Titre : Le Miroir des sports
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-01-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45254553g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 janvier 1942 05 janvier 1942
Description : 1942/01/05 (N39). 1942/01/05 (N39).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9796208v
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
Une planche de sa-
lut pour Cerdan !
MARCEL, CERDAN.
ex-champion d'Eu-
rope des poids mi-
moyens, a inscrit à son
palmarès une nouvelle
victoire en battant le
Suisse Seidel, par mise
hors de combat à la
troisième reprise, au
''ours de la dernière
nuit de décembre, à
Vichy.
Mise hors de combat
officieuse, pourrait-on
écrire, car c'est en tom-
bant hors du ring
d'une hauteur de 1 m. 50
que Seidel, heurtant
violemment le sol, s'é-
vanouit pour le compte.
Il ne reste pas moins
que l'affaire se serait
terminée assez rapide-
ment, car, déjà à ln
troisième reprise, Sei-
del baissait de pied et
Cerdan se montrait en
pleine forme.
Donc, Cerdan a bien
gagné.
Il a bien gagné aussi
le parchemin que lui
remit, dans sa loge.
après le combat, un re-
présentant de la Croix-
Rouge française, pour
toute bourse... car Cer-
dan avait boxé gratui-
tement.
M. Jean Borotra re-
mercia aussi le Casa-
blancais pour son beau
geste et cela aurait
pu être bien ainsi, mais...
... Mais on sait que le Com-
inissariat aux Sports avait formel-
lement promis, qu'après ce combat.
Cerdan serait autorisé à partir
pour boxer aux Etats-Unis.
Or, depuis, les Etats-Unis...
C'est ce que voulut dire M. Jean
Borotra quand il ajouta à ses
félicitations : Maintenant, pour
VAmérique. il faudra attendre !
Cependant, un officiel du Com-
missariat qui, ce soir-là, était en
veine d'interventions malheu-
reuses, dit aussitôt à Cerdan :
— Mais il reste VAmérique du
Sud... s'il y a un bateau !
Ni Cerdan ni son manager
Roupp ne semblèrent désireux de
se raccrocher à cette mince
planche de salut.
Referendum populaire
Av cours de la soirée de boxe de
Vichy, on devait entendre,
mercredi dernier, une causerie
très littéraire de M. Gautier-
Chaumet sur la boxe et un poème
de M. Herman Grégoire, lu par
l'artiste Abel Jacquin.
Or. le premier nommé, inter-
venant plusieurs fois pendant les
combats d'amateurs, réussit à
heurter le public, notamment en
menaçant... de rembourser la
recette pourtant destinée à la
Croix-Rouge et aux prisonniers !
Il lui était donc impossible de
prononcer sa causerie, car la foule
grognait.
On eut donc recours à un arti-
fice. Abel Jacquin annonça que
la causerie n'aurait pas lieu, ce
qui déchaîna les bravos de l'as-
sistance.
Alors, l'artiste annonça qu'il ne
lirait pas non plus le poème.
—- Si. clama le chœur de la
foule.
— Non, répondit M. Jacquin.
car le poème ne pouvait être lu
qu'après la camerie !
Après quoi, Abel Jacquin posa
la question de confiance à la salle
comble et passionnée par ce débat
imprévu.
— Voulez-vous, dit-il, entendre à
la fois la causerie et le poème ?
Le non unanime et tonitruant
qui lui répondit trancha définiti-
vement le débat.
Mais on avait bien ri.
Un B. S. N. improvisé
ON avait donc raté, au grand
casino de Vichy, l'éducation
du public en une leçon.
Le match Cerdan-Seidel avait
été raté, car le tapis glissant. les
cordes trop écartées avaient con-
couru à la fin prématurée du
comoat.
Il restait a manquer la sortie...
On ouvrit toutes grandes, dans
QUE DEVONS-NOUS ADMIRER LE PLUS, chez les nouveaux champions d'Allemagne de patinage artis-
tique par couples Gerda Strauch et Günther Noack, de la souple aisance, de la grâce souriante ou du
sens parfait de la symétrie ? (Photo L. A. P. I.)
la nuit, les larges port<
qui donnent sur le parI
Des centaines de spe<
tateurs se précipitèren
et... se heurtèrent à une
grille de 1 m. 30 d<
hauteur qu'on avai
oublié d'ouvrir !
Que croyez - vous
qu'il arriva ?
Tout le monde saut;!
et passa donc avec suc-
cès ce B. S. N. (Brevet
Sportif de Nuit) qu'on
n'attendait pas...
La justice
est aveugle...
Nous avons conté les
incidents qui illus-
trèrent le match de
rugby P. U. C.-Chalon.
au stade Jean-Bouin :
bagarres entre j oueurs.
l'arbitre M. Gayraucl
injurié et frappé... De-
puis, ces incidents ont
eu une suite : la Fédé-
ration de rugby, légiti-
mement émue, a frappé.
