Titre : Le Miroir des sports
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1941-11-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45254553g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 novembre 1941 03 novembre 1941
Description : 1941/11/03 (N31). 1941/11/03 (N31).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9796346w
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
Ï BANIDE (a g.) aux prises, à Colombes,
avec le regretté Buge, d'Excelsior.
Photos " Miroir des Sports "
Maurice BANIDE
neuf fois sélectionné dans l'équipe de France
20 fois international B, moniteur-chef au R.C. Paris
MAi'iiieii li.\M[)K, actuellement entraîneur du
Raeing Club de Paris, est né le 20 mai 1905,
à Montpellier.
NOn. il n'est pas pour cela un produit du
Clapas. car il quitta Montpellier pour Paris en 1908,
alors qu'il n'avait pas encore trois ans révolus : on
n'est pas précoce en football à ce point.
Ses premiers pas dans la carrière sportive, Banide
les lit à l'A. S. Française en 1918. Après trois années
d'apprentissage, il fut admis à prendre place dans
l'équipe première de ce club : honneur insigne
pour un jouvenceau de seize ans et demi.
Pourtant. l'A. S. F. ne devait pas le garder bien
longtemps sous sa coupe. Il en est de certains foot-
balleurs connue des oiseaux migrateurs que rien ne
saurait retenir : un beau jour, le nid est désert...
On retrouve ainsi Banide au Football Etoile
Club de Levallois, puis au Stade Olympique de l'Est,
après quoi l'A. S. de Strasbourg et le Football Club
de Mulhouse le fixent en Alsace durant cinq ans.
C'est alors le retour à Paris. Le gaillard joue deux
saisons au Club Français et prend ensuite du ser-
vice au Racing. Mais, cette fois. c'est fini : l'oiseau
a les ailes rognées, il n'entendra plus l'appel du
large...
De 1921 à 1941, soit pendant vingt années bien
comptées, Banide a joué dans des équipes de valeur.
Ce n'est pas, peut-être, un cas unique de longévité.
Il faut observer cependant que, pour un footballeur
sans grands moyens athlétiques, les vingt années
d'exercice représentent un maximum rarement
BANIDE DANS SES FONCTIONS d'instructeur au
stage des élèves-entraîneurs de football, sur le
terrain de l'Ecole Normale d'Instruction Physique,
boulevard Jourdan. A sa droite, on voit, dans
l'ordre : Aston, Lefèvre, Simonyi, Meuris.
atteint. En bonne logique, un Mattler doit « durer »
bien davantage qu'un Banide.
Il s'ensuit que le mérite est grand pour notre
héros d'avoir joue son rôle durant quatre grands
lustres dans la pièce aux cent actes divers que nous
vaut le football.
Banide est d'ailleurs en mesure de figurer encore
à côté de Jordan ; s'il n'en fait rien, c'est qu'il veut
laisser la place aux jeunes, et c'est aussi qu'il estime
le cumul peu recommandable pour l'entraîneur.
Alors, pour lui, le joueur-entraîneur c'est un non-
sens ? Tant pis, c'est écrit : que Banide s'arrange
maintenant avec Delfour et Vandooren...
Recordman à sa manière
On est toujours, dit-on, le recordman de quelque
chose. Banide ne manque pas à la règle, vous pouvez
le croire. Il est le recordman français des sélections
en équipe H, je veux dire des internationaux de
seconde cuvée. Il a joué vingt fois dans cette fameuse
équipe B... et il a remporté dix-neuf victoires. Hé !
hé ! Pour des sous-produits, voilà un palmarès
éloquent !
Il joua d'abord dans l'équipe 13 parce qu'il était
jeune et plein d'avenir. Puis, on le maintint en
place... parce qu'il était moins jeune et qu'il était
tout qualifié pour servir de mentor à ses cadets !
.C'est* ce que j'appelle les gaietés de la sélection!
Soyons justes : Banide eut quand même accès à
l'équipe nationale. Cela lui arriva neuf fois ; là,
malheureusement, le palmarès fut moins brillant :
On ne peut tout avoir. Bien d'autres honneurs
échurent à Banide : treize sélections dans l'équipe
représentative de Paris, autant dans l'équipe d'Al-
sace. Et, avec cela, des Coupes et des Championnats
comme s'il en pleuvait, y compris, bien entendu, la
Coupe de France et le Championnat de France
gagnés en 1980 dans les rangs du Racing.
