Titre : Le Miroir des sports : publication hebdomadaire illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-11-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38728672j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 novembre 1925 11 novembre 1925
Description : 1925/11/11 (A15,N287). 1925/11/11 (A15,N287).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97881810
Source : INSEP (Institut National du Sport de l'Expertise et de la Performance), 2013-54014
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/07/2017
356 LE MIROIR DES SPORTS
CE QUE SONT DEVENUS LES ANCIENS CHAMPIONS11
VII. — Tout comme leurs camarades pratiquant le sport du ballon rond, les anciens " as " du
rugby payèrent un fort tribut à la guerre. Parmi les survivants, la plupart fournissent une belle
carrière. Deux ministres actuels furent de bons joueurs : MM. Camille Chautemps et Yvon Delbos.
LE champ apparaît extrêmement vaste
lorsqu'on envisage la carrière des anciens
du rugby, car le sport du ballon ovale
fut un des premiers pratiqués en France et ses
protagonistes du début ont fait leur chemin
dans la vie. On y trouve de grands professeurs,
des chirurgiens, des médecins, des députés,
des diplomates, des journalistes, des indus-
triels et... deux ministres du cabinet Painlevé :
MM. Chautemps et Yvon Delbos; l'un, ancien
équipier premier du Stade Français ; l'autre,
ancien joueur de l'A. S. Française.
Constatons, tout d'abord, combien les situa-
tions libérales semblent avoir tenté les pre-
miers rugbymen de valeur, venus tous des
équipes de collèges ou de lycées. Le sport uni-
versitaire donna au rugby français ses meil-
leures pépinières, alors que, depuis...
Mais ' ne discutons pas, passons en revue
les premiers internationaux français. La cape
nO 1 est détenue par le stadiste H. Armand, qui
" joua, dès 1893, contre les Gallois, en 1906
contre les Néo-Zélandais ; cet ancêtre est indus-
triel coté. Le n° 2 dispense de tout commen-
taire, puisque son nom : Frantz Reichel, est
tout un programme et aussi le trait d'union
entre hier et demain. S'il n'a plus son bouc
légendaire, il a conservé sa fougue, son allant,
sa droiture, son intégrité. Le don Quichotte
du sport passe au travers des foules, critiqué
p:ut-être, mais respecté et aimé. Reichel, c'est
déjà 189î3, c'est tout le passé, c'est encore tout
le présent. Il a joué pendant vingt-cinq années
consécutives ; il a fait, en partie, le sport
français ; il a donné au rugby un excellent
joueur, son fils Marcel, et maintenant il conti-
nue encore à jouer avec les vétérans, à batailler
(1) Voir les n<" 281, 282, 283, 284, 285 et 286 du
Miroir des Sports.
MAURICE BOYAU, TUÉ A LA GUERRE
dans les Commissions avec les jeunes. Georges
Prade disait : « Le sprint, c'est l'aristocratie du
mouvement. » Reichel dit : « Le rugby, c'est
l'école de l'intelligence et de la loyauté. » Aussi
reste-t-il intransigeant sur les principes...
LE BAYONNAIS FERNAND FORGUES
Le n° 4, Louis Dedet, est aussi une grande
figure du rugby. Technicien du rugby, intelli-
gence de tout premier ordre, organisateur, il
fut en même temps un des pionniers du sport
et un des pionniers de l'éducation. Il dirige
actuellement, avec un doigté et un sens des
réalités parfaits, le célèbre Collège de Nor-
mandie. L'Anglais Erwin Crichton, gros
industriel au Havre, est mort il y a quelques
mois à peine ; son suivant, le Toulousain Pujol,
commerçant au pays des violettes, est resté un
sportif. Il est champion de tennis des Pyrénées,
ou, du moins, il le fut jusqu'à ces temps derniers.
En remontant la liste, nous trouvons la
première des grandes victimes de la guerre,
Gaston Lane, tué en 1915, suivi de la seconde,
—rw wm * «■É-.r&an■
Phot. H. Manuel.
