Presse et revues
15 pages
Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 août 1929 06 août 1929
Description : 1929/08/06 (A19,N834,SER498). 1929/08/06 (A19,N834,SER498).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9796623x
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2017
160 LE MIROIR DES SPORTS
L'EXTRAORDINAIRE ACTIVITE DE LA BOXE AUX ETATS-UNIS
......................................
EN DIX JOURS, CINQ CHAMPIONS DU MONDE ONT COMBATTU AVEC DES FORTUNES DIVERSES
Le Central Sporting Club fait sa réouverture et marque ainsi le début de la saison parisienne 1929*1930.
LA RÉOUVERTURE DU CENTRAL SPORTING CLUB ; LEBRIZE (de face) ET KIRPIT
LEBRIZE, QUI GAGNERA PAR ARRÊT DE L'ARBITRE, ATTAQUE
Sr, en France, la boxe est, durant les mois d'été,
en état de léthargie, il n'en est pas de même,
tant s'en faut, de l'autre côté de l'Atlantique.
Là-bas, il n'existe aucune trêve. S'il fait trop
chaud pont- organiser en salle fermée, il ne manque
pas de stades pour monter des réunions en plein air.
Voulez-vous un exemple de l'activité pugilistique
qui règne actuellement aux Etats-Unis? Dans une
période de dix jours, du 24 juillet au 2 août, cinq
champions du monde ont combattu sur le ring.
Montons l'échelle des poids. Le tenant des poids
coq. notre vieille connaissance ,AJfouso BrlHVll, est
allé à Hartford rencontrer un boxeur nommé Bat-
Iliilg lîa tta l ino, qui ne figure pas sur les annuaires
américains. Ce fait 11 'empèchad' ailleurs pas le pugiliste
local de s'octroyer la décision aux points à l'unani-
mité. Heureusement, pour Al. Brown, la rencontre
s'était disputée quelques grammes au-dessus de la
limite, et le titre lui Testa. Le nègre de Panama
deviendra-t-il, un jour, sérieux ?
Arrivons à un paragraphe que nous préférerions
passer sous silence. A New-York, devant 25.000
spectateurs, le champion poids plume André HÓutis
a essuyé, en face de l'Américain Al. Singer, une nette
défaite par knock-out au deuxième round. Avant
d être compté dehors, notre compatriote alla trois
fois à terre.
André Routis a beau être fougueux sur un ring,
xians la vie courante il n'a lien d'un écervelé. Aussi
dans le contrat dp match qui nous occupe était-il
stipulé que les deux boxeurs étaient, libres de se pré-
senter 500 grammes au-dessus de la limite des poids
plume; Le Bordelais reste donc champion officiel,
mais, même aux yeux de ses amis, il apparaît déchu,
car, depuis quelques semaines, le Français ne collée
tionne que des insuccès.
Passons aux poids légers. Vendredi dernier, à
Chicago, le tenant, Sammy Mandell, a exposé son
bien aux attaques dé l'Italo-Américain Tony Canzo-
neri, ex-champion du monde des poids plume. Avan-
tagé d'un kilo, Mandell prit, grâce à sa plus grande
vitesse d'exécution , une avance importante, que Cau-
zoneri, bien revenu sur la fin, ne put combler complè-
tement et fut déclaré, battu.
A une époque oit peu de champions méritent leur
couronne, Sammy Mandell semble être le digne suc-
cesseur de l'invincible Benny Léonard.
Quelques jours auparavant, à Michigan, le d'lam-
pion du- monde des mi-moyens, Joë Dundee, rencon-
trait, à la limite de la catégorie, son challenger Jack
Fields. Durant le premier round, il prit le meilleur.
Malheureusement, à la reprise suivante, un de ses
crochets du droit s'égara au-dessous de la ceinture
çfe son adversaire, et Fields, champion olympique en
1924, fut proclamé vainqueur par disqualification.
Le lendemain, à Philadelphie, le tenant du titre
mondial des mi-lourds, le merveilleux Tommv
Loughran, défit, sans aucun mal, James Bradford.
Depuis pas mal de temps, Loughran, se rendant
compte de la médiocrité des poids lourds actuels,
voulait prendre sa chance dans la course vers le titre
toutes .catégories, laissé vacant par Gene Tunnev.
Mais la Commission de Boxe de l'Etat de New-York
lui avait posé un ultimatum : elle lui permettrait
de combattre dans les lourds s'il abandonnait son
titre des mi-lourds; Jusqu'ici, ne pouvant pas se
résoudre de lâcher la proie pour l'ombre, Loughran
hésita.
