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L'image de la droite (1871-1881)
Maréchal veut la République mais n'est pas content des Républicains »
et l'éditorialiste de l'Echo qui proclame : « La question de la Monar-
chie ou de la République se pose à nouveau et plus que jamais » (36).
Le vocabulaire lui-même est indécis ; en 1879 c'est le journal conser-
vateur de Brioude qui est « vraiment libéral ». A partir de 1880,
les conservateurs, ouvertement ou silencieusement royalistes, livrent
le fond de leurs antipathies en refusant de célébrer le 14 Juillet, mais
c'est une autre histoire.
De 1871 à 1880, ils tiennent l'électeur dans le doute sur leurs
véritables intentions ; pour ne pas révéler leurs divisions et leur im-
puissance et pour garder ou attirer des républicains très modérés
mais très conservateurs, ils dissimulent leurs opinions politiques
derrière la défense de la société et l'obéissance au Maréchal, mais
l'électeur, travaillé d'ailleurs par les républicains, devine leurs restric-
tions.
PROPHETES DE MALHEUR
A cet électeur qui constate tous les jours depuis 1871 que l'ordre
n'est pas troublé et que les affaires marchent, les conservateurs
dénoncent ou annoncent les pires désastres publics. Leur propagande
est marquée par un véritable catastrophisme. Ils veulent faire prendre
tous les républicains pour des « rouges », des « communards », des
pillards et des assassins. En 1872 ils se contentent de critiquer timi-
dement la politique de Thiers : « Il est grand temps, écrit Louis de
Laincel, dans l'Echo, que M. Thiers se décide à gouverner avec la
majorité de l'Assemblée Nationale et à mettre en pratique les usages
du régime parlementaire » ; Thiers est accusé « d'empiètement du
pouvoir personnel » (sic). En décembre 1872 trois députés conserva-
teurs sur six (Flaghac, Vinols, Malartre) refusent dans trois scrutins
successifs leur confiance à Thiers, et Vinols polémique avec Noël
Spes (pseudonyme du fils Marchessou), de la Haute-Loire (37). En
1873 après l'élection de Barodet, l'Echo croit que « le prestige de
Thiers est entamé » (38). Après la chute de Thiers les conservateurs
s'attachent à prouver que « la République conservatrice est une con-
tradiction de mots » et que leurs adversaires « ne représentent que
les idées de la crapule » (39). En 1874, le maire nommé à Brioude
oppose son « drapeau tricolore » à « celui de M. de Saint-Ferréol,
lambeau sanglant qui éclairait les incendies allumés dans Paris par
les communards (...) A moi, Conservateurs, les communards sont
là » (40). Verd-Delandine avertit Vinay que « les Rougets se régalent
(36) E.V. 22.V.1877, 9.VIII.1877 - A.N.-F.-l.C.III - E.V. 18.IX et 30.X.1877.
(37) E.V. 17.VI, 24.VI.1872 - H.L. 3.XII.1872.
(38) E.V. 30.IV.1873.
(39) E.V. 23.VII.1874 et lettre de Verd-Delandine à Vinay 26.XI.1873 (Archives
Vinay).
(40) E.V. 1.X.1874.
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Maréchal veut la République mais n'est pas content des Républicains »
et l'éditorialiste de l'Echo qui proclame : « La question de la Monar-
chie ou de la République se pose à nouveau et plus que jamais » (36).
Le vocabulaire lui-même est indécis ; en 1879 c'est le journal conser-
vateur de Brioude qui est « vraiment libéral ». A partir de 1880,
les conservateurs, ouvertement ou silencieusement royalistes, livrent
le fond de leurs antipathies en refusant de célébrer le 14 Juillet, mais
c'est une autre histoire.
De 1871 à 1880, ils tiennent l'électeur dans le doute sur leurs
véritables intentions ; pour ne pas révéler leurs divisions et leur im-
puissance et pour garder ou attirer des républicains très modérés
mais très conservateurs, ils dissimulent leurs opinions politiques
derrière la défense de la société et l'obéissance au Maréchal, mais
l'électeur, travaillé d'ailleurs par les républicains, devine leurs restric-
tions.
PROPHETES DE MALHEUR
A cet électeur qui constate tous les jours depuis 1871 que l'ordre
n'est pas troublé et que les affaires marchent, les conservateurs
dénoncent ou annoncent les pires désastres publics. Leur propagande
est marquée par un véritable catastrophisme. Ils veulent faire prendre
tous les républicains pour des « rouges », des « communards », des
pillards et des assassins. En 1872 ils se contentent de critiquer timi-
dement la politique de Thiers : « Il est grand temps, écrit Louis de
Laincel, dans l'Echo, que M. Thiers se décide à gouverner avec la
majorité de l'Assemblée Nationale et à mettre en pratique les usages
du régime parlementaire » ; Thiers est accusé « d'empiètement du
pouvoir personnel » (sic). En décembre 1872 trois députés conserva-
teurs sur six (Flaghac, Vinols, Malartre) refusent dans trois scrutins
successifs leur confiance à Thiers, et Vinols polémique avec Noël
Spes (pseudonyme du fils Marchessou), de la Haute-Loire (37). En
1873 après l'élection de Barodet, l'Echo croit que « le prestige de
Thiers est entamé » (38). Après la chute de Thiers les conservateurs
s'attachent à prouver que « la République conservatrice est une con-
tradiction de mots » et que leurs adversaires « ne représentent que
les idées de la crapule » (39). En 1874, le maire nommé à Brioude
oppose son « drapeau tricolore » à « celui de M. de Saint-Ferréol,
lambeau sanglant qui éclairait les incendies allumés dans Paris par
les communards (...) A moi, Conservateurs, les communards sont
là » (40). Verd-Delandine avertit Vinay que « les Rougets se régalent
(36) E.V. 22.V.1877, 9.VIII.1877 - A.N.-F.-l.C.III - E.V. 18.IX et 30.X.1877.
(37) E.V. 17.VI, 24.VI.1872 - H.L. 3.XII.1872.
(38) E.V. 30.IV.1873.
(39) E.V. 23.VII.1874 et lettre de Verd-Delandine à Vinay 26.XI.1873 (Archives
Vinay).
(40) E.V. 1.X.1874.
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