Titre : Le Miroir des sports
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1944-02-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45254553g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 février 1944 21 février 1944
Description : 1944/02/21 (N135,A23). 1944/02/21 (N135,A23).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97963212
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
WfffMiwwip.fi „ i
Au vel' d'Hiv', excellents débuts
du jeune GODEAU en demi-fond
DIMANCHE, au Vel' d'Hiv', es
fanatiques du demi-fond ont
assisté avec émotion et en-
thousiasme à un événement
d'une très grande rareté : la « révé-
lation » d'un vrai stayer... ' Car
aucun doute ne parait possible : le
jeune Roger Godeau, qui effectuait
ses débuts derrière les grosses
motos, a les qualités d'un futur
champion. Râblé, bien posé en
selle et souple comme Lemoine,
accrocheur et hargneux comme
Terreau, batailleur comme Minardi,
notre néophyte a réellement fait
une excellente impression. Parfois,
rudement mené et même quelque
peu « brutslisé » par son entraineur
Lavelade, le jeune Godeau a battu
avec panache Lamboley et Cla-
verie qui sont déjà des stayers
éprouvés. Bien sûr, il a encore b au-
coup a apprendre, beaucoup à tra-
vailler, mais, après d'aussi promet-
teurs débuts, tous les espoirs lui
sont permis !
Classement. — 1. Godeau, les
25 km. en 22' 8" 2/5 ; 2. Lamboley,
il 50 m. ; 3. Claverie, à un tour et
100 m. ; 4. Samyn (crevaisons) i.
2 tours et 150 m.
0 0 0
Le Prix Jules Miquel. pour les
vedettes du demi-fond, fut enlevé
par Minardi après une course ren-
due très n;ouvementée par de mul-
tiples crevaisons et une chute de
Paul Chocque, heureusement sans
gravité.
Classement 1. MINARDI, les
50 km. en 40' 55" ; 2. Lemoine, à
40 m. ; 3. Lesueur, à 1 tour et
100 m. ; 4. Chaillot à 1 tour et
120 m. ; 5. Chocque (accidenté).
En vitesse — où manquait
Etienne — SenfTtleben eut du mal
à battre Verna et Claisy.
La 170t Médaille permit au Diony-
sien Rivoal, le sympathique cou-
reur à lunettes, de se qualifier pour
la grande finale.
Enfin, dans le Prix Lucien-Lesna
derrière Derny, la victoire revint au
. pistard » André Desmoulins qui,
après une course très courageuse,
réussit à devancer les ardents rou-
tiers Guillier, Louviot et Thiétard.
Pourtant, durant un long moment.
lîliiiiiMiiÉrt^
on crut bien que Louviot ou Guillier
allait l'emporter et l'ft avènement
de Desmoulins fut en somme u:n
surprise.
" n fallait un calculateur... "
Cela nous amène à parler du nou-
veau chef installé à la direction de
notre pauvre Fédération Française
,le Cyclisme. Il s'agit de M. Roger
McquiUtt, qui était jusqu'ici prési-
dent de l'Avia Club et nourrissait
visiblement une tendresse particu-
lière pour le football.
— Il fallait un calculateur, ce lui
un danseur qui l'obtint... disait
Figaro non sans quelque amertume.
En notre temps déconcertant où la
fantaisie, l'illoghire et le paradoxe
président à la « réorganisation - des
sports les plus importants, on ne sera
pas autrement étonné d'¡'pprf'ndr<'
que M. Méquillet ne commit absohi-
ment rien au sport cycliste et qu'il ne
sait même pas monter à vélo... Il
parait que c'est très bien ainsi et
f)ES.IIOULI,iNS (à lu corde), en tête dans le Prix Lucien-Lesna, devant
Louviot, Bidaud (à l'extérieur). Dujay (maillot à damiers Thiétard, Goulorbe
et Le Boulch Photos « Miroir des Sports »
ROGER GODEAU en cinversation
avec le commissaire Sauron.
que cette ignorance constitue même
un précieux avantage. Après tout,
pourquoi pas ?
M. Roger Méquillet est sans aucun
doute un dirigeant de club entre-
prenant et avisé. Mais une Fédéra-
tion n'est pas un club et il est à
craindre que le bon sens, l'activité
et la bonne volonté ne constituent
pas des atouts suffisants, surtout
lorsqu'il s'agit de régler de ces in-
nombrables questions « techniques »
que pose constamment le sport cy-
cliste. Ou M. Méquillet se verra
obligé à tout moment — dans une
atmosphère qui sera peut-être un
peu froide — de demander rensei-
gnements et conseils à ses subor-
donnés, ce qui re lui laissera qu'un
rôle représentatif ; ou il voudra se
comporter en dictateur omnipotent
et ses décisions risqueront alors de
tomber souvent à contresens.