C'est dire que, s 'il attachait toutes ses médailles à
sa chaîne de montre, on l'entendrait marcher de loin...
Mode d'entraînement
Il y a quelques années, l'équipe du Racing avait
t rois séances d'entraînement par semaine. A présent,
il y a une seule séance le jeudi : c'est bien peu. Encore
certains joueurs n'obtiennent-ils pas sans difficulté
de leur patron l'autorisation d'abandonner le travail
en pleine semaine.
Au début de la saisou. la mise en train exige un
sérieux effort. Puis, il ne s'agit plus que de main-
tenir chacun en bonne condition, et cela, Banide
l'obtient en imposant le programme suivant :
800 mètres environ de course à allure normale ;
20 minutes de culture physique ;
quelques exercices de démarrage ;
an minutes de jeu (vollcy-ball. hand-ball, tennis-
bal Il)-
Pendant le jeu, Banide prend à part celui-ci,
puis celui-là pour leur signaler leurs travers et les
fautes commises au cours du dernier match.
Et c'est, fini. Encore une fois, c'est peu, mais
Banide. est marri tout le premier de ne pouvoir faire
davantage pour son équipe première.
Par ailleurs, ce même jeudi, Banide s'occupe d'une
centaine de jeunes footballeurs du Racing. Les aînés
de la première équipe servent de moniteurs, chacun
ayant sa spécialité. Ainsi. Bordier et Zabalo font la
leçon aux arrières, Grizetti et Vasquez instruisent
les demis.
Après ce cours de technique se joue un match
d'une demi-heure .arbitré par un moniteur qui fait
la critique sur le vif. Avec une bonne séance de
culture physique, les jeunes Pingouins n'ont plus
rien à envier à leurs aînés.
A Tunis
Pendant son séjour en Alsace, Banide avait été
souvent en rapport avec Poli Bloch, le meilleur
avant de la région.
Or. lorsque Banide s en fut jouer à Tunis, pour sa
première sélection, avec l'équipe de France.B, Bloch
figurait dans l'équipe tunisienne. Il y avait là quelque
chose d'inquiétant.
avec le regretté Buge, d'Excelsior.
Photos " Miroir des Sports "
Maurice BANIDE
neuf fois sélectionné dans l'équipe de France
20 fois international B, moniteur-chef au R.C. Paris
MAi'iiieii li.\M[)K, actuellement entraîneur du
Raeing Club de Paris, est né le 20 mai 1905,
à Montpellier.
NOn. il n'est pas pour cela un produit du
Clapas. car il quitta Montpellier pour Paris en 1908,
alors qu'il n'avait pas encore trois ans révolus : on
n'est pas précoce en football à ce point.
Ses premiers pas dans la carrière sportive, Banide
les lit à l'A. S. Française en 1918. Après trois années
d'apprentissage, il fut admis à prendre place dans
l'équipe première de ce club : honneur insigne
pour un jouvenceau de seize ans et demi.
Pourtant. l'A. S. F. ne devait pas le garder bien
longtemps sous sa coupe. Il en est de certains foot-
balleurs connue des oiseaux migrateurs que rien ne
saurait retenir : un beau jour, le nid est désert...
On retrouve ainsi Banide au Football Etoile
Club de Levallois, puis au Stade Olympique de l'Est,
après quoi l'A. S. de Strasbourg et le Football Club
de Mulhouse le fixent en Alsace durant cinq ans.
C'est alors le retour à Paris. Le gaillard joue deux
saisons au Club Français et prend ensuite du ser-
vice au Racing. Mais, cette fois. c'est fini : l'oiseau
a les ailes rognées, il n'entendra plus l'appel du
large...
De 1921 à 1941, soit pendant vingt années bien
comptées, Banide a joué dans des équipes de valeur.
Ce n'est pas, peut-être, un cas unique de longévité.
