Titre : Oeuvre d'Orient
Auteur : Œuvre d'Orient (France). Auteur du texte
Éditeur : Bureau de l'Oeuvre d'Orient (Paris)
Date d'édition : 1997-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34450482x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1997 01 juin 1997
Description : 1997/06/01 (T55,N706)-1997/06/30. 1997/06/01 (T55,N706)-1997/06/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97917600
Source : L'Oeuvre d'Orient, 2017-149067
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/08/2017
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- SOMMAIRE
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- .......... Page(s) .......... 638
- .......... Page(s) .......... 639
- VIII - TÉMOIGNAGE:
- .......... Page(s) .......... 640
- .......... Page(s) .......... 642
- .......... Page(s) .......... 649
- .......... Page(s) .......... 650
630
Kokhé, près de la capitale, la sœur d'un roi nommé Arthaban,
qu'il construira une église et s'y établira. Depuis, le siège de cette
Eglise d'Orient sera appelé : « le Siège de Kokhé ou le sublime
Siège de l'Eglise de Kokhé ». Reconstruite en 341 et agrandie en
363 et plusieurs fois dans l'histoire, elle prendra la place d'hon-
neur, parce que construite et fondée par Mar Mari.
Les historiens n'ont jamais accepté la fondation de cette Église,
si tôt dans le temps. Mais certains historiens plus récents de cette
Eglise ont fourni des éléments qui nous aident à fixer le temps de
la fondation de cette Église à la deuxième moitié du premier siècle.
« Les chroniques de Séert » et « Le Livre de la Tour » de Mari
de Taïrahan parlent de « Kokhé de Ctésiphon » alors que tous les
autres historiens parlent de « Kokhé de Saliq (= Séleucie en
syriaque). Cette distinction de dénomination porte le Père Jean-
Marie Fiey, à juste titre, à affirmer que Mar Mari a dû fonder
l'Église à Ctésiphon à la deuxième moitié du 1er siècle.
En effet, la ville de Séleucie est fondée par Séleucus Nicator
(306-280), sur la rive ouest du Tigre pour supplanter Babylone.
En amont et sur la rive est, les Parthes construisent une nouvelle
capitale rivale, appelée Ctésiphon. Koukhé (huttes) était bâtie sur
une colline qu'une vallée séparait de Ctésiphon. Entre 79-116
une crue exceptionnelle sortit le Tigre de son lit, qui emprunta
alors la vallée de Kokhé et fit passer Kokhé du côté de Séleucie
sur la rive est.
Cette simple observation du changement de la configuration du
terrain est un élément d'une tradition ancienne, que nos deux his-
toires rapportent. Cet élément confirme la date de la fondation de
cette Eglise entre 79 et 116, plus vraisemblablement l'an 79.
Pour l'anecdote, nous donnons l'évolution de la capitale sus-
citée. A Séleucie puis Ctésiphon, viennent s'ajouter en -230 Veh-
Ardachir, une nouvelle Séleucie ; Vologèse 1 construit Vologiase,
appelée Walash-Abad, plus au sud ; Kokhé, après la grande crue,
prend plus d'importance et est citée toujours avec Séleucie ; puis
Chosroès I, le sassanide, construit en 540 « la Meilleure Antioche »
pour les déportés d'Antioche. Enfin, Bagdad viendra avec sa ban-
lieue coiffer le tout ; ce qui a amené les historiens arabes à don-
ner à cet ensemble de villes le nom de « al Mada'in » (les villes)
et que les syriaques appellent : « Mahozé ».
Mgr Behnan HINDO
Recteur de la Mission Syriaque en France
(À suivre)
Kokhé, près de la capitale, la sœur d'un roi nommé Arthaban,
qu'il construira une église et s'y établira. Depuis, le siège de cette
Eglise d'Orient sera appelé : « le Siège de Kokhé ou le sublime
Siège de l'Eglise de Kokhé ». Reconstruite en 341 et agrandie en
363 et plusieurs fois dans l'histoire, elle prendra la place d'hon-
neur, parce que construite et fondée par Mar Mari.
Les historiens n'ont jamais accepté la fondation de cette Église,
si tôt dans le temps. Mais certains historiens plus récents de cette
Eglise ont fourni des éléments qui nous aident à fixer le temps de
la fondation de cette Église à la deuxième moitié du premier siècle.
« Les chroniques de Séert » et « Le Livre de la Tour » de Mari
de Taïrahan parlent de « Kokhé de Ctésiphon » alors que tous les
autres historiens parlent de « Kokhé de Saliq (= Séleucie en
syriaque). Cette distinction de dénomination porte le Père Jean-
Marie Fiey, à juste titre, à affirmer que Mar Mari a dû fonder
l'Église à Ctésiphon à la deuxième moitié du 1er siècle.
En effet, la ville de Séleucie est fondée par Séleucus Nicator
(306-280), sur la rive ouest du Tigre pour supplanter Babylone.
En amont et sur la rive est, les Parthes construisent une nouvelle
capitale rivale, appelée Ctésiphon. Koukhé (huttes) était bâtie sur
une colline qu'une vallée séparait de Ctésiphon. Entre 79-116
une crue exceptionnelle sortit le Tigre de son lit, qui emprunta
alors la vallée de Kokhé et fit passer Kokhé du côté de Séleucie
sur la rive est.
Cette simple observation du changement de la configuration du
terrain est un élément d'une tradition ancienne, que nos deux his-
toires rapportent. Cet élément confirme la date de la fondation de
cette Eglise entre 79 et 116, plus vraisemblablement l'an 79.
Pour l'anecdote, nous donnons l'évolution de la capitale sus-
citée. A Séleucie puis Ctésiphon, viennent s'ajouter en -230 Veh-
Ardachir, une nouvelle Séleucie ; Vologèse 1 construit Vologiase,
appelée Walash-Abad, plus au sud ; Kokhé, après la grande crue,
prend plus d'importance et est citée toujours avec Séleucie ; puis
Chosroès I, le sassanide, construit en 540 « la Meilleure Antioche »
pour les déportés d'Antioche. Enfin, Bagdad viendra avec sa ban-
lieue coiffer le tout ; ce qui a amené les historiens arabes à don-
ner à cet ensemble de villes le nom de « al Mada'in » (les villes)
et que les syriaques appellent : « Mahozé ».
Mgr Behnan HINDO
Recteur de la Mission Syriaque en France
(À suivre)
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