Choisi, par défi semble-t-il, alors
que chacun s'ingéniait à supputer lés
'chances des candidats « r ison-
nables », M. Roger Méquillet n'est
pas précisément accueilli comme un
messie par tous ceux qui s'in-
teressenf au sort de la F.F. C. Mais
se méfiei n'est pas forcément con-
damner. Gardons-nous des idées
préconçues : attendons, tout sim-
plement
O O O
Une des premières tâches du nou-
veau président pourra consister a
s'occuper de lâ « cuisine » des vélo-
dromes, où l'aliment frelaté ne fait
pas défaut.
Le «cas » Etienne est un exemple
parmi maints autres. Maurice
Etienne, champion de France de
vitesse amateurs 1943, vient de
passer aspirant. Garçon intelligent
et d'une solide instruction, il pensait
innocemment pouvoir être son
propre manager. Mais la direction du
Vel* d'Hiv" lui enjoignit d'avoir à se
mettre sous la coupe d'un des deux
employés de la maison ; faute de
quoi...
Etienne menaçant de provoquer
un scandale,cettedécisionfut finale-
ment rapportée : le nouvel aspirant
pourrait se passer de manager, a
condition qu'il pt!t t'engagem formel de ne jamais sigrer avec
Degy, la « bête noire - des dirigeants
du Vel' d'Hiv' et du Parc des
Princes. Cette inacceptable rrife en
demeure eut pour effet d'inciter
Etienne à choisii précisément Degy
pour conseiller. Vous devinez le
résultat : le rebelle a été mis au
« pain sec », et c'est pourquoi on ne
reverra l'athlétique silhouette de
notre « espoir » qu'à la belle saison
sur les pistes provinciales.
Le cas de Maurice Etienne n'est
malheureusement pas unique. Pour
le mème motif, d'autres courftrs
sont exclus du Vel' d'Hiv' et n'olit
même pas la possibilité de s'y en-
traîner. Une enquête S'Îlq:OH' !
RAYMOND HUTTIER.
PUJAZON, homme du Sud, et par
conséquent homme du soleil
et de la chaleur, c'était la vé-
rité d'hier. Ce n'est plus celle
d'aujourd'hui, puisqu'il a gagné,
par un temps vraiment très froid, le
championnat parisien de cross. dis-
puté hier dimanche sur le champ de
courses du Tremblay.
On considérait cette température
comme un handicap très lourd à sup-
porter pour Pujazon. Trop lourd,
peut-être ! Et lui-même aborda la
compétition avec une crainte pro-
fonde. Aussi se présenta-t-il au dé-
part emmitouflé comme un malade :
[texte_manquant]
un large béret basque couvrait son
crâne que la calvitie menace, de
gros gants protégeaient ses mains
et un foulard de soie lui enserrait la
gorge. On ne se lance pas dans une
COTliA, PET 1TJEAS et .UA.RTIS (de g. à dr.) sautent ta petite haie
onze un bel ensemble.
aventure — et c'était une aventure
pour Pujazon — sans prendre ses
précautions... Le résultat fut que le
Marseill is ne souffrit pas du froid
et qu'il put disputer sa course en
toute quiétude. Dans ces conditions,
la victoire ne devait pas lui échap-
per. Et elle ne lui échappa point.
Si à la fin de la première boucle
— 11 course comportait quatre
boucles de 2 km. 570 — Pujazon
avait encore de nombreux adver-
saires pendus à ses basques : Capel,
Pet itjean, Beaudouin, Thomas, Ca-
pelle, Richer et Annebique entre
aunes, il n'avait plus à ses côtés que
Beaudouin à la fm de la deuxième
boucle. Mais un Beaudouin éner-
nique, décidé, certainement bien
préparé et, pour cela, toujours dan-
gereux. Le troisième tour fut ac-
compli par les deux hommes courant
côte à côte avec une égale aisance.
Mais sans doute Pujazon était-il en
» dedans » de ses moyens, car lors-
qu'il activa l'allure. dès le début de
la quatrième et dernière boucle,
Beaudouin fut immédiatement dé-
collé. En un clin d'œil, l'écart entre
les deux hommes fut d'une tren-
taine de m'très ! Comme Beaudouin
n'avait pa> ralenti le moins du
monde, on p ut se faire une idée de
l'accélération de Pujazon.