Et elle n'y est pas allée,
comme on dit, de main
morte... Qu'on en juge :
l'équipe de Chalon sus-
pendue pendant un
mois et exclue du chai
lenge de l'Amitié ; le*
joueurs Cahuzac, Lé-
mond, Londenot et
Descombins radiés ; le
président et les mem-
bres de la Commission
du R. C. Chalon "sus-
pendus.
Hâtive dans sa ré-
pression, la Fédération n'a fait
aucune distinction. Et pourtant,
méritait-il pareille disgrâce l'an-
cien international Coderc qui fut le
plus acharné à calmer les joueurs ?
Quelques-uns de ses camarades
adoptèrent du reste la même
louable attitude.
L'emportement et les écarts de
langage de quelques-uns ne jus-
tifiaient pas une condamnation
massive. Et Coderc en sera le plus
navré, lui qui, avec d'émouvants
accents de sincérité, faisait
serment que certains joueurs cha-
lonnais n'étaient pas coupa-
bles.
Accabler les uns sans distinc-
tion, condamner une famille parce
qu'un de ses membres est fautif.
féliciter l'équipe rivale, n'est-ce
pas, comme le disait un arbitre.
vouloir donner l'impression que la
justice est à sens umque ?
Llense -et la malchance
AVANT le match Nord-Sud,
comme nous demandions à
Llense quelles avaient été les
suites de l'accident à la main dont
il fut victime pendant la ren-
contre France non occupée-Suisse
B (3-4), à Lyon, le gardien de but
stéphanois nous répondit :
— Ce coup à la main, qui m'en-
dolorit les nerfs jusqu'au poignet,
m'épargna toute fracture, heureu-
sentent ; mais il fut le début d'une
série de malchances.
Le dimanche suivant la partie
de Lyon, au moment de rencontrer
le F. C. Sète, j e tombai dans fin
escalier, sur l'autre poignet ; si
bien que je jouai avec les deux
poignets bandés, enflés et foulés, ce
qui n'est pas ordinaire pour un
gardien de but.
Toutefois, comme pour me con-
soler de mon malheur, je n'ai
encaissé aucun but et Saint-
Etienne a battu Sète.
Il n'y a jamais deux sans trois,
disent les » superstitiet&T. Le di-
manche suivant, je reçus à la tête
un coup de pied qui m'a valu
quinze jours d'hôpital.
Enfin, je pense maintenant avoir
franchi la mauvaise passe.
De fait, René Llense joua un
match très satisfaisant contre le
Nord et, à la rentrée au vestiaire,
il avait son sourire des grands
jours, c'est - à - dire jusqu'aux
oreilles.
LE SPEAKER.
SPORTIF DE FRANCE !
Dans la rue, cède le trottoir
aux vieillards, aux femmes,
aux enfants, car tu n'es pas
à quelques pas près.
lut pour Cerdan !
MARCEL, CERDAN.
ex-champion d'Eu-
rope des poids mi-
moyens, a inscrit à son
palmarès une nouvelle
victoire en battant le
Suisse Seidel, par mise
hors de combat à la
troisième reprise, au
''ours de la dernière
nuit de décembre, à
Vichy.
Mise hors de combat
officieuse, pourrait-on
écrire, car c'est en tom-
bant hors du ring
d'une hauteur de 1 m. 50
que Seidel, heurtant
violemment le sol, s'é-
vanouit pour le compte.
Il ne reste pas moins
que l'affaire se serait
terminée assez rapide-
ment, car, déjà à ln
troisième reprise, Sei-
del baissait de pied et
Cerdan se montrait en
pleine forme.
Donc, Cerdan a bien
gagné.
Il a bien gagné aussi
le parchemin que lui
remit, dans sa loge.
après le combat, un re-
présentant de la Croix-
Rouge française, pour
toute bourse... car Cer-
dan avait boxé gratui-
tement.
M. Jean Borotra re-
mercia aussi le Casa-
blancais pour son beau
geste et cela aurait
pu être bien ainsi, mais...
... Mais on sait que le Com-
inissariat aux Sports avait formel-
lement promis, qu'après ce combat.
Cerdan serait autorisé à partir
pour boxer aux Etats-Unis.
Or, depuis, les Etats-Unis...
C'est ce que voulut dire M. Jean
Borotra quand il ajouta à ses
félicitations : Maintenant, pour
VAmérique. il faudra attendre !
Cependant, un officiel du Com-
missariat qui, ce soir-là, était en
veine d'interventions malheu-
reuses, dit aussitôt à Cerdan :
— Mais il reste VAmérique du
Sud... s'il y a un bateau !
Ni Cerdan ni son manager
Roupp ne semblèrent désireux de
se raccrocher à cette mince
planche de salut.
Referendum populaire
Av cours de la soirée de boxe de
Vichy, on devait entendre,
mercredi dernier, une causerie
très littéraire de M. Gautier-
Chaumet sur la boxe et un poème
de M. Herman Grégoire, lu par
l'artiste Abel Jacquin.