Aujourd'hui, sa décision est prise. Il quitte défini-
tivement, dit-il, la catégorie qu'il illustra à la suite de
Georges Carpentier et déjà il se tient à la disposition
de M. Carey, président de Madison Square 'Garden,
I
pour rencontrer Sharkev. aux lieu et place de Max
Schmeling, suspendu.
o -o o
Prenant les devants sur Jeff Dickson, Roth et
Jeanmenne ont effectué, samedi et dimanche, la
réouverture du Central Sporting Club.
Bien que le gymnase Christmann, qui abrite le
Central, et la salle Wagram, qui est le terrain de base
de l'organisateur américain, soient deux locaux p-ugi-
listiques. bien que, dans les deux endroits, on v pra-
tique de la boxe, tout diffère faubourg Saint-Denis
et avenue de Wagram. Le public/chic s'aventure
rarement dans le long couloir qui conduit au popu-
laire gymnase Christmann, et il a tort. Même sans
son aide, il est rare que la dixième partie des neuf
cents places du gymnase soit inoccupée, tondis que
souvent des rangées entières des chaises de "Vagrnm
restent dégarnies.
Et puis, expliquez-vous le fait comme vous vou-
lez, les mises hors de combat et les arrêts de l'ar-
bitre sont plus fréquents au Central qu'à Wagram,
Est-ce parce qu'e les boxeurs du faubourg frappent
plus fort ou parce que leurs adversaires sont piètres
encaisseurs ? Je ne sais.
Détachons, parmi les premiers, vainqueurs de la
saison 1929-1930, le poids plume, première série,
Simendé, qui battit le frappeur Faugcre en quatre
reprises : le poids moyen, deuxième série, Lebrize,
qui fit arrêter le combat en sa faveur au septième
round, en face du Russe Kirpit, et surtout le poids
mi-IÓurd polonais Ram, qui, en quarante secondes,
a abattu Sangnier, Ces triomphateurs marcheront-
ils sur les traces des Hunt, des Holtzer, des Defer,
des David, des Marin, des Bouquillon et des Griselle.
les. meilleurs produits du Centrât ? V. CuAMBu.
.... A NEW-YORK, LE JEUNE POIDS PLUME AMÉRICAIN AL. SINGER VIENT D'EXPÉDÏER, AU 20 ROUND, ROUTIS A TERRE POUR LE COMPTE
...
Paris. — H&aecy, Impr^êrartf, la. tne cl*Enghien. 4
L'EXTRAORDINAIRE ACTIVITE DE LA BOXE AUX ETATS-UNIS
......................................
EN DIX JOURS, CINQ CHAMPIONS DU MONDE ONT COMBATTU AVEC DES FORTUNES DIVERSES
Le Central Sporting Club fait sa réouverture et marque ainsi le début de la saison parisienne 1929*1930.
LA RÉOUVERTURE DU CENTRAL SPORTING CLUB ; LEBRIZE (de face) ET KIRPIT
LEBRIZE, QUI GAGNERA PAR ARRÊT DE L'ARBITRE, ATTAQUE
Sr, en France, la boxe est, durant les mois d'été,
en état de léthargie, il n'en est pas de même,
tant s'en faut, de l'autre côté de l'Atlantique.
Là-bas, il n'existe aucune trêve. S'il fait trop
chaud pont- organiser en salle fermée, il ne manque
pas de stades pour monter des réunions en plein air.
Voulez-vous un exemple de l'activité pugilistique
qui règne actuellement aux Etats-Unis? Dans une
période de dix jours, du 24 juillet au 2 août, cinq
champions du monde ont combattu sur le ring.
Montons l'échelle des poids. Le tenant des poids
coq. notre vieille connaissance ,AJfouso BrlHVll, est
allé à Hartford rencontrer un boxeur nommé Bat-
Iliilg lîa tta l ino, qui ne figure pas sur les annuaires
américains. Ce fait 11 'empèchad' ailleurs pas le pugiliste
local de s'octroyer la décision aux points à l'unani-
mité. Heureusement, pour Al. Brown, la rencontre
s'était disputée quelques grammes au-dessus de la
limite, et le titre lui Testa. Le nègre de Panama
deviendra-t-il, un jour, sérieux ?
Arrivons à un paragraphe que nous préférerions
passer sous silence. A New-York, devant 25.000
spectateurs, le champion poids plume André HÓutis
a essuyé, en face de l'Américain Al. Singer, une nette
défaite par knock-out au deuxième round. Avant
d être compté dehors, notre compatriote alla trois
fois à terre.