0 0 0
Cette victoire du Marseillais, (lui
gagna avec une centaine de mètres
d'avance, venant après celle qu'il,
remporta récemment aux dépens de
Lalanne, en fait la vedette du « Na-
tional », qui sera disputé fin mars
sur l'hippodrome de Vincennes.
Lalanne pourrait bien, ce jour-là,
perdre le titre de champion de
France qu'il détient depuis cinq ans.
Derrière Pujazon et Beaudouin,
c'est le Breton Annebique, parisien
depuis peu, qui prit la troisième
place. On ne t'attendait certes pas
en aussi brillante position et ^ela
bien qu'il soit détenteur avec 4 04"
de la meilleure performance juniors
sur 1.500 mètres. Et derrière Ani.e- '
bique se classa Capel (U. A. L"
vainqueur pour la première fois de
son homonyme Capel le (R. C. F.).
Au classement par équipes, le
Racine avec Pujazon, Capelle, Lé-
vêque et autres, ne pouvait évidem-
ment être battu.
ROBERT MARCHAND.
CLASSEMENTS
Femmes
1. GANAULT (A. L. P), les
2 km. 800 en 11' 41* ; 2. Dufour
(A. L. P.). 11' 53"; 3. Haze-
brouck (Beauvais).
Cadets
1. GAURIAT (C. A. M.), les
4 kilomètres en 15' 30 5/10; 2.
Armand (S. S. Voltaire), 15' 48" ;
3. Nestel (Choisy-le-Roi).
Juniors
1. CHESNEAU (C. A. F.). les
7 km. 300 en 27' 53" 5/10; 2.
Grain (P. U. C.), 28' 6" 8/10;
3. Langlois (Melun).
Seniors
1. PUJAZON (R. C. F.), les
10 km. 600 en 38' 47" 3/10 ; 2.
Beaudouin (ind.), 39' 15" ; 3.
Annebique (ind.), 39' 31"; 4.
Capel (U. A. I.). 39' 35" ; 5. Ca-
pelle (R. C. F.); 6. Petitjean
(A. S. A.) ; 7. Richer (A via Club) ;
8. Muselet (C. O. B.) ; 9. Martin
(U. S. M.) ; 10. Cottin (C. A. S. G.).
[texte_manquant]
LA Coupe Nationale de rugby
diffère sensiblement du Cham-
pionnat et de la Coupe. Pour
une fois, il n'est pas question
de l'esprit de club ; les joueurs se
montrent moins appliqués, moins
vigilants, le jeu y est évidemment
plus ouvert, mais plus imprécis. On
en eut un exemple au stade Jean-
Bouin, avec le match Ile-de-France-
Auvergne-Limousin.
Les joueurs parisiens avaient
d'abord pris l'avantage ; ils me-
nèrent d'abord 6 à 0 ; le demi d'ou-
verture Jorge dominait la situation :
il attaquait, perçait, courait en
toute liberté, et nous donnait du
reste la mesure de sa classe cer-
taine ; mais la blessure de l'avant
Dupont handicapait l'équipe pan-
sienne qui commençait à baisser de
pied ; à la mi-temps, elle menait
cependant, 6 à 5. M. !■ les Auver-
gnats, chez lesquels ie demi de
mêlée Bony et par instants Fournet
s employaient avec brio, prenaient
l'avantage, 10 à 9.
Sur le terrain assez dur, les
joueurs étaient mal à t'aise : les
attaquants avaient beau jeu, ils s'en
aperçurent, et ce fut alors à tout
propos une série d'attaques à la
main : quel dommage pour Paris
que l'ailier parisien Delmas n'ait pas
été servi plus souvent : il eût mar-
qué cinq essais !
Bref, deux minutes at-ant la fin,
Paris menait 20 à 1 , puis 20 à 18.
Et ce fut l'effondrement : à vrai dire,
toute défense parisienne s'évanouit
comme sur l'effet d'un coup de ba-
guette magique ; plus aucun arrêt
aux jambes, plus de marquage. Et
Charles Gondouin. toujours humo-
riste, résumait la situation en disant:
— On se demande pourquoi les
joueurs d'Auvergne se passent la
balle ; il serait si simple, pour le por-
teur du ballon, d'aller directement,
en liane droite, à l'essai...
lLE-DE-FRANCE - AUVERGNE-LIMOUSIN (20"-28), au stade Jean-
Boutn.La curituse position d'un joueur auvergnat, jambes en l'air, et qui a été
. culbuté, après, cependant, qu'il eut eu le temps de passer la balle à son ailier
Salesse, à c.. qui fonce mais que le Parisien Perrault, à dr" s'apprête à arrêter.