Or. le premier nommé, inter-
venant plusieurs fois pendant les
combats d'amateurs, réussit à
heurter le public, notamment en
menaçant... de rembourser la
recette pourtant destinée à la
Croix-Rouge et aux prisonniers !
Il lui était donc impossible de
prononcer sa causerie, car la foule
grognait.
On eut donc recours à un arti-
fice. Abel Jacquin annonça que
la causerie n'aurait pas lieu, ce
qui déchaîna les bravos de l'as-
sistance.
Alors, l'artiste annonça qu'il ne
lirait pas non plus le poème.
—- Si. clama le chœur de la
foule.
— Non, répondit M. Jacquin.
car le poème ne pouvait être lu
qu'après la camerie !
Après quoi, Abel Jacquin posa
la question de confiance à la salle
comble et passionnée par ce débat
imprévu.
— Voulez-vous, dit-il, entendre à
la fois la causerie et le poème ?
Le non unanime et tonitruant
qui lui répondit trancha définiti-
vement le débat.
Mais on avait bien ri.
Un B. S. N. improvisé
ON avait donc raté, au grand
casino de Vichy, l'éducation
du public en une leçon.
Le match Cerdan-Seidel avait
été raté, car le tapis glissant. les
cordes trop écartées avaient con-
couru à la fin prématurée du
comoat.
Il restait a manquer la sortie...
On ouvrit toutes grandes, dans
QUE DEVONS-NOUS ADMIRER LE PLUS, chez les nouveaux champions d'Allemagne de patinage artis-
tique par couples Gerda Strauch et Günther Noack, de la souple aisance, de la grâce souriante ou du
sens parfait de la symétrie ? (Photo L. A. P. I.)
la nuit, les larges port<
qui donnent sur le parI
Des centaines de spe<
tateurs se précipitèren
et... se heurtèrent à une
grille de 1 m. 30 d<
hauteur qu'on avai
oublié d'ouvrir !
Que croyez - vous
qu'il arriva ?
Tout le monde saut;!
et passa donc avec suc-
cès ce B. S. N. (Brevet
Sportif de Nuit) qu'on
n'attendait pas...
La justice
est aveugle...
Nous avons conté les
incidents qui illus-
trèrent le match de
rugby P. U. C.-Chalon.
au stade Jean-Bouin :
bagarres entre j oueurs.
l'arbitre M. Gayraucl
injurié et frappé... De-
puis, ces incidents ont
eu une suite : la Fédé-
ration de rugby, légiti-
mement émue, a frappé.
Et elle n'y est pas allée,
comme on dit, de main
morte... Qu'on en juge :
l'équipe de Chalon sus-
pendue pendant un
mois et exclue du chai
lenge de l'Amitié ; le*
joueurs Cahuzac, Lé-
mond, Londenot et
Descombins radiés ; le
président et les mem-
bres de la Commission
du R. C. Chalon "sus-
pendus.
Hâtive dans sa ré-
pression, la Fédération n'a fait
aucune distinction. Et pourtant,
méritait-il pareille disgrâce l'an-
cien international Coderc qui fut le
plus acharné à calmer les joueurs ?
Quelques-uns de ses camarades
adoptèrent du reste la même
louable attitude.
L'emportement et les écarts de
langage de quelques-uns ne jus-
tifiaient pas une condamnation
massive. Et Coderc en sera le plus
navré, lui qui, avec d'émouvants
accents de sincérité, faisait
serment que certains joueurs cha-
lonnais n'étaient pas coupa-
bles.
Accabler les uns sans distinc-
tion, condamner une famille parce
qu'un de ses membres est fautif.
féliciter l'équipe rivale, n'est-ce
pas, comme le disait un arbitre.
vouloir donner l'impression que la
justice est à sens umque ?
Llense -et la malchance
AVANT le match Nord-Sud,
comme nous demandions à
Llense quelles avaient été les
suites de l'accident à la main dont
il fut victime pendant la ren-
contre France non occupée-Suisse
B (3-4), à Lyon, le gardien de but
stéphanois nous répondit :
— Ce coup à la main, qui m'en-
dolorit les nerfs jusqu'au poignet,
m'épargna toute fracture, heureu-
sentent ; mais il fut le début d'une
série de malchances.
Le dimanche suivant la partie
de Lyon, au moment de rencontrer
le F. C. Sète, j e tombai dans fin
escalier, sur l'autre poignet ; si
bien que je jouai avec les deux
poignets bandés, enflés et foulés, ce
qui n'est pas ordinaire pour un
gardien de but.
Toutefois, comme pour me con-
soler de mon malheur, je n'ai
encaissé aucun but et Saint-
Etienne a battu Sète.
Il n'y a jamais deux sans trois,
disent les » superstitiet&T. Le di-
manche suivant, je reçus à la tête
un coup de pied qui m'a valu
quinze jours d'hôpital.
Enfin, je pense maintenant avoir
franchi la mauvaise passe.
De fait, René Llense joua un
match très satisfaisant contre le
Nord et, à la rentrée au vestiaire,
il avait son sourire des grands
jours, c'est - à - dire jusqu'aux
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