Livres
1106 pages
Titre : Oeuvres de Émile et Isaac Pereire rassemblées et commentées par Pierre-Charles Laurent de Villedeuil, et augmentées d'une introduction, d'une biographie des auteurs, de remarques, de tables et d'un choix de documents contemporains : série G, documents sur l'origine et le développement des chemins de fer (1832-1870). Série G,Tome 1
Auteur : Péreire, Émile (1800-1875). Auteur du texte
Auteur : Péreire, Isaac (1806-1880). Auteur du texte
Éditeur : F. Alcan (Paris)
Date d'édition : 1912-1920
Contributeur : Laurent de Villedeuil, Pierre-Charles (1831-1906). Éditeur scientifique
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34320875z
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb310802461
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 5 vol. ; 29 cm 5 vol. ; 29 cm
Format : Nombre total de vues : 1106 Nombre total de vues : 1106
Description : Contient une table des matières Contient une table des matières
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9764496p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 4-Z-2349 (7,1)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/02/2017
- Aller à la page de la table des matièresI
- TABLE DES MATIÈRES DU TOME PREMIER DES DOCUMENTS SUR L’ORIGINE ET LE DÉVELOPPEMENT DES CHEMINS DE FER
G - i33
Le retour a duré vingt-sept minutes.
Le temps était frais, quoique le ciel ait été généralement nuageux; cependant de
nombreux éclairs jetaient sur le paysage des lueurs subites, qui mettaient les objets
-en saillie et multipliaient heureusement les accidents de lumière.
Une des jeunes princesses, charmée des délices de ce trajet, s'est écriée en descen
•dant de la berline : « Vraiment cela dégoûte de toute autre manière de voyager. »
Quand les chemins de fer seront bien naturalisés parmi nous, on comprendra
tout ce qu'il y a de vrai dans cette exclamation.
A 4 h. 1/2, la Reine et ses enfants remontaient en voiture, pour retourner à la
1 ésidence royale.
M. le ministre du commerce s'était, en quelque sorte constitué le cavalier de la
Reine, qui a plus d'une fois accepté son bras.
MM. les directeur, ingénieurs et administrateurs du chemin de fer, ont reçu des
félicitations méritées.
S'il a plu à M. de Rothschild de célébrer cette belle journée, il a pu en quelques
minutes ravoir en son hôtel de Paris l'opulente vaisselle qui avait fait resplendir la
.collation du Pecq.
E. B. (1).
La Presse du 26 août 1837
Hier, un public privilégié était rassemblé pour l'inauguration du Chemin de fer
de Paris à Saint-Germain, quand tout à coup des voitures de la Cour, s'arrêtant à
l'une des portes de l'embarcadère construit dans la rue de Londres, ont annoncé
-que d'illustres hôtes, dont les administrateurs n'avaient pas osé prendre sur eux de
provoquer la présence, venaient spontanément et avec le plus bienveillant empres-
sement se mêler à cette fête.
M. le duc d'Orléans, dont chacun sait l'extrême sollicitude pour tous les grands
travaux qui peuvent accroître la prospérité du pays, aurait pu être facilement espéré
en cette circonstance, mais une faveur plus précieuse encore par ce qu'elle avait
d'inattendu, a été la présence de la reine, celle de même la duchesse d'Orléans, celle
des princes et des jeunes ducs d'Aumale et de Montpensier, qui, sans avoir été invités,
sont venus incognito témoigner de l'intérêt qu'ils prenaient à ce grand événement.
La reine a été reçue par MM. le baron James de Rothschild, d'Eichthal,
Sanson Davillier et Thurneyssen, administrateurs, M. Émile Pereire, directeur, et
MM. Lamé et Clapeyron, ingénieurs du chemin de fer, dans une vaste salle décorée
d'élégantes peintures, qui doit servir à recevoir les voyageurs.