Ainsi l'ailier Sr lesse, puis le demi
Bony marquaient deux essais pres-
que sans opposition : la victoire de
Paris se transformait en déroute ;
les joueurs auvergnats chez lesquels
il faut citer les avants Courtial et
Delqué, l'actif trois-quarts centre
Baudry, l'ailier Sf lesse, et les deux
avisés demis Bony et Fournet,
avaient renversé la situation in
extremis : par 28 à 20 se chiffrait leur
succès.
On remarquera, par ailleurs, la
victoire remportée de justesse par
le Languedoc, tenant de la Coupe,
sur la Guyenne, cependant que la
Côte Basque, qui n'a pas l'habitude
de réussir dans cette compétitio;
régionr-le, défait cependant le.,
Pyrénées.
MARCEL DE LABORDERIE.'-
COUPE NATIONALE
Il Dimanche 20 février '
QUARTS DE FINALE
A Parts : Auvergne-Limou-
sin bat Ile-de-France... 28-20
A Pa 1 : Côte Basque-
Béarn bat Pyrénées.,.. 11-3
A Agen : Languedoe bat
Guyenne et Gascogne.. 6-5
A Lyor : Lyonnais-Bour-
gogne bat Dauphiné-Pro-
vence ................ 14-4
COUPE DU MARÉCHAL
(réservée aux juniors)
QUARTS DE FINALE
A Limoges : Ile-de-France et
Auvergne-Limousin..... remis
A Toulouse : Pyrénées A bat
Côte Basque A 9-7
Pyrénées B bat CôteBasqueB 8-0
A Carcassonne : Languedoc A
et Guyenne A 5-5
Languedoc B bat Guyenne B. 3-C
du
Fr"a-o
t
favorables
LES équipes parisiennes parais-
sent devoir, cette année encore,
occuper les places d'honneur
du championnat de France de
basket. Dans les huitièmes de finale.
cinq d'entre elles ont gagné, ce
sont : Championnet, Saint-Charles
d'Alfortville, Métro, St: d Franç is
et le P. U. C. ; une sixième, celle
du S. C. P. 0.. a battu l'Olym-
pique Lillois par forfait. Mais il
est fort probable que le match sera
rejoué, car les Lillois n'ont pu se
présenter.
CHAMPIONNAT DE FRANCE
DE DASKET
Huitièmes de finale
Paris : Stade Français bat
B. C. Montbris.on 37-25
Brest : Championnet bat
Saint-Michel Brest ..... 24-17
Toulouse : Toulouse U-C.
bat Avia 35-30
Roanne : F. C. Grenoble
bat A. S. Résid. Sociale. 26-18
Joigng : St-Churles Alfort-
viile bat F. C. Lyon.... 24-22
Çreil : S.C.P.O. bat O.I.C.
Lillois forfait
La Couronne : P. U. C. bat
Bordeaux E. C 32-13
Limoges : U. S. Métro bat
Esp. Toulouse ........ 29-9
S TADE ERANÇA IS - MON TBRI-
SON (37-2fj J. au gymnase Jean-
Jaurès. Le pa ni r de Montbiison est
menacé par lesStadist: s Jacques Rich-
man (n" 8) et B"'I,:ei-e. mais il est
heureusement défendu par Boyer.
La Résidence Sociale a succombé.
Il eût été surprenant qu'il en mt
autrement puisqu'elle rencontrait
les champions de France du F. C.
Grenoble. Quant à l'autre vaincu
parisien, rAvia. sa formation n'est
pas encore de taille à battre Nichill
et ses camarades du Toulouse U. C.
A Paris, au gymnase Jean-
Jaurès, le Stade Franchis a battu
nettement le B. C. Montbrison par
37 à 25, après une partie qui fut
constamment à l'avantage des
joueurs parisiens.
Ainsi, il ne reste plus dans le
championnat que deux équipes
provinciales : le F. C. Grenoble et
le Toulouse U. C. Une troisième
pourrait s'y ajouter dans le cas
douteux où les Lillois réussiraient
à vaincre le S. C. P. O. J. R.
