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- TABLE DES MATIÈRES DU TOME PREMIER DES DOCUMENTS SUR L’ORIGINE ET LE DÉVELOPPEMENT DES CHEMINS DE FER
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tiens, toutes favorables d'ailleurs aux résultats obtenus. Le premier trajet a été fait
en vingt-cinq minutes; le retour a été un peu plus lent, trente et une minutes.
Ce résu'tat a été dû à une circonstance particulière : sept wagons seulement
avaient été préparés; le grand nombre de personnes qui n'avaient pu trouver de place
a déterminé l'administration à faire partir immédiatement un second convoi de sept
autres wagons.
Au retour, le remorqueur a traîné les quatorze voitures, portant ensemble plus
de cinq cents personnes.
A peine si Ton peut avoir, dans les voitures, le sentiment de la vitesse du mou-
vement par lequel on est entraîné. Ce n'est qu'en se repérant sur des objets de compa-
raison tout à fait rapprochés que l'on peut la reconnaître. Mais alors l'immense rapi-
dité à laquelle on est livré se fait apercevoir; elle étonne et éblouit. Du reste, rien de
curieux, de grand, d'imposant comme l'aspect de ces quatorze voitures colossales
obéissant à une seule force, courant ensemble avec accord et presque sans autre bruit
que celui qui s'échappe des tuyaux par lesquels se dégage la vapeur; toutes les expé-
riences faites ont eu les résultats les plus favorables; nous ne doutons pas que l'épreuve
publique ne les confirme pleinement.
Le Temps du 26 août 1837
PROMENADE D'INAUGURATION SUR LE CHEMIN DE FER
DE PARIS A SAINT-GERMAIN
C'est aujourd'hui qu'a eu lieu la véritable inauguration du Chemin de fer de
Paris à Saint-Germain. Hier, il a été visité par d'augustes voyageurs, qui ont voulu
présider à une de ces solennités dont la civilisation garde longtemps le souvenir,
mais sans que rien de ce qu'elle devait avoir de populaire, fût attenué et amoindri.
Aujourd'hui, plusieurs voyages successifs ont été exécutés. La Compagnie avait
convié tout ce que Paris compte de personnages non seulement distingués par leur
position, mais aussi tout ce qu'il renferme de personnes véritablement intéressées
au progrès social. Il appartenait, en effet, à ce"fublic d'élite, de donner la première
impulsion à un semblable mouvement. A l'intelligence revenait de droit l'inaugura-
tion du premier chemin de fer, rayonnant de la capitale de la France vers les dépar-
tements.
Dans les salons qui, hier, avaient reçu la reine, les princesses ses filles, les
princes ses fils, le prince royal et la princesse sa femme, une autre société, d'al-
lures simples, laborieuses et studieuses s'est réunie à diverses reprises. Dans ce lieu de
rendez-vous tout atteste l'harmonie du progrès. Si vous demandez à quel pinceau
sont dus ces gracieux ornements de la renaissance qui embellissent les salons, on
nommera les plus avancés parmi nos jeunes artistes; vous foulez un pavé d'asphalte
et de bitume; les tentures, les vitraux, les boiseries, tout appartient à notre moderne
fabrication, et si vous cherchez quelles devises et quelles inscriptions décorent cet
asile, vous lirez dans trois médaillons :
Salomon de Caus, 1615 : celui-là fut le premier qui découvrit la puissance de la
vapeur ; il mourut enfermé comme fou dans les cabanons de Bicêtre ; — Denis Papin,
1690; — Newkomen, 1705 ; — Cawley, 1705; — Savery, 1705; — Reichten, 1718;
— Leupold, 1724; — Fit^-Gerald, 1758; — James Watt, 1769, celui qui a fait
les plus belles applications de la vapeur à l'industrie; — Wasbrough, 1778; — Mur-
tiens, toutes favorables d'ailleurs aux résultats obtenus. Le premier trajet a été fait
en vingt-cinq minutes; le retour a été un peu plus lent, trente et une minutes.
Ce résu'tat a été dû à une circonstance particulière : sept wagons seulement
avaient été préparés; le grand nombre de personnes qui n'avaient pu trouver de place
a déterminé l'administration à faire partir immédiatement un second convoi de sept
autres wagons.
Au retour, le remorqueur a traîné les quatorze voitures, portant ensemble plus
de cinq cents personnes.
A peine si Ton peut avoir, dans les voitures, le sentiment de la vitesse du mou-
vement par lequel on est entraîné. Ce n'est qu'en se repérant sur des objets de compa-
raison tout à fait rapprochés que l'on peut la reconnaître. Mais alors l'immense rapi-
dité à laquelle on est livré se fait apercevoir; elle étonne et éblouit. Du reste, rien de
curieux, de grand, d'imposant comme l'aspect de ces quatorze voitures colossales
obéissant à une seule force, courant ensemble avec accord et presque sans autre bruit
que celui qui s'échappe des tuyaux par lesquels se dégage la vapeur; toutes les expé-
riences faites ont eu les résultats les plus favorables; nous ne doutons pas que l'épreuve
publique ne les confirme pleinement.
Le Temps du 26 août 1837
PROMENADE D'INAUGURATION SUR LE CHEMIN DE FER
DE PARIS A SAINT-GERMAIN
C'est aujourd'hui qu'a eu lieu la véritable inauguration du Chemin de fer de
Paris à Saint-Germain. Hier, il a été visité par d'augustes voyageurs, qui ont voulu
présider à une de ces solennités dont la civilisation garde longtemps le souvenir,
mais sans que rien de ce qu'elle devait avoir de populaire, fût attenué et amoindri.
Aujourd'hui, plusieurs voyages successifs ont été exécutés. La Compagnie avait
convié tout ce que Paris compte de personnages non seulement distingués par leur
position, mais aussi tout ce qu'il renferme de personnes véritablement intéressées
au progrès social. Il appartenait, en effet, à ce"fublic d'élite, de donner la première
impulsion à un semblable mouvement. A l'intelligence revenait de droit l'inaugura-
tion du premier chemin de fer, rayonnant de la capitale de la France vers les dépar-
tements.
Dans les salons qui, hier, avaient reçu la reine, les princesses ses filles, les
princes ses fils, le prince royal et la princesse sa femme, une autre société, d'al-
lures simples, laborieuses et studieuses s'est réunie à diverses reprises. Dans ce lieu de
rendez-vous tout atteste l'harmonie du progrès. Si vous demandez à quel pinceau
sont dus ces gracieux ornements de la renaissance qui embellissent les salons, on
nommera les plus avancés parmi nos jeunes artistes; vous foulez un pavé d'asphalte
et de bitume; les tentures, les vitraux, les boiseries, tout appartient à notre moderne
fabrication, et si vous cherchez quelles devises et quelles inscriptions décorent cet
asile, vous lirez dans trois médaillons :
Salomon de Caus, 1615 : celui-là fut le premier qui découvrit la puissance de la
vapeur ; il mourut enfermé comme fou dans les cabanons de Bicêtre ; — Denis Papin,
1690; — Newkomen, 1705 ; — Cawley, 1705; — Savery, 1705; — Reichten, 1718;
— Leupold, 1724; — Fit^-Gerald, 1758; — James Watt, 1769, celui qui a fait
les plus belles applications de la vapeur à l'industrie; — Wasbrough, 1778; — Mur-
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