Presse et revues
15 pages
Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-06-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 juin 1931 02 juin 1931
Description : 1931/06/02 (N597). 1931/06/02 (N597).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9795969n
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/08/2017
LE MIROIR DES SPORTS 843
CINQ CHAMPIONS 1930-1931 DE LIGUES RÉGIONALES DE FOOTBALL :
VALENTIGNEY, DEUX-VIREUX, ANNEMASSE, CHABANAIS ET REVEL
L'U. S. VALENT,,GNEY : de gauche à droite; debout : Vernay, Goll, Williams, Rigoulot,
Edwards, Lovy, Jean Laurent ; à genoux : Chavey, L. Laurent, Tuetey, Hooper, Quélet.
ucw, » nouwJbwiiiueuu uuminn^ nuro.,
M. Posty (pr.) ; 1er r., Lambot, Binet, Delmont, Fabry, Maugrion, Schohn, Claudot, Chaidron.
PARMI qui sa les champions régionaux, en est-il un seul
qui ait affirmé, mieux que l'A. S. Valentigney,
sa supériorité sur ses différents adversaires ?
Je ne le pense pas. Le champion de Bourgogne-
Franche-Comté n'a pas eu la moindre difficulté à
_ s'assurer ce titre une fois de plus. Il est vrai que
seuls les clubs franc-comtois étaient de taille à lui
disputer la palme, et qu'ainsi la lutte se trouva tout
de suite circonscrite entre quelques équipes. Tou-
jours est-il que l'A. S. Valentigney ne fut menacée
a aucun moment : elle gagna neuf matches sur dix,
et son goal-average de 36 buts à 0, correspondant
à une moyenne de 6 buts à 1, est, j'en jurerais, le
plus flatteur de tous les champions de cette saison.
Peut-être n'en sera-t-il plus de même l'an pro-
chain, lorsque le F. C. Sochaux rentrera en lice avec
sa nouvelle équipe...
Les anciens éléments de l'A. S. Valentigney, les
Goll, Chavey, Lovy, Rigoulot, ont encore contribué
au succès de l'équipe; mais trois Anglais, Hooper,
Edwards et Williams, n'y ont pas été étrangers non
plus, et. Edwards, en particulier, apporta un concours
particulièrement précieux.
L'A. S. Valentigney fut beaucoup moins heureuse
dans la Coupe de France qu'en IP27, puisqu'elle fut
éliminée dès janvier. Encore faut-il dire à sa dé-
charge qu'elle dut affronter l'Union Sportive Bou-
lonnàise avec une formation démembrée, amputée
de Goll et Chavey.
o o -o
Voilà trois années consécutives que le champion-
nat du Nord-Est échoit à l'Union Sportive des
Dcux-Vireux. Elle a d'autant plus de mérite d'avoir
ainsi confirmé ses succès précédents que la lutte se
fait très rude dans sa ligue, en raison de l'essor qu'y
prend le football sous 1 impulsion de M. Pochonnet.
L'U. S. Deux-Vireux ne put, cette fois, gagner
l'épreuve qu'à la faveur d'un redressement énergique
opéré au cours des matches-retour. Lorsqu'elle aborda
ces matches, son sort semblait bien compromis,
puisqu'elle comptait trois points de moins que le
Sporting Club Rémois, alors grand favori. Heureuse-
ment, ses joueurs, inaccessibles au découragement,
se surpassèrent et gagnèrent sept matches coup sur
coup, ce qui leur valut de combler leur retard, puis
de distancer à leur tour, mais de façon définitive, le
Sporting Club Rémois.
Seuls de leur région, les champions du Nord-Est
ont pu éviter une élimination rapide de la Coupe de
France. Il ne fallut rien moins que l'excellente
équipe de Dunkerque-Malo pour interrompre la
série de leurs succès dans l'épreuve nationale.
L'U. S. Deux-Vireux n'a pas d'autre ambition,
pour l'instant, que de conserver la suprématie dans
sa ligue. Pourtant, elle ne tient pas pour inutile
d'affronter, en match amical, des/équipes étrangères
à sa région. N'était sa situation géographique par
trop excentrique, l'U. S. Deux-Viréux aurait certai-
nement un rôle a jouer dans le football français.