Au vel' d'Hiv', excellents débuts
du jeune GODEAU en demi-fond
DIMANCHE, au Vel' d'Hiv', es
fanatiques du demi-fond ont
assisté avec émotion et en-
thousiasme à un événement
d'une très grande rareté : la « révé-
lation » d'un vrai stayer... ' Car
aucun doute ne parait possible : le
jeune Roger Godeau, qui effectuait
ses débuts derrière les grosses
motos, a les qualités d'un futur
champion. Râblé, bien posé en
selle et souple comme Lemoine,
accrocheur et hargneux comme
Terreau, batailleur comme Minardi,
notre néophyte a réellement fait
une excellente impression. Parfois,
rudement mené et même quelque
peu « brutslisé » par son entraineur
Lavelade, le jeune Godeau a battu
avec panache Lamboley et Cla-
verie qui sont déjà des stayers
éprouvés. Bien sûr, il a encore b au-
coup a apprendre, beaucoup à tra-
vailler, mais, après d'aussi promet-
teurs débuts, tous les espoirs lui
sont permis !
Classement. — 1. Godeau, les
25 km. en 22' 8" 2/5 ; 2. Lamboley,
il 50 m. ; 3. Claverie, à un tour et
100 m. ; 4. Samyn (crevaisons) i.
2 tours et 150 m.
0 0 0
Le Prix Jules Miquel. pour les
vedettes du demi-fond, fut enlevé
par Minardi après une course ren-
due très n;ouvementée par de mul-
tiples crevaisons et une chute de
Paul Chocque, heureusement sans
gravité.
Classement 1. MINARDI, les
50 km. en 40' 55" ; 2. Lemoine, à
40 m. ; 3. Lesueur, à 1 tour et
100 m. ; 4. Chaillot à 1 tour et
120 m. ; 5. Chocque (accidenté).
En vitesse — où manquait
Etienne — SenfTtleben eut du mal
à battre Verna et Claisy.
La 170t Médaille permit au Diony-
sien Rivoal, le sympathique cou-
reur à lunettes, de se qualifier pour
la grande finale.
Enfin, dans le Prix Lucien-Lesna
derrière Derny, la victoire revint au
. pistard » André Desmoulins qui,
après une course très courageuse,
réussit à devancer les ardents rou-
tiers Guillier, Louviot et Thiétard.
Pourtant, durant un long moment.
lîliiiiiMiiÉrt^
on crut bien que Louviot ou Guillier
allait l'emporter et l'ft avènement
de Desmoulins fut en somme u:n
surprise.
" n fallait un calculateur... "
Cela nous amène à parler du nou-
veau chef installé à la direction de
notre pauvre Fédération Française
,le Cyclisme. Il s'agit de M. Roger
McquiUtt, qui était jusqu'ici prési-
dent de l'Avia Club et nourrissait
visiblement une tendresse particu-
lière pour le football.
— Il fallait un calculateur, ce lui
un danseur qui l'obtint... disait
Figaro non sans quelque amertume.
En notre temps déconcertant où la
fantaisie, l'illoghire et le paradoxe
président à la « réorganisation - des
sports les plus importants, on ne sera
pas autrement étonné d'¡'pprf'ndr<'
que M. Méquillet ne commit absohi-
ment rien au sport cycliste et qu'il ne
sait même pas monter à vélo... Il
parait que c'est très bien ainsi et
f)ES.IIOULI,iNS (à lu corde), en tête dans le Prix Lucien-Lesna, devant
Louviot, Bidaud (à l'extérieur). Dujay (maillot à damiers Thiétard, Goulorbe
et Le Boulch Photos « Miroir des Sports »
ROGER GODEAU en cinversation
avec le commissaire Sauron.
que cette ignorance constitue même
un précieux avantage. Après tout,
pourquoi pas ?
M. Roger Méquillet est sans aucun
doute un dirigeant de club entre-
prenant et avisé. Mais une Fédéra-
tion n'est pas un club et il est à
craindre que le bon sens, l'activité
et la bonne volonté ne constituent
pas des atouts suffisants, surtout
lorsqu'il s'agit de régler de ces in-
nombrables questions « techniques »
que pose constamment le sport cy-
cliste. Ou M. Méquillet se verra
obligé à tout moment — dans une
atmosphère qui sera peut-être un
peu froide — de demander rensei-
gnements et conseils à ses subor-
donnés, ce qui re lui laissera qu'un
rôle représentatif ; ou il voudra se
comporter en dictateur omnipotent
et ses décisions risqueront alors de
tomber souvent à contresens.