Dans ces élégants salons étaient déjà réunis ou n'ont pas tardé à se rassembler
un grand nombre de personnes de distinction, parmi lesquelles nous citerons M. le
ministre du commerce et des travaux publics, M. le comte de Bondy, intendant
général de la liste civile, M. le préfet de la Seine et M. le préfet de police, M. le direc-
teur général des ponts et chaussées, M. l'ambassadeur de Russie et plusieurs pairs
•et députés.
A 2 h. 1/2, la famille royale est montée dans l'une des voitures qui doivent
servir au transport des voyageurs. M. le duc d'Orléans et M. le duc d'Aumale avaient
pris place à coté de M. Clapeyron sur une des banquettes de l'impériale. Le convoi
(1) Emile Barrault (?).
Le retour a duré vingt-sept minutes.
Le temps était frais, quoique le ciel ait été généralement nuageux; cependant de
nombreux éclairs jetaient sur le paysage des lueurs subites, qui mettaient les objets
-en saillie et multipliaient heureusement les accidents de lumière.
Une des jeunes princesses, charmée des délices de ce trajet, s'est écriée en descen
•dant de la berline : « Vraiment cela dégoûte de toute autre manière de voyager. »
Quand les chemins de fer seront bien naturalisés parmi nous, on comprendra
tout ce qu'il y a de vrai dans cette exclamation.
A 4 h. 1/2, la Reine et ses enfants remontaient en voiture, pour retourner à la
1 ésidence royale.
M. le ministre du commerce s'était, en quelque sorte constitué le cavalier de la
Reine, qui a plus d'une fois accepté son bras.
MM. les directeur, ingénieurs et administrateurs du chemin de fer, ont reçu des
félicitations méritées.
S'il a plu à M. de Rothschild de célébrer cette belle journée, il a pu en quelques
minutes ravoir en son hôtel de Paris l'opulente vaisselle qui avait fait resplendir la
.collation du Pecq.
E. B. (1).
La Presse du 26 août 1837
Hier, un public privilégié était rassemblé pour l'inauguration du Chemin de fer
de Paris à Saint-Germain, quand tout à coup des voitures de la Cour, s'arrêtant à
l'une des portes de l'embarcadère construit dans la rue de Londres, ont annoncé
-que d'illustres hôtes, dont les administrateurs n'avaient pas osé prendre sur eux de
provoquer la présence, venaient spontanément et avec le plus bienveillant empres-
sement se mêler à cette fête.
M. le duc d'Orléans, dont chacun sait l'extrême sollicitude pour tous les grands
travaux qui peuvent accroître la prospérité du pays, aurait pu être facilement espéré
en cette circonstance, mais une faveur plus précieuse encore par ce qu'elle avait
d'inattendu, a été la présence de la reine, celle de même la duchesse d'Orléans, celle
des princes et des jeunes ducs d'Aumale et de Montpensier, qui, sans avoir été invités,
sont venus incognito témoigner de l'intérêt qu'ils prenaient à ce grand événement.
La reine a été reçue par MM. le baron James de Rothschild, d'Eichthal,
Sanson Davillier et Thurneyssen, administrateurs, M. Émile Pereire, directeur, et
MM. Lamé et Clapeyron, ingénieurs du chemin de fer, dans une vaste salle décorée
d'élégantes peintures, qui doit servir à recevoir les voyageurs.
Dans ces élégants salons étaient déjà réunis ou n'ont pas tardé à se rassembler
un grand nombre de personnes de distinction, parmi lesquelles nous citerons M. le
ministre du commerce et des travaux publics, M. le comte de Bondy, intendant
général de la liste civile, M. le préfet de la Seine et M. le préfet de police, M. le direc-
teur général des ponts et chaussées, M. l'ambassadeur de Russie et plusieurs pairs
•et députés.
A 2 h. 1/2, la famille royale est montée dans l'une des voitures qui doivent
servir au transport des voyageurs. M. le duc d'Orléans et M. le duc d'Aumale avaient
pris place à coté de M. Clapeyron sur une des banquettes de l'impériale. Le convoi
(1) Emile Barrault (?).
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