LE FRANCO-AMÉRICAIN ALLAN H. MUHR
Lacassagne, mortellement blessé dans une
chute d'avion à la fin de la guerre. Le Borde-
lais Duffourcq, membre de la célèbre triplette
Duffourcq, Branlat, Giaccardy, est docteur en
médecine réputé et conseiller général de Salies-
du-Béarn, dans les Basses-Pyrénées. Cessieux
est industriel sur les bords du Rhône ; Jérome,
chef de service à la Compagnie d'Orléans, à
Périgueux. Allan H. Muhr est resté dans le
sport actif ; il est à la F. F. R. le leader, des
sélectionneurs ; ses avis, très compétents
d'ailleurs, sont très écoutés ; à l'étranger, il est
le grand organisateur des déplacements. En
outre, il dirige le rugby au Racing, avec des
qualités de méthode et de bon sens indéniables.
Maclos est pharmacien ; Albert Hubert, voya-
geur d'une importante firme de commission,
vend des couvertures aux nègres de l'Afrique
centrale : Gaudermen, dans l'industrie auto-
mobile, pilote souvent en course ; Henri
Martin est pharmacien dans la région borde-
laise ; Vareilles est professeur de culture phy-
sique à Saïgon et grand moniteur des clubs
indo-chinois ; Charles Beaurin est dans les
affaires de banque à Paris ; Mauriat réside à
Lyon, où il s'occupe de négoce ; Lewis est
industriel au Havre ; Lesieur, entrepreneur à
Paris. Enfin, cette première période comprend,
aux côtés de Lane et Lacassagne, quelques
autres disparus : Isaac, Marc Giaccardv.
Mayssonnié, Guillemin. tués à la guerre ; Var-
vier, mort à Lyon.
Dans la deuxième période, nous trouvons
les noms de Maurice Leuvielle, frère de
Max Linder, de Bruneau, tous deux chimistes
à Bordeaux ; de Massé, commerçant ; de
Caujolle, fabricant de boissons gazeuses à
Saint-Girons ; de Theuriet, agent de publicité ;
de Fourcade, docteur en médecine ; de Jou-
vencel, industriel ; de Mouron val, entrepre-
neur ; de Charles Martin, de Lyon, fabricant
de fromages ; d'Hourdebaight, entrepreneur ;
de Menrath, chimiste dans une grande usine
de parfums d'Asnières ; de Laffitte, officier
d'infanterie : de Conche, entrepreneur de
constructions ; de Jacques Dedet, chirurgien.
directeur de clinique ; de Jules Cadenat,
notable commerçant bitterois ; de Laterrade,
instituteur à Tarbes : de Franquenelle, pro-
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LE PARISIEN PIERRE FAILLIOT
CE QUE SONT DEVENUS LES ANCIENS CHAMPIONS11
VII. — Tout comme leurs camarades pratiquant le sport du ballon rond, les anciens " as " du
rugby payèrent un fort tribut à la guerre. Parmi les survivants, la plupart fournissent une belle
carrière. Deux ministres actuels furent de bons joueurs : MM. Camille Chautemps et Yvon Delbos.
LE champ apparaît extrêmement vaste
lorsqu'on envisage la carrière des anciens
du rugby, car le sport du ballon ovale
fut un des premiers pratiqués en France et ses
protagonistes du début ont fait leur chemin
dans la vie. On y trouve de grands professeurs,
des chirurgiens, des médecins, des députés,
des diplomates, des journalistes, des indus-
triels et... deux ministres du cabinet Painlevé :
MM. Chautemps et Yvon Delbos; l'un, ancien
équipier premier du Stade Français ; l'autre,
ancien joueur de l'A. S. Française.
Constatons, tout d'abord, combien les situa-
tions libérales semblent avoir tenté les pre-
miers rugbymen de valeur, venus tous des
équipes de collèges ou de lycées. Le sport uni-
versitaire donna au rugby français ses meil-
leures pépinières, alors que, depuis...
Mais ' ne discutons pas, passons en revue
les premiers internationaux français. La cape
nO 1 est détenue par le stadiste H. Armand, qui
" joua, dès 1893, contre les Gallois, en 1906
contre les Néo-Zélandais ; cet ancêtre est indus-
triel coté. Le n° 2 dispense de tout commen-
taire, puisque son nom : Frantz Reichel, est
tout un programme et aussi le trait d'union
entre hier et demain. S'il n'a plus son bouc
légendaire, il a conservé sa fougue, son allant,
sa droiture, son intégrité. Le don Quichotte
du sport passe au travers des foules, critiqué
p:ut-être, mais respecté et aimé. Reichel, c'est
déjà 189î3, c'est tout le passé, c'est encore tout
le présent. Il a joué pendant vingt-cinq années
consécutives ; il a fait, en partie, le sport
français ; il a donné au rugby un excellent
joueur, son fils Marcel, et maintenant il conti-
nue encore à jouer avec les vétérans, à batailler
(1) Voir les n<" 281, 282, 283, 284, 285 et 286 du
Miroir des Sports.
