Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-12-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 décembre 1928 11 décembre 1928
Description : 1928/12/11 (A18,N796,SER460). 1928/12/11 (A18,N796,SER460).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9796377f
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
414 LE MIROIR DES SPORTS
LE CLASSEMENT OFFICIEL DES MEILLEURS JOUEURS DE TENNIS FRANC AIS
D:¡';PUIS T. un mois déjà, il n'était question,
autour des courts du Sporting et du
T. C. P., les deux grands refuges hjvqr-
naux des acharnés de la raquette, que
des classements, qui allaient paraître incessam-
ment. Qui allait franchir le cap redoutable qui
sépare la deuxième de la première série ? Il y
avait beaucoup de prétendants et de prétendantes :
Edouard Borotra, Combemale, Glasser, Martin -
Legay, d'une part ; MUes Neufeld, Adamoff,
Amaury et Mme Olivieri, d'autre part.
Mais, en cette fin d'année 1928, la Commission
UNE VOLÉE A MI-HAUTEUR DE BUZELET
de classement de la Fédération se montra d'une
sévérité telle que seuls le jeune Borotra et Mlle Neu-
feld réussirent à se faufiler et à pénétrer dans le
paradis des joueurs de tennis.
Voici les classements de la première série :
Hommes. Première série. — 1. Cochet ; 2. La-
coste ; 3. J. Borotra ; 4. Brugnon ; 5. C. Boussus ;
6. R. de Buzelet ; 7. Landry ; 8. George ; 9. du
Plalv ; 10. Gentien ; 11. Aron ; 12. Roggers ;
13. Thurneysien ; 14. Géraiid ; 15. Sa-mazettilit;
16. Rodel ; 17. E. Borotr(t ; 18. Piel ; 19. Borde ;
20. G. Gouttenoire ; 21. Danet.
Dames. Première série. — 1. Mmc Renée Ma-
thieu ; 2. Mmc Desloges ; 3. Mm0 Lafaurie ;
4. M-é Golding ; 5. Mmc Bordes ; 6. Mm0 Klei-
nadel ; 7. M'me Vaussard ; 8. M"" Bourgeois ;
9. 1t--ll1e Gallmj ; 10. Mlle Barbier ; 11. Mïlc Con-
quet ; 12. Mlle Charnelet ; 13. Mmc Fottrcadc ;
14. M110 A. Neufeld ; 15. Mmc Speranza.
Il ne faisait de doute pour personne que la pre-
mière place allait être dévolue à Henri Cochet,
qui a vaincu, cette année, tout le monde : Tilden,
Borotra, Hennessey et Lacoste, sauf à Wimbledon,
où le dernier nommé le battit en finale. A part
cette anicroche inattendue, le Lyonnais domina
le lot international de manière constante, et la
« pile » formidable qu'il infligea, pendant le chal-
lenge-round de la Coupe Davis, à William Tilden,
devant lequel Lacoste s'inclina deux jours aupa-
ravant, confirma — s'il y avait eu besoin de confir-
mation — une supériorité du reste incontestée.
On peut s'étonner de voir Brugnon occuper la
quatrième place, précédant ainsi Christian Boussus.
Si nous avons bonne mémoire, les deux joueurs
se sont affrontés, cette saison, juste une fois, —
c'était à Wimbledon, — et, naturellement, Boussus
triompha en trois manches sèches. Sans doute par
un sentiment, de reconnaissance, n'a-t-on pas
voulu séparer les quatre « Mousquetaires ', mais
passons. De Buzelet, gagnant du championnat
de France en courts couverts, accomplit un superbe
bond en avant, de la vingtième à la sixième place,
et c'est justice. Il a plus de mordant, de style et
d'avenir que Landry, au jeu classique mais peu
agressif, et que George. au « drive » en boulet de
canon. Quant à Édouard Borotra, qui attaque
la balle presque aussi vite que son frère, il ne
conservera pas longtemps la dix-septième place
et il est probable qu'au prochain classement on le
verra dans les huit premiers.
Grâce à ses succès en tin de saison, Mme Ma-
thieu, ex-Mlle Passemard, a repris la tête du clas-
sement, devant Mme Desloges, ex-M,le Devé. La
révélation de cette année a été la jeune Havraise
Mme Lafaurie, ex-M"c Jung, qui s'avéra comme
une spécialiste incomparable dans le double-dames
et aussi dans le mixte.