^ ^ ^
Une fois de plus, le championnat du Lyonnais
échappe aux équipes de Lyon. Ainsi, la troisième
ville de France est la seule, parmi les grandes agglo-
mérations du pays, à ne pas contribuer activement
à l'essor du football.
C'est l'Union Sportive d'Annemasse qui a conquis
le championnat. Le C. A. Gapençais et le C. O. Saint-
Chamond firent preuve, tout d'abord, d'une belle
combativité, à faire croire qu'ils allaient occuper les
deux premières places. Et puis le C. O. Saint-Cha-
mond, enclin à faire jouer de préférence son équipe
réserve, avec tous les licenciés B qui la composent,
perdit un peu le contact, tandis que le C. A. Gapen-
çais finissait par se laisser distancer également.
L'Union Sportive d'Annemasse a quelque mérite
à se distinguer de la sorte, alors que son recrutement
est restreint, alors que ses ressources et ses moyens
d'action sont très limités. Rien n'est plus facile, pour
un club disposant d'appuis financiers, que de pros-
pérer et de forcer le succès : au contraire, rien de
S lus ardu pour les clubs livrés à eux-mêmes que
d'atteindre à la notoriété.
O O
C'est au Stade Olympique Chabanois que revient,
cette année comme l'an dernier, le championnat de
la Ligue du Centre-Ouest. Il s'agit là d'une ligue au
territoire très étendu, portant sur sept départements
et comprenant un district maritime et un terrien.
Depuis trois années, la lutte semble se circonscrire
entre lé Stade Olympique Chabanois, champion
terrien, et les Tigres Vendéens des Sables-d'Olonne,
champions maritimes. Par trois fois, en effet, la
finale s'est disputée entre ces deux équipes.
Vaincu en 1929, le S. O. Chabanois a été plus
heureux par la suite, et c'est ainsi qu'il s'est attribué
le titre en 1930 et en 1931. C'est le 22 février dernier,
à Fontenay-le-Comte, qu'eut lieu la finale de la pré-
sente saison. Le S. O. Chabanois eut fort à faire pour
résister aux assauts impétueux des Sablais; mais
son jeu ordonné, calme et réfléchi lui donna finale-
ment l'avantage. Trois buts à zéro : tel est le résultat
de cette finale. Point n'est besoin de commenter un
tel résultat. Quand une finale d'épreuve officielle
se termine de la sorte, il n'y a pas à'contester le
mérite du vainqueur.
O" O
L'Union Sportive Revéloise, aujourd'hui titulaire
du championnat de la Ligue du Midi, n'est pas étran-
gère à la diffusion du football dans une région vouée
plus spécialement au rugby. L'Union Sportive de
Cazères et le Stade Toulousain coopèrent à cette
tâche ingrate avec l' U. S. Revéloise, sans d'ailleurs
obtenir --de résultats encourageants, la faveur des
sportifs restant acquise aux équipes de rugby.
C'est depuis 1909 que l'U. S. Revéloise consacre
une partie de son activité au football. Après des
débuts difficiles, elle est enfin récompensée de ses
efforts et touche au but. La finale du championnat,
elle la gagna par 2 buts à 0 sur le Stade Toulousain,
affirmant en même temps une habileté digne des
meilleures équipes. Grâce surtout à quatre joueurs
particulièrement adroits et expérimentés : Augier,
Rey, Henaffe et Borrel, l'équipe de Revel est par-
venue à une certaine maîtrise, qu'on n'attendrait pas
d'une formation de réputation moyenne. Chaque
année, l'U. S. Revéloise fait en Espagne unetoumée,
qui lui vaut quelques succès flatteurs.
VICTOR DENIS.
L'U. S. ANNEMASSE: deg.àdr., debout: Combépine, Chevrot
Georges, Batailleur, Mogenet, Pataroni, Métrai (cap.); au
1er rang : Moachon, Gougain, Crozet, Duchêne Georges.
LE S. 0. CHABANOIS : de g. à dr., debout : Dalgueperse,
Delporte, Jaby, Marquet, Filleul, Brissaud ; à genoux, Les-
, trade, Ballot (cap.), Sirieix, Lavergne, TheU.