Choisi, par défi semble-t-il, alors
que chacun s'ingéniait à supputer lés
'chances des candidats « r ison-
nables », M. Roger Méquillet n'est
pas précisément accueilli comme un
messie par tous ceux qui s'in-
teressenf au sort de la F.F. C. Mais
se méfiei n'est pas forcément con-
damner. Gardons-nous des idées
préconçues : attendons, tout sim-
plement
O O O
Une des premières tâches du nou-
veau président pourra consister a
s'occuper de lâ « cuisine » des vélo-
dromes, où l'aliment frelaté ne fait
pas défaut.
Le «cas » Etienne est un exemple
parmi maints autres. Maurice
Etienne, champion de France de
vitesse amateurs 1943, vient de
passer aspirant. Garçon intelligent
et d'une solide instruction, il pensait
innocemment pouvoir être son
propre manager. Mais la direction du
Vel* d'Hiv" lui enjoignit d'avoir à se
mettre sous la coupe d'un des deux
employés de la maison ; faute de
quoi...
Etienne menaçant de provoquer
un scandale,cettedécisionfut finale-
ment rapportée : le nouvel aspirant
pourrait se passer de manager, a
condition qu'il pt!t t'engagem
Degy, la « bête noire - des dirigeants
du Vel' d'Hiv' et du Parc des
Princes. Cette inacceptable rrife en
demeure eut pour effet d'inciter
Etienne à choisii précisément Degy
pour conseiller. Vous devinez le
résultat : le rebelle a été mis au
« pain sec », et c'est pourquoi on ne
reverra l'athlétique silhouette de
notre « espoir » qu'à la belle saison
sur les pistes provinciales.
Le cas de Maurice Etienne n'est
malheureusement pas unique. Pour
le mème motif, d'autres courftrs
sont exclus du Vel' d'Hiv' et n'olit
même pas la possibilité de s'y en-
traîner. Une enquête S'Îlq:OH' !
RAYMOND HUTTIER.
PUJAZON, homme du Sud, et par
conséquent homme du soleil
et de la chaleur, c'était la vé-
rité d'hier. Ce n'est plus celle
d'aujourd'hui, puisqu'il a gagné,
par un temps vraiment très froid, le
championnat parisien de cross. dis-
puté hier dimanche sur le champ de
courses du Tremblay.
On considérait cette température
comme un handicap très lourd à sup-
porter pour Pujazon. Trop lourd,
peut-être ! Et lui-même aborda la
compétition avec une crainte pro-
fonde. Aussi se présenta-t-il au dé-
part emmitouflé comme un malade :
[texte_manquant]
un large béret basque couvrait son
crâne que la calvitie menace, de
gros gants protégeaient ses mains
et un foulard de soie lui enserrait la
gorge. On ne se lance pas dans une
COTliA, PET 1TJEAS et .UA.RTIS (de g. à dr.) sautent ta petite haie
onze un bel ensemble.
aventure — et c'était une aventure
pour Pujazon — sans prendre ses
précautions... Le résultat fut que le
Marseill is ne souffrit pas du froid
et qu'il put disputer sa course en
toute quiétude. Dans ces conditions,
la victoire ne devait pas lui échap-
per. Et elle ne lui échappa point.
Si à la fin de la première boucle
— 11 course comportait quatre
boucles de 2 km. 570 — Pujazon
avait encore de nombreux adver-
saires pendus à ses basques : Capel,
Pet itjean, Beaudouin, Thomas, Ca-
pelle, Richer et Annebique entre
aunes, il n'avait plus à ses côtés que
Beaudouin à la fm de la deuxième
boucle. Mais un Beaudouin éner-
nique, décidé, certainement bien
préparé et, pour cela, toujours dan-
gereux. Le troisième tour fut ac-
compli par les deux hommes courant
côte à côte avec une égale aisance.
Mais sans doute Pujazon était-il en
» dedans » de ses moyens, car lors-
qu'il activa l'allure. dès le début de
la quatrième et dernière boucle,
Beaudouin fut immédiatement dé-
collé. En un clin d'œil, l'écart entre
les deux hommes fut d'une tren-
taine de m'très ! Comme Beaudouin
n'avait pa> ralenti le moins du
monde, on p ut se faire une idée de
l'accélération de Pujazon.