Mme LAFAURIE RIPOSTE A MI-COURT
SUZANNE LENGLEN, PARÉE DE FLEURS ET SOURIANTE, A COTÉ DE M. BALDWIN-BALDWIN
SUZANNE LENGLEN
EST RETOURNÉE EN AMÉRIQUE
NON PLUS COMME JOUEUSE
PROFESSIONNELLE DE TENNIS,
MAIS, DIT-ON, POUR SE MARIER
AVEC M. BALDWIN-BALDWIN
NOTRE grande championne de ten-
nis Suzain^e Lenglen, définiti-
vement retirée du sport actif
et qui semble, avant tout, re-
chercher l'incognito et I*oU[)Ii, doit à
son ancienne renommée mondiale une
notoriété dont elle se passerait fort bien.
Son père a maintes fois déclaré que
Suzanne avait à tout jamais renonce au
tennis, à ses œuvres et à ses pompes. Et
cela apparaît bien vrai : jamais on ne
l'a vue, depuis sa retraite annoncée, ve-
nir en spectatrice sur les gradins d'un
court, ni aux championnats de France,
ni à Wimbledon, ni pour la coupe Davis.
Sa récente arrivée en Amérique place
de nouveau notre ancienne étoile au
premier rang de l'actualité, car la presse
américaine vient de lancer le bruit du
prochain mariage de notre compatriote
avec 31 Baldwin. un riche héritier de
Los Angeles.
Malgré les liens d'amitié qui semblent
unir, depuis plusieurs années déjà. la
famille de Suzanne Lenglen et celle de
M. Baldwin, ce projet de prochain ma-
riage n'est encore nullement confirmé ;
notre compatriote s'est refusée, jusqu'à
ce jour, à toute interview sur ce sujet,
qui, dit-elle, n'intéresse que sa y je pri-
vée. Mais c'est la rançon de la gloire
pour un champion de ne plus pouvoir
échapper à la curiosité des reportos.
Accompagnée de sa mère, Suzanne
Lenglen vient d'arriver à Pasadena,
en Californie, oit elle se propose de passer
l'hiver.
Pasadena n'est pas un nom inconnu
pour les sportifs. ("est là que Long
battit, il y a longtemps déjà, le record
des 400 mètres en ligne droite, avec
le temps de 47 secondes. C'est aussi sur
la fameuse piste hippique en cendrée
que Paddock a établi bon nombre de
ses records de vitesse.
LE CLASSEMENT OFFICIEL DES MEILLEURS JOUEURS DE TENNIS FRANC AIS
D:¡';PUIS T. un mois déjà, il n'était question,
autour des courts du Sporting et du
T. C. P., les deux grands refuges hjvqr-
naux des acharnés de la raquette, que
des classements, qui allaient paraître incessam-
ment. Qui allait franchir le cap redoutable qui
sépare la deuxième de la première série ? Il y
avait beaucoup de prétendants et de prétendantes :
Edouard Borotra, Combemale, Glasser, Martin -
Legay, d'une part ; MUes Neufeld, Adamoff,
Amaury et Mme Olivieri, d'autre part.
Mais, en cette fin d'année 1928, la Commission
UNE VOLÉE A MI-HAUTEUR DE BUZELET
de classement de la Fédération se montra d'une
sévérité telle que seuls le jeune Borotra et Mlle Neu-
feld réussirent à se faufiler et à pénétrer dans le
paradis des joueurs de tennis.
Voici les classements de la première série :
Hommes. Première série. — 1. Cochet ; 2. La-
coste ; 3. J. Borotra ; 4. Brugnon ; 5. C. Boussus ;
6. R. de Buzelet ; 7. Landry ; 8. George ; 9. du
Plalv ; 10. Gentien ; 11. Aron ; 12. Roggers ;
13. Thurneysien ; 14. Géraiid ; 15. Sa-mazettilit;
16. Rodel ; 17. E. Borotr(t ; 18. Piel ; 19. Borde ;
20. G. Gouttenoire ; 21. Danet.
Dames. Première série. — 1. Mmc Renée Ma-
thieu ; 2. Mmc Desloges ; 3. Mm0 Lafaurie ;
4. M-é Golding ; 5. Mmc Bordes ; 6. Mm0 Klei-
nadel ; 7. M'me Vaussard ; 8. M"" Bourgeois ;
9. 1t--ll1e Gallmj ; 10. Mlle Barbier ; 11. Mïlc Con-
quet ; 12. Mlle Charnelet ; 13. Mmc Fottrcadc ;