U. S. REVEL:deb., Segonne et Bispal, Rey, Esquiban, Bourre),
Cabannel, Augier (cap.), Vidât, Guercy, Mortemart et Prades
(pt*); 1er r., Andron, Hénafl, Bermond, Mercier, Barra u, BorreL
CINQ CHAMPIONS 1930-1931 DE LIGUES RÉGIONALES DE FOOTBALL :
VALENTIGNEY, DEUX-VIREUX, ANNEMASSE, CHABANAIS ET REVEL
L'U. S. VALENT,,GNEY : de gauche à droite; debout : Vernay, Goll, Williams, Rigoulot,
Edwards, Lovy, Jean Laurent ; à genoux : Chavey, L. Laurent, Tuetey, Hooper, Quélet.
ucw, » nouwJbwiiiueuu uuminn^ nuro.,
M. Posty (pr.) ; 1er r., Lambot, Binet, Delmont, Fabry, Maugrion, Schohn, Claudot, Chaidron.
PARMI qui sa les champions régionaux, en est-il un seul
qui ait affirmé, mieux que l'A. S. Valentigney,
sa supériorité sur ses différents adversaires ?
Je ne le pense pas. Le champion de Bourgogne-
Franche-Comté n'a pas eu la moindre difficulté à
_ s'assurer ce titre une fois de plus. Il est vrai que
seuls les clubs franc-comtois étaient de taille à lui
disputer la palme, et qu'ainsi la lutte se trouva tout
de suite circonscrite entre quelques équipes. Tou-
jours est-il que l'A. S. Valentigney ne fut menacée
a aucun moment : elle gagna neuf matches sur dix,
et son goal-average de 36 buts à 0, correspondant
à une moyenne de 6 buts à 1, est, j'en jurerais, le
plus flatteur de tous les champions de cette saison.
Peut-être n'en sera-t-il plus de même l'an pro-
chain, lorsque le F. C. Sochaux rentrera en lice avec
sa nouvelle équipe...
Les anciens éléments de l'A. S. Valentigney, les
Goll, Chavey, Lovy, Rigoulot, ont encore contribué
au succès de l'équipe; mais trois Anglais, Hooper,
Edwards et Williams, n'y ont pas été étrangers non
plus, et. Edwards, en particulier, apporta un concours
particulièrement précieux.
L'A. S. Valentigney fut beaucoup moins heureuse
dans la Coupe de France qu'en IP27, puisqu'elle fut
éliminée dès janvier. Encore faut-il dire à sa dé-
charge qu'elle dut affronter l'Union Sportive Bou-
lonnàise avec une formation démembrée, amputée
de Goll et Chavey.
o o -o
Voilà trois années consécutives que le champion-
nat du Nord-Est échoit à l'Union Sportive des
Dcux-Vireux. Elle a d'autant plus de mérite d'avoir
ainsi confirmé ses succès précédents que la lutte se
fait très rude dans sa ligue, en raison de l'essor qu'y
prend le football sous 1 impulsion de M. Pochonnet.
L'U. S. Deux-Vireux ne put, cette fois, gagner
l'épreuve qu'à la faveur d'un redressement énergique
opéré au cours des matches-retour. Lorsqu'elle aborda
ces matches, son sort semblait bien compromis,
puisqu'elle comptait trois points de moins que le
Sporting Club Rémois, alors grand favori. Heureuse-
ment, ses joueurs, inaccessibles au découragement,
se surpassèrent et gagnèrent sept matches coup sur
coup, ce qui leur valut de combler leur retard, puis
de distancer à leur tour, mais de façon définitive, le
Sporting Club Rémois.
Seuls de leur région, les champions du Nord-Est
ont pu éviter une élimination rapide de la Coupe de
France. Il ne fallut rien moins que l'excellente
équipe de Dunkerque-Malo pour interrompre la
série de leurs succès dans l'épreuve nationale.
L'U. S. Deux-Vireux n'a pas d'autre ambition,
pour l'instant, que de conserver la suprématie dans
sa ligue. Pourtant, elle ne tient pas pour inutile
d'affronter, en match amical, des/équipes étrangères
à sa région. N'était sa situation géographique par
trop excentrique, l'U. S. Deux-Viréux aurait certai-
nement un rôle a jouer dans le football français.
