Pendant longtemps on put penser, au cours
du match final, que Glasser allait triompher aisé-
ment de son long et ardent adversaire. Risquant
beaucoup à chaque instant en croisant ses revers
et en venant à la volée sur des attaques appuvées,
le favori mena avec autorité la partie à sa guise.
Mais Martin-Legeay a le cœur bien accroché
et il est l'homme des rétablissements imprévus.
Alors qu'on le crut perdu, il attaqua résolument
au filet. Montant à la volée en toutes occasions, il
imposa à son tour à la partie une cadence qui lui
convenait particulièrement et que Glasser ne put
rompre. Ce dernier fut obligé de rester sur la
défensive au fond. Bientôt l'arbitre annonça :
« Deux manches partout. »
Le match, qui se déroula jusqu'ici sur un
rythme très rapide, ralentit considérablement.
Visiblement, les deux joueurs avaient dépensé
toute leur énergie pour s'octroyer chacun deux
manches. Le joueur qui était à la fois le plus résis.
GLASSER ET MARTIN-LEGEAY ENTRE DEUX SETS
UNE INTERCEPTION DE GLASSER AU FILET
tant, le plus raccrocheur et le moins nerveux allait
triompher. Au cours de ce cinquième set, il y eut
des effondrements, des redressements, des ren-
versements de situations. Finalement, après
cinquante-huit jeux et deux heures et demie
de lutte, Martin - Legeav fut déclaré vainqueur
par 3-6, 5-7, 6-3, 7-5, 9-7.
On peut aisément déclarer, sans risquer d'errer,
que les deux joueurs méritaient autant l'un que
l'autre le succès. Si Martin-Legeav l'emporta,
remarquons qu'au cours de la quatrième manche
son adversaire eut deux fois la balle du match et
que, pendant le set décisif, il eut la malchance de
se blesser à la tête — en voulant rattraper la balle
— contre un mur.
André Martin-Legeay, âgé de vingt-deux ans,
actuellement étudiant en droit, est classé, ainsi
que Glasser, en tête de la deuxième série de
France, à zéro. Il eut beau gagner, cet été, le
critérium sur terre battue en battant, après une
partie émouvante, Combemale, la commission de
classement ne voulut pas lui ouvrir les portes de
la première série.
MICHARD, EN VITESSE, ET GRASSIN, EN DEMI-FOND, RESTENT IMBATTABLES AU VEL' D'HIV'
DEGRAEVE ET MICHARD EN MATCH A DEUX
POUR de un championnat d'hiver international
de vitesse, on prend les deux premiers du
Critérium des Etrangers, les deux premiers
du Critérium des Français ; on agite quatre
morceaux de papier au fond d'un chapeau pour
avoir des matches à deux... et, au bout du compte,
on se trouve en présence d'un nouveau choc
Michard-Faucheux. C'est un destin auquel les
plus optimistes eux-mêmes ont renoncé à échapper,
et du 1 er janvier à la Saint-Sylvestre il faut se
résigner, jusqu'à l'écœurement, à voir s'entre-dé-
vorer les deux porte-drapeau du cyclisme français.
L'an dernier, Michard montra une supériorité
3ue son adversaire ne put mettre que rarement en
défaut ; au début de la présente saison, Faucheux
tint à son tour le haut du pavé et-battit régulière-
ment un rival diminué par une longue inaction.
Mais, depuis quelques semaines, Michard, qui a
retrouvé la plénitude de ses moyens, recommence
à glaner toutes les victoires et est de nouveau en
droit. de revendiquer hautement la première place
parmi les sprinters européens. Jusqu'au jour où
Faucheux parviendra à reprendre momentané-
ment le dessus... La vérité est que nul ne s'inté-
resse plus à ces trop multiples « empoignades ».
Et je crois que les deux éternels rivaux se montre-
raient sagement inspirés s'ils évitaient le plus pos-
sible de se trouver face à face. Deux ou trois
matches Michard-Faucheux au cours de la saison,
dans les grandes occasions, feraient figure de grands
« events » du cyclisme ; avec une rencontre tous les
quinze jours en moyenne, on arrive à obtenir tout
au plus un excellent remède contre l'insomnie.
Dimanche, nos deux champions surclassèrent
littéralement les deux représentants étrangers : le
Belge Degraeve, qui n'est plus très jeune, et l'Ita-
lien Martmetti. dont la saison a été bien médiocre...
DE GAUCHE A DROITE : ANDRÉ ROUTIS, DIA-
MANT, FRANKIE GENARO WALKER ET LIN ART
FAUCHEUX (A DROITE) RÈGLE MARTINETTI
Et, finalement, Michard enleva à Faucheux le
titre purement honorifique, mais auquel il parut
attacher un certain prix, de champion d'hiver de
la saison 1928-1929. Allons, il y a encore de beaux
jours en perspective pour le sprint français !
Le match de demi-fond, disputé selon la for-
mule nouvelle des courses-poursuites à deux, per-
mit de raffermir dans l'esprit des spectateurs cette
autre vérité première, mais non pas toute nouvelle,
que du Grassin est roi incontesté au pays des stayers
u vieux monde. Lui aussi a traversé, l'an dernier,
une période néfaste, et son éclipse de forme a
même provoqué de vives inquiétudes. Mais ce
déclin ira été que passager et il semble que « Toto »
n'a jamais si bien marché qu'aujourd'hui. Di-
manche, soit devant l'Américain Jaeger, soit
devant l'Allemand Krewer, soit surtout devant
son compatriote Paillard, le pètit bonhomme
Grassin, dont le style sautillant et la verve endia-
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