14. M110 A. Neufeld ; 15. Mmc Speranza.
Il ne faisait de doute pour personne que la pre-
mière place allait être dévolue à Henri Cochet,
qui a vaincu, cette année, tout le monde : Tilden,
Borotra, Hennessey et Lacoste, sauf à Wimbledon,
où le dernier nommé le battit en finale. A part
cette anicroche inattendue, le Lyonnais domina
le lot international de manière constante, et la
« pile » formidable qu'il infligea, pendant le chal-
lenge-round de la Coupe Davis, à William Tilden,
devant lequel Lacoste s'inclina deux jours aupa-
ravant, confirma — s'il y avait eu besoin de confir-
mation — une supériorité du reste incontestée.
On peut s'étonner de voir Brugnon occuper la
quatrième place, précédant ainsi Christian Boussus.
Si nous avons bonne mémoire, les deux joueurs
se sont affrontés, cette saison, juste une fois, —
c'était à Wimbledon, — et, naturellement, Boussus
triompha en trois manches sèches. Sans doute par
un sentiment, de reconnaissance, n'a-t-on pas
voulu séparer les quatre « Mousquetaires ', mais
passons. De Buzelet, gagnant du championnat
de France en courts couverts, accomplit un superbe
bond en avant, de la vingtième à la sixième place,
et c'est justice. Il a plus de mordant, de style et
d'avenir que Landry, au jeu classique mais peu
agressif, et que George. au « drive » en boulet de
canon. Quant à Édouard Borotra, qui attaque
la balle presque aussi vite que son frère, il ne
conservera pas longtemps la dix-septième place
et il est probable qu'au prochain classement on le
verra dans les huit premiers.
Grâce à ses succès en tin de saison, Mme Ma-
thieu, ex-Mlle Passemard, a repris la tête du clas-
sement, devant Mme Desloges, ex-M,le Devé. La
révélation de cette année a été la jeune Havraise
Mme Lafaurie, ex-M"c Jung, qui s'avéra comme
une spécialiste incomparable dans le double-dames
et aussi dans le mixte.
Mme LAFAURIE RIPOSTE A MI-COURT
SUZANNE LENGLEN, PARÉE DE FLEURS ET SOURIANTE, A COTÉ DE M. BALDWIN-BALDWIN
SUZANNE LENGLEN
EST RETOURNÉE EN AMÉRIQUE
NON PLUS COMME JOUEUSE
PROFESSIONNELLE DE TENNIS,
MAIS, DIT-ON, POUR SE MARIER
AVEC M. BALDWIN-BALDWIN
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nis Suzain^e Lenglen, définiti-
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et qui semble, avant tout, re-
chercher l'incognito et I*oU[)Ii, doit à
son ancienne renommée mondiale une
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Son père a maintes fois déclaré que
Suzanne avait à tout jamais renonce au
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cela apparaît bien vrai : jamais on ne
l'a vue, depuis sa retraite annoncée, ve-
nir en spectatrice sur les gradins d'un
court, ni aux championnats de France,
ni à Wimbledon, ni pour la coupe Davis.
Sa récente arrivée en Amérique place
de nouveau notre ancienne étoile au
premier rang de l'actualité, car la presse
américaine vient de lancer le bruit du
prochain mariage de notre compatriote
avec 31 Baldwin. un riche héritier de
Los Angeles.
Malgré les liens d'amitié qui semblent
unir, depuis plusieurs années déjà. la
famille de Suzanne Lenglen et celle de
M. Baldwin, ce projet de prochain ma-
riage n'est encore nullement confirmé ;
notre compatriote s'est refusée, jusqu'à
ce jour, à toute interview sur ce sujet,
qui, dit-elle, n'intéresse que sa y je pri-
vée. Mais c'est la rançon de la gloire
pour un champion de ne plus pouvoir
échapper à la curiosité des reportos.
Accompagnée de sa mère, Suzanne
Lenglen vient d'arriver à Pasadena,
en Californie, oit elle se propose de passer
l'hiver.
Pasadena n'est pas un nom inconnu
pour les sportifs. ("est là que Long
battit, il y a longtemps déjà, le record
des 400 mètres en ligne droite, avec
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