0 0 0
Cette victoire du Marseillais, (lui
gagna avec une centaine de mètres
d'avance, venant après celle qu'il,
remporta récemment aux dépens de
Lalanne, en fait la vedette du « Na-
tional », qui sera disputé fin mars
sur l'hippodrome de Vincennes.
Lalanne pourrait bien, ce jour-là,
perdre le titre de champion de
France qu'il détient depuis cinq ans.
Derrière Pujazon et Beaudouin,
c'est le Breton Annebique, parisien
depuis peu, qui prit la troisième
place. On ne t'attendait certes pas
en aussi brillante position et ^ela
bien qu'il soit détenteur avec 4 04"
de la meilleure performance juniors
sur 1.500 mètres. Et derrière Ani.e- '
bique se classa Capel (U. A. L"
vainqueur pour la première fois de
son homonyme Capel le (R. C. F.).
Au classement par équipes, le
Racine avec Pujazon, Capelle, Lé-
vêque et autres, ne pouvait évidem-
ment être battu.
ROBERT MARCHAND.
CLASSEMENTS
Femmes
1. GANAULT (A. L. P), les
2 km. 800 en 11' 41* ; 2. Dufour
(A. L. P.). 11' 53"; 3. Haze-
brouck (Beauvais).
Cadets
1. GAURIAT (C. A. M.), les
4 kilomètres en 15' 30 5/10; 2.
Armand (S. S. Voltaire), 15' 48" ;
3. Nestel (Choisy-le-Roi).
Juniors
1. CHESNEAU (C. A. F.). les
7 km. 300 en 27' 53" 5/10; 2.
Grain (P. U. C.), 28' 6" 8/10;
3. Langlois (Melun).
Seniors
1. PUJAZON (R. C. F.), les
10 km. 600 en 38' 47" 3/10 ; 2.
Beaudouin (ind.), 39' 15" ; 3.
Annebique (ind.), 39' 31"; 4.
Capel (U. A. I.). 39' 35" ; 5. Ca-
pelle (R. C. F.); 6. Petitjean
(A. S. A.) ; 7. Richer (A via Club) ;
8. Muselet (C. O. B.) ; 9. Martin
(U. S. M.) ; 10. Cottin (C. A. S. G.).
[texte_manquant]
LA Coupe Nationale de rugby
diffère sensiblement du Cham-
pionnat et de la Coupe. Pour
une fois, il n'est pas question
de l'esprit de club ; les joueurs se
montrent moins appliqués, moins
vigilants, le jeu y est évidemment
plus ouvert, mais plus imprécis. On
en eut un exemple au stade Jean-
Bouin, avec le match Ile-de-France-
Auvergne-Limousin.
Les joueurs parisiens avaient
d'abord pris l'avantage ; ils me-
nèrent d'abord 6 à 0 ; le demi d'ou-
verture Jorge dominait la situation :
il attaquait, perçait, courait en
toute liberté, et nous donnait du
reste la mesure de sa classe cer-
taine ; mais la blessure de l'avant
Dupont handicapait l'équipe pan-
sienne qui commençait à baisser de
pied ; à la mi-temps, elle menait
cependant, 6 à 5. M. !■ les Auver-
gnats, chez lesquels ie demi de
mêlée Bony et par instants Fournet
s employaient avec brio, prenaient
l'avantage, 10 à 9.
Sur le terrain assez dur, les
joueurs étaient mal à t'aise : les
attaquants avaient beau jeu, ils s'en
aperçurent, et ce fut alors à tout
propos une série d'attaques à la
main : quel dommage pour Paris
que l'ailier parisien Delmas n'ait pas
été servi plus souvent : il eût mar-
qué cinq essais !
Bref, deux minutes at-ant la fin,
Paris menait 20 à 1 , puis 20 à 18.
Et ce fut l'effondrement : à vrai dire,
toute défense parisienne s'évanouit
comme sur l'effet d'un coup de ba-
guette magique ; plus aucun arrêt
aux jambes, plus de marquage. Et
Charles Gondouin. toujours humo-
riste, résumait la situation en disant:
— On se demande pourquoi les
joueurs d'Auvergne se passent la
balle ; il serait si simple, pour le por-
teur du ballon, d'aller directement,
en liane droite, à l'essai...
lLE-DE-FRANCE - AUVERGNE-LIMOUSIN (20"-28), au stade Jean-
Boutn.La curituse position d'un joueur auvergnat, jambes en l'air, et qui a été
. culbuté, après, cependant, qu'il eut eu le temps de passer la balle à son ailier
Salesse, à c.. qui fonce mais que le Parisien Perrault, à dr" s'apprête à arrêter.
