'est le tombeau d'une femme, terminé depuis peu. M. Auguste Perret en fut l'architecte et l'auteur principal ; M. Maurice Denis fit les dessins et la maquette du grand bas-relief qui le décore. Je dois nommer aussi 1\1. J. Claret qui, pour l exécution en marbre de ce relief, fut l'interprète sensible et intelligent de la pensée de M. Denis. Mais je ne nommerai pas celui de qui le deuil veilla, du premier au dernier jour, sur tout le travail, telle
une flamme attentive qui ne s'éteint ni ne faiblit. Il a exprimé ses sentiments sous une autre forme, dans un volume de vers dont le titre, ilna, n'est suivi d'aucun nom. Nous imitons ici sa pieuse réserve; du moins ses poèmes nous ont-ils déjà fait connaître la double source de son inspiration: foi chrétienne avivée par la douleur, douleur épurée par la foi.
Le hardi et puissant constructeur qu'est M. Auguste Perret1, plus habitué au maniement du ciment armé, s'est tourné cette fois vers quelques blocs de pur marbre du Pentélique et. les assemblant au son de la lyre invisible, les a dotés d'une vie harmonieuse. C'était, pour lui, passer des chantiers de fer et de béton en un petit coin du Céramique, ombragé d'un cyprès. Le Céramique d'Athènes ! Nous savons quelle grave beauté s'y rencontre par- fois dans de fort simples arrangements de lignes et qu'une âme humaine rayonne doucement dans certaines de ses stèles. Mais quel rapport peut-il y
i. Voir sur M. Auguste Perret, auteur du théâtre des Champs-Élysées, l'article de M, Paul Jamot dans la Gazette des Beaux-Arts, avril et mai 1 13.
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