MAURICE BOYAU, TUÉ A LA GUERRE
dans les Commissions avec les jeunes. Georges
Prade disait : « Le sprint, c'est l'aristocratie du
mouvement. » Reichel dit : « Le rugby, c'est
l'école de l'intelligence et de la loyauté. » Aussi
reste-t-il intransigeant sur les principes...
LE BAYONNAIS FERNAND FORGUES
Le n° 4, Louis Dedet, est aussi une grande
figure du rugby. Technicien du rugby, intelli-
gence de tout premier ordre, organisateur, il
fut en même temps un des pionniers du sport
et un des pionniers de l'éducation. Il dirige
actuellement, avec un doigté et un sens des
réalités parfaits, le célèbre Collège de Nor-
mandie. L'Anglais Erwin Crichton, gros
industriel au Havre, est mort il y a quelques
mois à peine ; son suivant, le Toulousain Pujol,
commerçant au pays des violettes, est resté un
sportif. Il est champion de tennis des Pyrénées,
ou, du moins, il le fut jusqu'à ces temps derniers.
En remontant la liste, nous trouvons la
première des grandes victimes de la guerre,
Gaston Lane, tué en 1915, suivi de la seconde,
—rw wm * «■É-.r&an■
Phot. H. Manuel.
LE FRANCO-AMÉRICAIN ALLAN H. MUHR
Lacassagne, mortellement blessé dans une
chute d'avion à la fin de la guerre. Le Borde-
lais Duffourcq, membre de la célèbre triplette
Duffourcq, Branlat, Giaccardy, est docteur en
médecine réputé et conseiller général de Salies-
du-Béarn, dans les Basses-Pyrénées. Cessieux
est industriel sur les bords du Rhône ; Jérome,
chef de service à la Compagnie d'Orléans, à
Périgueux. Allan H. Muhr est resté dans le
sport actif ; il est à la F. F. R. le leader, des
sélectionneurs ; ses avis, très compétents
d'ailleurs, sont très écoutés ; à l'étranger, il est
le grand organisateur des déplacements. En
outre, il dirige le rugby au Racing, avec des
qualités de méthode et de bon sens indéniables.
Maclos est pharmacien ; Albert Hubert, voya-
geur d'une importante firme de commission,
vend des couvertures aux nègres de l'Afrique
centrale : Gaudermen, dans l'industrie auto-
mobile, pilote souvent en course ; Henri
Martin est pharmacien dans la région borde-
laise ; Vareilles est professeur de culture phy-
sique à Saïgon et grand moniteur des clubs
indo-chinois ; Charles Beaurin est dans les
affaires de banque à Paris ; Mauriat réside à
Lyon, où il s'occupe de négoce ; Lewis est
industriel au Havre ; Lesieur, entrepreneur à
Paris. Enfin, cette première période comprend,
aux côtés de Lane et Lacassagne, quelques
autres disparus : Isaac, Marc Giaccardv.
Mayssonnié, Guillemin. tués à la guerre ; Var-
vier, mort à Lyon.
Dans la deuxième période, nous trouvons
les noms de Maurice Leuvielle, frère de
Max Linder, de Bruneau, tous deux chimistes
à Bordeaux ; de Massé, commerçant ; de
Caujolle, fabricant de boissons gazeuses à
Saint-Girons ; de Theuriet, agent de publicité ;
de Fourcade, docteur en médecine ; de Jou-
vencel, industriel ; de Mouron val, entrepre-
neur ; de Charles Martin, de Lyon, fabricant
de fromages ; d'Hourdebaight, entrepreneur ;
de Menrath, chimiste dans une grande usine
de parfums d'Asnières ; de Laffitte, officier
d'infanterie : de Conche, entrepreneur de
constructions ; de Jacques Dedet, chirurgien.
directeur de clinique ; de Jules Cadenat,
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