André Routis a beau être fougueux sur un ring,
xians la vie courante il n'a lien d'un écervelé. Aussi
dans le contrat dp match qui nous occupe était-il
stipulé que les deux boxeurs étaient, libres de se pré-
senter 500 grammes au-dessus de la limite des poids
plume; Le Bordelais reste donc champion officiel,
mais, même aux yeux de ses amis, il apparaît déchu,
car, depuis quelques semaines, le Français ne collée
tionne que des insuccès.
Passons aux poids légers. Vendredi dernier, à
Chicago, le tenant, Sammy Mandell, a exposé son
bien aux attaques dé l'Italo-Américain Tony Canzo-
neri, ex-champion du monde des poids plume. Avan-
tagé d'un kilo, Mandell prit, grâce à sa plus grande
vitesse d'exécution , une avance importante, que Cau-
zoneri, bien revenu sur la fin, ne put combler complè-
tement et fut déclaré, battu.
A une époque oit peu de champions méritent leur
couronne, Sammy Mandell semble être le digne suc-
cesseur de l'invincible Benny Léonard.
Quelques jours auparavant, à Michigan, le d'lam-
pion du- monde des mi-moyens, Joë Dundee, rencon-
trait, à la limite de la catégorie, son challenger Jack
Fields. Durant le premier round, il prit le meilleur.
Malheureusement, à la reprise suivante, un de ses
crochets du droit s'égara au-dessous de la ceinture
çfe son adversaire, et Fields, champion olympique en
1924, fut proclamé vainqueur par disqualification.
Le lendemain, à Philadelphie, le tenant du titre
mondial des mi-lourds, le merveilleux Tommv
Loughran, défit, sans aucun mal, James Bradford.
Depuis pas mal de temps, Loughran, se rendant
compte de la médiocrité des poids lourds actuels,
voulait prendre sa chance dans la course vers le titre
toutes .catégories, laissé vacant par Gene Tunnev.
Mais la Commission de Boxe de l'Etat de New-York
lui avait posé un ultimatum : elle lui permettrait
de combattre dans les lourds s'il abandonnait son
titre des mi-lourds; Jusqu'ici, ne pouvant pas se
résoudre de lâcher la proie pour l'ombre, Loughran
hésita.
Aujourd'hui, sa décision est prise. Il quitte défini-
tivement, dit-il, la catégorie qu'il illustra à la suite de
Georges Carpentier et déjà il se tient à la disposition
de M. Carey, président de Madison Square 'Garden,
I
pour rencontrer Sharkev. aux lieu et place de Max
Schmeling, suspendu.
o -o o
Prenant les devants sur Jeff Dickson, Roth et
Jeanmenne ont effectué, samedi et dimanche, la
réouverture du Central Sporting Club.
Bien que le gymnase Christmann, qui abrite le
Central, et la salle Wagram, qui est le terrain de base
de l'organisateur américain, soient deux locaux p-ugi-
listiques. bien que, dans les deux endroits, on v pra-
tique de la boxe, tout diffère faubourg Saint-Denis
et avenue de Wagram. Le public/chic s'aventure
rarement dans le long couloir qui conduit au popu-
laire gymnase Christmann, et il a tort. Même sans
son aide, il est rare que la dixième partie des neuf
cents places du gymnase soit inoccupée, tondis que
souvent des rangées entières des chaises de "Vagrnm
restent dégarnies.
Et puis, expliquez-vous le fait comme vous vou-
lez, les mises hors de combat et les arrêts de l'ar-
bitre sont plus fréquents au Central qu'à Wagram,
Est-ce parce qu'e les boxeurs du faubourg frappent
plus fort ou parce que leurs adversaires sont piètres
encaisseurs ? Je ne sais.
Détachons, parmi les premiers, vainqueurs de la
saison 1929-1930, le poids plume, première série,
Simendé, qui battit le frappeur Faugcre en quatre
reprises : le poids moyen, deuxième série, Lebrize,
qui fit arrêter le combat en sa faveur au septième
round, en face du Russe Kirpit, et surtout le poids
mi-IÓurd polonais Ram, qui, en quarante secondes,
a abattu Sangnier, Ces triomphateurs marcheront-
ils sur les traces des Hunt, des Holtzer, des Defer,
des David, des Marin, des Bouquillon et des Griselle.
les. meilleurs produits du Centrât ? V. CuAMBu.
.... A NEW-YORK, LE JEUNE POIDS PLUME AMÉRICAIN AL. SINGER VIENT D'EXPÉDÏER, AU 20 ROUND, ROUTIS A TERRE POUR LE COMPTE
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