^ ^ ^
Une fois de plus, le championnat du Lyonnais
échappe aux équipes de Lyon. Ainsi, la troisième
ville de France est la seule, parmi les grandes agglo-
mérations du pays, à ne pas contribuer activement
à l'essor du football.
C'est l'Union Sportive d'Annemasse qui a conquis
le championnat. Le C. A. Gapençais et le C. O. Saint-
Chamond firent preuve, tout d'abord, d'une belle
combativité, à faire croire qu'ils allaient occuper les
deux premières places. Et puis le C. O. Saint-Cha-
mond, enclin à faire jouer de préférence son équipe
réserve, avec tous les licenciés B qui la composent,
perdit un peu le contact, tandis que le C. A. Gapen-
çais finissait par se laisser distancer également.
L'Union Sportive d'Annemasse a quelque mérite
à se distinguer de la sorte, alors que son recrutement
est restreint, alors que ses ressources et ses moyens
d'action sont très limités. Rien n'est plus facile, pour
un club disposant d'appuis financiers, que de pros-
pérer et de forcer le succès : au contraire, rien de
S lus ardu pour les clubs livrés à eux-mêmes que
d'atteindre à la notoriété.
O O
C'est au Stade Olympique Chabanois que revient,
cette année comme l'an dernier, le championnat de
la Ligue du Centre-Ouest. Il s'agit là d'une ligue au
territoire très étendu, portant sur sept départements
et comprenant un district maritime et un terrien.
Depuis trois années, la lutte semble se circonscrire
entre lé Stade Olympique Chabanois, champion
terrien, et les Tigres Vendéens des Sables-d'Olonne,
champions maritimes. Par trois fois, en effet, la
finale s'est disputée entre ces deux équipes.
Vaincu en 1929, le S. O. Chabanois a été plus
heureux par la suite, et c'est ainsi qu'il s'est attribué
le titre en 1930 et en 1931. C'est le 22 février dernier,
à Fontenay-le-Comte, qu'eut lieu la finale de la pré-
sente saison. Le S. O. Chabanois eut fort à faire pour
résister aux assauts impétueux des Sablais; mais
son jeu ordonné, calme et réfléchi lui donna finale-
ment l'avantage. Trois buts à zéro : tel est le résultat
de cette finale. Point n'est besoin de commenter un
tel résultat. Quand une finale d'épreuve officielle
se termine de la sorte, il n'y a pas à'contester le
mérite du vainqueur.
O" O
L'Union Sportive Revéloise, aujourd'hui titulaire
du championnat de la Ligue du Midi, n'est pas étran-
gère à la diffusion du football dans une région vouée
plus spécialement au rugby. L'Union Sportive de
Cazères et le Stade Toulousain coopèrent à cette
tâche ingrate avec l' U. S. Revéloise, sans d'ailleurs
obtenir --de résultats encourageants, la faveur des
sportifs restant acquise aux équipes de rugby.
C'est depuis 1909 que l'U. S. Revéloise consacre
une partie de son activité au football. Après des
débuts difficiles, elle est enfin récompensée de ses
efforts et touche au but. La finale du championnat,
elle la gagna par 2 buts à 0 sur le Stade Toulousain,
affirmant en même temps une habileté digne des
meilleures équipes. Grâce surtout à quatre joueurs
particulièrement adroits et expérimentés : Augier,
Rey, Henaffe et Borrel, l'équipe de Revel est par-
venue à une certaine maîtrise, qu'on n'attendrait pas
d'une formation de réputation moyenne. Chaque
année, l'U. S. Revéloise fait en Espagne unetoumée,
qui lui vaut quelques succès flatteurs.
VICTOR DENIS.
L'U. S. ANNEMASSE: deg.àdr., debout: Combépine, Chevrot
Georges, Batailleur, Mogenet, Pataroni, Métrai (cap.); au
1er rang : Moachon, Gougain, Crozet, Duchêne Georges.
LE S. 0. CHABANOIS : de g. à dr., debout : Dalgueperse,
Delporte, Jaby, Marquet, Filleul, Brissaud ; à genoux, Les-
, trade, Ballot (cap.), Sirieix, Lavergne, TheU.
U. S. REVEL:deb., Segonne et Bispal, Rey, Esquiban, Bourre),
Cabannel, Augier (cap.), Vidât, Guercy, Mortemart et Prades
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