Il faut observer cependant que, pour un footballeur
sans grands moyens athlétiques, les vingt années
d'exercice représentent un maximum rarement
BANIDE DANS SES FONCTIONS d'instructeur au
stage des élèves-entraîneurs de football, sur le
terrain de l'Ecole Normale d'Instruction Physique,
boulevard Jourdan. A sa droite, on voit, dans
l'ordre : Aston, Lefèvre, Simonyi, Meuris.
atteint. En bonne logique, un Mattler doit « durer »
bien davantage qu'un Banide.
Il s'ensuit que le mérite est grand pour notre
héros d'avoir joue son rôle durant quatre grands
lustres dans la pièce aux cent actes divers que nous
vaut le football.
Banide est d'ailleurs en mesure de figurer encore
à côté de Jordan ; s'il n'en fait rien, c'est qu'il veut
laisser la place aux jeunes, et c'est aussi qu'il estime
le cumul peu recommandable pour l'entraîneur.
Alors, pour lui, le joueur-entraîneur c'est un non-
sens ? Tant pis, c'est écrit : que Banide s'arrange
maintenant avec Delfour et Vandooren...
Recordman à sa manière
On est toujours, dit-on, le recordman de quelque
chose. Banide ne manque pas à la règle, vous pouvez
le croire. Il est le recordman français des sélections
en équipe H, je veux dire des internationaux de
seconde cuvée. Il a joué vingt fois dans cette fameuse
équipe B... et il a remporté dix-neuf victoires. Hé !
hé ! Pour des sous-produits, voilà un palmarès
éloquent !
Il joua d'abord dans l'équipe 13 parce qu'il était
jeune et plein d'avenir. Puis, on le maintint en
place... parce qu'il était moins jeune et qu'il était
tout qualifié pour servir de mentor à ses cadets !
.C'est* ce que j'appelle les gaietés de la sélection!
Soyons justes : Banide eut quand même accès à
l'équipe nationale. Cela lui arriva neuf fois ; là,
malheureusement, le palmarès fut moins brillant :
On ne peut tout avoir. Bien d'autres honneurs
échurent à Banide : treize sélections dans l'équipe
représentative de Paris, autant dans l'équipe d'Al-
sace. Et, avec cela, des Coupes et des Championnats
comme s'il en pleuvait, y compris, bien entendu, la
Coupe de France et le Championnat de France
gagnés en 1980 dans les rangs du Racing.
C'est dire que, s 'il attachait toutes ses médailles à
sa chaîne de montre, on l'entendrait marcher de loin...
Mode d'entraînement
Il y a quelques années, l'équipe du Racing avait
t rois séances d'entraînement par semaine. A présent,
il y a une seule séance le jeudi : c'est bien peu. Encore
certains joueurs n'obtiennent-ils pas sans difficulté
de leur patron l'autorisation d'abandonner le travail
en pleine semaine.
Au début de la saisou. la mise en train exige un
sérieux effort. Puis, il ne s'agit plus que de main-
tenir chacun en bonne condition, et cela, Banide
l'obtient en imposant le programme suivant :
800 mètres environ de course à allure normale ;
20 minutes de culture physique ;
quelques exercices de démarrage ;
an minutes de jeu (vollcy-ball. hand-ball, tennis-
bal Il)-
Pendant le jeu, Banide prend à part celui-ci,
puis celui-là pour leur signaler leurs travers et les
fautes commises au cours du dernier match.
Et c'est, fini. Encore une fois, c'est peu, mais
Banide. est marri tout le premier de ne pouvoir faire
davantage pour son équipe première.
Par ailleurs, ce même jeudi, Banide s'occupe d'une
centaine de jeunes footballeurs du Racing. Les aînés
de la première équipe servent de moniteurs, chacun
ayant sa spécialité. Ainsi. Bordier et Zabalo font la
leçon aux arrières, Grizetti et Vasquez instruisent
les demis.
Après ce cours de technique se joue un match
d'une demi-heure .arbitré par un moniteur qui fait
la critique sur le vif. Avec une bonne séance de
culture physique, les jeunes Pingouins n'ont plus
rien à envier à leurs aînés.
A Tunis
Pendant son séjour en Alsace, Banide avait été
souvent en rapport avec Poli Bloch, le meilleur
avant de la région.
Or. lorsque Banide s en fut jouer à Tunis, pour sa
première sélection, avec l'équipe de France.B, Bloch
figurait dans l'équipe tunisienne. Il y avait là quelque
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