Ainsi l'ailier Sr lesse, puis le demi
Bony marquaient deux essais pres-
que sans opposition : la victoire de
Paris se transformait en déroute ;
les joueurs auvergnats chez lesquels
il faut citer les avants Courtial et
Delqué, l'actif trois-quarts centre
Baudry, l'ailier Sf lesse, et les deux
avisés demis Bony et Fournet,
avaient renversé la situation in
extremis : par 28 à 20 se chiffrait leur
succès.
On remarquera, par ailleurs, la
victoire remportée de justesse par
le Languedoc, tenant de la Coupe,
sur la Guyenne, cependant que la
Côte Basque, qui n'a pas l'habitude
de réussir dans cette compétitio;
régionr-le, défait cependant le.,
Pyrénées.
MARCEL DE LABORDERIE.'-
COUPE NATIONALE
Il Dimanche 20 février '
QUARTS DE FINALE
A Parts : Auvergne-Limou-
sin bat Ile-de-France... 28-20
A Pa 1 : Côte Basque-
Béarn bat Pyrénées.,.. 11-3
A Agen : Languedoe bat
Guyenne et Gascogne.. 6-5
A Lyor : Lyonnais-Bour-
gogne bat Dauphiné-Pro-
vence ................ 14-4
COUPE DU MARÉCHAL
(réservée aux juniors)
QUARTS DE FINALE
A Limoges : Ile-de-France et
Auvergne-Limousin..... remis
A Toulouse : Pyrénées A bat
Côte Basque A 9-7
Pyrénées B bat CôteBasqueB 8-0
A Carcassonne : Languedoc A
et Guyenne A 5-5
Languedoc B bat Guyenne B. 3-C
du
Fr"a-o
t
favorables
LES équipes parisiennes parais-
sent devoir, cette année encore,
occuper les places d'honneur
du championnat de France de
basket. Dans les huitièmes de finale.
cinq d'entre elles ont gagné, ce
sont : Championnet, Saint-Charles
d'Alfortville, Métro, St: d Franç is
et le P. U. C. ; une sixième, celle
du S. C. P. 0.. a battu l'Olym-
pique Lillois par forfait. Mais il
est fort probable que le match sera
rejoué, car les Lillois n'ont pu se
présenter.
CHAMPIONNAT DE FRANCE
DE DASKET
Huitièmes de finale
Paris : Stade Français bat
B. C. Montbris.on 37-25
Brest : Championnet bat
Saint-Michel Brest ..... 24-17
Toulouse : Toulouse U-C.
bat Avia 35-30
Roanne : F. C. Grenoble
bat A. S. Résid. Sociale. 26-18
Joigng : St-Churles Alfort-
viile bat F. C. Lyon.... 24-22
Çreil : S.C.P.O. bat O.I.C.
Lillois forfait
La Couronne : P. U. C. bat
Bordeaux E. C 32-13
Limoges : U. S. Métro bat
Esp. Toulouse ........ 29-9
S TADE ERANÇA IS - MON TBRI-
SON (37-2fj J. au gymnase Jean-
Jaurès. Le pa ni r de Montbiison est
menacé par lesStadist: s Jacques Rich-
man (n" 8) et B"'I,:ei-e. mais il est
heureusement défendu par Boyer.
La Résidence Sociale a succombé.
Il eût été surprenant qu'il en mt
autrement puisqu'elle rencontrait
les champions de France du F. C.
Grenoble. Quant à l'autre vaincu
parisien, rAvia. sa formation n'est
pas encore de taille à battre Nichill
et ses camarades du Toulouse U. C.
A Paris, au gymnase Jean-
Jaurès, le Stade Franchis a battu
nettement le B. C. Montbrison par
37 à 25, après une partie qui fut
constamment à l'avantage des
joueurs parisiens.
Ainsi, il ne reste plus dans le
championnat que deux équipes
provinciales : le F. C. Grenoble et
le Toulouse U. C. Une troisième
pourrait s'y ajouter dans le cas
douteux où les Lillois réussiraient
à vaincre le S. C. P. O. J. R.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.35%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.35%.
- Collections numériques similaires Musée national du sport. Musée national du sport. /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MnS000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k97963212/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k97963212/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k97963212/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k97963212/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k97963212
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k97963212
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k97963212/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest