Titre : Le Bordeaux médical
Auteur : Société de médecine (Bordeaux). Auteur du texte
Éditeur : (Bordeaux)
Date d'édition : 1872-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32715101w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1872 15 janvier 1872
Description : 1872/01/15 (A1,N1)-1872/12/29 (A1,N45). 1872/01/15 (A1,N1)-1872/12/29 (A1,N45).
Description : Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine Collection numérique : Fonds régional : Aquitaine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9793090b
Source : Université de Bordeaux, 2017-155416
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/08/2017
LE BORDEAUXMÉDICAL - , *71
même que l'orifice est d'autant mieux fermé que la cavité est
plus remplie, puisque les deux parois sont appltquées l'une
contre l'autre par suite du trajet oblique du conduit.
Nous nous proposions de traiter cette tumeur par l'injection
iodée. Mais nous commençâmes par l'emploi d'une compression
méthodique, qui produisit le meilleur résultat, puisque, le
6 mars, le malade était en état de sortir de l'hôpital.
Il est à peu près certain que la récidive aura lieu si Coffinet
se soumet aux mêmes causes; aussi l'avons-nous fortement
engagé à changer de profession.
(Bulletin de Thérapeutique.)
'~
CHRONIQUE
Affaire Dolbeau
On lit dans le Journat des Débats :
On se rappelle que le ministre de l'Instruction publique,
dans une des dernières séances de l'Assemblée nationale, a dit
que M. le Dr Dolbeau avait demandé au président de
l'Assistance publique de faire une enquête sur les faits qui se
seraient passés à l'hôpital Beaujon lors de là rentrée des
tr,oupes à Paris. Cette enquête est aujourd'hui terminée; elle
a été faite par une commission composée de MM. Henri
Davillier, docteur Guérin, docteur Moissenet, Frémyn et G.
Nast. La commission a interrogé MM. les docteurs Dolbeau,
Duplay, Matice, Axenfeld, la sœur Joseph, MM. l'abbé Darnis,
Adam, Gourlier, Bourbois, Billian, Gornard, Yarnier,Langlais,
Hybord, Rabanis, Bergeron, Bellon, Thorens, Collas, le sous-
lieutenant Lenskens.
Le procès-verbal des dépositions a été transmis à M. le
Ministre de l'Instruction publique; les témoins ont tous
reconnu que le docteur Dolbeau a soigné avec le plus grand
soin les malades fédérés ou non; il a fait preuve, notamment
à l'égard du nommé Bredon (c'est le nom de l'homme qu'on
lui reprochait d'avoir livré), d'une grande condescendance,
car cet homme, pour éviter la lutte, se faisait passer pour
plus malade qu'il n'était ; aussi, lorsque l'hôpital Beaujon
était déjà occupé par les troupes et qu'il fallait faire de la
place pour des blessés dont on annonçait l'arrivée, ce Bredon
fut désigné, ainsi que huit autres, pour être renvoyé. Une
réflexion faite tout haut par un élève donna lieu à M. Dolbeau
de remarquer que la pancarte qu'on lui faisait viser n'était
pas celle qu'il avait vue jusqu'alors, puisqu'elle portait la
mention de clairon de chasseurs, au lieu de celle de lieutenant
des Vengeurs de Paris. Il se borna à recommander à la
religieuse de faire rectifier la pancarte, en disant qu'il ne
maintenait sa signature-qu'à la condition qu'on fît le change-
ment.
A ce moment, les soldats fédérés étaient consignés, et tous
ceux qui sortaient devaient être conduits à la place ; le soir,
en revenant à l'hôpital, M. Dolbeau apprend que la rectifica-
tion n'a pas eu lieu, que le malade est encore dans l'hôpital,
et qu'on ne sait pas ce qu'est devenu la pancarte. Ne trouvant
aucun des chefs de l'établissement auxquels ils voulait
demander des explications, et croyant à une sorte de conspi-
ration muette, M. Dolbeau s'adresse au chef de poste, seul
représentant pour le moment de l'autorité dans l'hôpital, et
dit qu'on lui a fait signer une pancarte fausse dont il n'accepte
pas la responsabilité.
A la suite de cet incident, Bredon. a été envoyé à la place,.
mais il a été remis en liberté le lendemain. Le bruit ayant
couru que cet homme avait' été fusillé, il en était résulté une-
animation considérable dans l'hôpital. Lorsque la vérité fut
connue, des personnes retirèrent les déclarations qu'elles
avaient faites tout d'abord. Ce malade s'est d'ailleurs présenté
depuis lors à l'hôpital pour demander des secours et remercier
des soins qu'on lui avait donnés.
Tel est le résumé de l'exposé de la commission. Sa conclu-
sion est qu'il n'y a pas de suite à donner au fait constaté dans
l'enquête à l'égard de M. le Dr Dolbeau, mais qu'il y a
lieu d'appeler l'attention de la direction sur les irrégularités
qui ont été commises dans l'hôpital et qui expliquent l'anima-
tion manifestée par le docteur Dolbeau.
Chacun jugera comme il l'entendra, d'après ce document,
la conduite de M. Dolbeau. Quant à nous, nous pensons -
qu'une pareille façon d'agir dans une circonstance sem-
blable ne doit pas trouver d'imitateurs. On se rappelle que
M. Gendrin, repoussé par ses collègues malgré sa haute
valeur scientifique, n'a pu arriver à la Faculté de Médecine,
pour avoir conseillé le rappel d'un édit de 1666, qui
ordonnait aux médecins de livrer les noms des émeutiers
qu'ils avaient soignés. Cette ordonnance arracha ce cri
d'indignation à l'illustre Dupuytren :
Depuis le 13 vendémiaire, je suis attaché aux hôpitaux; en
aucun temps, après une réaction quelconque, sous la
République, sous l'Empire, sous la Restauration, jamais je
n'ai vu mettre à l'index les blessés par le parti vainqueur;
jamais l'autorité n'a eu la pensée de faire juger par un conseil
de guerre des malheureux qui avaient expié leur faute par des
blessures, par la perte d'un membre, par le risque de la vie.
Le Dr Hénon, maire de Lyon, ancien député, a succombé à
Montpellier, à l'âge de soixante-dix ans, à la suite d'une
affection organique du coeur.
La ville de Toulouse vient d'élever une statue à Delpech,
l'illustre chirurgien du Midi. Nous manquons de renseigne-
ments sur la cérémonie d'inauguration; mais, en attendant
qu'ils nous soient parvenus, nous voulons féliciter la ville de
Toulouse de l'h«mmage qu'elle vient de rendre à un de ses
enfants les plus éminents. La Faculté de Montpellier, qui se
rappelle avec orgueil qu'elle a compté Delpech parmi ses
maîtres, est heureuse de s'associer à cette manifestation.
(Montpellier médical).
Vœux des départements voisins en faveur de la Faculté
de Médecine de Bordeaux.
Le Conseil municipal de Mont-de-Marsan a émis,,à l'una-
nimité, un vote en faveur de la Faculté de médecine de
Bordeaux.
Le Conseil général de la Dordogne aurait également adopté
un voeu favorable à la création d'une Faculté de Médecine à
Bordeaux.
même que l'orifice est d'autant mieux fermé que la cavité est
plus remplie, puisque les deux parois sont appltquées l'une
contre l'autre par suite du trajet oblique du conduit.
Nous nous proposions de traiter cette tumeur par l'injection
iodée. Mais nous commençâmes par l'emploi d'une compression
méthodique, qui produisit le meilleur résultat, puisque, le
6 mars, le malade était en état de sortir de l'hôpital.
Il est à peu près certain que la récidive aura lieu si Coffinet
se soumet aux mêmes causes; aussi l'avons-nous fortement
engagé à changer de profession.
(Bulletin de Thérapeutique.)
'~
CHRONIQUE
Affaire Dolbeau
On lit dans le Journat des Débats :
On se rappelle que le ministre de l'Instruction publique,
dans une des dernières séances de l'Assemblée nationale, a dit
que M. le Dr Dolbeau avait demandé au président de
l'Assistance publique de faire une enquête sur les faits qui se
seraient passés à l'hôpital Beaujon lors de là rentrée des
tr,oupes à Paris. Cette enquête est aujourd'hui terminée; elle
a été faite par une commission composée de MM. Henri
Davillier, docteur Guérin, docteur Moissenet, Frémyn et G.
Nast. La commission a interrogé MM. les docteurs Dolbeau,
Duplay, Matice, Axenfeld, la sœur Joseph, MM. l'abbé Darnis,
Adam, Gourlier, Bourbois, Billian, Gornard, Yarnier,Langlais,
Hybord, Rabanis, Bergeron, Bellon, Thorens, Collas, le sous-
lieutenant Lenskens.
Le procès-verbal des dépositions a été transmis à M. le
Ministre de l'Instruction publique; les témoins ont tous
reconnu que le docteur Dolbeau a soigné avec le plus grand
soin les malades fédérés ou non; il a fait preuve, notamment
à l'égard du nommé Bredon (c'est le nom de l'homme qu'on
lui reprochait d'avoir livré), d'une grande condescendance,
car cet homme, pour éviter la lutte, se faisait passer pour
plus malade qu'il n'était ; aussi, lorsque l'hôpital Beaujon
était déjà occupé par les troupes et qu'il fallait faire de la
place pour des blessés dont on annonçait l'arrivée, ce Bredon
fut désigné, ainsi que huit autres, pour être renvoyé. Une
réflexion faite tout haut par un élève donna lieu à M. Dolbeau
de remarquer que la pancarte qu'on lui faisait viser n'était
pas celle qu'il avait vue jusqu'alors, puisqu'elle portait la
mention de clairon de chasseurs, au lieu de celle de lieutenant
des Vengeurs de Paris. Il se borna à recommander à la
religieuse de faire rectifier la pancarte, en disant qu'il ne
maintenait sa signature-qu'à la condition qu'on fît le change-
ment.
A ce moment, les soldats fédérés étaient consignés, et tous
ceux qui sortaient devaient être conduits à la place ; le soir,
en revenant à l'hôpital, M. Dolbeau apprend que la rectifica-
tion n'a pas eu lieu, que le malade est encore dans l'hôpital,
et qu'on ne sait pas ce qu'est devenu la pancarte. Ne trouvant
aucun des chefs de l'établissement auxquels ils voulait
demander des explications, et croyant à une sorte de conspi-
ration muette, M. Dolbeau s'adresse au chef de poste, seul
représentant pour le moment de l'autorité dans l'hôpital, et
dit qu'on lui a fait signer une pancarte fausse dont il n'accepte
pas la responsabilité.
A la suite de cet incident, Bredon. a été envoyé à la place,.
mais il a été remis en liberté le lendemain. Le bruit ayant
couru que cet homme avait' été fusillé, il en était résulté une-
animation considérable dans l'hôpital. Lorsque la vérité fut
connue, des personnes retirèrent les déclarations qu'elles
avaient faites tout d'abord. Ce malade s'est d'ailleurs présenté
depuis lors à l'hôpital pour demander des secours et remercier
des soins qu'on lui avait donnés.
Tel est le résumé de l'exposé de la commission. Sa conclu-
sion est qu'il n'y a pas de suite à donner au fait constaté dans
l'enquête à l'égard de M. le Dr Dolbeau, mais qu'il y a
lieu d'appeler l'attention de la direction sur les irrégularités
qui ont été commises dans l'hôpital et qui expliquent l'anima-
tion manifestée par le docteur Dolbeau.
Chacun jugera comme il l'entendra, d'après ce document,
la conduite de M. Dolbeau. Quant à nous, nous pensons -
qu'une pareille façon d'agir dans une circonstance sem-
blable ne doit pas trouver d'imitateurs. On se rappelle que
M. Gendrin, repoussé par ses collègues malgré sa haute
valeur scientifique, n'a pu arriver à la Faculté de Médecine,
pour avoir conseillé le rappel d'un édit de 1666, qui
ordonnait aux médecins de livrer les noms des émeutiers
qu'ils avaient soignés. Cette ordonnance arracha ce cri
d'indignation à l'illustre Dupuytren :
Depuis le 13 vendémiaire, je suis attaché aux hôpitaux; en
aucun temps, après une réaction quelconque, sous la
République, sous l'Empire, sous la Restauration, jamais je
n'ai vu mettre à l'index les blessés par le parti vainqueur;
jamais l'autorité n'a eu la pensée de faire juger par un conseil
de guerre des malheureux qui avaient expié leur faute par des
blessures, par la perte d'un membre, par le risque de la vie.
Le Dr Hénon, maire de Lyon, ancien député, a succombé à
Montpellier, à l'âge de soixante-dix ans, à la suite d'une
affection organique du coeur.
La ville de Toulouse vient d'élever une statue à Delpech,
l'illustre chirurgien du Midi. Nous manquons de renseigne-
ments sur la cérémonie d'inauguration; mais, en attendant
qu'ils nous soient parvenus, nous voulons féliciter la ville de
Toulouse de l'h«mmage qu'elle vient de rendre à un de ses
enfants les plus éminents. La Faculté de Montpellier, qui se
rappelle avec orgueil qu'elle a compté Delpech parmi ses
maîtres, est heureuse de s'associer à cette manifestation.
(Montpellier médical).
Vœux des départements voisins en faveur de la Faculté
de Médecine de Bordeaux.
Le Conseil municipal de Mont-de-Marsan a émis,,à l'una-
nimité, un vote en faveur de la Faculté de médecine de
Bordeaux.
Le Conseil général de la Dordogne aurait également adopté
un voeu favorable à la création d'une Faculté de Médecine à
Bordeaux.
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